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études-coloniales

26 février 2024

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le site le plus documenté et le plus visité sur

l'histoire coloniale

et ses controverses

 

encart Faits et chiffres sourcés NEW jpeg une nouvelle rubrique du blog Études Coloniales à laquelle chacun peut participer :
fournir les références et sources précises des événements de l'histoire coloniale [lire]

* nouvelle présentation : 25 mai 2019

 DERNIER ARTICLE PUBLIÉ : dimanche 18 février 2024 [lire]        blog : PIONNIERS du TONKIN (1872-1894) [lire]Slide0001_1

 Guerre d'Algérie : la raison d'État occulte toujours les morts et les disparus (M. R.) [lire]
Une certaine rhétorique algérienne "anti-coloniale", Michel Renard [lire]
Les immigrés n'ont pas "reconstruit" la France, Daniel Lefeuvre [lire]

Jean Monneret : l'embuscade de Palestro vue par Raphaëlle Branche, critique [lire]
Le FLN et les prélèvements sanguins en Algérie, 1962, Grégor Mathias [lire]

Essai sur la colonisation positive Essai sur la colonisation positive : un ouvrage de Marc VISAGE_FEMME_MAYOTTEMichel [lire]
 Lounis Aggoun, La colonisation française en Algérie. Deux cents ans d'inavouable. Rapines & péculats [lire]
Les victimes du 17 octobre 1961 : liste de Jean-Luc Einaudi [lire]
 Mayotte : entretien avec le professeur Jean Martin (par Ismaïl Mohammed Ali, RFO) [lire]
Gregor Mathias : les prélèvements sanguins forcés à la fin de la guerre d'Algérie [lire]
Roger Vétillard : critique du livre de Raphaëlle Branche, L'embuscade de Palestro [lire]Chère Algérien couv 2
Jean-Pierre Lledo, C'est l'Algérie qui a trahi Maurice Audin [lire]
L'aphasie des idéologues de la fracture, Michel Renard [lire]
Roger Vétillard, La dimension religieuse de la guerre d'Agérie, par Joëlle Hureau [lire]
L'île Sainte-Marguerite (Cannes) et l'histoire coloniale, Michel Renard [lire]
La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ?
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@ écrire à Études Coloniales           Répertoire des historien(ne)s du temps colonial [lire]
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 LES MÉMENTOS DE L'HISTOIRE COLONIALE Marseille, expo 1906
Établissement de la domination française en Algérie, Georges Yver (1937) [lire]
Histoire de la colonisation française, Émile Tersen (1950) [lire]
Canonnière et fusil à culasse ; les armes de la colonisation, Sven Lindqvist (1998) [lire]

Vocabulaire usuel de la politique coloniale, Henri Brunschwig (1960) [lire]
Protectionnisme et expansion coloniale, Henri Brunschwig (1960) et Les conquêtes coloniales ne doivent rien au capital financier, Jacques Marseille (1984) [lire]
Bayly ne s'embarrasse pas avec les errements de l'histoire "post-coloniale", Eric Hobsbawm [lire]
Victoires et déboires de la France coloniale, Jacques Marseille (2004) [lire]
La colonisation en six questions, Daniel Lefeuvre (2013) [lire] * contre la thèse simpliste du pillage des colonies [lire]

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INCONTOURNABLES 14619061_p
Critique du livre Coloniser, exterminer, par Gilbert Meynier et Pierre Vidal-Naquet [lire]
 Algérie coloniale : un génocide ?, Claude Liauzu et Gilbert Meynier [lire]
La colonisation : une bonne affaire ? Daniel Lefeuvre (2007) [lire]

Pour en finir avec la repentance coloniale (2006-2012) liste de tous les articles [lire] catégorie

Le monde colonial en métropole : liste d'articles [lire]
 
À propos d'Edward Saïd : Un autodafé pour les orientalistes, par Jean-Pierre Péroncel-Hugoz (1980) [lire]

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 Marc Michel, La France au Cameroun, 1919-1960, éd. Les Indes savantes, 2018 [lire]
Critique du livre Kamerun, par Marc Michel, 2011 [lire]

Marc Michel, Cameroun, galerie ________________________________________________________________________________________

Pierre Brocheux, historien de l'Indochine coloniale
À propos du quô ngu et d'agression culturelle, par Pierre Brocheux [lire]
La famine au Tonkin en 1945, par Pierre Brocheux [lire]
Salut à toi, Henri Martin ! par Pierre Brocheux [lire]

Pierre Brocheux, galerie________________________________________________________________________________________

Jean Fremigacci, historien de la colonisation et de Madagascar à l'époque coloniale
1947, l'insurrection à Madagascar [lire]
Madagascar, insurrection de 1947, ce que révèlent les reconstitutions historiques [lire]

Jean Fremigacci, galerie________________________________________________________________________________________

Gilbert Meynier, historien de l'Algérie et du FLN
La colonisation française n'a pas été un génocide ni une extermination, par Gilbert Meynier et Claude Liauzu [lire]
Critique du livre Coloniser, exterminer, par Gilbert Meynier et Pierre Vidal-Naquet [lire]
 Mohammed Harbi : citoyenneté et histoire, national et universel, par Gilbert Meynier [lire]

Gilbert Meynier, galerie
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Jean-Paul Faivre, biographie : l'historien oublié de l'océanisme (Michel Renard) [lire]

Jean-Paul Faivre, galerie__________________________________________________________________________________________________

Le religieux musulman et l'armée française (1914-1920), Michel Renard [lire]
Le sacrifice monumentalisé, autour de la Première Guerre mondiale : mosquée du Jardin colonial, kouba de Nogent, Mosquée de Paris, Michel Renard [lire]

Michel, galerie__________________________________________________________________________________________________

La tragédie du camp de Thiaroye, décembre 1944 : Lettre ouverte au président de la République,
par Julien Fargettas [lire]

Fargettas, galerie 2__________________________________________________________________________________________________

La "Force Noire" n'a-t-elle été que de la "chair à canon" ? Mise au point de Marc Michel [lire]
Lectures africaines critiques, par Marc Michel [lire]
Lente dégradation de l'État et de la société au Cameroun (Fanny Pigeaud), par Marc Michel [lire]
Mon voyage en Afrique, 1907, Winston Churchill, par Marc Michel [lire]
La mémoire d'un "grand colonial" : Gallieni, par Marc Michel [lire]

Marc Michel, galerie 3 livres______________________________

4 novembre 2013 : disparition de l'historien Daniel Lefeuvre
biographie - iconographie - hommage - réactions [lire]

Daniel Lefeuvre, 2 photos

Daniel Lefeuvre, galerie lire l'article de Guy Pervillé sur Daniel Lefeuvre [lire]

Le film La Déchirure : ce documentaire n'est pas une référence, Daniel Lefeuvre [lire]
La colonisation en six questions, Daniel Lefeuvre [lire]
 France/Algérie : l'impossible travail historique, Daniel Lefeuvre - Michel Renard [lire]
 Ce que dit le livre Chère Algérie de Daniel Lefeuvre (1997), par Michel Renard [lire]
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maîtres de l'histoire coloniale disparus (2007-2019)

historiens disparus, galerie Hommage À Claude Liauzu (1940-2007) [lire]
 Charles-Robert Ageron (1923-2008), par Benjamin Stora [lire] in memoriam Charles-Robert Ageron, par Guy Pervillé [lire]
Jacques Marseille (1945-2010)
Daniel Lefeuvre (1951-2013) [lire]
André Nouschi (1922-2017)
Gilbert Meynier (1942-2017) [lire]
Annie Rey-Goldzeiguer (1925-2019) [lire]

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Jacques Frémeaux

Jacques Frémeaux, galerie

Jacques Frémeaux, 2 couv
quelques ouvrages de Jacques Frémeaux, professeur à la Sorbonne, en histoire coloniale
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 Julie d'Andurain : Henri Gouraud, Samory Touré, colonialisme, impérialisme, lobby colonial

Julie d'Andurain, galerie

Julie d'Andurain : le "parti colonial", réseaux politiques et milieux d'affaires, Eugène Étienne et Auguste d'Arenberg [lire]
Gouraud, photographies d'Afrique et d'Orient, un magnifique ouvrage de Julie d'Andurain [lire]
Julie d'Andurain : apport à l'histoire coloniale, présentation succincte [lire]

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Pierre Vermeren : Maroc, décolonisations, historiographie du Maghreb, France en terre d'islam

Pierre Vermeren, galerie__________________________________________________________________________________________________

Roger Vétillard, historien des dernières décennies de l'Algérie coloniale [lire]

Roger Vétillard, galerie__________________________________________________________________________________________________________________________________

 Jean Monneret : historien de la guerre d'Algérie

Jean Monneret, galerie
* lien vers les livres de Jean Monneret
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 Alain Herbeth : Jacques Soustelle, Robert Lacoste, Jacques Chevallier

Alain Herbeth, galerie couv_________________________________________________________________

le livre de Daniel Lefeuvre au programme de l'IEP de Grenoble (2012) [lire]
 
La fin de la guerre d'Algérie, Guy Pervillé (article censuré par la direction des Archives de France) [lire]
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La supériorité scientifique et technique de l'Europe au XVIIIe siècle (Michel Devèze, 1970) [lire]
Trente années de lutte pour faire reconnaître le drame des Français disparus en Algérie en 1962, par Jean Monneret [lire]
L'OAS, vue par Sylvie Thénault, Jean Monneret [lire]
site : Histoire du Droit des Colonies (université Montpellier) [lire]

La Mosquée de Paris sous l'Occupation : critique du film "Les hommes libres" [lire]
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un des articles les plus commentés de ce blog
Les oubliés de l'histoireill_delacroix_sultancouv_Daniel_new coloniale du Pacifique, Mélica Ouennoughi [lire]
** listes des déportés algériens en Nouvelle-Calédonie ** [lire]

Débats spéciaux
Pour en finir avec la repentance coloniale [lire]
Christopher Alan Bayly : La naissance du monde, ou la colonisation comme interaction [lire]
1947 : l'insurrection à Madagascar, par Jean Fremigacci [lire]
Colonisation : un "crime contre l'humanité" ? [lire]
Mme Armelle Mabon porte plainte contre Julien Fargettas et Michel Renard (Études Coloniales) [lire]
 
Critique du livre Coloniser, exterminer (Olivier Le Cour Grandmaison) [lire]
La France n'a pas de dettes envers ses ex-colonies, mais une histoire commune, Daniel Lefeuvre [lire]
Débats sur le Dictionnaire de la colonisation française (Larousse) [lire]
La France n'a pas gagné la Première Guerre mondiale grâce à l'Afrique, Bernard Lugan [lire]

Les ethnies ne sont pas "fabrications coloniales", Bernard Lugan [lire]
La colonisation française redéfinie à partir de l'histoire de l'Amérique française, Gilles Havard et Cécile Vidal [lire]Algérie, carte Niox, 1884, Aïn Temouchent, Tlemcen, Sebdou, Daya, Sidi bel Abbès

Spécial : l'histoire coloniale au lycée
Quelle histoire coloniale au Bac ? Jules Ferry raciste ? [lire]
Cartographie
Algérie : la carte du commandant Niox, 1884 (19 gros plans) [lire]
Historiens
Georges Yver (1870-1961) : : un grand technicien du savoir historique sur l'Algérie coloniale [lire]

Décolonialisme
Histoire coloniale : le retour, par Jean-Louis Triaud (2006) [lire]
Appel de 80 intellectuels : le "décolonialisme", une stratégie hégémonique [lire]
Les "décoloniaux" : en contradiction flagrante avec les valeurs de gauche, par Manuel Boucher [lire]
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colonisation et empires, galerieCatégories
1 - RÉPERTOIRE DES HISTORIEN(NE)S DU TEMPS COLONIAL
2 - Définitions et causes de la colonisation + repères
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3 - Cultures et colonisations

4 - Histoire économique
5 - Figures coloniales et anti-coloniales

6 - Afrique-histoires
7 - Algérie-Maghreb-histoires
8 - Indochine-Asie-histoires
9 - Océanie, Nouvelle-Calédonie, Amérique, Pacifique Sud
10 - Textes et interventions
11 - Judaïcités dans le monde colonial
12 - Premier empire colonial
13 - Les guerres coloniales
14 - Révoltes dans espaces colonisés
15 - Le monde colonial en métropole
16 - Chronologies
17 - Personnages et institutions
18 - Idéologies décoloniales, post-coloniales et mémorielles

19 - Bibliographies et archives
20 - Historiens du temps colonial
21 - L'histoire coloniale à l'école
22 - Colloques, journées d'étude
23 - Varia, initiatives
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25 - Nouvelles de ce site
26 - Objectifs d'Études Coloniales
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 toutes les archives

 

La naissance du monde moderne
Un livre de Christopher A. Bayly [lire]
La mondialisation, une vieille histoire [lire]
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Portrait du colonialisme triomphant. Louis Archinard, 1850-1932, un livre important de Martine Cuttier, préface de Marc Michel [lire]
Comment l'Algérie devint française, un livre de Georges Fleury [lire]

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@ écrire à Études Coloniales

quelques livres recommandés :
Léopold Justinard, missionnaires de la tachelhit, 1914-1954, Rachid Agrour, 2007 [voir]
 Pour en finir avec la repentance coloniale, Daniel Lefeuvre, Flammarion, 2006-2008 [voir]
 Histoire de l'anticolonialisme en France, Claude Liauzu, A. Colin, 2007 [voir]
 Les Africains et la Grande Guerre, Marc Michel, Karthala, 2003 [voir]
 Le Dê Tham (1853-1913), un résistant vietnamien..., Claude Gendre, 2007 [voir]
Gallieni, Marc Michel, Fayard, 1989 [voir]
 Un silence d'État. Les disparus civils européens de la guerre d'Algérie, Jean-Jacques Jordi, Soteca, 2011 [voir]
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Algéri coloniale, galerie Algérie coloniale. Musulmans et chrétiens : le contrôle de l'État, Oissila Saaidia, Cnrs, 2015 [voir]
Un village à l'heure coloniale : Draria, 1830-1962, Colette Zytnicki, Belin, 2019 [voir]
Mirages de la carte : l'invention de l'Agérie coloniale, Hélène Blais, Fayard, 2014 [voir]
Un siècle de passions algériennes : une histoire de l'Algérie coloniale, Pierre Darmon, Fayard, 2009 [voir]

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Faivre Maurice, galeriequelques ouvrages du général Maurice Faivre, vice-Président de la Commission française d'Histoire militaire
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Marc Michel, galeriequelques ouvrages du professeur Marc Michel (université de Provence), spécialiste de l'Afrique coloniale
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Nouschi et Fremigacci, couv
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le blog de Marie-Hélène Degroise : http://photographesenoutremer.blogspot.fr/
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Histoire de la colonisation française, Fayard

 

 

Posté par michelrenard à 00:01 - Commentaires [74]
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18 février 2024

la journée du Chahid algérien célébrée à Paris ?!

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drapeau algérien, place de la République, le 6 juin 2021

 

 

la journée du Chahid algérien célébrée à Paris ?!

 

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23 novembre 2023

«Les Turcs régnaient par la force en Algérie», Abla GHEZIEL, historienne

Turcs en Algérie

 

«Les Turcs régnaient par la force en Algérie»

Abla GHEZIEL, historienne - entretien avec Amar INGRACHEN

Suite à la polémique sans cesse recommencée sur la nature de la présence ottomane en Algérie, Abla Gheziel, historienne, auteure notamment de L’éveil politique de la société algérienne (1830-1936) et Le pouvoir central d’Alger et le Beylik de Constantine (1730-1830), considère que le rapport qui liait les populations algériennes à la Sublime Porte était colonial et jalonné de violences, d’injustices et de révoltes.

«Considérer la présence turque en Algérie comme une colonisation, remettrait en question la politique d’aujourd’hui des deux pays ; le politiquement correct l’emporte sur l’Histoire», explique-t-elle.

 

Abla GHEZIEL
Abla GHEZIEL, historienne (Toulouse)

 

La présence ottomane en Algérie est une question qui divise et les chercheurs universitaires et l’opinion publique, ce qui n’est pas le cas pour d’autres implantations de différentes civilisations. Pourquoi la présence ottomane en Algérie suscite autant de polémique ?

Abla GhezielÀ mon avis, s’il y a autant de polémique, je dirais que c’est l’incompréhension de cette époque. En effet, traditionnellement, l’imaginaire populaire reste fixé sur le fait religieux… c’est-à-dire : les Turcs, lorsqu’ils sont arrivés en XVIe siècle, c’est en sauveurs qu’ils furent accueillis par la ville d’Alger, même si très vite cet accueil s’est transformé en une hostilité envers Arrudj et ses hommes.

Et là aussi, il faut garder à l’esprit qu’il n’est pas question des Turcs à proprement dit, mais plutôt de représentants du pouvoir ottoman.

Autrement dit, ces hommes/ces soldats janissaires  en général que l’on envoyait étaient des mercenaires  louant leurs services aux plus offrants ; c’est ce que nous pourrions dire des frères Barberousse.

Aussi, il faut le rappeler, ces soldats envoyés, pour la majorité d’entre eux, étaient enlevés à leurs familles dès leur plus jeune âge lors de razzias, puis ramenés au sérail où ils étaient élevés dans la tradition musulmane et ils étaient formés à l’art de la guerre.

Dans le cas l’Algérie, les Ottomans, à travers les frères Barberousse, restent les champions de l’islam, les sauveurs : une revanche contre les croisades où le décor quitte la scène du Moyen Orient pour être planté au Maghreb. Par rapport aux autres civilisations, le problème ne se pose pas, notamment les  Phéniciens,  Romains, Vandales…
Tous sont considérés comme des envahisseurs ; mais la venue des Arabes au VIIIe siècle et les Ottomans n’a jamais été mise en cause car, dans les deux cas, ils sont considérés comme des bienfaiteurs et non pas comme des colonisateurs.

Alors que dans les faits, l’Odjak d’Alger a toujours été considéré comme une base-arrière militaire pouvant prêter main forte à la flotte ottomane en cas de besoin, ce qui explique pourquoi le pouvoir est resté militaire sans aucune possibilité de fonder une dynastie. Je pense que si une dynastie aurait pu être fondée, l’histoire coloniale de l’Algérie aurait été écrite autrement.

 

L’historienne Fatma–Zohra Guechi, contrairement à plusieurs historiens dont Fouad Soufi, considère que la présence ottomane en Algérie ne peut pas être considérée comme une colonisation. Qu’en pensez-vous ?

Abla GhezielAvec tout le respect que je dois à Mme Guechi, la présence des Ottomans ne s’est pas faite dans la sérénité ni dans la paix, tout comme la politique intérieure n’a pas été une réussite complète.

Et ce, même si  des auteurs, toute époques confondues, tels que cheikh az-Zahar, Hamdan Khodja, Tawfiq al Madani, Yahya Bouaziz, tous sans exception font de la présence des Turcs en Algérie une ère  prospère, et que  les problèmes liés aux troubles et aux révoltes étaient le fruit de complots et intrigues ourdis par les ennemis de l’islam et de la Régence.

Mais les faits en eux-mêmes nous font entrevoir une autre histoire.

En effet, quand on se penche sur Le Miroir de H. Khodja, celui-ci essaye de nous dresser un portrait idyllique tout en omettant de donner son avis sur les révoltes qui ont secoué la Régence et se contente d’affirmer que les Algériens étaient naturellement pacifiques : «Les Algériens sont naturellement pacifiques et soumis à l’autorité, quand bien  même celle-ci abuserait-elle de ses pouvoirs[Hamdan Khodja Le Miroir)]». Une réflexion qui laisse sous-entendre d’une manière implicite, qu’il reconnaît les exactions des Turcs envers les populations locales qui subissaient le joug résignées. 

De même, les confréries amies et alliées d’hier n’ont pas hésité à se liguer et à clamer le djihad contre les Turcs.  Il faut ajouter à cela les tribus arabes de la plaine et du Sud de la Régence, qui se sont dressées plus d’une fois contre l’autorité des deys et des beys et, à chaque fois, les représailles du gouvernement étaient effroyables et sanglantes comme l’affirment ce témoignage : «24 décembre 1783 On eut la nouvelle que dans le pays des Biskeris il s’était excité une querelle ou les tourcs (Turcs) furent tués et 4 blessés… en conséquence le Bey de Constantine se transporta avec son camp à la campagne de Torrega et toza(sic) dans le bilad el Gerid pour arrêter les insultes faites à la nation ottomane et punir les coupables». (document archives)

Aussi, les Kabyles n’ont pas été en reste. Ils ont été des adversaires de taille et n’ont jamais accepté de se soumettre totalement.  De tout temps, ils se sont opposés à l’arrivée de l’envahisseur (Phéniciens, Romains, Vandales, Arabes…) et sont  restés fidèles à leur liberté. La tribu des Flissa est celle qui illustre le mieux cet exemple mais leur prise de position envers les Turcs n’a pas fait l’unanimité ; az-Zahhār  ira jusqu’à les qualifier d’un peuple barbare, des ignorants, des brigands ne connaissant de l’islam que la profession de foi…

Autre exemple les banī ʽAbbās et les Bibans étaient arrivés à imposer un droit de passage aux Turcs lorsque ces derniers passaient sur leurs terres.

Comme vous pouvez le voir, ces révoltes arborent à la fois un caractère social et  politique : des Kabyles qui se veulent libres  et sans engagement envers quiconque ou un pouvoir, obéissants à leurs coutumes ancestrales. Le XVIIIe  siècle a été le siècle des insurrections sociales où les tribus se révoltent tour à tour et se soulèvent contre une injustice sociale et raciale.

Dès le début du  XIXe siècle, les révoltes prennent un autre tournant : les revendications sont plus explicites ; l’idée d’indépendance commence à prendre forme : C’est au nom de ces fondements qu’entre 1804 et 1807, Ben Šarīf  et Ben al-ʼAḥraš  soulèvent les populations. Tous deux étaient issus de la confrérie des Darqāwa.

Le premier réussit à rallier à sa cause toutes les tribus de l’ouest et qu’il est temps de reprendre possession de leur terre et de chasser les Turcs envahisseurs. Au vu de ces évènements, il semble difficile  de croire que les populations de la Régence se soient résignées face aux  Turcs et à leurs agissements docilement.

Comme je l’ai dit, considérer la présence turque en Algérie comme une colonisation, remettrait en question la politique d’aujourd’hui des deux pays ; le politiquement correct l’emporte sur l’Histoire.

 

En Algérie, on a souvent tendance à comparer la présence ottomane à la colonisation française. Qu’est-(ce qui est unit ces deux «envahisseurs» et qu’est-ce qui les sépare ?

Abla GhezielIl ne faut pas se laisser aller à l’exagération ou à la comparaison ; il est vrai qu’il y a des points similaires. Une similitude qui s’explique tout  simplement  du fait que les Français ont appliqué la politique ottomane pour régner et diviser, du moins les premiers temps.
Et les archives sont là pour le prouver ; dans la correspondance des Arabes avec l’administration coloniale, on y trouve des correspondances de chefs de tribus avec l’administration des bureaux arabes où ils conseillaient aux Français d’appliquer la «politique du bâton  des Turcs pour mater les tribus récalcitrantes».

Les Turcs régnaient par la force, les deys s’appuyaient sur les janissaires, et les beys, à leur tour, comptaient sur les appuis au sein des grandes tribus, notamment le beylik de Constantine qui reste le plus représentatif de ces pratiques.

Peut-on, dans l’absolu, parler des points positifs de la présence ou colonisation ottomane en Algérie ?

Abla GhezielLes points positifs, avis qui n’engage que moi, restent limités et concentrés sur tout ce qui a un lien direct avec les awqafs, des biens de bienfaisance  et de l’éducation.
Certes, on aime à rappeler que lorsque les Français ont débarqué, le taux d’analphabétisation restait très inférieur comparé à celui existant en France.
Bien entendu, nous ne sommes pas dans la même conception ni la même tradition : les écoles coraniques ont été le point fort comme partout dans le monde arabo-musulman.
La société héritée des Ottomans est celle-ci : «Diviser pour mieux régner» une société hiérarchisée, des clivages entre les populations, taxes et impôts dont il fallait s’acquitter. Voilà la société de la Régence à la veille de la colonisation française.

D’un point de vue économique, les denrées, blés, cuirs cires, huiles…restaient concentrés entre les mains des deys/ beys, des Mauresques et des négociateurs étrangers, en particulier les familles juives: les familles Buschnaq et Bakri et ce à partir de 1805 grâce au dey Mustapha.
Une industrie rudimentaire qui va privilégier la construction des navires, corderies, voiles et bien sûr les fonderies pour la fabrication des canons. Les premiers produits de nécessité comme le café le sucre, les épices et les tissus… étaient importés de France, de Grande Bretagne, d’Espagne et des  Indes.

Les historiens algériens s’intéressent énormément à la période coloniale française dans leurs travaux mais peu interrogent le passé ottoman de l’Algérie. Pourquoi ?

Abla Gheziel - Je ne saurai quoi vous répondre concernant les autres chercheurs. Je pourrais avancer des raisons comme le manque de moyens, l’accès aux archives, la barrière de la langue…

Mais, je pense que le facteur le plus important reste politique. L’histoire coloniale française reste le centre de l’identité algérienne, le faire-valoir d’un ralliement national, un moyen de rassembler ses forces contre un ennemi commun.

Depuis quelques années, le président turc Tayip Reccip Erdogan est dans une logique d’expansion, notamment dans le monde musulman où il essaie de se créer des alliances sur une base confessionnelle. Ne pensez-vous pas que «les sympathies» qui se déclenchent ici et là envers la Turquie d’aujourd’hui et son passé impérial obéissent à une logique plus politique qu’historique ?

Abla GhezielAu vu de l’actualité et de la scène politique, il est indéniable que le présidant turc, à travers ses différentes actions, tente de s’imposer comme figure de proue de l’islam voulant ainsi être à l’opposé de l’archétype de Kemal Attaturk où ce dernier avait réussi à faire cette séparation du religieux et du politique. Est-ce pour autant qu’il faille dire que Erdogan souhaite, et ce ne sont là que des spéculations, refonder le califat d’antan ?

Difficile à dire mais une chose est sûre : Erdogan est très subtil et fin stratège. Depuis les années cinquante, rares sont les leaders arabes qui se sont opposés à l’Occident, à l’image de Nacer avec la nationalisation du canal de Suez, la guerre des 6 jours reste encore très vivace dans les mémoires populaires.

Le nationalisme et le  panarabisme incarnés entre autres par Nasser ont mué aujourd’hui en une  idéologie basée sur les liens de la religion et Erdogan ambitionne d’endosser la figure d’un Salah-dine al-Ayoubi [Saladin] des temps modernes. Va-t-il réussir ? Seul l’avenir nous le dira. 

Entretien avec Amar INGRACHEN
3 octobre 2021 - source

Amar Ingrachen

 

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4 octobre 2023

Pierre Vermeren et Julie d'Andurain, L'Empire colonial français en Afrique

Vermeren Empire colonial français en Afrique


L'Empire colonial français en Afrique


Pierre Vermeren, Julie d'Andurain, et alii

 

Présentation de l'éditeur

Cet ouvrage, conforme au programme du Capes et de l'agrégation, permettra aux candidats d'avoir une vision globale de la question, sur ce second âge colonial français.
Les auteurs traiteront la question à travers trois angles : les Afriques coloniales de la France,  les grandes politiques coloniales de la France en Afrique et  l’Empire emporté dans les guerres jusqu’aux indépendances.

Sommaire

Introduction.  «Le second âge colonial français  : ambitions, moyens et déceptions»

A. Les Afriques coloniales de la France
I. La matrice algérienne du second empire colonial français.
Encadrés 1 et 2 : La conférence de Berlin + Un islam colonial 
II. Création AOF et AEF, des colonies sans peuplement
Encadrés 3 et 4  : Faidherbe + le ministère des Colonies. 
III. Les îles et l’océan Indien.
Encadré 5 et 6  : Ranavalona III + la lutte contre l’esclavage
IV. Les protectorats d’AFN.
Encadrés 7, 8 et 9  : Lyautey + Mohammed V + Bourguiba.

B. Les grandes politiques coloniales de la France en Afrique.
V. L’armée d’Afrique, les troupes de marine et la Coloniale.
Encadrés 10, 11 et 12  : Gouraud + Abdelkrim + le lobby colonial.
VI. Le Sahara, conquête, unité, cohérence ?
Encadrés 13 et 14  : Samory Touré + les Méharistes.
VII. École et formation des élites.
Encadré 15  : Les missionnaires et les pères blancs
VIII. Le rôle premier de la marine et de la mer dans les économies coloniales. Encadrés 16, 17 et 18  : La compagnie Paquet + le port de Dakar + Bordeaux
IX. Minorités et peuples impériaux en Afrique  :  Kabyles, Corses, Libanais, Sénégalais.
Encadré 19 : La politique berbère de la France ?

C. L’Empire emporté dans les guerres jusqu’aux indépendances
X. La Première Guerre mondiale
Encadré 20 : Les travailleurs coloniaux en France
XI. La Deuxième Guerre mondiale
Encadrés 21 et 22  : De Gaulle et l’empire colonial + Le corps expéditionnaire en Sicile
XII. AEF et AOF de 1944 à l’indépendance
Encadrés 23 et 24  : Senghor Touré et Houphouët Boigny
XIII. La guerre d’Algérie
Encadrés 25, 26 et 27  : Messali Hadj, Ferhat Abbas, Les accords d’Évian

Conclusion.  L’Empire, projection de puissance d’une France qui s’affaiblit ?

 

Vermeren   d_Andurain

 

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28 août 2023

congrès national du Cercle algérianiste à Béziers, 20-22 octobre 2023

 

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congrès national du Cercle algérianiste

à Béziers, 20-22 octobre 2023 

 

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22 février 2023

les films «ALN à Oran» et «arrestation pillards par l'ALN», Jean-François PAYA

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commentaires sur les films «ALN à Oran»

et «arrestation pillards par l'ALN»

Jean-François PAYA

 

Ci-joint deux films «ALN à Oran» et «arrestation de pillards par l'ALN».

L'ALN vient d’entrer le dimanche 8 juillet 1962 en Oranie. Vous remarquerez les camions privés réquisitionnés dans le secteur Tlemcen, Témouchent où je me trouvais en disponibilité depuis plusieurs semaines pour tester officieusement les positions de l’ALN Oujda sur base de Mers-el-Kebir pour la Marine Nationale.
Il s’agit donc d’un donc d'un billard à 3 bandes entre OAS/FLN et militaires français.

Je confirme être entré à Oran le dimanche 8 juillet avec mission du sous-préfet français toujours en poste pour rechercher 2 amis instituteurs disparus le 5 juillet (pas retrouvés !).

* Pour la répression des «émeutiers», c’est un simulacre de sanction. On a revu des individus libres ensuite se pavaner dont le fameux Attou chef FLN (prime deux bijouteries considérés comme «biens vacants»).

Sur le lieu ferme «pont St-Albain" près d’Oran on y voit le capitaine Bakhti (frère de Nemiche, surveillant général au lycée Ardaillon) bien connu, qui fait l'article (taqîya) aux journalistes !

Jean-François PAYA

- film «Avec l'ALN à Oran»

- film «Arrestation de pillards par l'ALN»

 

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21 février 2023

le dernier livre de Sylvie Thénault sur Amédée Froger (fin), Jean MONNERET

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le dernier livre de Sylvie Thénault

sur Amédée Froger (fin)

Jean MONNERET

 

Les chapitres finaux du livre sont intéressants et l’on ne peut que louer les efforts de l’auteure pour démontrer que Hamdeche Ben Hamdi, l’assassin d’Amédée Froger, était un agent messaliste.
Nous ne sommes pourtant que moyennement convaincu. Une bonne part de la démonstration repose en effet sur les actes et les déclarations de personnages plutôt flous. (1)
Il est vrai que le FLN a, pour sa part, toujours nié avoir ordonné le meurtre de Froger. Un livre entier pourrait être consacré à ce Ben Hamdi.

Une conclusion qui interpelle

Il est dommage que Mme Thénault abuse du français dialectal qui est devenu celui des jeunes générations. Elle fait plus qu’abuser en outre de l’adjectif colonial utilisé, par exemple, 5 ou 6 fois (p. 319). Mais, ce qui retient l’attention est autre.

 «Relier ainsi l’histoire de la colonisation et l’histoire de la guerre ouvre une perspective de longue durée inédite» (p. 320), écrit-elle. J’ai dit ailleurs pourquoi le recours à «la longue durée» par certains doit éveiller la méfiance du lecteur.
En effet, légitime en elle-même, la longue durée devient çà et là un artifice, autorisant bien des sophismes. Nous n’en sommes pas loin dans cette conclusion.

Ainsi notre historienne estime-t-elle que la «violence des Français» n’a pas suscité dans l’historiographie les mêmes analyses que celles des «Algériens réclamant la fin de leur sujétion». Mais elle précise que la «violence des Français» qui va retenir son attention ne renvoie pas aux forces de l’ordre et aux autorités, catégorie impersonnelle et désincarnée remontant jusqu’à Paris.
Ce qui l’intéresse, c’est la violence «des Français présents en Algérie, nés là-bas». Autrement dit des Pieds-Noirs.

À partir de là se dessine une analyse dont les contours sont bien connus. Les exactions de certains Français d’Algérie, évoquées plus haut, deviennent un révélateur «de la société coloniale algérienne» et «de sa logique ségrégationniste».

Ben pardi !

Que voilà une belle trouvaille et une fine analyse ! Nous avons écrit ailleurs que cela faisait irrésistiblement penser à la «vertu dormitive de l’opium» chez les médecins de Molière. 

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Graffiti à la gloire de l’OAS et du général putschiste Raoul Salan
dans une rue d’Alger, en 1961. (c) Marc Garanger

Mais nous ne sommes pas au bout des révélations. Ainsi en est-il de l’OAS, souvent décrite comme «d’extrême droite» ce qui «la situe dans l’histoire politique de la France». Or, si poujadistes, royalistes, intégristes s’unissaient pour la défense de l’Algérie Française, «ils étaient en désaccord sur tout le reste».

Sylvie Thénault souligne, pour sa part, que : «L’OAS a aussi recruté parmi les Français d’Algérie» (p. 322). Il faut donc approfondir ce rapport avec «la société coloniale».

Et d’enchainer : sur «ce vivier» qu’ils ont constitué pour elle, «en faisant circuler des tracts, en taisant ce dont ils étaient témoins, en offrant ponctuellement leur aide, quand l’occasion s’en présentait, ou en s’engageant de façon plus décisive mais sans trop se compromettre sans salir leurs mains du sang versé en particulier. Sans eux, toutefois l’OAS n’aurait pu exister ni durer».

Et l’auteure d’insister : «l’histoire de l’OAS en Algérie n’est pas celle de l’OAS en métropole. Elle ne s’y cantonne pas à l’extrême-droite». (2)

Faut-il donc considérer que les Français d’Algérie porteraient une responsabilité collective ? Ce serait franchir un nouveau degré, tout à fait inédit, dans la Repentance.

On nous permettra de regretter qu’un travail se voulant historique finisse par des considérations qui le sont fort peu.

Le dernier paragraphe ne se termine-t-il pas par une allusion à l’adhésion à «la théorie du grand remplacement» qualifiée de «Fantôme que la culture politique française gagnerait à chasser». 

Hors sujet !

Une recommandation

Les Français d’Algérie se sont vus présenter la facture de la Guerre d’Algérie. Outre le terrorisme, les morts et les disparus, ils ont dû s’exiler et perdre leurs biens. Ils ont dû aussi faire face à des campagnes de diabolisation très sévères. Très souvent calomnieuses.

Pourtant, nombre de leurs morts reposent dans les cimetières de France, de Tunisie, d’Italie, d’Allemagne avec ceux de leurs compatriotes musulmans tombés à leurs côtés. La France leur doit une bonne part de sa liberté retrouvée. Est-ce trop de demander que l’on s’en souvienne ?

Nous avons fréquemment conseillé, à ceux qui écrivent, de renoncer à utiliser l'article défini les pour lui préférer l’indéfini des. Ainsi le nombre des amalgames reculerait comme celui des gens qu’il blesse. La culture politique française y gagnerait là aussi.

De plus, jeunes et moins jeunes, devraient se méfier de leurs certitudes. (3)
Avec l’âge et les épreuves, beaucoup de choses deviennent complexes. Un Français d’Algérie nommé Jean Daniel disait, parait-il, à ses jeunes confrères : «N’oubliez-pas que la vérité a toujours un pied dans l’autre camp». (4)

Ceci lui a permis, certes tardivement, de découvrir les souffrances des harkis qu’il avait, en un temps, négligées.

Personne ne le lui reprochera. Espérons-le.

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Débarquement du bataillon de marche n°4 de la 1ère division française libre, le 17 août 1944,
sur la plage de Cavalaire, dans le Var. ©Usis-Dite/Leemage

Fin
Jean MONNERET

Notes

1 - L’un d’eux s’appelle Mohammed, l’autre El Hadj.
2 - Terme au sens très extensif.  
3 - Nietszche ne disait-il pas «qu’elle rend fou».
4 - F-O Giesbert, Histoire de la Ve République. 2, La Belle Époque, Gallimard, 2022, p. 84.

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11 février 2023

le dernier livre de Sylvie Thénault sur Amédée Froger (suite), par Jean Monneret

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le dernier livre de Sylvie Thénault

sur Amédée Froger (suite)

Jean MONNERET

 

Combat 29 déc 1956 Froger


Compte tenu de ses méthodes de travail Mme Thénault, donne de l’assassinat d’Amédée Froger et de son contexte, une vision déformée.

Ceci est sensible dans la première partie où l’activité des Maires, le rôle de la ville de Boufarik, la défense de l’Algérie française lorsqu’éclate l’insurrection sont plus ou moins systématiquement rapprochés de pratiques liées à la Conquête (1).

Quant à l’administration locale, dès la page 83, elle est en mesure de formuler un diagnostic définitif : «(elle est) duale, discriminatoire».

Tous les défauts, tous les manques du système sont placés sous un verre grossissant ; inutile de dire que le tableau n’est guère flatteur. L’ensemble est long, laborieux et pour tout dire pénible. Tout ceci a déjà été fait, mieux, par maints historiens plus rigoureux.

Pour ne prendre qu’un exemple, lorsqu’elle fait allusion aux événements du 8 Mai 1945 dans le Constantinois, ses analyses sont conformes à l’unanimisme en cours dans les milieux anticolonialistes. Autant vaut dire que l’objectivité est sérieusement malmenée.

Sauf erreur de ma part, il n’y a aucune allusion au travail de Roger Vétillard. En revanche, Peyroulou est souvent cité. Ce dernier a d’ailleurs ses mérites, car, il a apporté du neuf. Il me semble toutefois qu’il a eu la délicatesse de soulever des questions plus que le souci d’alimenter on ne sait quelle doxologie déconstructrice. Passons…

 

froger1

 

Une triste journée

La seconde partie est heureusement plus intéressante. L’auteure s’est donné du mal pour reconstituer les incidents, parfois graves, qui ont marqué les obsèques dans la journée du 29 décembre. Disons qu’elle y serait mieux parvenue sans le regrettable défaut d’exagérer ou de surinterpréter diverses données.

Prenons un exemple :  le chapitre 8 est titré Pour un Français, Dix Arabes ! Tout lecteur non informé pourrait croire qu’il s’agit là du bilan de ladite journée. Dieu merci ce n’est pas le cas.
Il s’agit d’un slogan crié par un excité à la venue du cercueil. Le fait de mettre en exergue cette sottise en en faisant un titre lui donne un relief disproportionné.

Nous tenons à indiquer qu’ayant vécu 20 ans en Algérie française, nous avons assisté à de nombreuses manifestations algéroises. Jamais, nous disons bien jamais, nous n’avons entendu scander pareille calembredaine. Certes, à l’heure de l’anisette, dans tel ou tel bistro, l’on aurait pu dénicher quelque illuminé pour proférer semblable balourdise. Il serait néanmoins peu sérieux de présenter cette ânerie comme courante en milieu pied-noir.

Ceci est d’autant plus regrettable que tout au long de ce chapitre Sylvie Thénault déplore le manque de «représentation iconique» des obsèques d’Amédée Froger ; notamment pour ce qui concerne «les violences infligées aux Algériens» (p. 162).

On notera que le collectif «Algériens» (2) renvoie à l’ensemble d’une communauté ce qui renforce le sentiment d’exagération alors que le nombre de victimes réelles parait limité (même si toutes sont évidemment de trop).

Page 165, l’auteure estime qu’il faut procéder à des «recoupements minutieux» des sources politiques ou administratives, qu’elle juge abondantes, avec les récits des journalistes. Ceci permettant «d’en évaluer la crédibilité» (p. 166).

Si l’on a bien compris, ceci compensera la pauvreté «des sources visuelles».

À quoi s’ajoute une sienne méthode originale en la matière.

«Il suffit de s’intéresser aux r....(explétif) pour en remarquer là où elles étaient jusqu’ici passées inaperçues» (p. 167). Et notre historienne d’ajouter : «La curiosité fait surgir l’évènement, l’enquête le fait exister» (sic). Étrange ! Serait-elle efficace, la méthode reste, selon nous, à déconseiller. On imagine ce que des propagandistes sans scrupules pourraient en faire...!

Remarquons qu’il est une hypothèse que Mme Thénault n’envisage pas :  à savoir que la «représentation iconique» des violences contre des arabo-berbères est rare parce qu’elles furent moins courantes qu’elle n’a pu le croire.

 

Le rôle du service d’Ordre

Pour éclaircir ce point, il faut analyser le rôle du service d’ordre ce jour-là. Nous nous baserons sur le témoignage du correspondant du Monde dans le numéro du 1er Janvier 1957 et également sur les citations puisées dans les rapports des Commissaires Jean Builles et Michel Gonzalez (3) figurant dans le livre.

Le correspondant du Monde n’est autre que Jacques Fauvet, qui fut bien plus tard, placé à la tête de ce journal. Nul ne le tiendra pour favorable ni à la colonisation, ni aux Pieds-Noirs, nul ne le tiendra pour un extrémiste. Sa présentation des faits n’en a que plus de valeur en la circonstance. Ainsi tient-il l’assassinat d’Amédée Froger pour une «odieuse provocation».

Redisons-le : après les massacres du 20 août 1955 frappant des Européens dans le Constantinois, après l’assassinat de la petite Françoise Salles en février 1956, une violence quotidienne a gagné la capitale. Survenant dans une ville en proie à un terrorisme incessant et cruel depuis des mois, le meurtre de Froger ne pouvait qu’entrainer un surcroît de tensions.

Rappelons en effet que l’exécution de Zabana et de Ferradj, au printemps précédant, a été accompagné de l’appel du FLN à des représailles contre la population européenne en général. Un attentat «contre-terroriste» dans la Casbah a été suivi, à l’automne, des bombes du FLN au Milk-Bar et à la Cafétéria, en plein centre-ville. Elles ont fait de multiples victimes parmi des enfants.

Bien d’autres explosions, bien d’autres crimes ont suivi faisant d’Alger une ville en crise, soumise à la tension extrême que crée un terrorisme indépendantiste omniprésent. De plus, l’Assemblée Générale de l’ONU s’apprête à se saisir de l’examen de la situation en Algérie.

Le meurtre du 28 décembre 1956 met donc littéralement le feu aux poudres. Le correspondant du Monde s’en fait, bien entendu, l’écho : «L’assassinat d’hommes sans défense est toujours une lâcheté ; celui de M. Froger, vendredi matin en était une».

Il ajoute : «La folie meurtrière de samedi soir en a été une autre dans la mesure où elle a frappé nombre de musulmans innocents». Et le journaliste poursuit : «Le devoir des responsables est d’empêcher le cycle absurde et infernal du terrorisme et du contre-terrorisme». Soulignons à regret que ces points de vue nuancés sont absents de ce qu’écrit Mme Thénault.

 

froger4
obsèques d'Amédée Froger

Mais qu’a fait la police algéroise ? Précisons d’emblée que le 29 décembre, jour des obsèques, elle était appuyée par diverses compagnies de CRS et par quelques unités «prêtées» par le Corps d’Armée. La communauté européenne d’Alger vit alors - nous citons Jacques Fauvet - dans une «atmosphère d’insécurité, de crainte pour la vie et pour l’avenir, de désespoir parfois.»

Tel est bien en effet le contexte. Ne pas le rappeler, ne pas en tenir compte en évoquant ces journées est un défi à l’objectivité, intellectuellement inacceptable.

Bien entendu ce contexte, n’excuse en aucune façon les exactions aveugles, les stupides représailles contre des passants musulmans. Outre les souffrances et les deuils causés, elles ont fait le jeu du FLN qui n’en demandait pas tant.

Quels furent les problèmes des responsables du service d’ordre pendant les obsèques ?

Nous l’avons dit plus haut, Mme Thénault a eu accès aux rapports des commissaires Builles et Gonzalez concernant cet enterrement devenu manifestation par l’ampleur du cortège. Il en ressort que les responsables étaient désireux que l’inhumation se fît vite, donc dès le lendemain et, en automobiles, de manière à accélérer le déroulement des choses car, le cimetière de Saint-Eugène se trouvait à l’autre bout de la capitale.

Ces deux commissaires sont eux-mêmes Pieds-noirs, ils connaissent la situation locale et savent que les esprits sont tendus. Ils passent pour être de gauche. Ce qui est dans doute vrai pour le premier, moins pour le second que j’ai bien connu.

Un obstacle qu’ils n’ont apparemment pas prévu va bouleverser leur plan. Les participants au cortège, énervés, ont imposé que tout le monde suive le convoi funèbre à pied. Ils ont même obligé le Préfet Chaussade à en faire autant.

Mais, de ce fait, l’enterrement est devenu une manifestation. Elle va traverser toute la ville et, à deux reprises, longer les quartiers musulmans. Outre que l’inhumation sera très en retard sur l’horaire, le service d’ordre va se voir investi d’une tâche beaucoup plus longue à laquelle il n’est pas forcément préparé. Est-il suffisamment important ?

La question se pose car, un défilé de voitures suivant un convoi funèbre, requiert moins de surveillance et d’hommes qu’une marche d’un bout à l’autre de la ville. Une marche qui a attiré une marée humaine.

Un autre problème que les responsables ne semblent pas avoir prévu ou pas assez, est la présence de petits groupes parfois armés qui se détachent occasionnellement du défilé pour agresser des musulmans isolés, leurs commerces ou leurs véhicules. La Préfecture a fait circuler des mises en garde dans les quartiers autochtones recommandant à leurs habitants de ne pas en sortir cet après-midi-là. Le FLN les aurait relayées dans la Casbah. Mais dans ces cas-là, il y a toujours des gens mal informés.

 

obsèques Froger

 

Bilan

Aucun bilan définitif n’est possible sur une  pareille journée. Surtout, si l’on ajoute qu’une bombe a explosé dans l’après-midi, au cimetière, près du lieu d’inhumation. La chose s’étant produite avant l’arrivée du gros de la foule, il n’y eut pas de  victimes. Néanmoins, on imagine l’effet que ce fait, magnifié par la rumeur, a pu avoir sur certaines personnes déjà nerveuses. Six musulmans tués, 58 blessés dont 10 graves dira le communiqué officiel en matière de bilan global.

Certains le contesteront au motif que certaines victimes ne se sont pas signalées à la police ou à l’Armée. Ceci est habituel, chacun ayant tendance à minimiser ou à amplifier les chiffres selon le camp auquel il s’identifie. Les responsables avaient intérêt également à faire oublier une certaine impréparation de leur part, laquelle ne sera pas étrangère à l’arrivée des paras de Massu, quelques jours plus tard.

Du point de vue du maintien de l’ordre la police a pu donner en effet l’impression d’être débordée.

L’année 1956 avait commencé à Alger par l’Appel à la Trêve Civile de Camus, elle s’achevait dans la haine et le sang. La nouvelle année verrait la remise des pouvoirs de police à l’Armée et le début de la Bataille d’Alger. Un tournant s’il en fut.

Ceci explique probablement le rapport du Commissaire Gonzalez, qui semble très sévère pour ses compatriotes : «Dans son immense majorité, elle (population européenne) approuva (les violences aveugles). Sans réserve» précise-t-il, page 179.

Le commissaire Builles, autre pied-noir, dénonce, de son côté : «l’approbation tacite de la foule qui suivait le cortège et des badauds». Idem, page 179. Pour notre historienne, ces affirmations confortent ses points de vue.

On nous permettra pourtant d’en donner un différent. La déclaration du commissaire Builles est celle d’un homme à la réputation de gauche affirmée. Durant l’Affaire Audin, il apparaîtra très proche de P-H. Teitgen Secrétaire Général de la police. Quelques mois plus tard, Builles a répandu l’information que Maurice Audin, le communiste arrêté par les Paras était mort sous la torture. Ce que le Comité Audin répéta ensuite à satiété (4). Son affirmation sur le 29 décembre étonne donc peu.

Rien de semblable chez Michel Gonzalez. Son affirmation, pour qui l’a connu, détonne. Beaucoup.

Nous l’avons souvent rencontré lors de réunions hebdomadaires que nous eûmes pendant des années, dans un restaurant kabyle du 15e arrondissement, avec un groupe d’anciens d’Algérie. Il avait vécu la Guerre d’Algérie quasiment de bout en bout, n’ayant quitté la capitale qu’après les Accords d’Évian. Il savait tout. Il n’avait rien d’un gauchiste. Certes, son caractère était empreint de pessimisme, comme l’on peut s’y attendre de la part d’un responsable des RG, ayant connu le dessous de bien des cartes et ne nourrissant aucune illusion sur les hommes politiques de tout bord, voire sur l’humanité.

Sa connaissance de «l’autre côté du miroir», rendaient ses propos fascinants et nous manquions rarement l’une de nos réunions. Nous avons souvent abordé tous les épisodes du conflit algérien et nous apprîmes, grâce à lui, beaucoup. Nous n’avons jamais rien entendu de sa part qui put confirmer, même de loin, une aversion pour les Pieds-Noirs aussi saillante que celle exprimée dans le rapport cité. En y réfléchissant, nous croyons pouvoir risquer l’hypothèse que, le 29 décembre 56, devant le fiasco du maintien de l’ordre, la colère a pu le gagner, contre «la foule».

 

Une police inquiète

Sylvie Thénault suit ensuite le commissaire Builles dans les méandres de son enquête pour vérifier le bilan officiel. Il ne parait guère le contredire en dépit de quelques réserves mineures. Elle consacre ensuite un long, trop long chapitre aux différentes versions données par la police de cette journée. C’est interminable et filandreux.
Nous dispenserons donc le lecteur de commentaires à l’exception de celui-ci : la police algéroise semble très inquiète devant la situation et confirme, de mauvais gré, qu’elle est dépassée.

Michel Gonzalez, cité à nouveau, ne reprend pas son jugement précédent fort sévère. En revanche, il surveille les mouvements susceptibles d’agir violemment, ce qui est parfaitement son rôle. En dépit des déclarations des deux chefs de la police, nous gardons, quant à nous, un souvenir différent : la vaste majorité des personnes suivant les obsèques maintinrent une attitude digne et désapprouvèrent la violence.

obsèques Froger 2
obsèques d'Améde Froger

Pour conclure sur ce point, nous citerons le bandeau du Monde, qui précède l’article de son correspondant. Il  nous parait traduire la réalité. L’on sait pourtant que ce journal n’a jamais eu de tendresse particulière pour les Pieds-Noirs.

«Les obsèques de M. Amédée de Froger, célébrées samedi après-midi, ont été accompagnées et suivies de scènes de violence qui n’ont pris fin qu’après la tombée de la nuit. Selon un bilan établi par les services officiels, six musulmans ont été tués et cinquante-huit blessés, dont dix gravement.
Mais, de même source, on précise que tous les blessés n’ont pas été recensés, une partie d’entre eux ayant préféré ne pas se faire connaître.
Dimanche, le calme était revenu dans les rues de la capitale administrative, mais de nouveaux attentats à la bombe  étaient signalés, notamment dans les églises.
Prévisibles et redoutées, ces manifestations seront pour les uns justifiées par le caractère odieux et provocant du crime qui les a suscitées, pour d’autres injustes et inexplicables.
Il faut objectivement remarquer que les brutalités parfois meurtrières et les exactions toujours stupides n’ont été le fait que d’une partie des manifestants, et que la perte de tout sang-froid n’a jamais gagné l’ensemble de la foule (5) rassemblée pour témoigner de son émotion.
Le bilan parait en tout cas chargé de conséquences, auxquelles la plupart des acteurs n’ont pas réfléchi. Les meneurs y voient l’occasion d’une action politique qu’ils voudraient porter au-delà de l’Algérie.
Les obsèques d’Amédée Froger pour provocant qu’ait été le choix d’une telle personnalité de la communauté française d’Algérie, n’étaient qu’un élément d’une exaspération entretenue depuis plusieurs jours par une série de faits : mardi, tentative d’assassinat du président du conseil général Aït Ali : mercredi, grâce de 5 condamnés à mort par le Président de la République ; jeudi, actions terroristes diverses ; vendredi, assassinat du président Froger ; samedi, annonce d’augmentation de 10% des impôts directs en Algérie...etc..

Pour compléter nous citerons également le communiqué de la Fédération des Libéraux d’Algérie, association créée par des amis de Camus, dont il est permis de penser qu’ils avaient peu d’empathie pour les partisans de choc de l’Algérie Française. En l’occurrence leur prise de position a du poids et elle eût mérité d’être citée dans un livre sur l’histoire de ce temps.

«Se basant sur des renseignements recueillis auprès de témoins oculaires, la Fédération des Libéraux d’Algérie affirme que ces évènements ont été le fait de quelques dizaines de meneurs, presque ,tous des jeunes gens qui n’ont pas été suivis par l’ensemble de la population. La FLA tient à déclarer solennellement que la masse des Européens qui se trouvaient dans les rues réprouvaient ces agissements, que certains même se sont opposés au lynchage de paisibles passants d’origine musulmane parmi lesquels plusieurs femmes et enfants.»

Jean Monneret

* Dans une 3ème partie nous reviendrons sur le livre de Mme Thénault. Il y sera question du contre-terrorisme et de l’assassin de M. Froger.

___________

Notes

1) Ce que certains appellent «resituer dans le temps long». Excellent principe quand il n’est pas détourné. L’usage immodéré de l’épithète colonial est à déplorer aussi, car, il remplace l’analyse par la volonté de flétrir.
2) Pour I956, désigner comme Algériens les seuls  musulmans est un anachronisme car il revient à leur attribuer une nationalité putative.
3) Voir sa courte biographie sur internet : «J’ai eu de la chance.» www.lattrapp emots.fr
4) Voir pour plus de détails notre ouvrage : Dissidence, Dissonance, Fauve éditions. 2020.
5) Souligné par nous.

 

Froger, 1er nov 1937
L'Écho d'Alger, 1er novembre 1937

 

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9 février 2023

Secours de France, au service des oubliés de l'histoire

Secours de France 60 ans

 

Secours de France

au service des oubliés de l'histoire

 

Le Secours de France a été créé en août 1961 pour faire face aux tragédies causées par la fin de l'Algérie française.
Grâce au dévouement sans faille de sa fondatrice Clara Lanzi, ses soutiens et donateurs ont très concrètement aidé des milliers de personnes : familles des militaires emprisonnés ou en fuite, pieds-noirs devant se reconstruire un avenir en métropole, prisonniers pour cause d'activités "subversives" et surtout Harkis rapatriés grâce à leurs officiers, mais parqués en France dans des conditions indignes.

Au fil des années, le Secours de France a adapté ses actions aux exigences complémentaires que les circonstances faisaient apparaître. Ses trois missions actuelles, venir en aide aux oubliés de l'histoire, préparer l'avenir et rétablir la vérité, lui permettent de contribuer, modestement mais efficicacement, à ce qui constitue depuis l'origine le cœur de son engaement : la défense de notre patrie et de la civilisation chrétienne qui l'a façonnée.

C'est parce que ces missions sont jugées d'une évidente actualité par des donateurs qui se sont renouvelés et accrus que, soixante ans après sa création pour répondre à un drame ponctuel de notre histoire, le Secours de France continue d'exister.

Ce livre permettra à ses lecteurs de comprendre pourquoi.

Secours de France 60 ans

Secours de France Roger et Daniel

 

Secours de France
29, rue de Sablonville
92200 - Neuilly-sur-Seine
https://www.secoursdefrance.com/

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8 février 2023

le nouvel ouvrage de Guy Pervillé

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Histoire de la mémoire de la guerre

d'Algérie

le nouvel ouvrage de Guy PERVILLÉ

 

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Pervillé Histoire mémoire guerre d'Algérie

 

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- site de Guy Pervillé

 

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