les troupes coloniales et la Grande Guerre
colloque international
les troupes coloniales et la Grande Guerre
Reims, 7 et 8 novembre 2013
«Les Troupes coloniales et la Grande Guerre»
Colloque international
Reims, Salle Clovis, Centre des Congrès
7 et 8 novembre 2013
Organisé par le Centre d’Études et de Recherche en Histoire Culturelle
(CERHIC) de l’Université de Reims Champagne-Ardenne
Avec le soutien financier de Reims Métropole et du CERHIC
Séance inaugurale
8 h 30 – Accueil des participants
9 h 00 – Introduction par Jean-Jacques Becker (Université Paris X-Nanterre)
Première partie. Combattre
9 h 30 – Lancelot Arzel (Centre d’Histoire de Sciences-Po),
«La Force Publique dans l'État indépendant du Congo : à la pointe de la violence coloniale ? (1885-1908)»
9 h 50 – Julie d'Andurain (École militaire – CDEF),
«La genèse de la Force noire, au détour de la correspondance Gouraud-Mangin et de la littérature coloniale (1900-1920)»
10 h 10 - Antoine Champeaux (Lieutenant-colonel, officier adjoint du général délégué au patrimoine de l’armée de terre),
«Les tirailleurs sénégalais dans la Grande Guerre : instruction, entraînement, emploi»
10 h 30 - Richard Fogarty (Université d’Albany, États-Unis),
«Les “bons musulmans” : la propagande allemande en direction des prisonniers de guerre nord-africains» des troupes coloniales françaises»
10 h 50 – Discussions
11 h 00 – Pause-café
11 h 10 - Julien Fargettas (Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence),
«La bataille du Dobro Polje, les troupes coloniales françaises et le front d'Orient»
11 h 30 - Laurent Jolly (Université de Pau, LAM),
«Les tirailleurs africains de Djibouti»
11 h 50 - Bastien Dez (Chercheur en Histoire),
«La mutinerie du 61e BTS en 1917»
12 h 10 – Discussions
12 h 30 – Déjeuner
14 h 10 - Colette Dubois (Université d’Aix-Marseille),
«Les occultés de la Grande Guerre en Afrique : les porteurs de la Campagne du Cameroun (1914-1916)»
14 h 30 - Daniel Lefeuvre (Université Paris VIII-Saint-Denis),
«L’hôpital militaire colonial de Nogent-sur-Marne pendant la Grande Guerre»
14 h 50 - Michaël Bourlet (Commandant, Chef du cours histoire militaire, Écoles militaires de Saint-Cyr Coëtquidan),
«La promotion des Africains aux grades d'officier»
15 h 10 – Discussions
15 h 25 – Pause-café
15 h 40 - Anne Samson (Independent Historian),
«The diversity of troops in the South, Central and East African campaigns»
Deuxième partie. Politique et polémiques
16 h 00 - Vincent Joly (Université de Rennes II),
«Le concept de "races guerrières" dans les armées coloniales européennes»
16 h 20 - Romain Rainero ((Université de Milan, Italie),
«Le refus italien d’utiliser les troupes coloniales»
16 h 40 - Discussions
— Vendredi 8 novembre —
8 h 30 - Michel Bodin (Chercheur en Histoire),
«Les troupes coloniales et la présence impériale française en Indochine durant la Première Guerre mondiale»
8 h 50 - Jean-Charles Jauffret (Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence),
«La Grande Guerre, Indochine et front Ouest, vue par le chef de bataillon d’infanterie coloniale Maurice Darnault : journal de marche d’un grand témoin»
9 h 10 - Gilbert Meynier (Université de Lorraine),
«Les Algériens et la Première Guerre mondiale»
9 h 30 - Michel Renard (Université Paris VIII),
«Le fait religieux musulman et l’armée française»
9 h 50 – Discussions
10 h 15 – Pause-café
10 h 30 - Catherine Nicault (Université de Reims Champagne-Ardenne),
«Le détachement français de Palestine (1917-1918)»
10 h 50 - Dominique Chathuant (Chercheur en Histoire),
«La question des races, source d'un malentendu dans la relation franco- américaine (1918-1919)»
11 h 10 - Pap Ndiaye, (Centre d’Histoire de Sciences-Po),
«Le pari de la dette de sang’ : W.E.B. Du Bois, Blaise Diagne et Gandhi pendant la Première Guerre mondiale»
11 h 30 - Marc Michel (Université d’Aix-Marseille),
«La Force noire et la ‘chair à canon’, Diagne contre Mangin, 1917-1925»
11 h 50 – Discussions
12 h 15 - Déjeuner
Troisième partie. Mentalités et représentations
14 h 15 - François Cochet (Université de Lorraine),
«D'un mythe à l'autre : de l'invincibilité à la fragilité. La perception des troupes coloniales (1914-1917)»
14 h 35 - Jérôme Buttet (Université de Reims Champagne-Ardenne),
«Des identités militaires d’outremer ? Le point de vue des graffiti»
14 h 55 - Jean-Yves Le Naour (Université de Toulouse II),
«Inverser le regard : la France et les Français vus par les tirailleurs coloniaux (1914-1918)»
15 h 15 - Joëlle Beurier (Université de Reims Champagne-Ardenne),
«Les troupes coloniales dans les presses illustrées européennes»
15 h 35 – Discussions
15 h 50 – Pause
16 h 00 - Pieter Lagrou (Université libre de Bruxelles, Belgique),
«Dick van Galen Last et la Honte noire»
16 h 20 - Sandra Maß (Université de Bielefeld),
«Schwarze Schmach : Gender, Race and the Nation in Post-War Germany, 1918-1923»
16 h 30 - Cheikh Sakho (Université de Reims Champagne-Ardenne),
«La mémoire de pierre et d'airain des troupes africaines»
16 h 50 - Discussions
17 h 10 - Philippe Buton (Université de Reims Champagne-Ardenne), Conclusions
17 h 30 - Clôture du colloque
Comité scientifique
- Pr. Jean-Jacques Becker, Professeur émérite d’Histoire Contemporaine à
l’Université Paris X-Nanterre, président du Centre de recherche de l’Historial de la Grande Guerre à Péronne
- Pr. Philippe Buton, Professeur d’Histoire Contemporaine à l’Université de Reims Champagne-Ardenne
- Pr. Tony Chafer, Professeur d’Histoire Moderne à l’Université de Portsmouth
- Pr. François Cochet, Professeur d’Histoire Contemporaine à l’Université de Lorraine
- Pr. Colette Dubois, Professeur d’Histoire Contemporaine à l’Université d’Aix- Marseille
- Pr. Richard Fogarty, Professeur d’Histoire Moderne à l’Université d’Albany (États-Unis)
- Pr. Jacques Frémeaux, Professeur d’Histoire Contemporaine à l’Université Paris-Sorbonne
- Pr. Jean-Charles Jauffret, Professeur d’Histoire Contemporaine à l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence
- Pr. Vincent Joly, Professeur d’Histoire Contemporaine à l’Université de Rennes II
- Pr. Gerd Krumeich, Professeur d’Histoire Contemporaine à l’Université de Düsseldorf (Allemagne)
- Pr. Peter Lagrou, Professeur d’Histoire Contemporaine à l’Université libre de Bruxelles
- Pr. Marc Michel, Professeur émérite d’Histoire Contemporaine à l’Université d’Aix-Marseille
- Pr. Romain R. Rainero, Professeur émérite à l’Université de Milan (Italie)
- Pr. Janos Riesz, Professeur émérite de Littérature comparée à l’Université de Bayreuth (Allemagne)
Comité de pilotage
- Dr. Joëlle Beurier, Université de Reims Champagne-Ardenne
- Pr. Philippe Buton, Professeur d’Histoire Contemporaine à l’Université de Reims Champagne-Ardenne
- Pr. Marc Michel, Professeur émérite d’Histoire Contemporaine à l’Université d’Aix-Marseille
- Cheikh Sakho, Université de Reims Champagne-Ardenne
Contact et inscriptions
Marie-Hélène Morell – Ingénieur d’Études
Tél. : 03.26.91.36.75
Mail : mh.morell@univ-reims.fr
Gratuité pour tout le monde mais inscriptions obligatoires auprès de Marie-Hélène Morell
programme séminaire
Bougafer, 1933
film documentaire écrit par Mustapha El Qaderi
Nous rappelons que la prochaine séance du séminaire Savants, artistes, médiateurs : approches et connaissances du Maghreb mercredi 18 janvier de 17 h 30 à 19 h 30 (IISMM, salle de réunion, 1er étage, 96 bd Raspail 75006 Paris) sera consacrée à la présentation d’un :
film documentaire écrit par
Mustapha El Qaderi
Histoire tatouée. Bougafer 1933 (52 mn.)
Ce film sur l'histoire et la mémoire d’une bataille ayant opposé en 1933 l'armée française et les derniers résistants Ayt Atta sera présenté par son auteur. On y suit des Français venus se recueillir sur les traces des leurs et découvrir les lieux au cœur de Saghro, jusqu'à la stèle commémorative érigée sur le sommet de l'un des pitons qui culminent à 2000 m d'altitude.
On y voit leurs rencontres avec les gens de la région. Le passé resurgit à travers textes les témoignages : un soldat français qui a participé aux opérations et deux rescapés, un homme et une femme, alors enfants... Il circule aussi à travers des textes : celui d’un lettré local qui a consigné après la bataille ce qu'il a vécu, ceux des poésies et des chansons qui ont été transmises…
Présentation sur le net : http://www.youtube.com/watch?v=IJvqAxF-MhY
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Par ailleurs, le programme des séances des 8 et 15 février a été permuté : 8 février : « Presse, manuels scolaires et questions culturelles. Algérie/Tunisie, 1960-1990 » (discussion des travaux de Chabha Bouslimani et Aroua Labidi en présence de Kmar Bendana, Université de Tunis La Manouba) 15 février (Université Paris-Sorbonne), « L’Europe vue par les voyageurs tunisiens (XIXe et début du XXe siècle) ».
Il faut aussi vous signaler le colloque organisé à la fin de cette semaine à l'Université du Maine, les vendredi 13 et samedi 14 janvier, intitulé "Laïcités en sociétés majoritairement musulmanes et musulmans en contextes laïques. Débats, expériences et confrontations (XIXe-XXe siècle). Le programme est en fichier joint.
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Programme des séances suivantes du séminaire Histoire du Maghreb :
25 janvier : Joshua Cole (University of Michigan), « 'A chacun son public': Mahieddine Bachetarzi, Mohamed Bendjelloul et la représentation de la culture et de la politique en Algérie au temps du Front Populaire. »
8 février : « Presse, manuels scolaires et questions culturelles. Algérie/Tunisie, 1960-1990 » (discussion des travaux de Chabha Bouslimani et Aroua Labidi en présence de Kmar Bendana, Université de Tunis La Manouba)
15 février : Ons Debbech (Université Paris-Sorbonne), « L’Europe vue par les voyageurs tunisiens (XIXe et début du XXe siècle) »
Second semestre
22 février : « L’Algérie au tournant des années 1990 » (discussion des travaux de Chabha Bouslimani et Johanna Gautier)
29 février : Augustin Jomier (Université du Maine), « "Savoyards du désert", "kharijisme berbère"... : les ibadites du Mzab, entre savoirs universitaires et constructions de stéréotypes »
14 mars : Morgan Corriou (Université de Lorient), « Intermédiaires culturels et commerçants : les exploitants de cinéma en Tunisie au temps du Protectorat »
21 mars : François Vignale (CERHIO/Université du Maine), « La revue Fontaine à Alger : la construction d'une centralité littéraire (1938-1945) »
28 mars : Nicolas Krautberger (LARHRA, Lyon), « Les Services forestiers algériens et leurs experts (1840-1900) »
11 avril : Nicolas Schaub (Université de Quimper) : « Autour de l’exposition L’Algérie à l’ombre des armes 1830 – 1962
informations : Alain Messaoudi
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autre lien (février 2011) publié par Études Coloniales
la bataille de Bougafer, 1933
Publié par Mazouz le 17/02/2011 21:03:58
Le Maroc célèbre ce dimanche [2011] le 78ème anniversaire de la bataille de Bougafer, lors de laquelle les tribus Ait Atta avaient infligé une cuisante défaite aux forces coloniales.
Le 13 février 1933, les forces coloniales avaient mené leur première attaque contre les combattants des tribus Ait Atta, qui s'étaient repliés dans les montagnes de Bougafer.
Profitant d'une position stratégique, difficile d'accès pour l'ennemi, les résistants se sont alors organisés pour assurer la défense et prendre d'assaut les positions des forces coloniales.
En dépit de leurs armements sophistiqués, les forces coloniales avaient subi une cinglante défaite mémorable lors de cette opération.
Commentant cet évènement historique, l'académicien français Henry Bordeaux avait affirmé, à ce propos, que "les forces coloniales n'ont pas pu atteindre leur but car la résistance était non seulement acharnée mais encore hautement organisée". "Les combats étaient intenses et les forces coloniales avaient subi des pertes importantes", témoignait l'officier français, le capitaine Bournasel, peu de temps avant qu'il soit tué lors de la même bataille. Devant cette forte résistance, le courage et la ferme détermination dont ont fait montre les combattants marocains, les forces coloniales avaient été contraintes au repli.
Dans cette attaque, l'armée française avait utilisé l'artillerie lourde et l'aviation pour bombarder les résistants marocains, dont le nombre ne dépassait pas 5.000 à Bougafer, femmes et enfants compris. Après d'intenses combats, les forces françaises ont réussi à encercler les combattants, leur interdisant ainsi toute communication avec l'extérieur mais, sans jamais parvenir à les faire plier.
Parallèlement, et après la mort du capitaine Bournazel, les forces coloniales avaient poursuivi leur bombardement sans interruption de jour comme de nuit sur les pistes de ravitaillement des combattants, les abris utilisés, les rassemblements qui peuvent se former et les quelques points d'eau existant à l'intérieur du massif.
La résistance est si acharnée que le général Huré, qui commande les troupes françaises au Maroc, décide de prendre, lui-même, en main le commandement de l'opération."Aucune campagne coloniale, dans aucun pays, n'aurait pu briser une telle résistance de l'homme et du terrain", témoigne le romancier Henry Bordeaux. "Il fallait donc recourir à d'autres moyens pour réduire cet ennemi acharné dans son formidable bastion : le bombarder sans répit, jour et nuit, lui enlever les points d'eau, le resserrer dans son réduit et le contraindre à y demeurer avec son bétail mort, avec ses cadavres...".
La bataille entre alors dans une nouvelle phase. L'artillerie coloniale commence à marteler la citadelle de jour et de nuit. Un déluge de feu se déchaîne sur elle de la terre et du ciel. Les résistants sont acculés mais ne cèdent pas.
De toutes les guerres connues, la femme, en effet, n'a jamais joué un rôle aussi prééminent et admirable qu'à la guerre de Bougafer. Elle assurait les arrières, préparait les vivres et les munitions, soutenait et vivifiait la flamme des combattants et les encourageait par des youyous stridents que les échos des montagnes amplifiaient. Elles défiaient les mitrailleuses braquées sur les points d'eau en allant y remplir leurs cruches pour approvisionner les résistants. Beaucoup d'entre elles tombaient, mais d'autres arrivaient aussitôt pour prendre la relève.
Après quarante deux jours d'enfer, les Français ont perdu 3.500 hommes dont 10 officiers. Les résistants, eux, ont perdu 1.300 combattants. Parmi les victimes, il y a beaucoup d'enfants, de femmes et de vieillards. Acculés, cernés, extenués par la faim et la soif, les résistants vont se rendre.
Mais, malgré la situation difficile, voire intenable, la reddition ne se fera que par la négociation. Plusieurs cas de décès avaient été enregistrés chez les enfants et les vieillards, une situation qui n'avait pas pour autant pu infléchir le moral et le courage des résistants qui obligeaient l'armée coloniale à entrer en négociations avec le chef des combattants, Assou Ou Basslam, le 24 mars 1933.
Un cessez-le feu a été ainsi décrété. Les résistants, qui ont accepté de déposer les armes, ont néanmoins posé leurs conditions, en exigeant notamment que les tribus Ait Atta soient administrées par l'un des leurs. Ce fut Assou Ou Basslam lui-même. L'honneur et la fierté des Aït Atta n'en sont que plus renforcés.
À travers cet anniversaire, célébré chaque année par le peuple marocain en général et les populations de la province d'Ouarzazate en particulier, les tribus d'Ait Atta et avec elles la famille de la résistance veulent se remémorer de l'une des victoires marocaines sur les forces coloniales.
Source: dedes-info.com
collection personnelle Michel Renard
Henry de Bournazel dans le Rif (années 1920)
séminaire Amaury Lorin et Christelle Taraud
Histoire des colonisations européennes
(XIXe-XXe siècles) :
sociétés, cultures, politiques
séminaire Amaury Lorin / Christelle Taraud (Sciences-Po)
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L’histoire coloniale a récemment été en France au cœur de vives polémiques, politiques aussi bien quescientifiques. Particulièrement autour d’une loi saluant le 23 février 2005 le «rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord» (article 4). Vivement contesté, notamment par la communauté historienne française, cet article (et seulement lui) a finalement été abrogé.
L’Italie a, quant à elle, présenté ses «excuses» officielles le 30 août 2008 à la Libye - son ancienne colonie de 1911 à 1943 -, repentance assortie d’un engagement à lui verser 5 milliards de dollars sur les vingt-cinq prochaines années au titre de dédommagements. Or, parallèlement à ces enjeux politiques, historiques et mémoriels, les chercheurs en sciences humaines ont multiplié des travaux ouvrant de nouveaux questionnements et des champs inédits, parmi lesquels les études comparatives semblent être les plus prometteuses.
Ce séminaire de recherche se propose d’être la caisse de résonance de ces nouvelles approches à travers un rendez-vous mensuel ouvert à tous les étudiants, doctorants, chercheurs et enseignants intéressés par les complexes phénomènes coloniaux.
Autour de l’actualité des thèses ; de la mise en perspective des nombreux colloques et chantiers historiographiques en cours ; et de la prise en compte de l’historiographie étrangère concernant l’histoire coloniale française comme de l’historiographie des autres empires européens (notamment britannique, allemand et hollandais), ce séminaire s’efforcera de pratiquer une histoire coloniale décloisonnée et délibérément élargie : structures politiques et sociales, expressions et manifestations culturelles, modalités juridiques et représentations artistiques des colonisations européennes croisées à l’œuvre en Afrique, en Asie et en Océanie aux XIXe et XXe siècles seront ainsi conjointement appréhendées.
Programme 2011-2012
27/06/2012 - 16:30 Séminaires
Scandalous Subjects: Intimacy and Indecency in France and French Algeria, 1830-1930
Judith Surkis
Institute for Advanced Study
History
West Building Room 315
(609) 734-8365
surkis@ias.edu
source : http://www.sss.ias.edu/people/current-scholars
Séminaire de recherche du Centre d’histoire de Sciences Po
Histoire des colonisations européennes
(XIXe-XXe siècles) :
sociétés, cultures, politiques
Amaury LORIN et Christelle TARAUD
Séminaire de recherche du Centre d’histoire de Sciences Po, 56 rue Jacob, 75006 Paris
Le dernier mercredi de chaque mois de 16h30 à 19h00, salle du Traité Programme 2011-2012
Mercredi 26 octobre 2011 : Histoire intime des colonisations européennes
Ann Laura Stoler (New School for Social Research, New York) : «Beyond Sex: Bodily Exposures of the Colonial and Postcolonial Present».
[Séance couplée avec le séminaire Le genre en situation coloniale et postcolonialede Christelle Taraud à l’Université de New York en France].
Mercredi 30 novembre 2011 : Histoire culturelle des colonisations européennes
Julie Champrenault (Centre d’histoire de Sciences Po) : «Culture et empire : une société théâtrale en situation coloniale (Algérie 1946-1962)».
Jann Pasler (Université de Californie à San Diego/EHESS) : «Race et musicologie dans la France des années 1890».
Mercredi 18 janvier 2012 : Biographie et colonisation
Edward Berenson (Institut d’études françaises, Université de New York) : «Les héros de l’empire (1870-1914) : à propos de Heroes of Empire: Five charismatic Men and the Conquest of Africa, Berkeley, UCP, 2010».
Isabelle Dion (Archives nationales d’outre-mer) : «À propos de Auguste Pavie : l’explorateur aux pieds nus (Cambodge-Laos), Aix-en-Provence, ANOM, 2010».
Mercredi 29 février 2012 : Loisirs en situation coloniale
Paul Dietschy (Université de Franche-Comté/Centre d’histoire de Sciences Po) : «Le football africain, entre domination coloniale et émancipation».
Eric T. Jennings (Université de Toronto) : «À propos de À la cure, les coloniaux ! Thermalisme, climatisme et colonisation française, Rennes, PUR, 2011».
Mercredi 28 mars 2012 : Utopies et idées coloniales
Thomas Bouchet (Université de Bourgogne/Association d’études fouriéristes) : «Hordes et essaims : les ailleurs de Charles Fourier».
Michel Levallois (Académie des sciences d’outre-mer/Société d'études saint-simoniennes) : «Royaume arabe ou Algérie franco-musulmane ? Le combat du saint-simonien Ismaÿl Urbain (1812-1884)».
Mercredi 25 avril 2012 : Histoire mondiale des colonisations européennes : les matières premières
Xavier Paulès (EHESS) : «Opium et colonisation en Asie : à propos de L'opium : une passion chinoise (1750-1950), Paris, Payot, 2011».
Stéphanie Samson (Université Paris Ouest Nanterre) : «En attendant l’or : une histoire souterraine de la colonisation française en Afrique noire : explorations, prospections, économie minière (1850-1940)».
séminaire Jacques Frémeaux et Daniel Lefeuvre
les guerres d’Algérie,
1830-1857 ~ 1954-1962
Séminaire Jacques Frémeaux et Daniel Lefeuvre
Séminaire de master d’histoire, sous la direction de Jacques Frémeaux (Université Paris-Sorbonne/Paris-IV) et Daniel Lefeuvre (Université Paris VIII)
Dans quelles mesures la mise en perspective des années de la conquête de l’Algérie à celles qui conduisirent à l’indépendance de celle-ci permet-elle d’éclairer des continuités et des discordances dans les méthodes des guerres coloniales, dans leurs enjeux, aussi bien militaires que politiques ou économiques ; dans le poids du religieux lors des périodes de résistance, de révolte ou d’insurrection ? Dans les pratiques de la domination et de l’administration des populations colonisées.
Dans quelle mesure, également, les réflexions sur l’histoire de la conquête ont-elles été mobilisées lors de la guerre d’Algérie ? Quels ont été les représentations et les usages de ces représentations, construites pendant les années de conquêtes et durant la guerre d’Algérie ?
Autant de thèmes qui seront abordés au cours de ce séminaire à partir d’exposés présentés par différents historiens spécialistes de ces questions.
Les séances auront lieu un mardi sur deux, de 14 h à 16 h soit à Paris IV (salle E 658) soit à Paris 8 (salle D ??? ou B ???).
Un calendrier précis et un programme détaillé des séances seront donnés à la rentrée universitaire.
le passage des Portes de Fer, 28 octobre 1839
aquarelle de Gaspard Gobaut
Bibliographie
- Jacques Frémeaux, La France et l’Algérie en guerre, 1830-1870 ~ 1954-1962, Economica, 2002.
- Jean-Charles Jauffret (dir.), Des Hommes et des femmes en guerre d’Algérie, Autrement, 2003.
- Jean-Charles Jauffret & Maurice Vaïsse (dir.) Militaires et guérilla dans la guerre d’Algérie, Complexe, 2001.
- Charles-André Julien, Histoire de l’Algérie contemporaine, tome 1, 1827-1871, PUF, 1979.
- Daniel Lefeuvre, Chère Algérie, la France et sa colonie, Flammarion, 2005.
"Trajectoires du politique : État, nation, empire"
programme du séminaire
"Trajectoires du politique : État,
nation, empire"
sous la direction de Jean-François Bayart (CERI-CNRS)
et Romain Bertrand (CERI-Sciences Po)
présentation
Créé en 2003, le séminaire «État, nation, empire» du groupe de recherche «Trajectoires historiques du politique» du CERI rassemble des politistes, des sociologues, des historiens et des anthropologues autour de présentations de travaux. Son objectif est double.
Il s'agit, en premier lieu, de considérer, à titre heuristique, les États coloniaux modernes comme une variété historique de formations impériales, et pour cela de donner une large place aux nouveaux travaux d'histoire impériale comparée qui tentent de caractériser au plus près les spécificités des régimes impériaux «classiques» de loyauté et d'allégeance politiques.
Dans le même temps, une attention particulière est accordée aux études qui mettent en exergue les relations et les circulations inter-impériales (d'hommes, de savoirs et de savoir-faire), au sein de aussi bien qu'en dehors des espaces «métropolitains».
Il s'agit, en second lieu, d'interroger les nouvelles historiographies du fait colonial au regard d'une préoccupation et d'une question. Une préoccupation comparatiste : saisir le «moment colonial» des sociétés politiques extra-européennes (d'Asie, d'Afrique ou d'Océanie) à l'aune de leurs trajectoires de longue durée, et non à celle de leur «rencontre» avec l'Europe de l'Ouest, et donc ne pas réduire leurs dynamiques politiques (et en particulier leurs entrées en modernité étatique) à la somme de leurs interactions, contraintes ou volontaires, avec les compagnies de commerce ou les États européens.
Une question : comment, dès lors, ressaisir l'historicité propre de ces sociétés, c'est-à-dire comment cerner et décrire les modes vernaculaires d'entendement et d'action politiques en «situation coloniale» ? Comment, en d'autres termes, scruter les hors-champs indigènes du pouvoir colonial ?
Romain Bertrand
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séances
séances au Centre d'études et de recherches internationales (CERI-Sciences Po.)
56, rue Jacob
75006 - Paris
Métro : Saint-Germain-des-Prés
* mardi 18 mars 2008, de 17h à 19h
"Provincialiser l'empire : questions d'histoire ottomane"par Marc Aymes, fellow au Zentrum Moderner Orient (Berlin), auteur de Un "Grand progrès - sur le papier". Histoire provinciale des réformes ottomanes à Chypre au XIXe siècle, Leuven & Paris, Peeters, sous presse
* jeudi 20 mars 2008, de 17h à 19h
"La mémoire de l'esclavage et l'action politique des jeunes dans les Grassfields du Cameroun de l'Ouest"
par Nicolas Argenti, research lecturer à Brunel University, auteur de The Intestines of the State. Youth, Violence, and Belated Histories in the Cameroon Grassfields (Chicago, The University of Chicago Press, 2007)
Discutant : Jean-Pierre Warnier (professeur émérite, CEAf, EHESS), auteur de The Pot-King. The Body and Technologies of Power, Leiden, Brill, 2008
* mercredi 26 mars 2008, de 17h à 19h
"Anthropologie politique en contexte colonial. Méthode, théorie et engagement : à propos de l'histoire d'une chefferie kanak (Nouvelle-Calédonie)"
par Alban Bensa, directeur d'étude à l'EHESS, auteur de Histoire d'une chefferie kanak (1740-1878). Le pays de Koohnê (Nouvelle-Calédonie), Paris, Karthala, 2005 (avec Atéa Antoine Goromido) et de La Fin de l'exotisme. Essais d'anthropologie critique, Toulouse, Anacharsis, 2006
* mercredi 16 avril, de 17 h à 19 h
«Les mouvements messianiques hmong en Asie du Sud-Est. Les origines des conflits en situation de domination coloniale occidentale et dans le cadre des rapports de pouvoir inter-ethniques »
par Christian CULAS, chercheur à l'IRSEA, auteur de Le messianisme hmong aux XIXe et XXe siècles. La dynamique religieuse comme instrument politique, Paris, Maison des sciences de l'homme-EHESS, 2005
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le livre de Jean-Pierre Warnier
- image du haut : Cameroun, pays Bamiléké, entrée de la chefferie de Bafang (source)
Colonisations, migrations, racisme
Colonisations, migrations, racisme
autour des recherches de Claude Liauzu
Université Paris 7
Département d’histoire
JOURNÉE D’ÉTUDES DU JEUDI 7 FÉVRIER 2008
Colonisations, migrations, racismes
Autour des recherches de Claude Liauzu
Pour rendre hommage à notre collègue Claude Liauzu, nous avons choisi d’organiser une lecture à plusieurs voix de son oeuvre d’historien afin de mettre en valeur ce qu’il apporte à la connaissance. Ce n’est pas le contenu empirique de ses ouvrages (livres, articles, conférences) qui retient notre attention mais les pistes de recherche qu’il a indiquées, les interprétations qu’il a proposées sur l’évolution de notre monde contemporain, ainsi que les exigences du métier d’historien.
En fonction de ces repères et de ces fils directeurs, nous organisons cette rencontre d’historiens autour de quatre thèmes principaux qui nous paraissent cristalliser les recherches et l’oeuvre de Claude Liauzu en même temps qu’ils s’articulent les uns avec les autres de façon cohérente : une vision du Maghreb et de l’Islam, une approche du Tiers Monde et du développement, les migrations et le débat sur la colonisation, l’expérience d’un séminaire.
Comité Scientifique : Pierre Brocheux, Anne-Emmanuelle Demartini,
André Gueslin, Daniel Hémery, Françoise Raison
Responsable de la journée : Anne-Emmanuelle Demartini
(pour le département d’histoire de l’ université Paris 7)
Tél : 01 44 79 01 35
mèl : demartini@univ-paris-diderot.fr
Contact : Benjamin Jung, ben86jung@hotmail.com
Lieu : Université Paris 7, Salle des Thèses – Immeuble Montréal 2ème étage – Dalle des Olympiades, 103 rue de Tolbiac / 59 rue Nationale 75013 PARIS
Metro : Olympiades (Ligne 14), Tolbiac (Ligne 7 ), Nationale (Ligne 6) Bus 62 ou 83
Claude Liauzu, 1940-2007
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Programme
Matinée
8 h 45 Arrivée des intervenants et des participants
9 h00 Introduction de la journée par Daniel Hémery (université Paris 7) :
«Claude Liauzu, un fellagha à l’ Université ...»
9 h15 D’une certaine vision du Maghreb et de l’Islam…
Présidence : Jean-Pierre Vallat (université Paris 7)
François Georgeon (EHESS) : «Claude Liauzu, la Tunisie et le monde musulman : un témoignage».
René Galissot (université Paris 8) : «Le statut des musulmans en Afrique du Nord à l’époque coloniale».
Lecture d’un texte de Gilbert Meynier (université de Nancy) : «L’Algérie, la nation et l’islam : le FLN, 1954-1962 ».
Mohammed Harbi (Historien de l’ Algérie) : Thème à préciser.
Benjamin Stora (INALCO) : «Générations de chercheurs sur le Maghreb, 1960-1990».
10h30 Débat
11h00 Pause
11h15 ...à une approche du Tiers Monde et du développement...
Présidence : Françoise Raison (université Paris 7)
Jean Piel (université Paris 7) : «Mes raisons d’avoir été solidaire de la plupart des initiatives de Claude Liauzu à Paris 7».
Omar Carlier (université Paris 7) : «Claude Liauzu et le moment Tiers Monde, entre le sujet et l’objet».
Gérard Fay (université Paris 7) : «Pour un dévelop’mentisme actualisé, global, critique».
12h00 Débat
12h30 Déjeuner
Après-midi
14h00 ...à la thématique des migrations et au débat sur la colonisation
Présidence : Michelle Perrot (université Paris 7)
Gérard Noiriel (EHESS) : «Migrations : convergences et divergences avec Claude Liauzu».
Pierre Brocheux (université Paris 7) : «Pourquoi un dictionnaire de la colonisation ?».
Daniel Hémery (université Paris 7) : «Un regard sur l’anticolonialisme en France».
Henri Moniot (université Paris 7) : «L’ enseignement de l’histoire coloniale apprécié par Claude Liauzu : devoir d’histoire et conscience des mémoires en jeu».
15h00 Débat
15h30 Pause
15h45 Claude Liauzu, l’université buissonnière
Présidence : André Gueslin (université Paris 7)
Florence Gauthier, Americo Nunes Da Silva, Magali Jacquemin, Nadia Vargaftig, Anne Vollery, Aïda Kekli et les autres (université Paris 7) :
«Racisme et antiracisme : un séminaire hérétique».
«Claude Liauzu à l’épreuve des étudiants, en images».
«Claude Liauzu et la loi du 23 février 2005, avec les Tréteaux de la colère».
Et pour terminer : une surprise !
16 h45 Débat
17 h15 Conclusion de la journée par Françoise Raison
18h00 Cocktail
Journée d’études organisée par le Département d’histoire de l’université Paris 7, avec le soutien de l’UFR Géographie Histoire Sciences de la Société et du Laboratoire Identités Cultures Territoires.
Groupe de recherche sur l'histoire de l'Algérie coloniale et de la guerre d'indépendance algérienne (Sylvie Thénault)
Groupe de recherche sur l'histoire
de l'Algérie coloniale et de la guerre
d'indépendance algérienne
Sylvie THÉNAULT
L’histoire de l’Algérie coloniale et de sa guerre d’indépendance se signale à la fois par sa présence dans le débat public et son dynamisme dans le champ de la recherche.
La dimension polémique de cette histoire, enjeu politique, si ce n’est électoraliste, en effet, a été très récemment réactivée par des initiatives des pouvoirs publics locaux et nationaux dans le domaine de la commémoration et de la recherche, avec notamment l’annonce de la création d’une Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie.
Un tel contexte d’instrumentation politique n’empêche cependant pas la recherche universitaire d’être féconde. Les travaux en cours, des thèses récemment soutenues et des livres parus témoignent de tendances dessinant ensemble un mouvement de renouvellement de cette histoire sous l’influence de divers facteurs.
En dehors du débat politique, en effet, le traitement de cette histoire tend à se banaliser et à s’inscrire dans un champ historique qui ne peut plus être défini comme étant simplement celui de l’histoire de l’Algérie : le temps de désenclavement et de la mise à distance serait-il venu ? La fin de la guerre civile sur place, par ailleurs, rend possible des recherches dans les archives conservées en Algérie, des visites sur les lieux de cette histoire, des rencontres avec ses témoins. Le post-colonialisme et ses approches, enfin, objet d’un vif engouement en France, viennent-il éclairer cette histoire d’un jour nouveau ?
Sylvie Thénault
programme de travail
23 janvier : Politique de la mémoire, politique de la recherche
Eric Savarèse [ci-contre] et Jacques Frémeaux
Quels liens entre des politiques de la mémoire comme l’inauguration d’un mur des disparus à Perpignan et des politiques de la recherche comme la création d’une Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie ? Comment des historiens et des chercheurs peuvent-ils intervenir dans ce contexte ? Quelles positions diverses, tant déontologiques qu’éthiques, peuvent-ils être amenés à adopter et à défendre ?
20 février : Désenclaver l’histoire de l’Algérie
Yann Scioldo-Zürcher
Yann Scioldo-Zürcher a choisi d’inscrire sa thèse, consacrée à la politique d’intégration des Français d’Algérie rapatriés, dans la catégorie de l’histoire migratoire française, à laquelle il a emprunté méthodologie et approches pluridisciplinaires. Une telle démarche témoigne d’un refus de l’inscription dans un champ de l’historiographie qu’un découpage en aires culturelles conduirait à qualifier d’ «histoire de l’Algérie». Cette qualification tendrait-elle à être de moins en moins pertinente pour catégoriser les travaux ? Qu’apporte le parti pris d’aller chercher des ressources bibliographiques et méthodologiques ailleurs que dans le champ traditionnellement désigné comme étant celui de l’ «histoire de l’Algérie» ? En quoi ce parti pris contribue-t-il à désenclaver cette histoire, en la sortant des problématiques et des interprétations traditionnellement retenues et débattues par ses spécialistes ?
19 mars : Les sources en Algérie
Après une introduction par Sylvie Thénault, cette séance prendra la forme de plusieurs brèves interventions destinées à partager des expériences de recherche en Algérie, tant dans les centres d’archives publiques qu’auprès d’acteurs et de témoins. Le retour d’une relative sécurité en Algérie a en effet permis la multiplication de séjours sur place. Quelles premières conclusions en tirer sur les gisements de sources, leur accessibilité ? Quels enjeux ces séjours, porteurs d’échanges entre les deux pays, font-ils apparaître tant en France qu’en Algérie ?
9 avril : Mettre à distance
Jean-Pierre Peyroulou
Auteur d’une thèse sur les massacres de mai-juin 1945 à Guelma, Jean-Pierre Peyroulou expliquera les partis pris méthodologiques et les choix d’écriture auxquels il a recourus dans le but de mettre à distance des événements aussi dramatiques, traumatisants et chargés d’enjeux au présent, y compris dans les relations bilatérales franco-algériennes. Plus généralement, alors que l’espace public est saturé de polémiques entretenues par des usages politiques de vécus traumatisants – la remarque vaut aussi pour les harkis, par exemple – l’historien peut-il se doter de moyens spécifiques, dans ses protocoles de recherche et d’écriture, pour s’en extraire ?
14 mai : Qu’est-ce qu’une approche post-coloniale de la guerre d’Algérie ?
Jim House et Neil MacMaster (sous réserve)
Dans leur livre Algerians, State Terror and Memory (Oxford University Press, 2006), Jim House et Neil MacMaster ont proposé une relecture des événements d’octobre 1961 en région parisienne. Dans quelle mesure leur travail relève-t-il d’une approche post-coloniale ? Qu’ont-ils puisé dans les travaux antérieurs s’en réclamant ? Qu’apporte une telle approche au renouvellement de l’histoire de cette période ?
18 juin : De l’histoire des Algériens à celle de l’Empire
Emmanuel Blanchard
À partir de son travail sur le traitement des Algériens par la police en région parisienne de 1945 à la fin de la guerre d’Algérie, Emmanuel Blanchard se propose de réfléchir à l’articulation des espaces au sein de l’espace impérial français. Au-delà du seul lien entre Algérie et métropole, comment repenser la relation entre espace régional, espace métropolitain, espace algérien, espace maghrébin… alors même qu’à l’époque ces espaces n’étaient pas cloisonnés, séparés, ni dans la circulation des hommes, ni dans l’esprit des contemporains ?
- source de la photo de soldats utilisée pour l'image-titre : hemaridron.com
Riad el-Fath, aux "martyrs de la guerre d'indépendance"
à Alger : commémoration monumentale unilatérale
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Belle initiative, mais s'ouvrir sur les archives arabes
Le projet d'un tel groupe de recherche est noble et prometteur ; il va sans dire qu'il pourra s'ouvrir sur des chercheurs non occidentaux et sur des archives arabes : algériennes, tunisiennes, marocaines, égyptiennes, etc... je dois signaler qu'un chercheur tunisien prépare à l'université d'Alger un doctorat en histoire contemporaine sur "LES TUNISIENS ET LA RÉVOLUTION ALGÉRIENNE, 1954-1962" ; elle sera soutenue dans les jours qui viennent et son corpus fondamental est constitué de sources tunisiennes arabophones.
Ahmed JDEY, Historien, Tunisie
Posté par Ahmed JDEY, vendredi 9 novembre 2007 à 18:36
"l'armée des frontières", l'ALN au camp de l'Oued Mellègue en Tunisie vers 1960
(source)
La IVe République et l'outre-mer français (colloque)
la IVe République et l'outre-mer français
Colloque organisé par Centre d'histoire de Sciences Po
Avec le concours du Centre de recherche sur les sociétés de l'Océan indien
jeudi 29 et vendredi 30 novembre 2007
Centre d'histoire de Sciences Po - 56 rue Jacob Paris VI e
Jeudi 29 novembre
9h15 : Ouverture par Jean-François Sirinelli
Introduction par Pascal Cauchy
9h45 –12h45 : La question institutionnelle de l'Empire
Président de séance : Gilles Le Béguec
- L'Empire au sortir de la guerre : Jean-François Muracciole
- Quelle «constitution» pour l'Empire ? : Didier Maus
- Les projets de réforme de l'Union française, 1954-1958 : Bernard Droz
- La départementalisation : Yvan Combeau
- Les territoires d'outre-mer : Frédéric Angleviel
Pause
14h30 – 18h : Les gouvernements, les forces politiques et l'outre-mer
Président de séance : Frédéric Angleviel
- Les groupes de pressions parlementaires : Gilles le Béguec
- La présidence du conseil : Maria Romo-Navarette
- Les ministères chargés de d'outre-mer : Bernard Vinay
- Le parti communiste et l'Empire : Yves Santamaria
- Les «synergies politiques» du centre droit et du gaullisme : Frédéric Turpin
- Les socialistes français face à la décolonisation: l'idéologie à l'épreuve des faits : Noëlline Castagnez
Vendredi 30 novembre
9h15 - 12h30 : La IVe République, son personnel et l'Empire
Président de séance : Marc Michel
- L'administration coloniale : Francis Simonis
- L'Armée : Hervé Lemoine
- Éduquer : Jean-Hervé Jézéquel
- La réforme par l'économie et le développement : Daniel Lefeuvre
- Le coût de l'Empire : Hugues Tertrais
Pause
Cérémonie à Versailles (10 décembre 1947) : installation
de l'Assemblée de l'Union Française. Cette assemblée siège dans la salle dite du Congrès,
dans l'aile du Midi, au Château de Versailles. Albert SARRAUT préside,
Vincent AURIOL est à la tribune. On reconnaît Edouard HERRIOT et Gaston MONNERVILLE
au premier rang de l'hémicycle. (Photo :France-IIlustration) - source
14h15 – 16h30 : L'enjeu international et les guerres coloniales
Président de séance : Samya El Mechat
- La diplomatie française et l'Empire : Pierre Grosser
- Les enjeux de la guerre froide : Laurent Rucker
- Le renseignement : Olivier Forcade
16h45 – 17h15 : Conclusion par Yvan Combeau
Comité d'organisation : Pascal Cauchy (Centre d'histoire de Sciences Po), Yvan Combeau (Directeur du Centre de recherche sur les sociétés de l'Océan indien), Jean-François Sirinelli (Directeur du Centre d'histoire de Sciences Po
la France et l'Union française - Géographie pour le cours moyen de l'enseignement
primaire, par Jean Tarraire, carte de L. Bergelin, Nathan, 1950 (?)
- cliquer sur la carte pour l'agrandir -
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GAUTIER Carole
Centre d'histoire de Sciences Po
56, rue Jacob
FR 75006 Paris
le contact colonial : des individus et des groupes (9 et 10 novembre à Paris)
cliquer sur l'image pour l'agrandir
Les jeunes chercheurs du groupe «France Outre-mers»
avec le soutien des universités
d'Aix-Marseille I, Bretagne-Sud (Lorient), Panthéon-Sorbonne (Paris I), Paris-Sorbonne (Paris IV), Saint-Denis (Paris VIII) et de l'École des Hautes études en sciences sociales (EHESS)
vous convient à la synthèse de leurs travaux :
Le contact colonial :
des individus & des groupes
Au campement du groupe nomade d'Akjoujt, Mauritanie, 1945/1960 (source)
Le programme «France Outre-mers : parcours croisés, destins partagés ?», lancé à l’initiative d’un groupe de doctorants issus de six universités, a réuni pendant trois années (2005-2007) des jeunes chercheurs en histoire autour d’une problématique commune :
«Dans l’ensemble des territoires sous influence française, de la monarchie de Juillet à la Ve République, comment des individus ou des groupes, locaux ou métropolitains, civils, religieux et agents de l’État, participent du fait colonial, soit en l’imposant, soit en l’accompagnant, soit en le dépassant ?»
Dans le cadre de quatre ateliers électroniques, les participants ont confronté leurs approches - en particulier, la biographie, la prosopographie et d’autres formes d’études de groupes -, mis à disposition leurs apports sur des points précis et exposé leurs questionnements.
Ces deux journées de colloque proposent de faire la synthèse de ces échanges.
COMITÉ SCIENTIFIQUE
Robert ALDRICH, Université de Sydney
Hélène d’ALMEIDA-TOPOR, Université Paris I
Eric ANCEAU, Université Paris IV
Dominique d’ANGLÈS D’AURIAC, Archives de l’A.N.
Frédéric ANGLEVIEL, Université Nouvelle-Calédonie
Dominique BARJOT, Université Paris IV
Pierre BOILLEY, Université Paris I
Hubert BONIN, IEP Bordeaux
Pierre BROCHEUX, Université Paris VII
André BROCHIER, Conservateur chef du Centre des Archives d'outre-mer (Aix-en-Provence)
Jean-Pierre CHALINE, Université Paris IV
Michel GOEH-AKUE, Université de Lomé
Claude LIAUZU, Université Paris VII (†)
Isabelle MERLE, CREDO Marseille
Marc MICHEL, Université d’Aix-Marseille
Guy PERVILLÉ, Université Toulouse-Le Miral
Josette RIVALLAIN, Musée de l’Homme (Paris)
Daniel RIVET, Université Paris I
PROFESSEURS RÉFÉRENTS
Colette DUBOIS, Université de Provence Aix-Marseille 1
Jacques FREMEAUX, Université Paris IV
Maurizio GRIBAUDI, EHESS
Daniel LEFEUVRE, Université Paris VIII
Olivier PETRE-GRENOUILLEAU, Univ. de Bretagne Sud
Hugues TERTRAIS, Université Paris I
campement targui, Mali 1933 (source)
Programme
VENDREDI 9 NOVEMBRE 2007 / MATINEE
9h00 - Accueil des participants
9h15 - Ouverture & introduction aux travaux du colloque par Dominique BARJOT
EXERCICES DU POUVOIR ET DE L’AUTORITÉ
Présidence : Hugues TERTRAIS
9h45- Julie d’ANDURAIN : «Le général Gouraud, parcours d’un colonial (1867-1946)»
Laure COURNIL et Pierre JOURNOUD : «Le passage de relais entre les armées française et vietnamienne au Sud-Vietnam (1949-1965)»
Tramor QUEMENEUR : «Étude des soldats refusant de participer à la guerre d’Algérie : entre morale et politique»
10h45 - pause
Isabelle DENIS et Nathalie REZZI : «République et élites locales : l’exemple de Mayotte, 1880-1947»
Valérie VALEY : «Place et rôle du personnel diplomatique et consulaire dans la politique expansionniste française à Madagascar (1862-1896)»
Komla Obuibé BASSA : «Les Conseils des notables au Togo du mandat à la tutelle française (1922-1958) : tribunes d’expression d’une future opposition au pouvoir colonial»
Benoît K. BEUCHER : «Les souverains moosé Naaba Sagha II et Kugri : un père et son fils dans la tourmente de la colonisation puis de l’indépendance (1942-1982)»
Anne-Laure JAUMOUILLIE : «Processus de reconnaissance des chefs Kanak, entre rejet et collaboration avec l’administration coloniale (Nouvelle-Calédonie, 1878-1946)»
12h30 - Première table ronde animée par Sylvie THÉNAULT
13h00 - déjeuner
VENDREDI 9 NOVEMBRE 2007 / APRES-MIDI
ACTEURS CIVILS DU CONTACT COLONIAL
Présidence : Pierre BROCHEUX
14h15 - Claire VILLEMAGNE-RENARD : «Les commerçants et les colons français, acteurs de la vie économique et politique du Tonkin : les membres des chambres de Commerce et des chambres d’Agriculture, de leur création aux années Doumer»
Yves PANIS : «Alfred Ernest Babut, publiciste, militant de la Ligue des Droits de l’Homme et du Citoyen, défenseur des enfants métis abandonnés au Tonkin (1900-1908)»
Thierry LEVASSEUR : «L’activité politique des étudiants vietnamiens en France de la Libération à la fin de la guerre d’Indochine (1944-1954)»
15h30 - pause
15h40 - Christelle LOZERE : «Les commissaires des sections coloniales des expositions nationales et internationales provinciales françaises de 1850 à 1896 : discours, ambitions et scénographie»
Laure DEGRAS : «Logique d’une histoire / Logique de l’Histoire : Joseph Roux (1896-1968), de la Provence aux colonies françaises»
David LAMBERT : «Approche du pouvoir colonial : les notables municipaux français dans le protectorat marocain (1912-1939)»
Diane SAMBRON : «Les femmes comme groupe reconnu dans la guerre d’Algérie (1954-1962)»
17h00 - Deuxième table ronde animée par Éric ANCEAU et Isabelle DASQUE
Dressage des boeufs et leçon de labour, Mali, 1900/1960 (source)
SAMEDI 10 NOVEMBRE 2007 / MATINEE
AGENTS DE L’ÉTAT, REPRÉSENTANTS POLITIQUES
ET ADMINISTRATEURS
Présidence : Hubert BONIN
9h00 - Nathalie REZZI : «Les gouverneurs de 1880 à 1914»
Céline RONSSERAY: «Les administrateurs coloniaux en Guyane française au XVIIIe siècle : enjeux prosopographiques, parcours professionnels et réseaux de solidarité»
Gérard THABOUILLOT : «Être chef de poste en Inini»
Amaury LORIN : «Paul Doumer, gouverneur général de l’Indochine (1897-1902)»
10h30 - pause
10h45 - RODET Marie : «Femmes et Droit colonial au Soudan Français (1900-1945)»
BRUSCHI Francesca : «Le pluralisme juridique au Sénégal entre assimilation et maintien des identités locales (1916-1946)»
Vanina PROFIZI : «Une approche prosopographique des phénomènes identitaires en contexte colonial : les fonctionnaires d’origine corse en AOF (1900-1920)»
11h30 - pause
11h45 - Anne-Christine TREMON : «Le positionnement de l’élite polynésienne face à la question des droits politiques durant la période coloniale»
Rodolphe BELMER : «Étude des candidats élus aux élections législatives du 28 au 30 novembre 1958 en Algérie»
Sarah MOHAMED-GAILLARD, Maria ROMO-NAVARRETE : «Les représentants de l’Outre-mer dans les assemblées de la IVe République, 1945-1958»
12h30 - Troisième table ronde animée par Jean-François KLEIN
13h00 - déjeuner
SAMEDI 10 NOVEMBRE 2007 / APRES-MIDI
ÉCHANGES DE SAVOIRS ET DE SAVOIR-FAIRE
Présidence : Colette DUBOIS et Josette RIVALLAIN
14h15 - Alain MESSAOUDI : «Prosopographie des professeurs d’arabe des établissements français au Maghreb (1880-1962)»
Simon DUTEIL : «Institutrices françaises à Madagascar. 1896-1939»
Mylène THELIOL : «Le service des Beaux-Arts, des Antiquités et Monuments Historiques, clef de voûte de la politique patrimoniale coloniale française au Maroc sous le mandat du Général Hubert Lyautey (1912-1925)»
15h15 - pause
15h30 - Hines MABIKA : «Échange ou transfert du savoir médical ? Le Cas du Gabon, 1860-1960»
Rodrigue LEKOULEKISSA : «Aménagement hydroélectrique de Kinguélé : Rôle et savoir-faire des entreprises françaises au Gabon, 1947-1973»
Véronique DIMIER : «Parcours d’administrateurs coloniaux de Dakar à Bruxelles : réflexion sur l’histoire de la DG8, dernière des colonies françaises ?»
16h30 - Quatrième table ronde animée par Armelle ENDERS
17h00 - Conclusions de la journée par Jacques FRÉMEAUX
SCOA, fusion de karité, Bamako, 1900/1960 (source)
Adresse pour les deux journées :
Maison de la Recherche
Université de Paris-Sorbonne
28, rue Serpente
75 006 Paris.
(grand amphithéâtre, rez-de-chaussée)
Métro : stations Saint-Michel, Cluny ou Odéon.
Contact / coordination du programme :
Sarah Mohamed-Gaillard smg@security-labs.org
Maria Romo-Navarrete maria.romo-navarrete@neuf.fr
Contact / organisation du colloque :
Rodolphe Belmer rodolphe_belmer@hotmail.com
Éric Gady erikgady@yahoo.fr
Valérie Valey valey@univ-ubs.fr
Yaoundé (Cameroun), un bureau de vote, 1947 (source)
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