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études-coloniales
23 mars 2007

Les entreprises et l’outre-mer français, 1939-1945 (colloque novembre 2008)

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Les entreprises et l’outre-mer français

pendant les années 1939-1945

Appel à communications

pour le IXe colloque du groupement de recherche (GDR)

Les entreprises françaises sous l’Occupation



Organisé à Bordeaux (Gironde)
les jeudi 20 et vendredi 21 novembre 2008

par la Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine, le GRETHA-UMR CNRS 5113) (programme Identité & gouvernance des places en économie ouverte sur les outre-mers)-Université Montesquieu Bordeaux IV et l’Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3

Responsables scientifiques du colloque :

- Hubert Bonin, professeur à Sciences Po Bordeaux, GRETHA;
h.bonin@sciencespobordeaux.fr

- Christophe Bouneau, directeur de la Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine et professeur à l’université Michel de Montaigne-Bordeaux 3-Centre d’études des mondes moderne et contemporain-CEMMC ; christophe.bouneau@msha.fr


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1943


Dans le cadre du programme pluriannuel du GDR Les entreprises françaises sous l’Occupation, il nous est apparu important de consacrer un colloque spécifique à la question de l’activité des entreprises françaises dans l’outre-mer, question qui constitue l’un des six axes affichés en 2002 lors de la création du GDR et qui n’avait pu jusqu’à maintenant qu’être traité dans de trop rares communications isolées.

Le colloque s’attachera à reconstituer la stratégie, les activités et les performances des entreprises françaises insérées dans l’outre-mer impérial, qu’il s’agisse d’entreprises locales, d’entreprises métropolitaines actives en outre-mer ou même d’entreprises étrangères. Les comportements des différents acteurs impliqués, patronaux aussi bien que salariés, et la manière dont ils ont pu être appréciés après la guerre seront également appréhendés.

Le questionnement pourrait notamment porter sur les thèmes suivants :

•    les sources de l’histoire des entreprises outre-mer pendant cette période : évolution et accessibilité ;
•    la stratégie des entreprises face à l’état de guerre ;
•    la stratégie des entreprises face à la division entre métropole et empire ;
•    la stratégie des entreprises au sein de l’empire rattaché à la France libre ;
•   les choix idéologiques, politiques, militaires, personnels, des dirigeants et cadres des entreprises actives outre-mer ;
•    les questions de main-d’œuvre, de politiques de l’emploi et de conditions de travail dans les entreprises d’outre-mer ;
•   les problèmes matériels de liaison entre l’empire et la métropole : navigation, télécommunications, liaisons aériennes, etc. ;
•    le devenir des entreprises allemandes actives en 1939 dans l’outre-mer français ;
•    les débouchés des entreprises impériales coupées de la métropole ;
•    les liens entre les entreprises actives outre-mer et les armées (commandes, etc.) ;
•   les réseaux d’influence des entreprises actives outre-mer au sein de la France libre ou auprès des autorités anglo-américaines, tant en Angleterre que dans les territoires coloniaux libérés ;
•   les relations entre les entreprises françaises et les entreprises étrangères (anglaises, belges, portugaises, espagnoles, etc.) sur les territoires coloniaux : compétition, coordination ?
•   essai de comparaison avec la situation des entreprises étrangères actives dans les autres empires coloniaux pendant la même période ;
•    les circuits de l’argent, du crédit, du change pour les entreprises ultramarines ;
•   le devenir des entreprises actives outre-mer et confinées dans les ports et places métropolitains (quid des problèmes d’approvisionnements et de débouchés ? etc.) ;
•    les activités des ports tournés vers l’empire avant et après la coupure de novembre 1942 (Marseille, Le Havre, notamment) ;
•    Les entreprises de négoce et l’approvisionnement des populations autochtones pendant la guerre ;
•    la préparation de l’après-guerre pour la stratégie des entreprises ultramarines : des plans d’action ? quel empire ? au sein de l’aire économique du Reich ? puis surtout ou sein de l’aire du monde libre ?
•    les Antilles entre métropole vichyste, France libre et monde anglo-américain : quels débouchés ? quels réseaux économiques ?
•    les entreprises en Indochine (et à Shanghai) entre métropole vichyste et occupation japonaise : quel destin ?
•    les entreprises dans l’Afrique et le Proche-Orient libérés : quelles relations avec les Alliés ?
•   les entreprises dans les territoires sous autorité vichyste : quel positionnement politique éventuel ? quelle insertion dans les schémas et projets d’intensification de la «mise en valeur» de l’empire ? quelle place dans l’aire d’influence nazie ?
•    l’évolution des élites et des hommes d’influence au sein du monde des affaires ultramarin pendant et de part et d’autre de la guerre et de Vichy (mutations, continuité ?) ;
•    l’épuration dans le monde des affaires ultramarin.


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Sélection des communications
Les propositions de communication, d'une page au maximum, comprenant les titres et qualités des auteurs et le rappel de leurs récentes publications, seront reçues jusqu'au 1er octobre 2007 à l’adresse électronique
gdr2539@ish-lyon.cnrs.fr

Le comité scientifique fera connaître son avis aux auteurs des propositions au plus tard le 30 novembre 2007.
Les interventions orales seront limitées à vingt minutes. Elles pourront être présentées en français ou en anglais.
Les actes du colloque feront l’objet d’une publication en volume aux Publications de la SFHOM. Les textes définitifs des interventions devront être remis avant le 1er mars 2009.
Les frais engagés par les intervenants au colloque pour assurer leur déplacement et leur hébergement seront pris en charge par les organisateurs.

 

Comité scientifique

- Hélène d’Almeida-Topor, professeure émérite à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne et présidente de la SFHOM ;
- Dominique Barjot, professeur à l’université Paris IV Paris-Sorbonne, Centre Roland Mousnier, membre du conseil scientifique du GDR ;
Catherine Coquery-Vidrovitch, professeure à l’université Paris VII-Denis Diderot, SEDET ;
- Martine Cornède, conservatrice générale du patrimoine, directrice des Archives nationales de la France d’outre-mer, Aix-en-Provence ;
- Hubert Bonin, professeur à Sciences Po Bordeaux et au GRETHA ;
Christophe Bouneau, professeur à l’université Michel de Montaigne-Bordeaux 3, membre du conseil scientifique du GDR ;
- Jacques Frémeaux, professeur à l’université Paris IV Paris-Sorbonne, Centre Roland Mousnier ;
- Patrick Fridenson, directeur d’études à l’EHESS, CRH, membre du conseil scientifique du GDR ;
- Catherine Hodeir-Garcin, enseignante à l’université de Picardie-Jules Verne, Amiens, IDHE ;
- Hervé Joly, chargé de recherche CNRS-LAHRHA-Lyon 2, directeur du GDR ;
- Jean-François Klein, maître de conférences à l’INALCO et Centre Roland Mousnier ;
- Daniel Lefeuvre, professeur à l’université Paris VIII Vincennes-Saint-Denis, IDHE, membre du conseil scientifique du GDR ;
- Michel Margairaz, professeur à l’université Paris VIII Vincennes–Saint-Denis, IDHE, membre du conseil scientifique du GDR ;
- Guy Pervillé, professeur à l’université de Toulouse II-Le Mirail ;
- Philippe Verheyde, maître de conférences à l’université Paris VIII Vincennes Saint-Denis, IDHE, secrétaire général du GDR.

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18 mars 2007

l'Occidentalisation de la personne

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l'Occidentalisation de la personne

journée d'études, E.N.S. Lyon, 21 mars 2007


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cliquer sur l'image pour agrandir


mercredi 21 mars


à l'École Normale Supérieure, Lyon


à partir de 9 heures


salle R 143



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5 mars 2007

L'Europe face à son passé colonial (colloque international : 25, 26 et 27 avril 2007)

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L'Europe face à son passé colonial

Histoire, mémoire et débats publics contemporains

- Approches comparatives -

Metz, 25, 26 et 27 avril 2007


Colloque international organisé par Olivier Dard (Université Paul Verlaine, Metz) et Daniel Lefeuvre (Université Paris 8 Saint-Denis) - En partenariat avec Études coloniales

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Programme officiel

PROGRAMME

Mercredi 25 avril, matin

Passés coloniaux, États et sociétés impériales

Guy Pervillé (Université de Toulouse), Histoire et mémoire de la décolonisation en Algérie et en France : lesLa_difesa_della_razza causes de l'échec du traité d'amitié franco-algérien

Giorgio Rochat (Université de Turin), Le colonialisme italien, un passé oublié

Antonio Costa-Pinto (Université de Lisbonne), Colonialisme et Dictature: la démocratie portugaise face à son passé colonial

Nicola Labanca (Université de Sienne), I gas di Mussolini in Etiopia (1935-1936) : una (l'unica?) discussione italiana sul passato coloniale (1995-1996)

Rosa Maria Pardo (UNED, Madrid), Maroc et Guinée dans l’Espagne de la fin de l’ère franquiste

Yves Léonard (Institut d’Études Politiques de Paris), La question impériale dans le Portugal salazariste (années 1960-1970)


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Mercredi 25 avril, après-midi

Passés coloniaux, États et sociétés impériales (suite)

Herrick Wesseling (Université de Leyde), Les Pays-Bas face à leur passé colonial

John Darwin (Nuffield college, Oxford), Mémoire d'empire et de public en Grande-Bretagne depuis 1960

Jean-François Klein (INALCO), Un absent français du débat colonial : l’Indochine

Jean-Jacques Jordi (Mémorial) : Pourquoi un mémorial de la France d’outre-Mer ?

Arnaud Nanta (EHESS), Le Japon face à son passé colonial

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troupes japonaises en Mandchourie


Jeudi 26 avril, matin

Passés coloniaux, États et sociétés colonisées

Gaillard Gusti (université de Port au Prince), Question coloniale et question politiqueimage002 en Haïti aujourd’hui

Mohammed Hatmi (université de Fès-Sais), La commémoration du cinquantenaire de l’indépendance du Maroc

Marion Abssi (Université de Metz), Enjeux de mémoire et de pouvoir dans l’immigration algérienne en France au lendemain de la guerre d’Algérie (1962-1965)

Martine Cornède (directrice du Centre des Archives d’Outre-Mer, Caom à Aix-en-Provence), La politique d’ouverture des fonds coloniaux


Jeudi 26 avril, après-midi

Convulsions impériales, matrices de formes de lutte et de systèmes de représentations

Martin Meunier (université d’Ottawa), Un exemple de transfert transatlantique : le Front de libération du Québecphoto1magoas

Olivier Dard (université Paul Verlaine, Metz), L’Algérie française et l’OAS : un exemple transposable de lutte contre-terroriste ?

Anne Dulphy (École polytechnique), Algérie française et Espagne franquiste : quelles relations et quels regards ?

Chantal Metzger (Université de Nancy II), RDA et Afrique noire dans les années 1960-1970


Vendredi 27 avril, matin

Constructions et diffusions des mémoires des passés coloniaux

Marc Michel (Université d’Aix-Marseille II), Soldats africains de l’armée française : mémoires et débats

François Cochet (Université de Metz), Indochine et Algérie : motivations de l'époque et culture mémorielle d'aujourd'huiCefeo chez les soldats français

Hervé Lemoine (DMPA), Les témoignages oraux, des sources du temps présent pour une histoire du temps présent (titre provisoire) [ci-contre, CEFEO, cliché ECPA]

Jocelyn Grégoire (Université de Liège), La question coloniale à la RTBF depuis les années 1960

Etienne Deschamps (université de Louvain), La construction d’un savoir universitaire sur l’empire colonial en Belgique au XXe siècle


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carte datant de 1914

 

Vendredi 27 avril, après-midi

Enjeux politiques et sociétaux contemporains des passés coloniaux

Daniel Lefeuvre (université Paris 8), Colonisation : la notion de bilan est-elle incongrue ?raxhon

Philippe Raxhon (université de Liège), La commission Lumumba

Francis Balace (université de Liège), La réception du film «Indigènes» en Belgique

Michel Renard (université Paris 8), L’islam colonial : déni de l’histoire et «indigénisation»

conclusion

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Ce colloque est organisé avec le soutien des Universités de Metz (CRULH, BQR, CA 2 M, AAUL) et de Paris 8 (BQR, Relations internationales, Ecole doctorale Pratiques et théories du sens – Centre de Recherches historiques, UFR 4), de la Région Lorraine, du Ministère des Anciens combattants (DPMA), de la Direction des Archives de France, du ministère des Affaires étrangères (ambassade de France au Maroc).

Renseignements et inscription : Daniel Lefeuvre, 38 rue du Ruisseau, 75018, Paris

Daniel.Lefeuvre@tele2.fr


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1 mars 2007

les administrations coloniales - journée d'études, 30 mars 2007

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«Les administrations coloniales»

journée d'études du 30 mars 2007

État de l'historiograhie. Structures et faits

 

 

Institut d’histoire du temps présent
59/61 rue Pouchet
75849 Paris cedex 17

PROGRAMME

9h30 : Accueil

Président : Jean-François Sirinelli, directeur du Centre d’histoire de Sciences Po

9h45 : Introduction, Samya El Mechat, professeure à l’université de Nice
- Présentation du projet. Le point sur l’historiographie. 


10h : 1ère séance -  Institutions et espaces

 

Caroline Treiber,  doctorante à l’université de Nice
- Le contrôle urbain au Maroc de 1947 à 1955.

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Michèle Sellès-Lefranc, doctorante à l’EHESS
- Réforme communale et institutions locales en Kabylie pendant la période coloniale (1945 – 1961)  : les ambiguïtés des outils méthodologiques d’une politique administrative. 

Anne-Claire Bonneville, maître de conférences à Saint-Cyr, Bey_de_Tunis_entour__de_sa_suite
- L’administration impériale britannique dans la Vallée du Nil.

Samya El Mechat, professeure à l’université de Nice
- Le secrétariat général en Tunisie (1883-1956).

Discutante : Emmanuelle Sibeud, maître de conférences à l’université Paris VIII

12h30 : Déjeuner

 

 

14h30 :   2ème séance - Administrateurs et pratiques

Président : Pierre Boilley, directeur du  MALD-CNRS/université Paris  I

Valérie Pouzol, chargée de cours à l'université de Versailles/Saint-Quentin-en-Yvelines
- «Hygiène, moralité et maternité» : l’encadrement des femmes arabes palestiniennes par l’administration mandataire britannique (1920-1948).grande_tenue_de_gouverneur_des_colonies

Anne Dulphy, maître de conférences à l’École polytechnique
- L’administration en Algérie face à l’accueil et l’internement des réfugiés espagnols : acteurs concernés, politiques suivies et perceptions spécifiques des internés (1939-1945).

Tahar Ouachi, Fondation Mohammed Boudiaf. Département mémoire et archives
- Les auxiliaires de l’administration coloniale.

Nathalie Rezzi, docteur en histoire de l’université de Provence
- Les gouverneurs dans les colonies françaises (1880-1914) : un modèle de fonctionnaires coloniaux ?lucien_fourneau_gouverneur_

Daho Djerbal, université d’Alger, directeur de la revue Nadq
- La question de l’intérêt général ou les déconvenues de l’administrateur civil colonial face à la versatilité des élus locaux (1930-1945).

Discutante : Françoise de Barros,  maître de conférence à Paris VIII, rattachée au CSU

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Lucien Fourneau,
gouverneur des colonies
(Cameroun)

Le_site_CNRS_Pouchet

 

Contact : Anne-Marie Pathé
Mél
: anne-marie.pathe@ihtp.cnrs.fr
Tél
: 01 40 25 12                                                                                                                          site CNRS, rue Pouchet

rens. : colloque mai 2008

 

 

 

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19 février 2007

Domination coloniale et administration - colloque (Samya El Mechat)

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Domination coloniale et administration

Samya EL MECHAT


Institut d’Histoire du temps présent
Groupe de recherche «Les administrations coloniales»

Appel à communications
Les propositions (titre de la contribution et bref résumé)
sont à envoyer avant le 10 avril 2007

- renseignements sur la journée d'études du 30 mars 2007


Journée d’études du 30 novembre 2007
_______________________________________________________
Colloque des 15-16-17 mai 2008


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Magaria. Les fêtes du 11 novembre 1955, la tribune dressée devant la case
du chef de canton - Niger
(source)


Présentation

Le rapport entre domination coloniale et administration est au cœur des problématiques qui fondent aujourd’hui les questionnements sur la colonisation. L’administration est à la base des processus constitutifs de l’hégémonie impériale des différentes puissances coloniales. La mise en place de structures et de logiques administratives qui permettent de souder les territoires coloniaux à la métropole répond à un souci prioritaire : le maintien de l’ordre colonial. En ce sens, l’administration assure les liens entre l’État colonial, les colons et les indigènes.
   
Dans toute forme de pouvoir colonial et/ou national, la «représentation» et la «mise en scène» du politique (P. Legendre), qui assurent le pouvoir du colonisateur sur le colonisé et qui suscitent l’acceptation ou la résistance du colonisé, trouvent leur expression dans l’administration.

Cette vision pose clairement la question de la capacité du pouvoir colonial à faire des choix et à les imposer, à gommer les différences en transposant les structures administratives et en monopolisant le pouvoir de décision ; et/ou de sa volonté de tenir compte des différences, des institutions existantes. Sous ces deux aspects, cette approche se nourrit de multiples interrogations :

- comment l’administration peut-elle perpétuer un système colonial et assurer sa cohérence ?

- comment peut-elle diriger une société ?

- comment l’administration a-t-elle associé dans un même mouvement une forme de centralisation et des modes d’administration tolérant l’expression d’un pouvoir local ?

- a-t-elle réussi à accommoder le «devoir de civilisation», et l’impératif d’ordre colonial, aux réalités locales ?
   
Cette réflexion sur les administrations coloniales, conduite sur un espace très large et dans une démarche comparative, permet de comprendre la logique, les contradictions et la complexité des systèmes coloniaux dans leur ensemble. Les comparaisons avec d’autres empires coloniaux et à l’intérieur d’un même empire, la manière dont des pays comme la France, l’Angleterre, l’Espagne (Maroc) ou l’Italie (Libye) ont conçu leurs administrations permettront de dégager les analogies, les symétries, voire les spécificités et les dissemblances.   

Après avoir consacré la première journée d’études du 30 mars 2007 à l’état et aux tendances de l’historiographie, aux structures et aux acteurs de l’administration coloniale, les thèmes retenus pour la deuxième journée d’études (30 novembre 2007) et le colloque (15-16-17 mai 2008) s’inspirent des orientations définies dans la précédente présentation d’ensemble du projet.


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en attendant l'administration, Sénégal colonial (source Caom, base Ulysse)


 

Journée d’études du 30 novembre 2007


Deux thèmes ont été retenus :

1 - Formation des élites administratives et des fonctionnaires coloniaux
L’étude des administrations coloniales ne peut se limiter à celle des pratiques administratives. S’impose ici non  seulement l’examen des stratégies administratives, mais aussi celui de la doctrine dont se réclament les institutions et les centres de formation.
Le rôle des administrateurs civils et militaires est dans la plupart des cas prégnant. Leur rôle a besoin d’être reconnu, établi d’autant plus nettement que le pouvoir colonial entend fonder sa puissance sur l’administration, notamment par l’appel à une centralisation accentuée dans le cas français. On mettra en perspective les orientations et les types de formation, leur évolution au fil du temps, les différents cadres institutionnels de formation : école coloniale, facultés de droit et de médecine, école d’administration implantée dans les territoires coloniaux.   


2 - Notabilités locales et autorités coloniales
La domination de l’État colonial est une réalité fluctuante, elle dépend de différents types de facteurs qui n’ont pas la même intensité. Elle peut donc susciter des résistances locales ou se heurter à des «forces» concurrentes. L’étude des notables citadins et/ou ruraux, religieux et lettrés dans leur rapport aux systèmes coloniaux, et celle du rôle de l’administration coloniale dans la consolidation ou l’affaiblissement des élites indigènes, sont à cet égard intéressantes.

Dans cette approche, deux orientations ont été retenues. La première consiste à s’interroger sur les stratégies du pouvoir colonial dans l’intégration ou le rejet des notables et à évaluer leur portée :
- comment a-t-on utilisé les notables pour asseoir la domination coloniale ?
- quel statut leur accorde-t-on ?
- comment ont-ils été associés au contrôle politique et social ?
- quels sont leurs liens avec les administrés ?

La deuxième orientation privilégie la réaction des notables, lettrés et citadins, au transfert de structures administratives, à l’application de lois et de normes édictées en métropole :
- quel sens ont-ils donné à cet appareil normatif ?
- comment ont-ils perçu la tentative de modernisation et d’adaptation des  structures d’encadrement et de commandement ?
- comment ont-ils perçu les contradictions et les ambiguïtés de la colonisation, associant le langage civilisateur à l’érosion, voire à la destruction des fondements des sociétés indigènes ?   

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Magaria, garde de cercle auprès de son cheval - Niger (source, Caom, base Ulysse)


 

Colloque des 15-16-17 mai 2008


Quatre axes ont été retenus :

- «Tout-État colonial» ou «compromis colonial» ?
Il est généralement admis que l’administration fournit à l’État les moyens de sa puissance. Elle est au cœur de l’État, c’est elle qui transmet et assure l’exécution de ses ordres. En ce qui concerne l’État colonial, la propension naturelle est de transposer des règles conçues pour la métropole, de mettre en place une administration omnipotente et un système d’encadrement et de contrôle social efficace.
L’objectif de cet axe est de saisir la manière dont les différentes administrations ont appliqué les conceptions coloniales, pour mieux repérer les dynamiques à l’œuvre à l’intérieur de chaque empire. Les administrations ont-elles opté pour une stratégie «totalisante» ou pour ce qu’on a appelé «le compromis colonial» ? De ce point de vue, la prise en compte des contraintes et des résistances, qui sont autant le fait des colons que des indigènes est nécessaire à la compréhension de l’action de l’administration.

- Les formes de la puissance étatique et les conditions de leur réception au niveau des sociétés colonisées
La recherche sur les administrations coloniales amène à prendre en compte la relation entre l’administration et les administrés. L’attention sera d’abord portée aux formes de l’administration (administration directe et/ou indirecte), avant de s’intéresser à sa traduction et à ses objectifs. Quel a été le rôle des structures administratives mises en place ? Quels sont les objectifs de l’administration coloniale, civile et/ou militaire (assimilation, subordination ou «conciliation» )? Quelle signification donner aux réformes du statut des personnes, du régime foncier, de la justice… ? Comment l’administration a-t-elle géré les différences ? Comment ces manifestations et transformations ont-elles été perçues et comprises par les indigènes ?

- Les paradoxes et les dérives de l’administration coloniale
Dans un cadre élargi aux autres puissances coloniales européennes (France, mais aussi Grande-Bretagne, Italie, Espagne), cet axe propose une réflexion sur les pouvoirs de l’administration et la fonction du droit. Depuis l’avènement de l’État moderne et son fondement démocratique, le droit, instrument de régulation des rapports sociaux, s’est fait le garant des libertés fondamentales et de l’égalité devant la loi accompagnée de toutes ses déclinaisons : égalité de traitement, égalité devant les charges publiques, dans l’accès aux emplois publics…

Or, la transposition de ce cadre juridique à un contexte colonial s’est faite généralement dans le déni des valeurs sur lesquels se fonde l’Etat démocratique et sur le refus aux peuples colonisés des droits individuels et politiques qui déterminent la citoyenneté. Il ne reste plus du droit transposé que la domination et la contrainte, les valeurs de la modernité assurant la promotion du sujet en citoyen, que sont la liberté et l’égalité, étant soigneusement évacuées. En dépit de la négation de ces principes, le droit transposé comme le droit colonial restent porteurs de contradictions. Celles-ci ont ouvert des possibilités de jeu avec les normes instituées dont ont pu parfois s’emparer les ressortissants des territoires coloniaux.

Le rôle du législateur dans l’organisation des territoires coloniaux est au cœur de cet axe. Quelle place accorde-t-il à la représentation des populations indigènes ? Comment joue-t-il de la différence entre citoyens et sujets ? Quel rôle politique assigne-t-il à ces deux catégories ? Les dérives de l’administration seront également évoquées : confusion des corps et des fonctions (administrateurs et juges, exercice de compétences législatives par les gouverneurs ou les résidents généraux), abus de pouvoir, discriminations, clientélisme, corruption. Sur ce dernier point, on se posera la question de savoir si l’administration coloniale a modifié les rapports entre les chefs indigènes et les populations.
Ce thème abordera enfin le rôle et l’action des institutions et des structures administratives de la métropole dans l’application des textes conçus en métropole et des législations spécifiques aux territoires colonisés, constituant ce qu’on a appelé le droit colonial.

- Transposition et pérennité des systèmes politiques, juridiques et administratifs
Cet axe permet de mettre en perspective le rôle de l’administration coloniale dans la construction de l’Etat moderne et post-colonial. Il en va ainsi du fonctionnariat, de la délimitation des frontières, des systèmes administratifs et juridiques calqués sur les concepts métropolitains. L’apport de l’histoire coloniale comparée à la connaissance générale des formations des «nouveaux États» ainsi que l’étude des interactions entre pouvoir colonial et organisation politique et administrative des Etats post-coloniaux seront privilégiés.

                                      Samya El Mechat


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résidence de M'Bout, chef-lieu de la subdivision de M'Bout, cercle de l'Assaba (source Caom)

 

Contacts :

Samya El  Mechat : s.mechat@wanadoo.fr
Anne-Marie Pathé : anne-marie.pathe@ihtp.cnrs.fr
Malika Rahal : rahal@ihtp.cnrs.fr

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31 janvier 2007

Enseigner l’histoire des immigrations en France (mercredi 14 mars)

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histoire des immigrations en France

 

Les immigrations, étrangères et coloniales, ont profondément marqué l’histoire démographique, économique, sociale, politique et culturelle de notre pays, en particulier à partir de la seconde moitié du XIXe siècle.

Objet d’étude depuis de nombreuses années pour les spécialistes des sciences sociales, cette histoire, qui a donné lieu à de très nombreuses publications, reste cependant, aujourd’hui encore, un domaine relativement ignoré des programmes d’enseignement scolaire. Pourtant, la demande sociale de connaissances et de compréhension, sur ce sujet et sur ses implications présentes, est considérable.

C’est pourquoi, le département d’histoire de l’Université Paris VIII - Saint-Denis, organise le mercredi 14 mars 2007, de 9 h à 17 h 30, salle B 106, une journée de formation destinée aux enseignants (toutes disciplines) sur le thème :


Enseigner

l’histoire des immigrations en France



Ouverture par Jacques Toubon
Président de la CNHI

Marie-Claude Blanc-Chaléard, maître de conférence en histoire contemporaine, Université Paris I-Sorbonne
Pourquoi enseigner l’histoire de l’immigration ?

Laure Barbizet-Namer, Directrice du projet scientifique et pédagogique Cité nationale de l'histoire de l'immigration - Nathalie Héraud, responsable du département Education
Une Cité nationale d’histoire de l’immigration : pour quoi faire ?

Caroline Douki, maître de conférence en histoire contemporaine, Université Paris VIII
Politiques migratoires depuis la fin du XIXè siècle : contrôles et aspects sociaux

Daniel Lefeuvre, professeur d’histoire contemporaine, Université Paris VIII,
Les immigrés dans la reconstruction et les Trente Glorieuses

Philippe Rygiel, maître de conférence, Université Paris I-Sorbonne
Intégration et assimilation hier et aujourd'hui

Michèle Tribalat, démographe, directrice de recherches à l’INED
Combien d’immigrés ? statistique publique et maîtrise quantitative de l'immigration en France et dans l’espace européen


Inscription : adresser par mail (Daniel.Lefeuvre@tele2.fr) votre nom, prénom, discipline, établissement.


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24 janvier 2007

Points de contact entre les cultures, hérités du fait colonial

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Points de contact entre les cultures

hérités du fait colonial

colloque, Toulon, 21, 22 et 23 mars 2007



Le laboratoire de recherches Babel de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université du Sud Toulon-Var et le Centre interdisciplinaire de recherche sur la culture des échanges de l’Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris III (CIRCE) organisent un colloque international sur le thème du colonialisme, qui se tiendra à Toulon les 22 et 23 mars 2007.

Les guerres, massacres, destructions…, perpétrés par les puissances colonisatrices, les années d’occupation et d’exploitation, ont aujourd’hui encore de lourdes conséquences sur les rapports entre ex-colonisateurs et ex- colonisés. Pourtant, malgré les heurts et la violence, au-delà du rapport de dominants à dominés, des contacts se sont établis et ont donné naissance à un échange interculturel.

C’est à ces contacts que nous proposons de nous intéresser, aussi bien dans une perspective historique que contemporaine, cette approche du fait colonial se voulant non pas une relecture du passé mais bien au contraire une tentative de donner une base solide au dialogue entre les cultures si souvent souhaité et, dans les faits, si peu pratiqué. Il pourra s’agir des voix qui, par le passé, se sont élevées contre les puissances colonisatrices, proposant un autre rapport entre les civilisations, ou des situations actuelles héritées du fait colonial, en particulier lors des migrations de populations originaires des ex-colonies vers l’ancienne puissance d’occupation.

Les laboratoire de recherches Babel et CIRCE, par nature pluridisciplinaires, souhaitent accueillir des chercheurs de toutes disciplines (lettres et langues, mais aussi philosophie, histoire, histoire de l’art, géographie,droit, économie…) qui voudront contribuer à cette réflexion sur le colonialisme et qui, sans limite spatio-temporelle, voudront se pencher sur les points de contact entre les cultures, hérités du fait colonial.

Comité scientifique : José Garcia-Romeu, Isabelle Felici, Monique Léonard, Jean-Charles Vegliante.


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cliquer sur chaque image pour l'agrandir

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Isabelle D. Felici : bio-biblio

- elici@univ-tln.fr- 

FELICI Isabelle, La Cecilia. Histoire d’une communauté anarchiste et de son fondateur Giovanni Rossi, éditions Atelier de création libertaire, 2001.

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Toulon

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BABEL



- laboratoire BABEL

Le laboratoire BABEL a été créé en 1996 à l'UFR des Lettres et Sciences humaines de l'Université du Sud - Toulon - Var, à l'initiative de James Dauphiné. Il a été contractualisé par le ministère de l'Éducation Nationale le 1er janvier 1998 (EA 2649) et sa contractualisation a été renouvelée pour les années 2000-2003, puis 2004-2007. Il est dirigé depuis octobre 1998 par Monique Léonard , professeur à l'Université de Toulon et du Var.

Babel est né de la collaboration pluridisciplinaire réalisée au sein de l'UFR Lettres et Sciences humaines en langue et littérature française, littérature comparée, cultures et civilisations anglophones, espagnoles et hispano-américaines, italiennes. Les premiers travaux ont été consacrés à l'étude des Langages et des Mythes, puis Babel a réorganisé son activité autour de trois axes majeurs : Langage, Imaginaires (et en particulier Imaginaires des lieux), Civilisations.

Babel favorise les échanges avec les disciplines extérieures (histoire, sociologie, sciences politiques, études cinématographiques, médecine, éthologie, experts en sports…) susceptibles d'enrichir ponctuellement les recherches menées dans tel ou tel domaine. Des relations sont entretenues aussi bien avec les universités proches du Sud de la France - Aix, Nice, Corte -, qu'avec des universités étrangères - Ljubljana et Novossibirsk en particulier.

BABEL est associé à la formation doctorale qui dispense l'enseignement de Master Recherche, Domaine Lettres et Sciences humaines, Mention Langues, littérature et civilisaion, Spécialités Langage, Imaginaires et Civilisations et accueille les doctorants préparant une thèse sous la conduite d'un directeur de recherche à l'UFR Lettres.

Privilégiant la thématique méditerranéenne, BABEL s'est donné pour objectif au cours des années 2004-2007 d'approfondir l'emprise de la mer sur l'imaginaire dans les disciplines littéraires.


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Toulon



- retour à l'accueil

9 janvier 2007

Les habous en Algérie, le cas de Constantine au XVIIIe siècle

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Constantine, quartier arabe, début des années 1900


Institut d'études de l'Islam et des Sociétés du Monde Musulman

Fatima Guechi,
 professeur à l'Université Mentouri, Constantine


Dans le cadre de la chaire sécable de l'IISMM
et de l'axe  "Transformation du droit dans le monde musulman"


Les habous en Algérie :

pratiques juridiques et pratiques

de gestion.

Le cas de Constantine au XVIIIe siècle


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Constantine, rue arabe


 Mercredi 17 janvier de 17h à 19h,

salle de réunion de l'IISMM, 96 bd Raspail


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Constantine, petite mosquée - photo prise à deux dates (?) différentes

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document sur un habous à Tlemcen (XVIIIe siècle)


BEL Alfred, "Note sur une inscription de habous du musée de Tlemcen", Paris, 1911 ; extrait du Bulletin archéologique, 1910 (11 pages).

(...) Voici donc la traduction de l'inscription :
"Au nom d'Allâh, clément et miséricordieux ! qu'Allâh répande ses grâces (sur Mahomet) ! L'éminent, le très cher, l'excellent, l'heureux Commandeur des Croyants, notre maître Hasan Bey a acheté cette maison - qui avoisine le four de la Zmâla et la maison de Ben Wârits, et qui est connue sous le nom de maison d'Ibn el-Hadjj ‘Achoûr - à El-Mokhtâr el-Tchenâr, pour (la somme de) soixante mitsqâl d'or, de la frappe d'Alger, y compris les dépendances du premier étage ; (cette maison se trouve) à l'entrée de la rue.
(Le bey Hasan) l'a constituée en habous en faveur de l'ami de Dieu, le saint Moulaye Et-Taïyeb demeurant à Wâzzân, fils du Cheikh, el-Baraka, Moulaye Mohammed ben Abdallâh ech-cherîf.
(Ces actes ont eu lieu) en présence de Yahîa ben Hadji es-Salmâni et du sieur Mohammed Es-Seqqâl, qui a donné l'ordre de tracer l'inscription sur cette pierre, l'an 1173 (1759-1760 de J.-C.)."

(p. 6-7)

(...)

L'inscription qui nous occupe est à la fois un acte d'achat d'une maison sise à Tlemcen et de donation de cette maison en habous, au profit de Moulaye Et-Taïyeb (mort en 1767 ; a donné son nom à la confrérie actuelle de Taïyebïya dérivée de la grande confrérie des Chadouliya), fondateur de l'ordre des Taïyebïya. Or l'inscription a été retrouvée précisément dans la zaouïa de cette confrérie à Tlemcen. Cette maison répondait au signalement sommaire qui en a été donné ici ; elle avait un étage composé de logements pour les étrangers ; elle était sur l'entrée d'une rue ancienne. Jusqu'au jour où cette demeure fut démolie, elle avait conservé sa destination première, puisqu'elle appartenait aux adeptes de l'ordre religieux fondé par le réel bénéficiaire du don, Moulaye Et-Taïyeb.
C'est la seule inscription commémorative d'une donation pieuse, datant de l'époque turque, que renferme le Musée archéologique de Tlemcen, et c'est aussi la seule qui ait pour bénéficiaire un personnage religieux. (cf. W. Marçais, Catalogue du Musée de Tlemcen, Paris, Leroux, 1906, p. 1 et 2, où sont indiquées les autres inscriptions de habous du Musée de Tlemcen).

(p. 8-9)

note de lecture, Michel Renard


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- Répertoire des historien(ne)s du temps colonial

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3 janvier 2007

Les identités corporelles au Vietnam, d’hier à aujourd’hui (colloque)

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«Les identités corporelles au Vietnam,

d’hier à aujourd’hui :

métamorphoses et diversités»


*** programme définitif


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Colloque international organisé par l’Institut d’Asie Orientale,

Lyon (14-15 mai 2007)

Grand Amphithéâtre, ENS-Lettres et Sciences Humaines,

15, parvis René Descartes, Lyon


LUNDI 14 MAI

8h30-9h30 : Accueil
Eric Seizelet (directeur de l’Institut d’Asie Orientale)
Ouverture du colloque
Agathe Larcher-Goscha (Institut d’Asie Orientale)
Mot de bienvenue et introduction
Invité d’honneur : Phan Huy Lê (président de l’Association Vietnamienne d’Histoire)
État de l’historiographie et historiographie d’État sur les identités corporelles au Vietnam


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9h30-12h45 : I. Le corps, ses mots, ses codes

sous la présidence de Daniel Hémery (Université Denis Diderot Paris 7)

Pham Dan Binh (Université Denis Diderot Paris 7)
De l’expression du «corps» à celle de «soi-même» et ses assimilés ou dérivés : exploration sémantique du mot «mình».
Dinh Trong Hiêu (Centre National de la Recherche Scientifique)
La face et le ventre, et autres symboliques du corps chez les Vietnamiens.

10h30-10h45 : pause café

Vatthana Pholsena (Institut d’Asie Orientale)
Disciplining the body : manners as the essence of national identities.
Nora Taylor (Smithsonian Institution)
Le corps dans l’art, ou l’ambiguïté sexuelle dans l’art contemporain vietnamien.

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Nguyen Trung (né en 1940), Femme et cheval (source)


14h-18 h30 : II. Genre, sexualité et conventions

sous la présidence de Christian Henriot (Université Lumière Lyon 2)

Isabelle Tracol (Ecole Normale Supérieure-Lettres et Sciences Humaines)
Le regard colonial sur l’Eve indochinoise : femmes, maîtresses, prostituées, sources de plaisirs et de souffrances.
Richard Quang-Anh Tran (Université de Californie)
Homosexuality and the vietnamese myths of origins.
Doan Thi Cam Poisson (Université Denis Diderot Paris 7)
Les corps amoureux dans la littérature vietnamienne contemporaine.

Pause café 15h30-16h

Danièle Bélanger et Khuat Thu Hong (Université de Western Ontario, Institute for Social Development Studies, Hanoi)
Bodies, sexualities and identities in popular magazines in late socialist Vietnam.
Lisa Drummond et Tran Thi Van Anh (Université de York, National Center for Social Sciences and Humanities, Hanoi)
«Women hold rice, men hold hammers» : Women's and men's bodies on state billboards from 1975 to 2006.



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MARDI 15 MAI

9h-12h30 : III. Les apparences physiques

et sociales au quotidien

sous la présidence de Pierre Brocheux (Université Denis Diderot Paris 7)

Alain Ruscio (Centre d’Information et de Documentation sur le Vietnam Contemporain)
L’étrangeté de l’Autre : regards de voyageurs et de colons français sur les colonisé(s) indochinois(es).
Eric T. Jennings (Université de Toronto)
Douleurs et conforts coloniaux à Dalat.
Erica J. Peters (chercheur indépendant)
Manger au Vietnam : les pratiques alimentaires vietnamiennes et les identités coloniales (1860-1930).

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repas d'Annamites

10h30-10h45 : pause café

Agathe Larcher-Goscha (Institut d’Asie Orientale)
Le sport et les identités corporelles au Vietnam : défis et enjeux.
Christopher E. Goscha (Université du Québec à Montréal)
«La question du costume» : vêtements occidentaux et enjeux vietnamiens en Indochine coloniale.


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14h-18h30 IV. Le corps éprouvé : santé,

violences et mort

sous la présidence de Philippe Papin (Ecole Pratique des Hautes Etudes)

Laurence Monnais (Université de Montréal)
De son affichage à sa promotion ? La publicité pour un corps sain dans la presse vietnamienne de l’entre-deux-guerres.
Shaun Malarney (International Christian University, Tokyo)
Healthy bodies, clean bodies and citizenship in revolutionary North Vietnam.
François Guillemot (Institut d’Asie Orientale)
La mort et la souffrance en direct : Histoire des jeunesses d’assaut du Viet-Nam (Thanh Nien Xung Phong) entre 1950 et 1975.

15h30-16h : pause café

Helle Rydstrøm (Universités de Linköping et de Lund)
Transgressing the boundaries of Human bodies and minds : gendered/sexed bodies, violence, and war.
Francis Gendreau (Comité international de coopération dans les recherches nationales en démographie)
Des identités corporelles aux dynamiques des populations.

18h-18h30 : Clôture du colloque (réflexions, remerciements, publication)

 

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Descriptif du colloque


Ce colloque international se propose d’explorer un sujet inédit, encore négligé par les études vietnamiennes, celui du rapport de l’Homme à son Corps au Vietnam. L’Histoire du corps, longtemps centrée sur le corps occidental, objet à ce jour d’innombrables travaux, commence seulement à tourner son regard vers l’Asie où le champ d’investigations est riche et immense. Le Vietnam, historiquement au carrefour d’influences régionales et internationales, offre à cet égard un terrain d’études passionnant.

Charnière essentielle entre deux mondes - celui, biologique de la vie organique, et celui, spirituel de la vie symbolique - le corps est une condition humaine universelle et plurielle à la fois. Les hommes ont de tout temps cherché à maîtriser le corps et ses apparences, mais ce comportement a pris les aspects les plus divers d’une culture à une autre, le corps ayant servi de support extrêmement malléable aux revendications et aux identités les plus variées. Il est une construction autant anatomique que socio-culturelle, et à cause de lui, ou malgré lui, un révélateur d’altérité immédiat. La couleur de la peau, la pilosité, la coiffure, le maquillage, l’habillement, les rites et techniques de tatouages, mutilations ou déformations corporelles, les gestes et postures de bienséance, l’hygiène de soi (alimentaire, médical et sportif), la sexualité, l’attitude face à la violence, à la souffrance et à la mort sont autant de manifestations corporelles, intimes ou publiques, volontaires ou fortuites, exprimant des appartenances (ou des exclusions) ethniques, nationales, religieuses, sociales ou politiques.

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L’histoire vietnamienne contemporaine justifie pleinement que l’on parle ici de «métamorphoses et diversités» des identités corporelles. En l’espace d’un siècle en effet, celles-ci ont été profondément marquées par les influences et les impacts contradictoires du bouddhisme, du confucianisme, du colonialisme, des trente années de guerre endurées, du socialisme et, plus récemment, de la mondialisation. Comment les canons esthétiques et moraux, les critères de normalité, les tabous et interdits touchant au corps ont-ils évolué au Vietnam et avec quelle intensité ? Comment ces glissements de références ont-ils affecté la vie quotidienne des populations, les rapports homme-femme ou générationnels, les représentations de soi populaires et nationales ? Quelles sont les ambitions et les limites de l’actuelle «libération» des corps amorcée depuis les années 1980 et accélérée depuis sous l’effet de la mondialisation ? Quels regards la société vietnamienne pose-t-elle sur le corps et ses expressions ? Telles sont quelques unes des nombreuses questions que ce colloque posera, en souhaitant contribuer à une meilleure compréhension des transformations contemporaines de la société vietnamienne. Il réunira une vingtaine d’intervenants, spécialistes mondialement reconnus du Vietnam, dans un cadre pluridisciplinaire.

Agathe Larcher-Goscha
co-organisatrice du colloque
avec François Guillemot (IAO, Lyon)


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Pour tous renseignements, contacter :
agathegoscha@hotmail.com

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- au sujet de : Evelyne Micollier, Sexual Cultures in East Asia

- sur la peinture de Nguyen Trung

Summer Dream - Nguyen Trung



- Répertoire des historien(ne)s du temps colonial

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20 décembre 2006

L'esclavage en noir et blanc

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L'esclavage en noir et blanc

Europe du Sud, Maghreb, Machreq, Turquie,

du Moyen Âge au XXe siècle


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Table ronde

organisée par Roger BOTTE & Alessandro STELLA

Centre d'études africaines - Centre de recherches historiques



vendredi 19 janvier 2007, 15 h à 19 h

 

105, bd Raspail - Paris 6e (salle 7)

 


De l'Europe du Sud au monde ottoman et barbaresque, cohabitèrent des esclaves de différentes couleurs, origines, religions. Loin d'être une institution anecdotique, cet esclavage concerna, sur la longue durée, des millions de personnes. Or, l'attention des historiens et des anthropologues, focalisée sur la servitude atlantique, n'a pas été à la mesure de l'ampleur du phénomène méditerranéen et transsaharien. On s'intéressera à l'analyse comparative des formes diverses d'assujettissement, à la multiplicité des conditions, au traitement des esclaves, à leur utilisation, aux possibilités de sortie de la sujetion, selon la couleur, la religion et le sexe aux différentes époques.
La table ronde s'inscrit dans une réflexion préalable à la publication d'un ouvrage. Il n'y aura donc pas d'exposés définitifs mais, à partir de quelques textes introductifs, un débat avec les participants sur la pertinence de la problématique.

Contacts
alessandro.stella@wanadoo.fr
botte@ehess.fr


Evelyn Tajetti, Couleurs Méditerranée, source, ©


L’ESCLAVAGE EN NOIR ET BLANC

Europe du Sud, Maghreb, Machreq, Turquie,

du Moyen Age au XXe siècle


Pour plusieurs raisons, l’opinion publique occidentale, et même une partie de l’opinion universitaire, associent l’esclavage avec les Noirs, et en particulier avec la traite transatlantique. L’équation posée esclave égal Noir est dès lors utilisée à des fins politiques, par des prétendue «communautés noires» en France ou aux États-Unis, ou par des États africains au sein des institutions internationales.

Il est certain que l’esclavage des Africains a alimenté le racisme envers les personnes à peau noire, et que ce racisme a lui-même justifié et alimenté l’esclavage de Noirs. Certes, l’esclavage de Noirs présente une spécificité parmi les esclavages, comme le génocide des Juifs garde une singularité par rapport aux autres génocides de l’histoire ; mais valider l’équation esclave = Noir est impropre au regard de l’histoire. Fonder un combat politique sur un postulat erroné ne saurait aboutir à des résultats justes. Mieux vaut regarder l’histoire en face pour essayer de comprendre ce qu’est l’esclavage, et cerner les facteurs de l’exploitation et de l’oppression.

Sans remonter à l’Antiquité gréco-romaine, et en laissant de côté la moitié de l’humanité (l’Asie), nombreux sont les exemples qui montrent que l’esclavage n’a pas été d’une seule couleur. Il faut aussi rappeler que la traite transatlantique d’Africains, devenue aujourd’hui synonyme d’esclavage, fut organisée pour pallier le fait que des raisons multiples (catastrophe démographique, convenances politico-stratégiques, intérêts et choix d’évangélisation) avaient fortement limité l’esclavage des Indiens du Nouveau Monde à partir du milieu du XVIe siècle. Mais au cours du premier demi-siècle de colonisation des Amériques, l’esclavage des Indiens avait été de loin supérieur à celui des esclaves importés à grands frais d’Afrique. Les Conquistadores avaient compris qu’il valait mieux mettre en servitude les Indiens par d’autres moyens. Et qui sait si l’histoire des traites esclavagistes n’aurait pas connu un autre cours, si les Turcs n’avaient pas coupé le robinet des «slaves» aux Européens d’Occident ? Quoi qu’il en soit, en se tenant grosso modo à la périodisation de la traite transatlantique, l’espace méditerranéen donne à voir un esclavage multicouleur.

De l’Europe du Sud au monde ottoman et barbaresque, cohabitent des esclaves de différentes couleurs, origines, religions. Dans l’Espagne chrétienne des XVIe-XVIIIe siècles, on trouve des esclaves noirs arrivés par la traite atlantique, et des esclaves blancs importés du Maghreb ou  de la Méditerranée Orientale, via la course maritime, les razzias à partir des «presidios» et l’achat sur les marchés d’Orient. Dans l’Espagne musulmane des siècles précédents, le spectre des couleurs de l’esclavage était sensiblement le même : des noirs importés par la traite transsaharienne, et des blancs capturés dans la péninsule Ibérique ou sur mer, ou encore achetés sur le marché des esclaves slaves.


miniature persane, Hariri, XIIIe siècle,
marché aux esclaves (BnF)

En Sicile et en Italie du Sud, nous constatons une belle constance pluriséculaire, des derniers siècles du Moyen Age jusqu’au XVIIIe siècle inclus, de présence d’esclaves noirs amenés là par la traite transsaharienne, et des esclaves blancs d’origine slave et orientale. Sur la rive Sud de la Méditerranée, les esclaves blancs provenant du monde chrétien (catholique et orthodoxe) ont coexisté, aussi bien au cours des derniers siècles du Moyen Age qu’à l’époque moderne, avec les esclaves noirs acheminés par la traite transsaharienne. En Turquie et dans la Méditerranée orientale, l’éloignement de l’Atlantique n’a pas empêché de voir la présence concomitante d’esclaves blancs (slaves, caucasiens, occidentaux) et d’esclaves noirs venant du «Soudan».
Il ne s’agit pas, bien entendu, d’un esclavage anecdotique mais, tout compte fait, nous parlons de millions de personnes. Sauf que l’attention d’historiens et anthropologues n’a pas été à la mesure de l’ampleur du phénomène. Une bien curieuse lacune, notamment, renvoie le métissage immédiatement aux Amériques, alors que la Méditerranée a été un creuset pluriséculaire du phénomène biologique et culturel appelé métissage.

Il nous paraît donc de première importance, de rappeler d’abord cette évidence par trop négligée, et ensuite d’analyser comparativement cet esclavage méditerranéen avant, pendant et après l’expansion européenne par l’Atlantique. Nous voudrions pousser l’analyse loin sur le terrain du traitement, de l’utilisation, de la considération des gens nommés esclaves.

Les différences de couleur entraînaient-elles des traitements différents ? Les possibilités de sortir de l’esclavage, par l’affranchissement, le rachat ou la fuite, dépendaient-elles de la couleur de la peau, ou du sexe, ou des deux à la fois ? Employait-on les esclaves indistinctement à une tâche ou à une autre, ou les esclavagistes associaient-ils phénotype et travail à accomplir ? L’utilisation sexuelle d’esclaves, dans une maison chrétienne ou dans un harem musulman, suivait-elle des préférences morphologiques, et si oui lesquelles ? La vision de l’Autre, le racisme ou l’admiration, influençaient-ils le destin des esclaves ? Dans quelle mesure les clivages religieux déterminaient-ils la position des esclaves ?

Quand un propriétaire avait des esclaves noirs, blancs, métissés, comment s’organisait la hiérarchie de la dépendance, sur quelles bases, par quels critères ? Dans les sociétés prises en considération, quelles étaient les possibilités d’ascension sociale des esclaves et des affranchis, et quelles étaient les voies permises ou conquises pour gravir les marches de l’échelle sociale ? Quelles étaient les relations entre esclaves ? La commune condition d’oppression forgeait-elle des solidarités, voire un sentiment d’identification ? Ou, au contraire, les clivages «raciaux», religieux, ethniques maintenaient-ils les esclaves divisés entre eux, voire hostiles les uns envers les autres ? Enfin, était-ce mieux, ou moins dur, ou plus vivable d’être esclave en terre d’Islam ou en terre chrétienne ?

Voici une série de questions auxquelles nous voudrions essayer de répondre de façon pertinente, c’est-à-dire par une recherche approfondie et spécialisée. Nous souhaitons privilégier les recherches de première main, appuyées sur des connaissances bibliographiques larges et ouvertes, sans aucun a priori, et avec le goût de la comparaison et de la découverte. Conscients qu’une recherche innovante demande du temps, nous voudrions arriver à composer un ouvrage solide et cohérent pour la fin de l’année 2007.

Roger Botte et Alessandro Stella



N . POUSSIN / C. STELLA Gravure 17ème de NICOLAS POUSSIN
Nicolas Poussin
(1594-1665), Captif chrétien vu de dos face à un souverain
de face
, gravé par Bouzonnet dite Claudia stella (1636-1697).



L’ESCLAVAGE EN NOIR ET BLANC

Auteurs et titres (provisoires) des contributions


Ghislaine ALLEAUME, «Le mamelouk et la concubine dans l’Égypte de la seconde moitié du XIXe siècle».

António de ALMEIDA MENDES, «Les tangaroes de la côte de Guinée».

Raed BADER, «L’esclavage en Algérie coloniale : réflexions et interrogations sur une pratique».

Salvatore BONO, «Esclaves slaves, maghrébins et africains en Italie (XVIe-XIXe siècles)».

Roger BOTTE, «La traite transsaharienne du VIIIe au XIVe siècles». Roger Botte, Centre d'études africaines  - Cahiers d'études africaines, n° 179-180 (2005) : "Esclavage moderne ou modernité de l'esclavage ?" (en ligne)

Sadok BOUBAKER, «Esclaves blancs et noirs en Tunisie».

Phillipe BRAUNSTEIN, «Itinéraire d’un négrier ordinaire : Alvise da Ca’ da Mosto, de la mer Noire à la Sénégambie».

Henri BRESC, «Esclaves blancs et noirs en Sicile aux derniers siècles du Moyen Âge».

Federico CRESTI, «Esclaves blancs et noirs en Libye au XIXe siècle».

Jocelyne DAKHLIA, «Eunuques noirs et eunuques blancs au Maroc».

Inès MRAD DALI, «Les esclaves noirs en Tunisie».

Sylvie DENOIX, «Mameluks, Janissaires, Circassiennes et Soudanais en Égypte : le marché des hommes et des femmes».

Jean-Michel DEVEAU, «Esclaves chez les Blancs et chez les Noirs à Saint-Louis du Sénégal (XVIIe-XVIIIe siècles)». (Jean-Michel Deveau, Raconte-moi l'esclavage)

Bruce S. HALL & Yacine Daddi ADDOUN (contact ou ydaddia@webbar.fr), «Une route transsaharienne à double sens ? Anjay Isa, esclave de Ghadamès à Tombouctou.». Bruce S. HALL & Yacine Daddi ADDOUN

Frédéric HITZEL (courriel), «L’esclavage dans la Turquie ottomane».

Fatima IBERRAKEN, «Processus d’asservissement par un lignage saint de Petite Kabylie : 1840 et 1957».

Mohamed MEOUAK, «Esclaves blancs et esclaves noirs dans l’Occident musulman médiéval : servitudes, hiérarchies, pouvoirs».

Mohammed MOUDINE, «Les esclaves musulmans en Europe méridionale».

Mahmed OUALDI, «Les esclaves blancs dans la haute administration du bey de Tunis».

Fabienne PLAZOLLES-GUILLEN-DIOP, «Esclaves slaves, maghrébins et africains à Barcelone aux XIVe-XVe siècles : à la recherche d’identités»

Judith SCHEELE, «Serfs au pays des hommes libres : l’esclavage en Kabylie».

Alessandro STELLA, «Les destins des affranchis noirs et blancs dans l’Andalousie des temps modernes».

Salah TRABELSI, « Esclaves noirs et blancs en Tunisie au Moyen Âge ».



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liens

- Medieval Mediterranean Slavery : études comparatives de la traite et de l'esclavage dans les sociétés musulmanes, chrétiennes et juives (VIIIe-XVe s.)

- présentation par Thomas Jackson, de : Robert C. Davis, Christian Slaves, Muslim Masters: White Slavery in the Mediterranean, the Barbary Coast, and Italy, 1500-1800, Palgrave Macmillan, 2003

- Cahiers de la Méditerranée, vol 65 (juillet 2005), "L'esclavage en Méditerranée à l'époque moderne" : sommaire

- Jean-Michel Deveau, "Esclaves noirs en Méditerranée", Cahiers de la Méditerranée, vol. 65, juillet 2005, "L'esclavage en Méditerranée à l'époque moderne" (texte intégral et bibliographie).

- Daniel Panzac, "Les esclaves et leurs rançons chez les Barbaresques (fin XVIIIe - début XIXe siècle)", Cahiers de la Méditerranée, vol. 65, juillet 2005, "L'esclavage en Méditerranée à l'époque moderne" (texte intégral et bibliographie).

-  Nordiske slaver - Afrikanske herrer : Kulturhistorisk Museum

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bibliographie

- Youval Otman, Les esclaves et l'esclavage, de la Méditerranée antique à la Méditerranée médiévale, VIe-XIe siècle, les Belles Lettres, 2004.


- Robert C. Davis, Esclaves chrétiens, maîtres musulmans : l'esclavage blanc en Méditerranée (1500-1800), éditions Jacque, avril 2006. Spécialiste de l'Italie de la Renaissance, Robert C. Davis est professeur d'histoire à l'université de Columbus (Ohio)
Présentation de l'éditeur
Sujet politiquement incorrect, sous-estimé par Fernand Braudel et par nombre d'historiens, l'esclavage blanc pratiqué par ceux que l'on nommait alors les Barbaresques a bel et bien existé sur une grande échelle et constitué une véritable traite qui fit, durant près de trois siècles, plus d'un million de victimes. Qui étaient-elles ? Comment se les procurait-on ? Comment fonctionnaient les marchés d'Alger, Tunis et Tripoli, les trois villes qui formaient le noyau dur de la Barbarie ? Quelle forme prenait l'asservissement, tant physique que moral, de ces hommes et de ces femmes originaires de toute l'Europe, et principalement d'Italie, d'Espagne et de France ? Quelle était leur vie dans les bagnes et sur les galères ? Comment l'Église catholique et les États européens tentèrent-ils de les racheter ? Dans cet ouvrage, fruit de dix années de recherches, et qui s'appuie sur de très nombreuses sources et une abondante documentation, Robert C. Davis bat en brèche l'idée élaborée au XIXe siècle et encore dominante d'un esclavage fondé avant tout sur des critères raciaux.

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- Jacques Heers, Les négriers en terre d'islam : la première traite des Noirs, VIIe-XVIe siècle, Perrin, 2003. Agrégé d'histoire, Jacques Heers a été professeur à la Sorbonne et directeur du département d'études médiévales de Paris-Sorbonne.
Présentation de l'éditeur
L'histoire de l'esclavage, généralement limitée à la Rome antique, à la période coloniale et à la traite des Anglais et des Français aux XVIIe et XVIIIe siècles, laisse de nombreux pans aveugles, en raison de la rareté des sources et de la culpabilité rétrospective des nations colonisatrices. Ainsi, du VIIe siècle à la fin du XIXe, s'est mis en place un système de traite musulmane des Noirs d'Afrique, par caravanes à travers le Sahara et par mer à partir des comptoirs d'Afrique orientale. En tenant compte des travaux les plus récents, notamment ceux des historiens ivoiriens et nigerians, Jacques Heers retrace le mécanisme de cette traite, ses itinéraires, ses enjeux commerciaux et le rôle des esclaves dans les sociétés arabes - à la Cour, dans l'armée, dans les mines ou aux champs. Il évoque les tensions épisodiques, mais aussi la grande révolte du IXe siècle. Se dessinent de la sorte une cartographie de l'esclavage africain ainsi qu'une étude sociale menée sur une période de plus de mille ans, encore trop méconnue.

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- Bartolomé et Lucile Bennassar, Les chrétiens d'Allah : l'histoire extraordinaire des renégats, XVIe-XVIIe siècles, Perrin, 2006.
Présentation de l'éditeur
Aux XVIe et XVIIe siècles, des centaines de milliers d'hommes et de femmes, convertis à l'islam, sont devenus des "renégats". La plupart furent emmenés en captivité un soir de défaite, après une razzia ou victimes de la course "barbaresque" en Méditerranée ou sur l'Atlantique. Certaines conversions furent volontaires. C'est l'histoire extraordinaire de ces milliers de destins, archivés par l'Inquisition, que retracent Lucile et Bartolomé Bennassar.



- Giles Milton, Captifs en Barbarie ; l'histoire extraordinaire des esclaves européens en terre d'Islam, éd. Noir Sur Blanc, 2006.   Giles Milton, journaliste et écrivain anglais, est spécialiste de l'histoire des voyages et des explorations.

Présentation de l'éditeur

C'est un chapitre fascinant et méconnu des relations entre l'Europe et l'Afrique du Nord aux XVIIe et XVIIIe siècles qu'aborde dans ce récit Giles Milton. Il s'agit de l'aventure cruelle de dizaines de milliers d'Anglais, de Français, d'Espagnols... capturés en mer par les corsaires de Barbarie, et vendus comme esclaves sur les grands marchés d'Alger, de Tunis, ou de Salé au Maroc. Lorsque Thomas Pellow quitte à onze ans sa Cornouailles natale pour embarquer en qualité de mousse sur le bateau de son oncle qui va commercer en Méditerranée, il est loin de se douter de l'odyssée extraordinaire qui l'attend. Le bateau est arraisonné, le jeune Thomas, captif des bandits, est vendu au terrible sultan Moulay Ismaïl, et rejoint les milliers d'esclaves qu'il emploie à la construction d'un palais gigantesque, dans des conditions épouvantables.

Comme beaucoup, sous la torture, il se convertit à l'islam. Mais Pellow, grâce à son ingéniosité et sa vivacité d'esprit parvient, malgré son jeune âge, à attirer l'attention puis l'estime du sultan qui lui confiera la garde de son harem et même des missions militaires. Vingt-trois longues années plus tard, lorsqu'il parvient enfin à s'évader, il sera l'un des rares survivants à pouvoir raconter son histoire. Outre le récit autobiographique de Pellow, Milton a utilisé pour cet ouvrage une documentation exceptionnelle et inédite. A travers des lettres, journaux et documents d'époque, il reconstitue avec sa verve habituelle et un œil clinique d'historien les épisodes troublants de ce commerce singulier, où se mêlent horreurs et malentendus et qui ne prendra fin qu'en 1816.

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Heers_couv


Sklavenmarkt
Jean-Léon Gérome, 1866, Marché d'esclaves


Contacts
alessandro.stella@wanadoo.fr
botte@ehess.fr

- annonce de cette initiative sur le site de l'EHESS

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Commentaire

site sur l'esclavage médievale

Chers collègues,

je vous félicite de votre présentation. Je suis en train de préparer un projet comparatif sur l'esclavageb_cluse médievale au monde méditerranéen. Pour plus d'information, visitez notre site sur
http://urts96.uni-trier.de:8080/minev/med_slavery
Amicalement,
Christoph Cluse, Université de Trêves (Allemagne)

Posté par Christoph Cluse, mardi 16 janvier 2007 à 16:04

- lien

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