la Consulaire, canon pris à Alger en 1830
"le Baba Merzoug" canon historique
Jean-François PAYA
Etes-vous au courant de "l'affaire du Baba Merzoug" ce canon légendaire qui aurait été fondu à Alger en 1542 par un fondeur vénitien ? C’est un canon unique dans son genre au XVIe siècle, sorti des ateliers de fabrication eà Alger. Il résume trois siècles de la présence Ottomane en Algérie.
Un comité d'historiens, de militaires, de politiques algériens demande le retour de ce trésor de "leur patrimoine"... Le "Baba Merzoug", un canon de bronze de douze tonnes, de sept mètres de long et d’une portée de près de 5 kilomètres, a défendu Alger pendant plus de deux cent ans, avant d’être pris par les Français en 1830.
Les Français l’ont rebaptisé «la Consulaire» pour avoir déchiqueté deux consuls français : le père missionnaire lazariste Jean Le Vacher, consul d'Alger, qui a été attaché à la bouche du canon et déchiqueté en juillet 1683, en représailles au bombardement d'Alger par l'amiral Duquesne qui réclamait la libération de tous les esclaves chrétiens. Et le consul André Piolle en 1688, lors d'une attaque similaire conduite par le maréchal Jean d'Estrées contre Alger.
Pour les Algériens, ce canon est plus qu’un symbole, c’était le plus puissant de la Méditerranée, Il a défendu la capitale de la Régence pendant deux siècles. Il doit retrouver sa place à Alger d'ici le 5 juillet 2012 après 182 ans d'absence. Selon Belkacem Babaci, spécialiste de l'Histoire d'Alger, l’Algérie a reçu une promesse claire de l’Élysée pour que Baba Merzoug soit restitué à l’occasion de cinquantième anniversaire de l'Indépendance.
Or dans un livre édité en 1840 De l'Algérie relatant la prise d'Alger, par le père Dorigez aumônier de l'armée d'Afrique il est écrit que : "Ce canon proviendrait de la prise de guerre de Charles Quint lors de la victoire sur François 1er à Pavie, en 1525. Charles Quint qui était allé bombarder Alger quelques années après, en 1541, avait dû fuir devant une épouvantable tempête, et abandonner toute son artillerie ; près de trois siècles après, la victoire devait restituer cette pièce à l'armée française".
Selon certains avis, à voir les inscriptions gravées sur ce canon, si celui-ci avait été fondu pour des musulmans on devrait y voir des textes en langue arabe comme sur certaines pièces déposées dans la cour des Invalides à Paris. En effet, dans les galeries extérieures de l'Hôtel des Invalides, on peut observer plusieurs canons en bronze fondus sous le règne de François 1er, et récupérés à Alger en 1830.
Ce canon, "La Consulaire", est aujourd'hui érigé en monument sur une place de, l'Arsenal de Brest propriété de la Marine Nationale Française. Certains avancent aussi que ce canon fut fondu avec le bronze des nombreuses pièces d'artillerie abandonnées par les Espagnols en 1541 lors de l'échec de la prise d'Alger par Charles Quint parmi lesquelles de nombreux canons pris aux Français.
Cette énorme pièce datant donc de la fin des travaux de fortification de la ville d'Alger (vers 1542) aurait été conçue par un fondeur vénitien à la suite d'une commande du pacha Hassan. D'une portée exceptionnelle, de 4 872 mètres, ce canon fut baptisé Baba Marzoug (Père Fortuné). Il interdisait à tout navire ennemi l'accès à la rade d’Alger. Mais les Français, arrivés sur Alger par la terre en 1830, avaient débarqué à Sidi-Ferruch !
Jean François Paya
- livre, cf. p. 172-173 sur Gallica
"PETIT ECHO DE L 'ECHO D 'ORAN"
L’ETAT CIVIL DES FRANCAIS D'ALGERIE
CONTRE LE " BABA MERZOUG "
Les algériens nous font un fromage pour récupérer un canon ancestral qui leur appartiendrait, répondant au nom de « Baba Merzoug ».
Le fromage aurait, même, tendance à faisander depuis trop longtemps en France selon leurs allégations.
Une information relevée sur un quotidien algérien nous apprend que "ALGERIE - "Baba Merzoug", le plus grand canon de l’artillerie algéroise datant du 16ème siècle et transféré en France en 1830 par l’occupant devrait être rapatrié à Alger en 2012, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, a confié à l’APS le président de la fondation Casbah."
Puisque les media algériens font grand tapage de cette affaire de canon, rapportée par Reuters, alors, nous allons, en peu de mots, expliquer ici, ce que l’Algérie fait, elle, des 132 ans d’Histoire Française.
132 ANS DE L’ÉTAT CIVIL FRANCAIS CONFISQUÉS PAR L'ALGERIE
Nous partîmes un million… laissant armes et bagages, dans ce lointain pays qui fut le nôtre, n’en déplaise à tous les falsificateurs de l’Histoire de France en Algérie.
Le passé ne s’effaçant pas d’un coup d’éponge, la France demanda aux Algériens, devenus « indépendants », de lui remettre les fichiers de l’Etat civil des citoyens Français nés ou décédés pendant ces 132 années.
Dans un premier temps, l’Algérie n’y vît aucun inconvénient et remit ces précieuses archives françaises, sous forme de microfiches (je crois), que la France se chargerait de dupliquer.
Nos fonctionnaires n’en étaient arrivés qu’à un tiers de cette copie (il me semble que c’est le chiffre exact), lorsque l’Algérie se ravisa. Prise d’un soudain remord (peut-être ?), elle exigea que la France lui renvoyât, de toute urgence, ces microfiches.
Toujours très empressée lorsqu’il s’agit des « affaires algériennes », la France obtempéra et réexpédia, à l’Algérie, les, néanmoins, très indispensables archives des Fichiers de l’Etat civil des Français d’Algérie.
Jusque-là et, même si le procédé reste - à l’image de ses dirigeants - peu élégant, il fut convenu que la France enverrait un « fonctionnaire » qui recopierait ces archives, sur place, à Alger. Ce qu’elle fit.
Durant deux longues années, ce fonctionnaire de l’Etat français, en poste à Alger, attendit que les algériens veuillent bien mettre à sa disposition, les fichiers afin qu’il les reproduisit.
Rien n’y fit. Il y eut, à chaque demande, à chaque requête du Français, des excuses aussi fantaisistes qu'invraisemblables, avancées par les algériens, qui ne remirent jamais les microfiches à ce fonctionnaire. Et, bien entendu, au bout de ces deux années payées à attendre le bon vouloir de l'administration algérienne, ce dernier fut rappelé en France où il fut mieux employé.
La France, donc, n’ayant pas pu obtenir ce qui lui appartient - et à nous, aussi - continue de réclamer, en vain, les fichiers de l’Etat civil des 132 années pendant lesquelles l’Algérie était la France.
Mais ce n’est pas tout !!!!!
Nous apprenons, aujourd'hui, que les algériens - qui font profit de tout - demandent à la France, de PAYER LES ARCHIVES, si elle veut les récupérer. Il n'y a pas de petit bénéfice !
Cinquante ans après, nos archives d’Etat civil sont toujours confisquées dans ce pays honni et, comme elle monnaierait des tapis, l’Algérie voudrait les rétrocéder à la France, moyennant finances.
Le maquignonnage a toujours cours chez les algériens, surtout lorsqu’il s’agit de faire affaire avec la France, c'est une bête de bon rapport.
Pour résumer, simplement, nous dirons qu’un canon vaut bien un fromage et si, donc, le canon repart là-bas, notre Etat civil devrait revenir à la France à l'occasion du même cinquantième anniversaire... de l'abandon de notre territoire.
Donnant-donnant, c'est de bonne guerre, franco-algérienne !
Et d'autres ajoutent: Droit de poser une plaque commémorative pour " LES DISPARUS DU 5 JUILLET 62"
Au cimetière du Petit Lac à ORAN !