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études-coloniales
7 janvier 2012

l'OAS à Blida

 49

 

le parcours d'un sous-officier de l’armée de l’Air,

opposé à l’indépendance de l’Algérie

général Maurice FAIVRE

 

Henri Mazzarino, Les oranges amères de Blida, Ed. Atlantis, 2011, 103 pages, 17 €.

Opposé à l’indépendance de l’Algérie, ce sous-officier de l’armée de l’Air raconte son parcours au jour le jour, de 1958 à 1964. Marié et père de deux enfants, il vit à Blida, une ville florissante. Enthousiasmé par les fraternisations de mai 1958, il a applaudi le général de Gaulle, puis s’est rendu compte que ce dernier bradait l’Algérie sans consulter ceux qui voulaient rester Français. Il organise alors la résistance à Blida, fomente des attentats à l’explosif et rejoint l’OAS ; il déserte en 1961 et échappe à toutes les poursuites.

Ses relations avec ses collègues insurgés et avec les dirigeants du mouvement montrent avec précision leur état d’esprit, leurs difficultés et leur échec final. Ce sont des révoltés, et non des colonialistes, ni des extrémistes anti-républicains

Ils adhèrent totalement au jugement de Maurice Allais sur «le crime commis au nom de la France à l’égard de la communauté française et musulmane». Réfugié  en Espagne, il est accueilli par Serrano Suner, ancien ministre de Franco. Un commissaire de police français l’invite à rejoindre Paris où le Tribunal militaire régularise sa situation et lui propose même de réintégrer l’armée.

Décrivant l’OAS vue de l’intérieur, ce témoignage est intéressant pour l’historien.

Maurice Faivre
le 5 janvier 2012

 

 Blida 1956
Blida, carte postale postée en 1956

 
www.editionatlantis.de

 ____________________________________

 

présentation de l'éditeur

Henri Mazzarino
Les oranges amères de Blida
À travers mon histoire, c’est l’histoire de beaucoup de mes camarades de combat civils ou militaires qui, dans l’ombre, ont essayé de sauver l’Algérie française.
Certains y ont laissé leur vie, d’autres ont fait de la prison et d’autres, chanceux, sont passés au travers de tout.
C’est à eux tous que je veux rendre hommage.

«Jusqu’à présent, je ne suis jamais arrivé à raconter cette histoire jusqu’au bout, tellement l’émotion me prend à la gorge. Et là de nouveau tout surgit devant moi, la guerre, les trahisons, l’insécurité permanente, le risque de se faire enlever, de se faire arrêter et toute cette atmosphère de débandade générale, les tas d’ordures qui brûlent sur les trottoirs, une ville qui se meurt, les avions et les bateaux au compte-goutte, les amis qui sont morts, ceux qui ont été enlevés… Comment peut-on pardonner ?…»

À partir d’octobre 1960, le sous-officier de l'Armée de l'Air Henri Mazzarino organise la résistance à Blida. Quelques mois plus tard, «Mazza» rejoint l’OAS avec son groupe. En octobre 1961, il déserte et passe dans la clandestinité. Blida sera la "seule ville où l’OAS prend un caractère représentatif" (Pierre Montagnon, La Guerre d’Algérie).

Dans ce livre, il décrit son parcours entre 1958 et 1964, un parcours qui fut très dangereux, parfois rocambolesque, souvent émouvant.

Collection France-Algérie 32
ISBN 978-3-932711-32-9
Prix : 17 €



source

 www.editionatlantis.de

 

 Blida csm 1964
Blida, carte postale ayant circulée en 1964

 

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Commentaires
W
souvenir blida dans les annee 30
Répondre
M
Ce n'est pas De Gaulle qui a "bradé l'Algérie", il s'agit d'une idée reçue. Ce sont les élus français d'Algérie, depuis bien longtemps. De Gaulle n'a fait qu'achever un travail qui était de sa responsabilité, même si ce fut un sale travail. Pourquoi sale ? Parce que les populations en ont pâti et qu'il n'a pas pris de gants. Les moyens furent injustes mais pas la fin. Il est un enseignement de l'Histoire que les colonies ont toutes une fin. En oeuvrant pour le maintien des privilèges, les élus d'Algérie ont bradé depuis des lustres leur pays, et leurs compatriotes par la même occasion. Ils n'ont jamais eu le courage politique de se battre - pacifiquement - pour l'avènement d'une Algérie indépendante multi-ethnique et multi-confessionnelle. C’était de leur responsabilité. Cela eût été intelligent. Qu'en serait-il advenu ? On n'en sait rien. Mais on aurait pu essayer. Mais ils se sont battus contre leur camp. Les seuls à qui on peut reconnaître un certain courage, ce sont les militants de l'O.A.S. qui ont été les seuls à se battre - non pas pacifiquement mais violemment - pour leur pays. Malheureusement c'était trop tard. <br /> <br /> <br /> <br /> M. Mathiot
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