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études-coloniales
9 avril 2008

La Sfhom va bien merci (Hubert Bonin)

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La Sfhom va bien merci

Hubert BONIN *


Chers lecteurs d'Etudes coloniales, la SFHOM n'est absolument pas en péril !

Sa revue Outre-mers. Revue d'histoire a été cotée "deux étoiles" par le classement de l'Union européenne, donc juste après la catégorie "une étoile" où figurent notamment les Annales et la RHMC. Son portefeuille d'abonnés - fidèles à la version imprimée - oscille autour de 500, dont les deux tiers hors de France. Le nombre d'articles proposés se renouvelle sans cesse. Les "thèmes" semestriels sont prévus jusqu'en 2010, et des propositions affluent. Enfin, le nombre d'adhérents individuels se renouvelle lui aussi chaque année, malgré les décès des adhérents "anciens".

Par ailleurs, un site internet (www.sfhom.com) permet un lien permanent et publie des informations chaque semaine, avec des lecteurs au nombre quotidien de 40 à 80. Les thèmes sont bien appréciés par les lecteurs et les collègues ; leur principe a d'ailleurs été introduit il y a quelques années par Marc Michel et Daniel Lefeuvre eux-mêmes...

Nombre de jeunes chercheurs nous font des propositions d'articles, sur des "champs" thématiques et géographiques variés. Bref, ni l'association, ni la revue ne sont devenues des pièces de musée depuis qu'une équipe a succédé sereinement à l'équipe Michel-Lefeuvre il y a quelques années !

La SFHOM ne sent pas le formol ni le renfermé ! Et si des "juniors" revendiquent sa diversité, qu'ils lui proposent des articles ou même des livres, puisque l'association publie Les Publications de la SFHOM ! Une association, quelle qu'elle soit, ne vit que de la sève qu'y font couler ses adhérents !

Il ne sert donc à rien de ratiociner des lieux communs ! Il faut agir et seule l'action quotidienne au sein de l'association contribue à son rayonnement. Enfin, précisons qu'une partie des tensions internes provoquées par un noyau de "dissidents" (une demi-douzaine) provient de la volonté d'inféoder la SFHOM à une université du centre de Paris, alors que cette association a toujours, au moins depuis les années 1960 - quand elle s'est éloignée des milieux d'influence impériaux -, préservé son indépendance vis-à-vis de toute université, de tout centre de recherche, de toute chapelle, de tout clan, au nom précisément du pluralisme ! Mais le dialogue et le débat sont ouverts !

Une assemblée générale extraordinaire aura lieu au début d'octobre pour une rénovation des statuts et pour préciser la stratégie des années à venir. Mais seuls les adhérents pour l'année 2008 (55 euros) y auront le droit de vote, bien entendu !

Bien dévoué, l'un des membres du Bureau de la SFHOM.

Hubert Bonin

hubert_bio

* réponse à l'article : "Sauver la SFHOM" de Marc Michel et Daniel Lefeuvre, publié ici-même le 23 mars 2008


 contact : h.bonin@sciencespobordeaux.fr

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Mise au point


Après avoir pris connaissance de ce texte, évoquant notamment la dernière réunion de la SFHOM (mercredi 26 mars), plusieurs participants à cette assemblée contestent formellement les propos tenus par Hubert Bonin. Les allusions à «un noyau de "dissidents" (une demi-douzaine)» et à leur prétendue «volonté d'inféoder la SFHOM à une université du centre de Paris» sont proprement attentatoires à l'honneur des personnes en cause et ne correspondent à rien de réel. Par ailleurs, prétendre envers et contre tout que la «Sfhom va bien» relève de l'auto-suggestion plus que d'un constat serein et responsable de la situation.

Études Coloniales
14 avril 2008


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8 avril 2008

Bonjour cher Dély-Ibrahimois

collines_espoir_couv



cher Dély-Ibrahimois


Arlette Schneider, auteure du livre Les collines de l'espoir, avait répondu par lettre personnelle à un Dély-Ibrahimois qui avait posté un commentaire sur ce blog. Voici le texte de sa réponse.

Bordeaux le 17 novembre 2007

collines_espoir_couvBonjour cher Dély-Ibrahimois

Quelle joie d’avoir des nouvelles de mon village natal [commentaire posté le 5 août 2007]. Ainsi, j’ai l’impression de ne l’avoir jamais vraiment quitté !
Excusez-moi d’avoir tardé à vous écrire. L’adresse électronique ne fonctionnait pas. Toute lettre mérite réponse.
Merci pour votre message d’historien et de lecteur critique. «Un bon livre est celui qui apporte la critique». Je ne sais plus quel est l’écrivain qui a écrit cette maxime mais je l’adopte.

Vous avez raison lorsque vous dites que les guerres sont la bêtise humaine et qu’il faut avancer au XXI e siècle. Il faut toujours avancer quel que soit l’époque ! Malheureusement la jalousie, la méchanceté, l’égoïsme et l’orgueil humains sévissent toujours aux quatre coins du monde en nous faisant souffrir et régresser. Et tous les peuples sont concernés. Hélas !
Nous devrions plutôt réfléchir sur cette vérité d’un verset du Coran et de la Bible : «Nous appartenons à Dieu. Sur terre, nous sommes de passage

Je n’ai pas la science infuse et je n’ai pas la prétention d’être une bibliothèque. D’ailleurs qui prétend tout savoir et refaire l’histoire ? Je me suis beaucoup documenté avant d’écrire l’ouvrage. En histoire, contrairement au roman on n’écrit pas suivant sa propre inspiration. Dans mes anecdotes, quand je raconte le village, je le décris avec les yeux, l’émotion et le coeur d’une enfant qui a vécu ses joies, ses peurs et ses rêves. Quel enfant n’a pas eu peur un jour du loup garou, du croquemitaine, du Père Noël ou d’un mendiant ? N’avons-nous pas tous dans notre enfance nos propres images et nos caricatures féeriques ou terrifiantes ?

Quand on naît dans le même village, il y a des affinités qui se créent et des liens d’amitié qui se tissent au fil des ans. Pendant mon enfance, à Dély-Ibrahim, les familles musulmanes et européennes se connaissaient bien. Les enfants ont grandi ensemble jusqu’en 1962.

Avec les camarades français et musulmans de mon âge, sur les mêmes bancs, à l’école primaire puis au lycée, nous étions, les uns comme les autres, des adolescents qui ne pensions qu’à nous amuser et nous vivions en communauté tout en respectant nos religions différentes.

Etant plus jeune que moi, vous n’avez pas connu les villageois, ni les mêmes maîtres, ni les belles parties de carrioles, de boules, de cerfs volants, de patins à roulettes ou de ballon prisonnier dans la grande rue des écoles.

Vous êtes arrivé à sept ans dans le village, en 1962, à l’Indépendance. J’en avais quinze et demi. Les émotions sont personnelles. Vous avez les vôtres, j’ai les miennes. On ne peut pas percevoir les mêmes choses, c’est évident ! Nos souvenirs respectifs ne sont pas identiques. Votre enfance a été différente de la mienne et de celle de tous mes camarades. C’est ainsi et nous n’y pouvons rien !

Cher Dély-Ibrahimois, je ne vous connais pas, vous ne me connaissez pas, mais un ciment africain nous lie. Nous sommes nés et avons grandi dans le même pays, l’Algérie. L’on parlait deux langues avec le même accent, sous le même soleil, au pays des collines, des étoiles, des oliviers, des sauterelles, des criquets, des cigales, des pigeons, de l’enfance insouciante et innocente ainsi que de la camaraderie. L’un commeth____lamenthe__2_ l’autre, enfants de parents travailleurs, nous ne roulions pas sur l’or !

Originaires d’un même pays, nous ne pouvons qu’aimer la Terre qui nous a vus naître. Bien que notre destin ait été différent, nous avons les mêmes racines sur cette terre qui a abrité plus d’un peuple depuis les Phéniciens. N’est-ce pas cette fibre émotionnelle et culturelle qui nous rapproche vraiment ?

Allah ou Akbar ! Comme mes cousins l’ont fait l’année dernière à vos côtés, puissions-nous un jour, cher Dély-Ibrahimois, ensemble boire le thé à la menthe à Dély-Ibrahim, berceau de notre enfance, à l’ombre des palmiers, bercés par la belle ritournelle des pigeons !

Les Collines de l’espoir, cet ouvrage documentaire et autobiographique n’est pas le messager de la rancune  ni de la haine. Il est l’espoir de bâtir un monde meilleur de fraternité.

Cordialement.
Une Dély-Ibrahimoise

Je vous prie de transmettre mon bon souvenir et mon bonjour à tous les Dély-Ibrahimois que j’ai connus.

Arlette Schneider

D_ly_Ibrahim_av_de_Cheragas
Dély-Ibrahim, avenue des Cheragas


- présentation du livre Les collines de l'espoir sur ce blog (3 mars 2007)

- Dély-Ibrahim en cartes postales anciennes, collection d'Isidore Rodriguez


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6 avril 2008

loi sur la la communication des Archives

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nouveau projet de loi sur la conservation

et la communication des Archives


Le texte du nouveau projet de loi sur la conservation et la communication des Archives a été adopté par le Sénat. Des auditions ont été faites par la commission des lois de l'Assemblée nationale cette semaine et le texte doit être prochainement voté (dans la deuxième quinzaine d'avril selon le calendrier parlementaire, peut-être le 17).

Ce texte est disponible sur le site de l'Assemblée : page d'accueil aller à la rubrique «document parlementaire», projet n° 566 ou cliquez sur ce lien :

http://www.assemblee-nationale.fr/13/projets/pl0566.asp

Ce projet mérite votre attention dans son ensemble, mais plus particulièrement le chapitre «régime de communication». Il prévoit certes un raccourcissement des délais légaux d'accès à une partie des documents (vingt-cinq ans contre trente, ou cinquante contre soixante par exemple) mais comprend aussi quatre points très inquiétants.

- La création d'une nouvelle catégorie d'archives : les archives incommunicables. Elles pourront ne jamais être communiqués au nom de la «sécurité nationale» (armes biologiques) et de la «sécurité des personnes», certainement immortelles. Il y a une contradiction dans les termes du texte, qui ne permet pas de comprendre quelles sont les intentions du législateur. Il est dit :

Art. L213-1 : "Les archives publiques sont [...] communicables de plein droit" et L 231-2 :  «il existe des archives qui "ne peuvent être consultées"».

Cet art. 213-2 n'a pas de raison d'être, car :
- 1/ les informations permettant de concevoir des armes biologiques ou de destruction de masse sont nécessairement récentes ; or celles-ci sont déjà couvertes par l'art. 213-2 I 3° ;
- 2/ les informations de nature à compromettre la sécurité des personnes sont déjà visées par le 213-2 I 4°.
 
- Un nouveau délai, fixé à soixante-quinze ans, est créé, fondé sur une extension de la notion de protection de la vie privée, visant la plupart des archives publiques (Art. L. 213-2-4). Il y a ici amalgame entre la «protection de la vie privée» (celle-ci n'étant pas plus définie) et le fait de rendre publique «une appréciation ou un jugement de valeur», catégories particulièrement floues. Ou pire, le fait de «faire apparaître le comportement d'une personne dans des conditions susceptibles de lui porter préjudice».

Pratiquement tous les dossiers d'archives publiques, tels les rapports de préfets, contiennent des jugements de valeur. Qui décidera - et sur quels critères - ce qui doit être ouvert alors ? Fixer la barre à 75 ans, conduirait de plus à refermer de nombreux dossiers ouverts depuis 15 ans. Verra-t-on se de refermer pour quelques années les études sur le Front populaire, la 2e Guerre mondiale et Vichy, ou celles sur la guerre froide qui commençaient à s'ouvrir librement ? Certes, restent les dérogations, mais c'est placer les chercheurs sous le sceau du privilège individuel pour 25 ans de plus.
 
- Une notion de «secret des statistiques» est introduite de façon répétitive (14 occurrences au mot secret, dont 8 au secret statistique). L'article 25 - nouveau - dit dans un I que les documents administratifs (immédiatement consultables en vertu de la loi de 1978 sur la transparence administrative) ne sont communicables qu'aux intéressés quand ils portent atteinte au secret de la vie privée ou comportent des jugements sur les personnes.

C'est le cas des dossiers d'instituteurs par exemple. Dans un II, il ajoute que les documents visés aux I sont consultables dans les conditions fixées par le 213-2 : c'est-à-dire 75 ans. Et comme ce II de l'article 25 nouveau ne mentionne pas le 213-3, qui est l'article autorisant des dérogations, le couvercle est vissé. Nul chercheur ou citoyen ne verra les dossiers de cour de justice ou les dossiers personnels avant 75 ans : aucune dérogation n'est possible.

- L'art. 213-I 4° aurait pour conséquence d'interdire toute recherche sérielle postérieure à 1923 ; l'art. 213-2 4° rend très difficile la consultation des listes nominatives.
 
- Enfin, le système des protocoles, déjà en vigueur pour les Chefs d'État et dont on a constaté les dérives dans certains cas est étendu à tous les papiers des ministres (Art. L. 213-4). Il permettra à ceux-ci de traiter les archives publiques produites par eux et par leurs collaborateurs, comme des archives privées jusqu'à leur décès.
 
Les nouvelles dispositions prévues par ce texte sont extrêmement graves : elles traduisent une défiance inquiétante de la part des pouvoirs publics envers la communauté des chercheurs certes, mais de façon plus globale, envers la communauté des citoyens. Elles sont en contradiction flagrante avec les recommandations du Conseil de l'Europe adoptées le 21 février 2002 par le comité des ministres.

Nous tenions à vous faire savoir sans attendre cette première information. Une pétition et d'autres initiatives sont en discussion. N'hésitez pas à faire circuler le texte voté par le Sénat et soumis aux députés et à diffuser ces informations.

Sylvie Thénault


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salle de lecture du Centre des archives d'outre-mer à Aix-en-Provence


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2 avril 2008

les visiteurs de ce blog

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les visiteurs du blog Études Coloniales

le mercredi 2 avril 2008


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cette répartition géographique a été saisie à 7 heures du matin ;
elle montre bien l'audience internationale du blog "Études coloniales"
puisque plus de la moitié des visiteurs provient d'autres pays que la France
(NB - ces indications sont fournies par l'hébergeur)


visiteurs_mercredi_2_avril_2008__2_
origine géographique des visiteurs vers 15 h 30 : la France est la provenance
majoritaire mais l'éventail des autres pays est diversifié


visiteurs_mercredi_2_avril_2008__3_
vers 20 h 15, l'éventail des provenances étrangères est toujours diversifié...



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