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études-coloniales
17 février 2012

sorties de guerre en Algérie, 1962-1963

algerie_19624

Algérie : sorties de guerre

(19 mars 1962-1963)

appel à contributions

 

vendredi 30 mars 2012  |  Saint-Brieuc (22000)

 

Encore souvent prisonnier de «mémoires affrontées», le traitement historique de la guerre d’Algérie a eu peine à sortir de ces questions de mémoires. Qu’il s’agisse des mémoires combattantes (surtout françaises), de celles des victimes de toutes natures, de leurs collatéraux, voire des États, la liste est longue des travaux, colloques, journées d’études portés par le besoin — plus ou moins affirmé et conscient —, de faire le deuil, sans qu’on sache toujours ce qui relève de la mise à jour objectivée ou de l’enfouissement.

La Depeche d Algerie du 24 ma
Dépêche d'Oran, 24 mars 1962

Argumentaire :

L’objet de cette rencontre  (26-27 septembre 2012) n’est précisément pas de verser dans un tel registre. Sa tenue à l’automne 2012 exclut toute dimension commémorative. En revanche, est jugé nécessaire un retour bien compris à l’événementialité, dans le cadre d’une certaine conception de l’«histoire publique».

En la matière, la période postérieure au 19 mars 1962 est souvent absorbée dans les images mentales des métropolitains par un besoin de passer à autre chose, créant une asymétrie voisine et violente, rappelant celle vécue après septembre et surtout décembre 1944. L’oblitération métropolitaine des violences, désormais civiles (dans leur immense majorité) du printemps et de l’été 1962, doit donc être évaluée à l’aune de contemporanéités concurrentes ou du moins divergentes. Ce «hiatus», évoqué notamment par Daniel Lefeuvre, requiert l’examen d’un certain nombre de dossiers.

Quatre thèmes seront privilégiés :

      1 - La sortie de guerre rime, par définition, avec arrêts des combats. Les circonstances et applications effectives de ces modalités méritent d’être replacées dans le temps court. Mais on a moins insisté sur les départs physiques de l’Algérie — notamment en matière de démantèlements logistiques du matériel militaire —, le rapatriement des unités, leur dissolution, ou encore leurs réaffectations territoriales en métropole induisant le transfert par exemple des salles de tradition.
      2 - Au-delà des dérives de la violence d’État — qui ne sera pas abordée ici —, se déploient à la fois des fièvres massacreuses et une conflictuosité latente, à la fois dans le temps court de l’été 1962, en Algérie, et dans le temps un peu plus long de la métropole dont les marges urbaines sont le théâtre d’affrontements transplantés. Disparus, harkis, travailleurs immigrés mais aussi rappelés livrés à eux-mêmes au retour sont les victimes d’un déni d’État dont l’intentionnalité reste un horizon d’attente. Le temps d’un premier bilan en ces domaines est sans doute venu.
      3 - Au plan politique et plus particulièrement à l’échelle régionale, la liquidation du passé colonial dont l’akmé est bien le départ d’Algérie, a contribué à structurer des identités partisanes, à restructurer des rapports de formations et à peser sur les débats. Il ne s’agira pas de mesurer les effets au long cours, mais d’examiner au plus près de la chronologie courte comment la maturation des courants, opérée pendant et à cause de la guerre, a rejailli sur les identités politiques. Ceci avec une nette dimension comparatiste, le Gard ou l’Hérault n’ayant évidemment pas le même rapport au politique que les départements bretons par exemple.
      4 - À cet égard, si la variable confessionnelle peut avoir été valide, il n’est pas sûr en revanche que les dimorphismes religieux régionaux aient, eux, été pertinents. Reste néanmoins, et dans le contexte de temps court, toujours, de crise de l’Église et des débuts de la réunion conciliaire, une très forte interrogation autour du témoignage et de l’engagement. La question de savoir si la guerre d’Algérie a «fait sens» pour les croyants et surtout pour les clercs invite à reconsidérer des trajectoires individuelles.
 

Une attention toute particulière — sans exclusive cependant —, sera accordée aux propositions de communication à dimension régionale ou introduisant la variable régionale. La question, notamment, des rapatriés dans l’Ouest de la France a besoin d’être éclairée.

Publié le jeudi 16 février 2012 par Julien Gilet

_________________________________
 
 
 
depeche-algerie
La Dépêche d'Algérie, 9 mai 1962

 

Modalités :

Les propositions de communication (quelques lignes en vue d’une communication ne dépassant pas 30 minutes) sont à envoyer avant le 30 mars 2012

 à patrick.harismendy@wanadoo.fr et/ ou catvin.joly@wanadoo.fr

Pour assurer une publication au plus près de la rencontre, les textes définitifs (30.000 signes maximum) seront à rendre pour le 31 décembre 2012 au plus tard.

Lieu :

Saint-Brieuc, Campus Mazier

Organisateurs :

Patrick Harismendy, Vincent Joly
Université européenne de Bretagne, Rennes 2, UMR CNRS 6258 CERHIO

Comité scientifique :

    • Jacques Frémeaux, Professeur d’histoire contemporaine, Université Paris-Sorbonne Paris IV, Institut Universitaire de France
    • Patrick Harismendy, Professeur d’histoire contemporaine, UEB Rennes 2
    • Vincent Joly, Professeur d’histoire contemporaine, UEB Rennes 2
    • Yvon Tranvouez, Professeur d’histoire contemporaine, UEB UBO Brest
Url de référence

 - les illustrations sont le choix d'Études Coloniales

 

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Ben Bella à l'été 1962

 

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Commentaires
D
Bonjour je suis intéressé ni a la guerre no conflits politique je suis intéressé fait civils je cherche les bebes enlevée ou kidnapes les annees 1960.1961.en dehors se la guerre dalferie avenue rue randon 5 blida.ou rue remont point carre lerci
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  • Ce site édite une revue en ligne qui encourage les savoirs et les recherches consacrées à l’histoire coloniale et post-coloniale, à l'histoire des constructions mémorielles et des immigrations d’origines coloniales
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