Supercherie coloniale
Supercherie coloniale
présentation du livre par l'auteur
Jean-Pierre RENAUD
Le livre compte 294 pages, 18 illustrations et 9 chapitres intitulés : les livres de la jeunesse, la presse, les expositions coloniales et les zoos humains, les cartes postales, le cinéma, les affiches, la propagande coloniale, et le ça colonial.
L’ouvrage analyse en effet, vecteur par vecteur d’information et de culture, le discours que tient un collectif de chercheurs (1) sur une culture coloniale et impériale qui aurait existé sous la IIIe République, et plongé la France dans un bain colonial. Cette culture se serait prolongée sous les IVe et Ve République et, à travers la voie d’un inconscient collectif évoqué dans le chapitre Le ça colonial, serait aujourd’hui la cause d’une fracture coloniale et d’une crise des banlieues qui en résulterait.
En décortiquant page par page, et ouvrage par ouvrage, leur discours, comme cela a été fait à titre d’exemple, dans le chapitre "La propagande coloniale pour le décorticage du riz de Sandrine Lemaire", un riz destiné à plus de 95% à la volaille et au bétail, en contradiction complète avec son slogan "Du riz dans les assiettes", de l’Empire dans les esprits (CI/p.82), l’ouvrage a l’ambition d’examiner le bien fondé de ce discours eu égard aux sources historiques qu’il est possible d’avancer pour soutenir la thèse qu’ils défendent.
Le lecteur se rendra compte que la démonstration de ce discours est loin d’être faite. La conclusion de l’ouvrage en résume les faiblesses et les dangers, aussi bien pour les descendants français de peuples colonisés que pour la communauté nationale toute entière. L’analyse proposée par ce livre suggère une autre lecture de l’histoire coloniale, une autre hypothèse de travail, laquelle reste à démontrer tout autant que celle encore contestée de ce collectif de chercheurs. Celle d’un déchiffrage historique des rapports entre la France, les Français, et les colonies, fondés beaucoup plus sur le goût des Français pour l’exotisme et la gloire, plus que sur la supériorité raciale, la discrimination, la violence coloniale, ou La sueur du burnous de Vigné d’Octon.
Jean-Pierre Renaud
(1) Culture coloniale (CC) Culture impériale (CI) La République coloniale (RC) La Fracture coloniale (FC) L’Illusion coloniale (Ilc)
Jean-Pierre Renaud, Supercherie coloniale,
éd. Mémoires d'hommes, février 2008
- pour commander ce livre : Mémoires d’Hommes, 9 rue Chabanais, 75002 Paris - France 20 euros par chèque, le port est compris.
- du même auteur, sur ce site : La parabole de la propagande coloniale et du grain de riz [y a-t-il vraiment eu propagande coloniale ?]