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études-coloniales
30 décembre 2012

après le voyage de Hollande en Algérie, la colère de José Castano

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la colonisation de l'Algérie :

au sujet des raisons de la conquête

José CASTANO

 

«Chose étrange et bien vraie pourtant, ce qui manque à la France en Alger, c’est un peu de barbarie. Les Turcs allaient plus vite, plus sûrement et plus loin ; ils savaient mieux couper les têtes. La première chose qui frappe le sauvage, ce n’est pas la raison, c’est la force» (Victor Hugo dans «Le Rhin» en 1842).
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Lors de son voyage en Algérie, François Hollande a reconnu publiquement que : «Pendant cent trente-deux ans, l’Algérie a été soumise à un système profondément injuste et brutal. Ce système a un nom : C’est la colonisation ! et je reconnais, ici, les souffrances que le système colonial a infligé au peuple algérien»… et encore : «La France est responsable d’une colonisation injuste et brutale ; elle est responsable des massacres d’innocents algériens à Sétif, Guelma et Kherrata»... tout en se gardant bien, de dénoncer ces centaines d’autres massacres d’innocents européens qui ont précédé les représailles et ces autres milliers de massacres d’innocents européens et musulmans fidèles à la France qui ont jalonné huit années de terrorisme aveugle et lâche.

Par cette indécente sélectivité minable, le chef de l’État a injurié et humilié –non les Français d’Algérie, comme se plaisent à dire certains idiots utiles de service - mais, tout simplement, la France, son peuple, son Histoire, son honneur ainsi que la mémoire et le sacrifice de ses soldats.

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la Régence d'Alger en 1830 était un "État" esclavagiste ; la conquête française a aboli l'esclavage
(marché d'esclaves chrétiens à Alger)

Depuis lors, un florilège de réactions issues du milieu «progressiste» n’a pas manqué de vilipender en des termes diffamants l’œuvre colonisatrice de la France en Algérie. C’est ainsi, qu’encouragé par l’attitude et les déclarations du chef de l’État, ce petit monde de «moralistes à la conscience pure» n’a eu de cesse de monter les enchères en comparant le colonialisme français à l’esclavagisme…

Cela a permis, entre autres bouffons du Président, à Harlem Désir, Premier secrétaire du Parti socialiste, de pérorer de la sorte : «Je salue les déclarations historiques de François Hollande aujourd’hui à Alger. Le Président de la République a su trouver les mots pour évoquer le caractère injuste et brutal de la colonisation française en Algérie et les souffrances qu’elle a imposées au peuple algérien».

 

méconnaissance totale du sujet

Ces déclarations infamantes, basées sur une méconnaissance totale du sujet, inspirées de surcroît par un sentiment anti-français, nous dépeignent «l’Algérie coloniale, comme ayant été l’apartheid». Ces «historiens» de bas étage nous «rappellent» que «la colonisation était contraire aux lois de la République, notamment par son côté ségrégationniste» (sic). Quelle hérésie !

Si le roi Charles X fut à l’origine de «l’expédition d’Alger», c’est précisément la République (la IIe) qui ordonna la conquête de l’Algérie. Cependant, à cette époque il n’était aucunement question de colonisation. Ce que Charles X - et avec lui l’Europe - voulait, c’était supprimer la piraterie en Méditerranée. En effet, toute la côte «barbaresque», de l’Égypte à Gibraltar, n’était qu’une seule et très active base d’opérations de piraterie dirigée contre la France, l’Espagne, l’Italie et surtout contre les convois chargés de marchandises qui sillonnaient la méditerranée.

C’est pour réduire cette piraterie que les premières incursions chrétiennes de représailles sur les côtes algériennes virent le jour au début du XVIe siècle et permirent aux Espagnols, sous la conduite de Pedro Navarro, d’investir Alger et de libérer trois-cents captifs chrétiens. Pour les en chasser, les algériens firent appel en 1515 aux corsaires turcs qui occupaient depuis 1513 le port de Djidjelli en Kabylie, notamment à un pirate sanguinaire, Kheir-Ed-Din, dit Barberousse en raison de la couleur de sa barbe. Ils occupèrent Alger et y instaurèrent un régime de terreur, exécutant ceux qui refusaient la nouvelle domination turque.

barbaresque
galère barbaresque piratant en Méditerranée

Ainsi, par l’entremise de ce pirate que le sultan de Stamboul avait nommé émir des émirs, beylerbey, la Turquie prit officiellement pied dans le bassin occidental de la Méditerranée. Alger était pour elle une base avancée, ce que Gibraltar et Singapour furent plus tard pour l’Angleterre. De là, elle pouvait porter des coups très durs à la navigation chrétienne. Avec ces ressources, Barberousse et les Turcs chassèrent les Espagnols et conquirent le territoire algérien, allant jusqu’à placer le pays sous la dépendance nominale du sultan de Constantinople. Le Maghreb était devenu une province turque.

Forte de ses soixante bâtiments dont trente-cinq galères, la flotte algérienne écumait la Méditerranée et amassait des trésors. De plus une autre source énorme de profits était constituée par l’esclavage. Il s’exerçait, pour une part, aux dépens de populations d’Afrique noire que l’on enlevait après avoir investi les villages et, pour une autre part, de la piraterie. L’avantage de cette dernière résidait dans l’échange des esclaves chrétiens contre de fortes rançons. Un bénédictin espagnol, le Père Haedo, estimait qu’Alger devait avoir 60 000 habitants et 25 000 esclaves chrétiens.

Quand Charles X décida l’occupation d’Alger, la Prusse, l’Autriche, la Russie, les grands de l’heure, approuvèrent sans commentaires particuliers. C’est ainsi qu’en cette aube du 25 mai 1830, la France partit pour l’Algérie… sans se douter qu’elle allait y rester 132 ans.

l'Algérie n'était pas indépendante en 1830, ni une nation

Aussi quant nos «historiens de salons» s’élèvent contre «la saisie de terres, l’annexion de territoires, l’évangélisation, le pillage des ressources minières» (sic), ils ne peuvent qu’engendrer le ridicule…

En effet, en 1830, l’Algérie n’était pas un territoire indépendant mais, nous l’avons vu, une possession turque. L’occupation par la France n’a donc eu pour résultat que de substituer à une occupation étrangère celle d’un autre pays. De plus, cette Algérie là ne constituait pas un État, encore moins une nation. Elle n’avait pas de frontières. Elle constituait une mosaïque de tribus qu’aucun lien, sauf le religieux, n’unissait entre elles, encore que d’une façon très fragmentaire.

Concernant la saisie de terres, ils voudraient nous faire croire que les premiers pionniers firent main basse sur de riches et fertiles terres agricoles enlevées de force aux indigènes. À leur arrivée, ils découvrirent, en guise de richesses, un désert, une lande hérissée de broussailles au bord d’un marais pestilentiel où pullulaient les moustiques.

En 1841, dans son étude Solution de la question d’Algérie, le général Duvivier écrivait : «Les plaines telles celles de la Mitidja, de Bône et tant d’autres ne sont que des foyers de maladies et morts. Les assainir, on n’y parviendra jamais… Les plaines pour les Européens, sont et seront toujours longtemps de vastes tombeaux. Qu’on abandonne ces fétides fosses !»

Fosses fétides ! Vastes tombeaux ! Quel programme engageant ! Et le général Berthezène d’affirmer, menaçant : «La Mitidja n’est qu’un immense cloaque. Elle sera le tombeau de tous ceux qui oseront l’exploiter».

Concernant l’évangélisation, nos «historiens» se sont encore fourvoyés… S’ils  reprochent à la France cette annexion, ils «oublient» cependant de signaler que ce sont les ascendants des «victimes du colonialisme français» qu’ils défendent aujourd’hui avec tant de véhémence, qui sont les véritables colonialistes.

- Qui a annexé ce pays autrefois habité par la race berbère et qui faisait alors partie intégrante du monde occidental ?

- Qui a soumis par la force ce même peuple berbère, majoritairement chrétien, à la conversion à l’Islam ?

Quant au «pillage des ressources minières», que d’infamies !

«L’exploration scientifique de l’Algérie, avait dit Renan, sera l’un des titres de gloire de la France au XIXe et au XXe siècle». Eh bien c’est la France qui a découvert et mis en valeur à grand frais les zones pétrolifères et les gisements de gaz du Sahara prétendument destinés à assurer son indépendance. En a-t-elle profité ? A-t-elle eu seulement le temps de les exploiter ?

C’est encore elle qui a construit à coups de milliards de francs la base navale nucléaire de Mers-el-Kébir. Que lui a-t-elle rapporté ?

1940+3+DUNKERQUE,PROVENCE,STRASBOURG,BRETAGNE,CDT+TESTE+le+long+de+la+jetee+de+mers+el+kebir
la rade de Mers el-kebir en 1940

Quant au «côté ségrégationniste» avancé par ces inénarrables trublions, on voit bien qu’ils n’ont jamais mis les pieds en Algérie française, jamais fréquenté la moindre école où chrétiens, juifs et musulmans vivaient à l’unisson.

Cependant, au lieu de s’évertuer à salir de façon éhontée la mémoire de l’œuvre française en Algérie, pourquoi ne nous expliquent-ils pas, une fois pour toute, les raisons pour lesquelles ces «pauvres petits maghrébins», une fois leur indépendance acquise, se sont empressés de rejoindre la France… cette France qui les a tant fait souffrir ?

Pourquoi ne nous rapportent-ils pas avec autant d’ardeur, la misère qui, depuis 50 ans, pèse sur l’Algérie comme une chape et que l’on tait parce qu’elle est un démenti flagrant aux mensonges de tous ceux qui n’ont de cesse de condamner «le rôle positif de la présence française outre-mer».

Durant l’épisode sanglant de la guerre d’Algérie, le leitmotiv constant des responsables du FLN était que la rébellion se justifiait par le besoin de plus de justice, de bonheur et de liberté pour la «malheureuse» population musulmane. Cependant au cours d’une audience qu’il accorda à un haut prélat d’Algérie, en septembre 1961, sa Sainteté Jean XXIII prononça : «Vous avez vos idées, c’est bien, mais moi j’ai constaté une chose : c’est que chaque fois que la France se retire d’un pays, la liberté et la civilisation reculent.»

Que ces paroles du Pape nous inspirent de fécondes réflexions. C’est là mon souhait pour 2013.

José CASTANO

 

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- "10 millions d'Algériens dans la misère" (7 février 2010) - un article du blog elkhadra

"La pauvreté s’est «confortablement» installée dans les foyers algériens. Le pays compte au moins 1,2 million de familles démunies. Une réalité longtemps dissimulée par les pouvoirs publics. Le chiffre n’est pas établi par une quelconque ONG ou organisation autonome qu’on pourrait accuser d’avoir une volonté de ternir l’image du pays. Il est communiqué par l’un des ministres le plus hostile au débat autour de la misère sociale en Algérie, celui de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté algérienne à l’étranger, Djamel Ould Abbès"

pauvrete1

 

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Commentaires
M
À la prochaine outrance de ce style, Michel Mathiot, votre commentaire ne sera pas publié.<br /> <br /> Il n'y a pas que des adeptes de la version FLN de l'histoire qui s'expriment ici. Ce qui fait l'intérêt de la confrontation.
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M
Des torrents de dégueulis. Comment peut-on tolérer ça ? Certain aurait mieux fait de "crever" à la naissance, pour utiliser son vocabulaire. Mais sans doute que sa mère ne lui a pas appris la politesse et que le gestionnaire de ce site était en train de somnoler en validant ses vomissures.
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A
Bonjour<br /> <br /> En fait, tout ce qui intéresse les algériens, c est pas la vérité.C est de penser qu ils obtiendront un "dédommagement", d une guerre que leurs lointains ancêtres turcs ont déclenchés.Mais vous pouvez pleurer pendant des siécles, vous n aurez pas un rond !!! <br /> <br /> De toutes façons, le peuple n en verrait pas la couleur.Tout vos gouvernements vous ont ignoré jusqu a présent de ce qui rentre dans leurs caisses.<br /> <br /> Vous resterez avec votre sale mentalité, à rien foutre ou trés peu chez vous, comptant sur la rente pétroliére et un hypothétique "dédommagement" de la France, dernier espoir à votre refus d évoluer et de vous développez dans vos conscience et sur le terrain.<br /> <br /> Voilà d où vient votre frustration et mécontentement intemporel et si vous changez pas, vous créverez avec et sans un sou.<br /> <br /> C est pas nous qui allons vous plaindre, on devrait vous interdire d entrer en Europe.
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G
Il est certain que la France a apporté en Algérie et elle a pris aussi. Son action fut celle d'un colonisateur. C'est à dire qu'elle aussi s'est appropriée des terres que d'autres avant elle s'étaient appropriées. Certes elle a su les mettre en valeur. Certes elle a apporté une certaine forme d'ordre social. Mais là aussi c'était un ordre colonial.<br /> <br /> Cet ordre colonial n'était pas le pire des ordres coloniaux. Certes il était loin de l'apartheid. Mais il instituait cependant des privilèges aux ressortissants de souches françaises. Le père d'un de mes meilleurs amis, s'est vu refuser de faire Polytchnique car il n'était pas de nationallité française. Cependant un an plus tard en 1939 on l'appela sous les drapeaux pour défendre ...la France...Ce qu'il ne refusa pas de faire car il n'avait pas de rejet de la France. Cependant alors qu'il était déjà élève ingénieur d'une grande école en France on voulut l'enrôler en tant que simple soldat alors que tous ses amis français de l'école étaient enrôlés en tant qu'officier...Il eut là quand même gain de cause...<br /> <br /> Tout en restant très francophile, il prit conscience vraiment que l'administration coloniale ne donnait pas les mêmes chances à tous les habitants de l'Algérie.<br /> <br /> Il prit fait et cause pour l'indépendance. Il devint un grand universitaire international membre de l'Unesco tout en étant un acteur de la naissance d'ingénieurs algériens de renom dans son école à Alger dès 1962.<br /> <br /> Prenez aussi les propos du capitaine aviateur Jean Véron publiés dans le Fana de l'Aviation no spécial hors série 39H qui, lorsqu'il retrouve son unité en 1941 en Algérie après s'être évadé d'Allemagne, note dans ses carnets que les mesures disciplinaires pour les fonctionnaires français collaborant de façon trop zélée avec les commissions d'armistice allemande ou italiennes étaient "mutés "en métropole tandis que je cite " quelques indigènes qui avaient communiqué des renseignements furent déférés devant un conseil de guerre et fusillés"....N'est-ce pas là des mesures inégalitaires suivant les origines...<br /> <br /> Alors oui la France, la République avec les valeurs et les a-priori culturels occidentaux de cette époque, avait institué un régime inégalitaire pour les personnes vivant en Algérie suivant leurs origines. Certes d'autres puissances coloniales dont musulmanes avaient des régimes encore plus inégalitaires. Mais ce serait contredire la vérité historique et humaine de nier ce fait.
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J
DE L’ALGERIE FRANCAISE… à LA FRANCE ALGERIENNE<br /> <br /> <br /> <br /> « Vous voulez la France de Dunkerque à Tamanrasset, je vous prédis, moi, que vous aurez l’Algérie de Tamanrasset à Dunkerque ». (Larbi ben M’Hidi, lançant à la face des parachutistes français venus l’arrêter en 1957 lors de la « bataille d’Alger ») <br /> <br /> Le dimanche 1er juillet 1962, l’Algérie exsangue, privée de la majorité de ses Européens, vota sur la question de savoir si elle devait devenir un état indépendant. En répondant « Oui » à cette question, chaque électeur annulait pour sa part l’existence de l’Algérie française et ce fut la somme de ces « Oui » qui réduisit à néant cette Algérie là dont l’existence avait commencé le 5 juillet 1830 lorsque les troupes du général de Bourmont, après avoir débarqué à Sidi-Ferruch, occupèrent la capitale des deys. Le gouvernement français, tel Ponce-Pilate se lavait les mains et tournait la page.<br /> <br /> Pays sans nom, sans frontière, sans unité, c’est par la France et dans la France que l’Algérie avait acquis une personnalité, pour la première fois dans l’histoire. C’est par la France qu’elle devint, ce jour, indépendante. A cet instant, elle était devenue celle que Joachim de Bernis dépeignait au compte de Choiseul après qu’elle eut cédé le Canada à l’Angleterre par le traité de Paris en 1763 : « La plus méprisable des nations est aujourd’hui la nôtre, parce qu’elle n’a nulle espèce d’honneur et qu’elle ne songe qu’à l’argent et au repos. Nous sommes à la dernière période de la décadence ».<br /> <br /> De Gaulle avait dit : « Il faut que la France, dans sa masse approuve ce qui vient d’être accompli en son nom » et son art fut de donner à une politique honteuse un caractère de victoire. Il rassura les consciences et trouva une explication pour sauver le prestige national. La France ayant gagné la guerre donnait aux « patriotes » algériens l’indépendance selon la Charte de l’Atlantique, les déclarations des Nations Unies, les droits de l’homme et la vocation généreuse de la France éternelle. La fuite devenait héroïque. La résistance à l’abandon se transformait en crime. Les bons citoyens respirèrent. Puisque « le plus illustre des Français » préconisait le repli sur l’Hexagone, on pouvait le suivre… et c’est ainsi que la France suivit son guide… elle approuva.<br /> <br /> Le peuple français, souvent indifférent, parfois hostile, abusé de surcroît par son gouvernement, venait de livrer une province française à l’ennemi, après que l’armée française eût, en réalité, largement triomphé sur le terrain. Après avoir accueilli avec soulagement et satisfaction la signature des accords d’Evian, la Métropole se réjouissait de cette indépendance de l’Algérie. On y voyait « enfin » la fin d’une guerre impopulaire. Le boulet algérien serait détaché de son corps, les dépenses militaires allaient diminuer considérablement, la prospérité irait croissante et le bien être du peuple serait amélioré de façon radicale !… Le pactole allait pouvoir couler !… <br /> <br /> Il n’y avait plus à cet instant que les ambitions à court terme d’un gouvernement veule, de chefs de partis aveuglés par de maigres illusions, de chefs militaires en quête de nouvelles promotions et d’usuriers aux aguets du bénéfice qu’ils entrevoyaient déjà avec cette masse de « richards » qui leur arrivait de l’autre côté de la Méditerranée … sans oublier que la France allait également être « nettoyée » de tous ces Nord-Africains qui, désormais, allaient pouvoir rejoindre un pays « bien à eux ». Quel leurre que tout cela !…<br /> <br /> A cet instant ; qui pensait au propre destin de la France ? Qui voyait aussi loin ? Seul le présent comptait et ce présent reposait uniquement d’une part sur le mépris que nourrissaient les métropolitains vis à vis des Pieds-Noirs, d’autre part sur l’intérêt immédiat de leur propre personne, de leur parti politique ou de leurs ambitions. Ils s’imaginaient avoir fait une bonne affaire en mettant fin à une guerre « onéreuse », mais quel avantage illusoire que cela !…<br /> <br /> Qui pensait à l’avenir de ses enfants ; de la Nation ? Car en guise de pactole, c’est à un chômage croissant que les Français allaient être réduits et ils allaient également être très vite confrontés à ce que l’on appela dès cette période « La Crise » qui allait inexorablement s’amplifier d’année en année avec l’augmentation sans cesse croissante des matières premières dont la France est si pauvre et si friande, la dépendance vis à vis d’autres nations moins puissantes qu’elle et un flot migratoire de Nord-Africains –principalement d’Algériens- qui allait déstabiliser complètement ses institutions.<br /> <br /> En effet, durant l’épisode sanglant de la guerre d’Algérie, le leitmotiv constant des responsables du FLN était que la rébellion se justifiait par le besoin de plus de justice, de bonheur et de liberté pour la « malheureuse » population musulmane… cette même population enivrée durant huit ans de promesses fallacieuses qui dansait –comme lors de ce 5 juillet 1962, à Oran- autour des cadavres éventrés et désarticulés des Européens et qui, quelques semaines plus tard, dansait déjà une toute autre danse en tournant en rond devant un buffet vide… Cette même population, qui, n’obtenant rien des promesses invoquées tout au long de la guerre et réduite soudain à la famine, émigra avec une mine attristée et des yeux de douleurs, dans cette France qu’elle eût plaisir à humilier et dont elle persécuta avec délice ses enfants.<br /> <br /> Dès lors, le destin de la « douce France » était tracé. Après l’Algérie, l’Islam conquérante abordait nos rivages rendant actuelles les menaces énoncées dans un tract du F.L.N. rédigé en Algérie en 1956 puis rediffusé en mars 1962, lors du « cessez-le-feu » :<br /> <br /> <br /> <br /> « Oh ! France de malheur, tout est fini pour toi. Mais la France ne fait qu’agrandir son histoire, mais elle ne peut que diminuer instantanément ses forces. C’est une grande armée forte avec des armes automatiques et lourdes. Toutes ses armées sont celles des « soldats femmes » de la maigre France.<br /> <br /> Plus vous grandissez les renforts, plus nous vous piétinons. Je fais appel à Guy Mollet qu’il faut trois cents hommes de France pour combattre un vrai fellagha âgé de 17 ans seulement.<br /> <br /> Notre armée qui donne de puissants échecs aux armées de la blague de la faible petite France, écoutez population française, notre armée de la Libération nationale est composée de Marocains, Tunisiens et Algériens.<br /> <br /> Rappelez-vous que, quand nous serons indépendants et dans un minimum de temps, nous combattrons les trois cents kilomètres que nos ancêtres ont envahis en France. Voici les limites, Poitiers, Saint-Etienne, Lyon, les environs des Alpes et les Pyrénées. Toutes ces terres et ces villes sont celles de nos ancêtres. Après la guerre d’Afrique du Nord, nous allons envahir les trois cents kilomètres qui nous appartiennent et les ports d e Toulon, Marseille, Bordeaux. Nous sommes les fils de Mohamed, fils de l’Islam.<br /> <br /> Voici, l’amitié est finie entre la France et l’Afrique du Nord. Vous allez avoir le Diên Biên Phu, pas celui de notre amie l’Indochine, il est mille fois plus grand.<br /> <br /> Adieu la France, c’est maintenant la dernière ordure du globe terrestre. L’Algérie est en lutte contre le colonialisme. Malheur à tous fils du diable.<br /> <br /> Toi, Monsieur, tu es son moteur. Tu as facilité sa tâche. Tu es donc vomi par l’humanité, excommunié. Le peuple te condamne, parce que tu as agi contre ses intérêts.<br /> <br /> Traître à l’humanité, tu es vomi par l’humanité, tu es un collaborateur. Notre devoir est de t’abattre ! Nous sommes fiers d’agir selon les consignes du Tribunal du Peuple qui est la volonté de Dieu.<br /> <br /> Indigne à la nation, on t’exécute. Une nation pure est une nation forte. C’est elle qui élimine les traîtres ».<br /> <br /> <br /> <br /> Cinquante sept ans après la première diffusion de ce tract, la prophétie est en voie de se réaliser…<br /> <br /> José CASTANO<br /> <br /> e-mail : joseph.castano0508@orange.fr
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