le débat sur la Repentance coloniale est lancé
le débat sur
la Repentance coloniale
est lancé
Le livre de Daniel Lefeuvre, Pour en finir avec la repentance coloniale est disponible en librairie. En voici la présentation :
Après celle de la guerre d'Algérie, une nouvelle génération d'anticolonialistes s'est levée, qui mène combat pour dénoncer le péché capital que nous devons tous expier : notre passé colonial, à nous Français. Battons notre coulpe, car la liste de nos crimes est longue Nous avons pressuré les colonies pour nourrir notre prospérité, les laissant exsangues à l'heure de leur indépendance ; nous avons fait venir les "indigènes" au lendemain des deux guerres mondiales pour reconstruire la France, quitte à les sommer de s'en aller quand nous n'avions plus besoin d'eux ; surtout, nous avons bâti cet empire colonial dans le sang et les larmes, puisque la colonisation a été rien moins qu'une entreprise de génocide : Jules Ferry, c'était, déjà, Hitler ! Contrevérités, billevesées, bricolage... voilà en quoi consiste le réquisitoire des Repentants, que l'auteur de ce livre, spécialiste de l'Algérie coloniale et professeur d'histoire à l'université Paris-8, a entrepris de démonter, à l'aide des bons vieux outils de l'historien - les sources, les chiffres, le contexte. Pas pour se faire le chantre de la colonisation, mais pour en finir avec la repentance, avant qu'elle ne transforme notre Histoire en un album bien commode à feuilleter, où s'affrontent les gentils et les méchants.
Ils vous donnent du pain. Donnez leur de quoi se vêtir (...) 28 mai 1942
journée nationale nord-africaine de collecte des textiles (...). Affiche en couleurs illustrée,
ministère de l'Information, 1942 (source)
Sur le site herodote.net, André Larané livre son sentiment à la lecture de l'ouvrage : "Voilà plusieurs mois que monte en France un débat autour du passé colonial avec une question très actuelle : les jeunes Français issus des anciennes colonies (Antilles, Afrique du nord, Afrique noire) doivent-ils se considérer comme des victimes de ce passé ? (...) La repentance ne risque-t-elle pas en définitive de réussir là où les colonistes et les racistes d'antan ont échoué, en enfermant dans un statut de victimes les Français originaires des Antilles, d'Afrique du Nord ou d'Afrique noire et en les convainquant qu'il leur est impossible d'en sortir par leur effort personnel ?". Cet article est repris sur le blog de Orlando de Rudder et sur celui de Guadeloupe attitude.
Le 19 septembre, le site de la Ligue des Droits de l'homme de Toulon, indique qu'il ne "s'adonne pas à la repentance coloniale" : "les adhérents de la section LDH de Toulon ne s’adonnent pas à la repentance. Nous ne sommes ni des pénitents, ni des flagellants, et nous ne nous recouvrons pas la tête - ni celle des autres - de cendre. Le contexte local - c’est dans le midi méditerranéen que sont venus s’installer beaucoup des rapatriés d’Afrique du Nord, et Toulon a été la plus importante des villes gagnées par l’extrême-droite - nous a amenés à développer notre réflexion sur notre passé colonial et notamment en Algérie. Mais il n’a jamais été question pour nous d’envisager des excuses ou de demander pardon pour des faits - dont nous ne portons d’ailleurs aucune responsabilité individuelle. Nous n’avons pas davantage cherché à juger les hommes."
Daniel Lefeuvre, professeur d'Histoire
à l'université Paris VIII-Saint-Denis
- démonter le réquisitoire des Repentants, à l'aide des bons vieux outils de l'historien - les sources, les chiffres, le contexte. Pas pour se faire le chantre de la colonisation, mais pour en finir avec la repentance, avant qu'elle ne transforme notre Histoire en un album bien commode à feuilleter, où s'affrontent les gentils et les méchants.
Pour en finir avec la repentance coloniale, Daniel Lefeuvre
Flammarion, 230 p, 18 euros.