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études-coloniales

14 avril 2008

Archivistes français

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source de la photo
 


L’Association des Archivistes français

se prononce

sur le projet de loi sur les archives


L’Association des Archivistes français se félicite que le projet de loi sur les archives ait été adopté en première lecture à l’unanimité par le Sénat. Néanmoins, à l’heure où le texte va être examiné par l’Assemblée nationale, elle souhaite rappeler les principes auxquels les professionnels des archives, tous secteurs confondus, sont attachés, et qu’ils estiment devoir être pris en compte ou maintenus dans la loi, ainsi que souligner les points qui lui paraissent poser problème.

L’AAF regrette qu’une étude d’impact n’ait pas été menée qui aurait permis d’évaluer les conséquences de l’application du nouveau texte sur le fonctionnement des services d’archives publics.

Ainsi :

L’AAF confirme la nécessité d’un régime d’accès aux documents libéralisé dans une rédaction claire et applicable aux fonds d’archives tels qu’ils sont produits et communiqués. Si le principe de communication immédiate proposé dans le nouveau texte constitue une avancée, en revanche le délai de 75 ans correspondant à la mise en cause de la vie privée représente un recul par rapport au délai de 60 ans appliqué aujourd’hui. L’adoption du délai de 75 ans signifierait par exemple qu’un certain nombre de dossiers produits pendant la période de la 2e Guerre mondiale, communicables aujourd’hui, ne le seront plus.

archives_ninutier_central
minutier central des notaires parisiens

L’AAF souhaite également que soit reconsidéré le principe de non-communicabilité permanente de certains documents, et que soit plutôt appliqué à ceux-ci la procédure de classification, voire un délai pouvant aller jusqu’à cent ans. Elle met par ailleurs en garde sur le risque d’interprétation de la notion de «sécurité des personnes», qui peut être considérée comme très extensive et pourrait aboutir à l’incommunicabilité totale de documents comme les listes électorales, puisque l’adresse privée des personnes y figure.

Elle attire en outre l’attention du législateur sur les difficultés pratiques d’application de la loi pour les services d’état civil (sollicitations accrues du public sans que soient prévues les conditions d’accès à des actes qui auront encore une utilité administrative).

L’AAF prend bonne note de la prise en compte du caractère public des archives décisionnelles et politiques.

Archives__tata_de_sinventaires
état des inventaires

L’obligation de versement des documents politiques et administratifs à caractère public dans un dépôt d’archives publiques devrait être observée dans tous les cas. De ce point de vue, l’AAF n’approuve pas qu’une autonomie ait été conférée aux assemblées (Assemblée nationale et Sénat), disposition paradoxale quand on sait que l’origine des Archives nationales se trouve dans celles de l’Assemblée nationale.

L’AAF aurait souhaité une prise en compte plus claire et plus concrète des archives électroniques qui permettrait d’ancrer le texte dans l’évolution des pratiques de gouvernement et d’administration, et des contextes de production des documents.

En ce qui concerne les archives des collectivités territoriales, l’AAF préconise :

  • l’obligation pour les régions d’assumer la responsabilité de la gestion et de la conservation de leurs archives ;

  • la reconnaissance des archives de l’intercommunalité qui permettrait d’améliorer la couverture archivistique du territoire.

Enfin, en ce qui concerne la disparition de la notion d’ «entreprise publique», qui ne correspond en effet pas à une forme statutaire d’entreprise, l’AAF insiste pour que les archives d’entreprise fassent l’objet d’une réelle attention de la part de l’État, tant dans le cadre du contrôle scientifique et technique pour les archives publiques que dans celui de la sauvegarde des archives privées en France.

A.A.F., 3 avril 2008


- Association des Archivistes français


archives_Caran
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11 avril 2008

réponse de Jean Fremigacci

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réponse à J.-P. Renaud sur Madagascar

Jean FREMIGACCI

 

C'est avec consternation que j'ai pris connaissance de la note critique de J.-P. Renaud rendant compte du petit livre Les mots de la colonisation. M. Renaud s'en prend en particulier à la rubrique Insurrection malgache dont je me trouve être l'auteur. Je le cite :

"Première observation : la répression de 1947 n'a pas été occultée. À titre d'exemple, le livre de P. Boiteau paru en 1958 l'évoque longuement, et une multitude d'autres sources, notamment les journaux de l'époque..."

Cette critique est absurde : je n'ai jamais écrit que la répression de 1947 avait été occultée, mais exactement le contraire, en parlant de "Cette révolte, médiatisée dès mai 1947..." et je n'ignore rien des échos qu'elle a eu en Métropole, ayant entre autres dirigé l'excellent mémoire de maîtrise de Grégoire Pourtier sur "Les évènements de 1947 à Madagascar à travers la presse parisienne" (Paris I, CRA, 1999).

J'ai souligné en revanche le refoulement de la mémoire d'effroi de cette révolte. Je rappelle que j'ai enseigné à Madagascar de 1965 à 1988, J'y ai vécu la première commémoration de 1947 qui a eu lieu en... 1967 : le mot d'ordre gouvernemental était d'observer un pieux recueillement et le silence, il ne fallait pas diviser les Malgaches. Et à la Fac, les étudiants en Histoire se plaignaient auprès de leurs profs que leurs parents refusaient de leur parler de ce qu'ils avaient vécu en 47...

Madagascar_ancien_esclave

esclavage...

Mais une seconde critique est tout aussi mal venue. Elle porte sur ma phrase "...ce qui rend le travail des historiens très difficile face à une question devenue, pour l'intelligentsia et la diaspora malgaches, l'équivalent de ce qu'est l'esclavage pour les Africains et Antillais".

Il est d'abord ridicule de me mettre en demeure de démontrer mon affirmation à l'aide "d'enquêtes d'opinion". Car d'une part je rappelle que mon texte ne devait pas dépasser 3000 signes, d'autre part, tous les historiens savent combien 1947 a été pour les Malgaches le traumatisme majeur (voir mon article dans L'Histoire, n° 318, mars 2007 ).

Mais il est encore plus ridicule de m'objecter sentencieusement : "Quant à l'esclavage, il suffit de rappeler que c'est le pouvoir colonial qui l'a supprimé dans la grande île". Car c'est justement ce que sous-entend mon texte. J'ai déjà abordé la question (cf. la revue Sociétés & Représentations, n° 22, oct. 2006, pp. 81-91), mais il y a des gens à qui il faut tout expliquer :

1) l'esclavage est le grand reproche des Africains et Antillais à la France ;

2) à Madagascar, on ne peut utiliser ce thème, car l'esclavage, aboli par les Français, avait été une institution sociale majeure du royaume merina, lui-même importateur d'esclaves africains au XIXe siècle ;

3) dans ces conditions, c'est la répression de 1947, au besoin amplifiée par une légende noire, qui fournit matière à demande de repentance de la part du colonisateur.

Pour faire bonne mesure, J-P Renaud ajoute un point de vue totalement faux : "Une bonne [!!] enquête dirait peut-être que l'effroi véritable s'inscrirait beaucoup plus dans la mémoire des descendants d'andevo (esclaves) que dans celle des habitants actuels de l'île par rapport à l'insurrection de 1947".

C'est là, de la part de M. Renaud, montrer une ignorance abyssale de l'histoire contemporaine de Madagascar. Car les groupes statutaires dominés de la société merina (Mainty et Andevo) ont formé la clientèle du PADESM, le parti francophile ennemi des insurgés de 1947 et la mémoire d'effroi dont je parle concerne avant tout les groupes dominants Andriana et Hova.

Madagascar_voie_ferr_e
Madagascar, construction de la voie ferrée du lac Alaotra

En fait, c'est tout l'article de M. Renaud que je juge criticable. Laissant aux autres auteurs le soin d'y répondre, je citerai encore un exemple, le reproche que des mots malgaches comme fady ("tabou") ne figurent pas dans le livre : mais, outre le fait qu'il ne s'agissait pas de faire un dictionnaire ethnologique, s'il avait fallu citer des mots malgaches repris par les colonisateurs, bien d'autres mots se seraient imposés avant fady : fokonolona ("communauté villageoise"), ramatoa ("madame", qui prend le sens colonial de "bonne"), manafo ("homme de peine"), sakafo ("repas"), kapoaka (boite de lait Nestlé devenue la mesure du riz quotidien, 400 grammes ; "gagner sa kapoaka" = gagner sa vie), et j'en passe...

Je relève encore deux erreurs graves dans l'article de J.-P. Renaud :

- Lors de la conquête de 1895, il voit des batailles entre armées française et malgache au débarquement (??), puis lors de la remontée vers la capitale, et enfin avec la prise de Tananarive (!) : galéjade que tout cela... Toute la campagne de 1895 n'a fait que 14 tués au combat côté français (mais plus de 5000 morts de maladie, c'est une autre histoire).
Un historien malgache, Manassé Esoavelomandroso a fait justice de ces soi-disantes "batailles" voici plus de 30 ans : cf "Le mythe d'Andriba", revue Omaly sy Anio, n° 1-2, 1975, p. 43-73
. La prise de Tananarive ? 3 coups de canon et on a vu monter le drapeau blanc, les soldats sont restés l'arme à la bretelle...

Tananarive_monument_1895
Tananarive, monument commémoratif
de la campagne de 1895

- J.-P. Renaud n' a jamais rencontré le terme d'«indigénophile» ? Dommage pour lui, il est d'un usage courant, surtout dans les années 1910-1930, dans la presse des colons de Madagascar, pour désigner péjorativement tout fonctionnaire colonial qui prend la défense des Malgaches notamment sur la question du travail forcé.

Très cordialement et sans rancune.

Jean Fremigacci

 

 

Tamatave__rue_du_Commerce
Tamatave, la rue du Commerce

 

Tana_av
Tananarive, l'avenue de la Libération

 

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10 avril 2008

Guerre des images, guerre sans image ? (Marie Chominot)

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source de la photographie

 

Guerre des images, guerre sans image ?

Pratiques et usages de la photographie pendant la guerre

 

d’indépendance algérienne (1954-1962)

 

Marie CHOMINOT



thèse de doctorat préparée sous la direction de

 

Benjamin STORA, Professeur d’Histoire contemporaine à l’INALCO.

La soutenance se déroulera le

Mercredi 14 mai à 9 heures,

Université de Paris 8 – Saint-Denis,

Salle des thèses, Bâtiment A Salle 010

 

 

photo_ONAC__1_

source


Le jury sera composé de :

 

- Stéphane Audouin-Rouzeau, directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales

- Omar Carlier, professeur à l’université Paris VII

- Christian Delage : maître de conférences HDR à l’université Paris VIII

- Abdelmajid Merdaci, maître de conférences à l’université Mentouri de Constantine

- Michel Poivert, professeur à l’université Paris I

- Benjamin Stora, professeur à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales

 


résumé succinct


Pendant la guerre d’indépendance algérienne (1954-1962), conflit qui n’a pas officiellement le statut de guerre, les deux camps en présence incluent la photographie dans des stratégies de légitimation et de communication complexes, mettant en œuvre une véritable politique des images. Dans le cadre de l’internationalisation du conflit, la communication française est dans une perpétuelle logique de riposte aux initiatives des nationalistes algériens. Pourtant, lorsque l’on se rapproche géographiquement du cœur du conflit, le rapport de forces s’inverse et l’on voit pleinement fonctionner un système d’information mis en place par l’armée française et assumé par le pouvoir politique, qui est aussi un système hégémonique de représentation du conflit.


La photographie se trouve au cœur d’une vaste entreprise de maîtrise de la guerre : elle sert à faire la guerre (comme auxiliaire du renseignement), elle sert aussi à la dire. Dans le but de maîtriser le récit confié à l’opinion publique par les médias, l’armée a organisé une forme de monopole de production et de diffusion des images photographiques, s’efforçant de tarir à la source la réalisation de photographies par des journalistes civils, tout en alimentant régulièrement le système de diffusion médiatique qui se fait par conséquent le relais, consentant mais forcé, d’une vision univoque. Le fonctionnement du système d’information français révèle des failles dont la moindre ne fut pas de générer une «guerre sans image». L’invisibilité du conflit est la conséquence d’un système de représentation qui se veut hégémonique et qui, par l’application de filtres successifs, engendre une banalisation de la vision.

 

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source

 


présentation détaillée


Pendant la guerre d’indépendance algérienne (1954
1962), conflit qui n’a pas officiellement le statut de guerre, les deux camps en présence incluent la photographie dans des stratégies de légitimation et de communication complexes, mettant en œuvre, selon des modalités différentes, une véritable politique des images. Le conflit franco-algérien fut bien une guerre des images, et, si cette dernière fut marquée du sceau de l’inégalité en termes de production, la conclusion est tout autre si l’on déplace le curseur vers la question de la diffusion et que l’on élargit l’échelle géographique. L’enquête en terrain algérien révèle que le camp nationaliste a mis en œuvre, dès 1955-1956, une véritable stratégie de communication qui passe par une utilisation raisonnée de l’image photographique et, dans une moindre mesure filmique.


Peu importe que les Algériens n’aient pas les moyens de produire massivement des images du conflit, ils se donnent tous les moyens d’assurer la diffusion maximale de toutes celles qui leur parviennent, quelle que soit la filière empruntée. La question du déséquilibre est en effet à interroger dans une perspective multiscalaire. Si l’activité d’information par l’image menée par le camp algérien parvient à mettre en échec le système hégémonique de représentation de la guerre qu’ont tenté de construire les Français, c’est à l’échelle mondiale (dans le monde arabe, en Europe, mais surtout sur le front des pays non-alignés et à la tribune de l’ONU).


Dans le cadre de l’internationalisation du conflit, la communication française est dans une perpétuelle logique de riposte aux initiatives algériennes. Pourtant, lorsque l’on resserre la focale, que l’on se rapproche géographiquement du cœur du conflit (le territoire algérien, lieu des affrontements et la France métropolitaine, siège des décisions politiques et de l’opinion publique nationale), le rapport de forces s’inverse et l’on voit pleinement fonctionner un «système d’information» mis en place par l’armée française (et assumé par le pouvoir politique), qui est aussi un système hégémonique de représentation de cette guerre.

L’expression «système d’information» permet de décrire les différents usages de la photographie par l’armée française en Algérie et rend compte d’une soldat_karkitendance globalisante de cette armée qui tend, dans le domaine de l’information comme dans bien d’autres, à s’arroger des pouvoirs qui ne sont habituellement pas les siens. La photographie se trouve au cœur d’une vaste entreprise de maîtrise de la guerre par l’armée : elle sert à faire la guerre et à la dire, à maîtriser le faire et le dire. Le terme d’ «information» doit dès lors être entendu dans trois acceptions différentes. Dans son sens le plus classique, il renvoie à la question de la médiatisation d’un événement, à la manière dont il est mis en récit et transmis à un public. [source photo ci-contre]

Dans le but de maîtriser le récit confié à l’opinion publique par les médias, l’armée a organisé (avec l’accord plein des autorités civiles) une forme de monopole de production et de diffusion des images photographiques relatives au conflit, s’efforçant de tarir à la source la réalisation de photographies par des journalistes civils, tout en alimentant régulièrement en images le système de diffusion médiatique (agences photographiques et journaux), qui se fait par conséquent le relais, consentant mais forcé, d’une vision univoque.
Par «information», il faut aussi entendre «renseignement» car ce dernier permet, en l’informant, de maîtriser le faire de la guerre. En amont et en aval des opérations militaires, la photographie intervient pour repérer, identifier, contrôler des objectifs terrestres et humains. Aux usages proprement stratégiques de la photographie en temps de guerre (photographie aérienne, cartographie), l’armée ajoute ici des pratiques qui relèvent de l’utilisation policière et judiciaire de la photographie (fichage et identification des individus, vivants comme morts). Les populations civiles algériennes, tout comme les combattants algériens, sont pris dans les rets d’un vaste système d’images qui sert à la fois à les contrôler et à les persuader de rejoindre le camp de la France.


Pour ce faire, certains services de l’armée mettent en œuvre une forme particulière d’information, qui s’applique directement sur les publics ciblés (d’abord, exclusivement en son sein, les appelés, puis les populations civiles et les combattants algériens), sans emprunter le canal des médias civils. Cette «action psychologique», forme de propagande ouvertement inspirée de l’agit-prop de tradition marxiste,
s’inscrit dans le cadre d’une interprétation théorique de la guerre pensée, à partir de la fin de l’année 1956, sur le modèle de la «guerre révolutionnaire», issu de l’expérience indochinoise. La conquête des populations (par la persuasion, la séduction ou la terreur) est alors considérée comme un élément fondamental pour gagner la guerre.

Il s’agit d’asseoir sa domination à la fois sur un territoire et sur les esprits de ceux qui le peuplent, afin que l’Algérie reste française. Outil pour garder la maîtrise du conflit, autant dans sa dimension stratégique que dans sa dimension politique, la photographie est réellement utilisée par les Français comme un instrument pour gagner la guerre. Or, malgré le déploiement de considérables moyens humains et matériels, malgré la mise en place d’un système d’information qui se veut verrouillé, les Français perdent la guerre sur le terrain médiatique.

Cet échec médiatique ne saurait être exclusivement imputé à l’activisme du FLN sur la scène internationale. Analysé de l’intérieur, le fonctionnement du système d’information français révèle des failles dont la moindre ne fut pas de générer une «guerre sans image». L’invisibilité du conflit, en effet, n’a pas été élaborée a posteriori par une occultation volontaire, elle a émergé dès l’époque. Elle est la conséquence d’un système de représentation qui se veut hégémonique et qui, par l’application de filtres successifs, engendre une banalisation de la vision.

Au regard de l’océan de photographies produites par l’armée française, la proportion des images effectivement diffusées est minime. Soigneusement choisies et filtrées à toutes les étapes (production, exploitation, diffusion), les mêmes photographies sont destinées à toutes les catégories de publics (soldats, opinion publique française et internationale, populations civiles et combattants algériens). Pendant toute la guerre, seul un petit nombre de figures photographiques, fortement stéréotypées, circule. L’armée a organisé la pauvreté visuelle de l’événement. L’impact relatif des propagandes française et algérienne doit aussi être étudié, au-delà de la question des moyens mis en œuvre de part et d’autre, à la lumière de cette opposition : invisibilité versus dévoilement.

 

Marie CHOMINOT 

 

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_____________________________________________________________________

 

Pour vous rendre à l’université Paris VIII, 2, rue de la Liberté à Saint-Denis :

- Par le Métro, descendez à la station de métro Saint-Denis Université (ligne 13).

- Par la route en provenance de Paris, prenez l’autoroute A1 (dite du Nord) à la Porte de la Chapelle, sortie N°3 direction St-Denis Universités – Pierrefitte ; après le 4e feu tricolore, tournez à droite dans la 2e rue, direction Stains – Saint-Denis Universités – Vélodrome. Après le carrefour, un parking payant se trouve sur votre gauche.

Pour rejoindre la salle A 010, empruntez l’entrée principale de l’université, prenez les escalators sur votre gauche, direction bâtiment A. Ensuite, traversez la passerelle qui franchit la rue de la Liberté et longe la bibliothèque universitaire. Descendez les escalators puis continuez tout droit. Vous arrivez dans le hall du bâtiment A. La salle A 010 se trouve juste sur votre gauche.

Dans le hall principal, des agents d’accueil peuvent vous aider.

 

 

contact : chominot@wanadoo.fr

 

gendarmerie_militaire_Alg_rie
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9 avril 2008

La Sfhom va bien merci (Hubert Bonin)

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La Sfhom va bien merci

Hubert BONIN *


Chers lecteurs d'Etudes coloniales, la SFHOM n'est absolument pas en péril !

Sa revue Outre-mers. Revue d'histoire a été cotée "deux étoiles" par le classement de l'Union européenne, donc juste après la catégorie "une étoile" où figurent notamment les Annales et la RHMC. Son portefeuille d'abonnés - fidèles à la version imprimée - oscille autour de 500, dont les deux tiers hors de France. Le nombre d'articles proposés se renouvelle sans cesse. Les "thèmes" semestriels sont prévus jusqu'en 2010, et des propositions affluent. Enfin, le nombre d'adhérents individuels se renouvelle lui aussi chaque année, malgré les décès des adhérents "anciens".

Par ailleurs, un site internet (www.sfhom.com) permet un lien permanent et publie des informations chaque semaine, avec des lecteurs au nombre quotidien de 40 à 80. Les thèmes sont bien appréciés par les lecteurs et les collègues ; leur principe a d'ailleurs été introduit il y a quelques années par Marc Michel et Daniel Lefeuvre eux-mêmes...

Nombre de jeunes chercheurs nous font des propositions d'articles, sur des "champs" thématiques et géographiques variés. Bref, ni l'association, ni la revue ne sont devenues des pièces de musée depuis qu'une équipe a succédé sereinement à l'équipe Michel-Lefeuvre il y a quelques années !

La SFHOM ne sent pas le formol ni le renfermé ! Et si des "juniors" revendiquent sa diversité, qu'ils lui proposent des articles ou même des livres, puisque l'association publie Les Publications de la SFHOM ! Une association, quelle qu'elle soit, ne vit que de la sève qu'y font couler ses adhérents !

Il ne sert donc à rien de ratiociner des lieux communs ! Il faut agir et seule l'action quotidienne au sein de l'association contribue à son rayonnement. Enfin, précisons qu'une partie des tensions internes provoquées par un noyau de "dissidents" (une demi-douzaine) provient de la volonté d'inféoder la SFHOM à une université du centre de Paris, alors que cette association a toujours, au moins depuis les années 1960 - quand elle s'est éloignée des milieux d'influence impériaux -, préservé son indépendance vis-à-vis de toute université, de tout centre de recherche, de toute chapelle, de tout clan, au nom précisément du pluralisme ! Mais le dialogue et le débat sont ouverts !

Une assemblée générale extraordinaire aura lieu au début d'octobre pour une rénovation des statuts et pour préciser la stratégie des années à venir. Mais seuls les adhérents pour l'année 2008 (55 euros) y auront le droit de vote, bien entendu !

Bien dévoué, l'un des membres du Bureau de la SFHOM.

Hubert Bonin

hubert_bio

* réponse à l'article : "Sauver la SFHOM" de Marc Michel et Daniel Lefeuvre, publié ici-même le 23 mars 2008


 contact : h.bonin@sciencespobordeaux.fr

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Mise au point


Après avoir pris connaissance de ce texte, évoquant notamment la dernière réunion de la SFHOM (mercredi 26 mars), plusieurs participants à cette assemblée contestent formellement les propos tenus par Hubert Bonin. Les allusions à «un noyau de "dissidents" (une demi-douzaine)» et à leur prétendue «volonté d'inféoder la SFHOM à une université du centre de Paris» sont proprement attentatoires à l'honneur des personnes en cause et ne correspondent à rien de réel. Par ailleurs, prétendre envers et contre tout que la «Sfhom va bien» relève de l'auto-suggestion plus que d'un constat serein et responsable de la situation.

Études Coloniales
14 avril 2008


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8 avril 2008

Bonjour cher Dély-Ibrahimois

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cher Dély-Ibrahimois


Arlette Schneider, auteure du livre Les collines de l'espoir, avait répondu par lettre personnelle à un Dély-Ibrahimois qui avait posté un commentaire sur ce blog. Voici le texte de sa réponse.

Bordeaux le 17 novembre 2007

collines_espoir_couvBonjour cher Dély-Ibrahimois

Quelle joie d’avoir des nouvelles de mon village natal [commentaire posté le 5 août 2007]. Ainsi, j’ai l’impression de ne l’avoir jamais vraiment quitté !
Excusez-moi d’avoir tardé à vous écrire. L’adresse électronique ne fonctionnait pas. Toute lettre mérite réponse.
Merci pour votre message d’historien et de lecteur critique. «Un bon livre est celui qui apporte la critique». Je ne sais plus quel est l’écrivain qui a écrit cette maxime mais je l’adopte.

Vous avez raison lorsque vous dites que les guerres sont la bêtise humaine et qu’il faut avancer au XXI e siècle. Il faut toujours avancer quel que soit l’époque ! Malheureusement la jalousie, la méchanceté, l’égoïsme et l’orgueil humains sévissent toujours aux quatre coins du monde en nous faisant souffrir et régresser. Et tous les peuples sont concernés. Hélas !
Nous devrions plutôt réfléchir sur cette vérité d’un verset du Coran et de la Bible : «Nous appartenons à Dieu. Sur terre, nous sommes de passage

Je n’ai pas la science infuse et je n’ai pas la prétention d’être une bibliothèque. D’ailleurs qui prétend tout savoir et refaire l’histoire ? Je me suis beaucoup documenté avant d’écrire l’ouvrage. En histoire, contrairement au roman on n’écrit pas suivant sa propre inspiration. Dans mes anecdotes, quand je raconte le village, je le décris avec les yeux, l’émotion et le coeur d’une enfant qui a vécu ses joies, ses peurs et ses rêves. Quel enfant n’a pas eu peur un jour du loup garou, du croquemitaine, du Père Noël ou d’un mendiant ? N’avons-nous pas tous dans notre enfance nos propres images et nos caricatures féeriques ou terrifiantes ?

Quand on naît dans le même village, il y a des affinités qui se créent et des liens d’amitié qui se tissent au fil des ans. Pendant mon enfance, à Dély-Ibrahim, les familles musulmanes et européennes se connaissaient bien. Les enfants ont grandi ensemble jusqu’en 1962.

Avec les camarades français et musulmans de mon âge, sur les mêmes bancs, à l’école primaire puis au lycée, nous étions, les uns comme les autres, des adolescents qui ne pensions qu’à nous amuser et nous vivions en communauté tout en respectant nos religions différentes.

Etant plus jeune que moi, vous n’avez pas connu les villageois, ni les mêmes maîtres, ni les belles parties de carrioles, de boules, de cerfs volants, de patins à roulettes ou de ballon prisonnier dans la grande rue des écoles.

Vous êtes arrivé à sept ans dans le village, en 1962, à l’Indépendance. J’en avais quinze et demi. Les émotions sont personnelles. Vous avez les vôtres, j’ai les miennes. On ne peut pas percevoir les mêmes choses, c’est évident ! Nos souvenirs respectifs ne sont pas identiques. Votre enfance a été différente de la mienne et de celle de tous mes camarades. C’est ainsi et nous n’y pouvons rien !

Cher Dély-Ibrahimois, je ne vous connais pas, vous ne me connaissez pas, mais un ciment africain nous lie. Nous sommes nés et avons grandi dans le même pays, l’Algérie. L’on parlait deux langues avec le même accent, sous le même soleil, au pays des collines, des étoiles, des oliviers, des sauterelles, des criquets, des cigales, des pigeons, de l’enfance insouciante et innocente ainsi que de la camaraderie. L’un commeth____lamenthe__2_ l’autre, enfants de parents travailleurs, nous ne roulions pas sur l’or !

Originaires d’un même pays, nous ne pouvons qu’aimer la Terre qui nous a vus naître. Bien que notre destin ait été différent, nous avons les mêmes racines sur cette terre qui a abrité plus d’un peuple depuis les Phéniciens. N’est-ce pas cette fibre émotionnelle et culturelle qui nous rapproche vraiment ?

Allah ou Akbar ! Comme mes cousins l’ont fait l’année dernière à vos côtés, puissions-nous un jour, cher Dély-Ibrahimois, ensemble boire le thé à la menthe à Dély-Ibrahim, berceau de notre enfance, à l’ombre des palmiers, bercés par la belle ritournelle des pigeons !

Les Collines de l’espoir, cet ouvrage documentaire et autobiographique n’est pas le messager de la rancune  ni de la haine. Il est l’espoir de bâtir un monde meilleur de fraternité.

Cordialement.
Une Dély-Ibrahimoise

Je vous prie de transmettre mon bon souvenir et mon bonjour à tous les Dély-Ibrahimois que j’ai connus.

Arlette Schneider

D_ly_Ibrahim_av_de_Cheragas
Dély-Ibrahim, avenue des Cheragas


- présentation du livre Les collines de l'espoir sur ce blog (3 mars 2007)

- Dély-Ibrahim en cartes postales anciennes, collection d'Isidore Rodriguez


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6 avril 2008

loi sur la la communication des Archives

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nouveau projet de loi sur la conservation

et la communication des Archives


Le texte du nouveau projet de loi sur la conservation et la communication des Archives a été adopté par le Sénat. Des auditions ont été faites par la commission des lois de l'Assemblée nationale cette semaine et le texte doit être prochainement voté (dans la deuxième quinzaine d'avril selon le calendrier parlementaire, peut-être le 17).

Ce texte est disponible sur le site de l'Assemblée : page d'accueil aller à la rubrique «document parlementaire», projet n° 566 ou cliquez sur ce lien :

http://www.assemblee-nationale.fr/13/projets/pl0566.asp

Ce projet mérite votre attention dans son ensemble, mais plus particulièrement le chapitre «régime de communication». Il prévoit certes un raccourcissement des délais légaux d'accès à une partie des documents (vingt-cinq ans contre trente, ou cinquante contre soixante par exemple) mais comprend aussi quatre points très inquiétants.

- La création d'une nouvelle catégorie d'archives : les archives incommunicables. Elles pourront ne jamais être communiqués au nom de la «sécurité nationale» (armes biologiques) et de la «sécurité des personnes», certainement immortelles. Il y a une contradiction dans les termes du texte, qui ne permet pas de comprendre quelles sont les intentions du législateur. Il est dit :

Art. L213-1 : "Les archives publiques sont [...] communicables de plein droit" et L 231-2 :  «il existe des archives qui "ne peuvent être consultées"».

Cet art. 213-2 n'a pas de raison d'être, car :
- 1/ les informations permettant de concevoir des armes biologiques ou de destruction de masse sont nécessairement récentes ; or celles-ci sont déjà couvertes par l'art. 213-2 I 3° ;
- 2/ les informations de nature à compromettre la sécurité des personnes sont déjà visées par le 213-2 I 4°.
 
- Un nouveau délai, fixé à soixante-quinze ans, est créé, fondé sur une extension de la notion de protection de la vie privée, visant la plupart des archives publiques (Art. L. 213-2-4). Il y a ici amalgame entre la «protection de la vie privée» (celle-ci n'étant pas plus définie) et le fait de rendre publique «une appréciation ou un jugement de valeur», catégories particulièrement floues. Ou pire, le fait de «faire apparaître le comportement d'une personne dans des conditions susceptibles de lui porter préjudice».

Pratiquement tous les dossiers d'archives publiques, tels les rapports de préfets, contiennent des jugements de valeur. Qui décidera - et sur quels critères - ce qui doit être ouvert alors ? Fixer la barre à 75 ans, conduirait de plus à refermer de nombreux dossiers ouverts depuis 15 ans. Verra-t-on se de refermer pour quelques années les études sur le Front populaire, la 2e Guerre mondiale et Vichy, ou celles sur la guerre froide qui commençaient à s'ouvrir librement ? Certes, restent les dérogations, mais c'est placer les chercheurs sous le sceau du privilège individuel pour 25 ans de plus.
 
- Une notion de «secret des statistiques» est introduite de façon répétitive (14 occurrences au mot secret, dont 8 au secret statistique). L'article 25 - nouveau - dit dans un I que les documents administratifs (immédiatement consultables en vertu de la loi de 1978 sur la transparence administrative) ne sont communicables qu'aux intéressés quand ils portent atteinte au secret de la vie privée ou comportent des jugements sur les personnes.

C'est le cas des dossiers d'instituteurs par exemple. Dans un II, il ajoute que les documents visés aux I sont consultables dans les conditions fixées par le 213-2 : c'est-à-dire 75 ans. Et comme ce II de l'article 25 nouveau ne mentionne pas le 213-3, qui est l'article autorisant des dérogations, le couvercle est vissé. Nul chercheur ou citoyen ne verra les dossiers de cour de justice ou les dossiers personnels avant 75 ans : aucune dérogation n'est possible.

- L'art. 213-I 4° aurait pour conséquence d'interdire toute recherche sérielle postérieure à 1923 ; l'art. 213-2 4° rend très difficile la consultation des listes nominatives.
 
- Enfin, le système des protocoles, déjà en vigueur pour les Chefs d'État et dont on a constaté les dérives dans certains cas est étendu à tous les papiers des ministres (Art. L. 213-4). Il permettra à ceux-ci de traiter les archives publiques produites par eux et par leurs collaborateurs, comme des archives privées jusqu'à leur décès.
 
Les nouvelles dispositions prévues par ce texte sont extrêmement graves : elles traduisent une défiance inquiétante de la part des pouvoirs publics envers la communauté des chercheurs certes, mais de façon plus globale, envers la communauté des citoyens. Elles sont en contradiction flagrante avec les recommandations du Conseil de l'Europe adoptées le 21 février 2002 par le comité des ministres.

Nous tenions à vous faire savoir sans attendre cette première information. Une pétition et d'autres initiatives sont en discussion. N'hésitez pas à faire circuler le texte voté par le Sénat et soumis aux députés et à diffuser ces informations.

Sylvie Thénault


caom
salle de lecture du Centre des archives d'outre-mer à Aix-en-Provence


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2 avril 2008

les visiteurs de ce blog

Diapositive1_banni_re



les visiteurs du blog Études Coloniales

le mercredi 2 avril 2008


visiteurs_mercredi_2_avril_2008
cette répartition géographique a été saisie à 7 heures du matin ;
elle montre bien l'audience internationale du blog "Études coloniales"
puisque plus de la moitié des visiteurs provient d'autres pays que la France
(NB - ces indications sont fournies par l'hébergeur)


visiteurs_mercredi_2_avril_2008__2_
origine géographique des visiteurs vers 15 h 30 : la France est la provenance
majoritaire mais l'éventail des autres pays est diversifié


visiteurs_mercredi_2_avril_2008__3_
vers 20 h 15, l'éventail des provenances étrangères est toujours diversifié...



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30 mars 2008

guerre d'Algérie finie ?

Diapositive1




la guerre d'Algérie est-elle finie ?

avec Benjamin STORA à la BnF


mardi 8 avril à 18 H 30 à la Bibliothèque nationale de France (BnF), entrée libre

La guerre d'Algérie s'est achevée il y a près d'un demi-siècle mais les effets de ce conflit continuent de se manifester, puissamment, dans les deux sociétés. En France, anciens soldats du djebel et harkis, pieds-noirs et immigrés algériens ont des opinions, des visions différentes de cette période. La Sarkozy_Algerréconciliation des mémoires semble difficile. En Algérie, le pouvoir continue toujours de se légitimer à travers cette séquence d'une guerre livrée contre la France. Comment sortir de cette interminable guerre des mémoires ?

magazine L'Histoire

- avec Benjamin Stora, professeur d'histoire du Maghreb à l'Inalco (Paris) - dans le cadre du cycle de conférences "Les brûlures de la colonisation" co-organisé par le magazine l'Histoire et la BnF.


sarkozy_bouteflika


BnF - site François-Mitterrand, Grand auditorium, hall Est, quai François-Mauriac, Paris XIIIe arr. - Métro "quai de la gare" ou "Bibliothèque François-Mitterrand" - bus 89 et 62.

BNF
BnF (source)

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25 mars 2008

personnel infirmier Maroc colonial

Diapositive2
une rature anonyme a effacé le drapeau tricolore français...

 

statut du personnel infirmier français dans

le Maroc de l'époque coloniale

 

question

Monsieur
Je vous prie juste de m'informer pour effectuer recherche sur statut des personnes infirmier français à l'hopital d'Oujda (époque coloniale) dépend de quel ministère
Cordialement votre

___________________________________

 

réponse

Diapositive2

Des investigations préalables dans plusieurs centres d'archives semblent nécessaires. Mais la priorité est à accorder aux archives du ministère des Affaires étrangères :

 

 

 

1) archives du ministère des Affaires étrangères (MAE au quai d'Orsay à Paris)

C'est le premier ministère concerné puisque le Protectorat était sous le contrôle des Affaires étrangères :

- fonds versés aux archives du MAE

- état des versements : Protectorat français au Maroc (version pdf)

 

2) mission des archives nationales auprès du ministère du Travail, des relations sociales...

- coordonnées de la mission

- responsable : Hélène Lhoumeau : helene.lhoumeau@sante.gouv.fr

 

3) Centre des archives contemporaines (CAC) à Fontainebleau

- page d'accueil du site du CAC - voir l'état des versements

 

4) Centre des archives d'Outre-mer (CAOM) à Aix-en-Provence

- page d'accueil du CAOM

- faire une recherche au CAOM

Michel Renard

 

Diapositive2

 

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23 mars 2008

Sauver la SFHOM (Marc Michel, Daniel Lefeuvre)

Diapositive1

 

Sauver

la Société française d'histoire

d'outre-mer (SFHOM)

Marc MICHEL et Daniel LEFEUVRE

 

Cher(e)s Collègues,

La SFHOM (Société française d'histoire d'outre-mer) vit une crise qui met son existence en péril.

Loin de se résumer à une querelle de personnes, ses origines tiennent d'abord à la difficulté de faire vivre, aujourd'hui, une revue "papier" qui n'est pas adossée à un grand éditeur, avec toutes les conséquences qu'on imagine en matière de budget et de diffusion.

La crise tient aussi, à la nécessité qui s'impose de repenser le projet éditorial de la revue. Seule revue française généraliste en matière d'histoire coloniale, Outre-Mers n'a, nous semble-t-il, de sens que si elle devient le pôle d'une réflexion croisée sur la colonisation, en jetant les passerelles entre les différentes aires, les différents temps et les différentes dimensions de cette histoire, ce qu'elle fait de manière, encore très insuffisante.

En particulier, son ouverture internationale devrait être considérablement élargie.

La crise tient encore, à un insuffisant renouvellement des problématiques et donc, aussi, des générations au sein de l'équipe d'animation de la revue.

Toutes ces pistes, et d'autres encore, devraient faire l'objet d'une réflexion collective que la prochaine assemblée générale du 26 mars ne permettra pas de mener, compte tenu de ses conditions d'organisation, de calendrier et d'horaire.

C'est pourquoi nous demandons avec insistance qu'une assemblée générale extraordinaire soit convoquée au mois de juin, en fin de semaine et à une heure permettant la plus large participation.

Pour l'avenir de la Revue auquel nous sommes tous attachés, nous espérons que notre appel sera entendu.

Marc Michel, ancien président de la SFHOM
Daniel Lefeuvre
, ancien secrétaire général de la SFHOM

 

 - réactions à ce texte (9 et 14 avril 2008)

 

c_te_des_Somalis

 

 

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