jeudi 9 décembre 2010

témoignages

 

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 notes de lecture

général Maurice Faivre

 

Deux livres de témoignages enrichissent notre connaissance de la guerre d'Algérie.

 

product_fulldef_144_191Serge Cattet, La tourmente. La France en Algérie, 1830-1964, annexe sur accords d'Évian, photos ECPAD, éd. LBM, 381 pages, 29 euros.

L'Union nationale des combattants a demandé aux Savoyards, anciens d'Algérie, de faire un travail de recherche sur leur participation à la guerre. Ce travail, richement illustré par les photos de l'ECPAD, met en parallèle l’Histoire et la Mémoire.

L’histoire, c’est d’abord la synthèse du professeur Serge Cattet, ancien officier d’Algérie, qui met en évidence la complexité de la guerre d’Algérie et la diversité des situations auxquelles ont été confrontés les combattants. Ce sont aussi les documents et les déclarations du diplomate Bruno de Leusse, qui montrent les reculs consentis par le chef de l’État et le grave échec de la solution associative.

La mémoire, ce sont les témoignages de 167 Savoyards, qui ont passé 6 à 28 mois en Algérie, la plupart dans des unités combattantes (infanterie alpine, paras, arme blindée, artillerie), et dont environ 28% ont exercé des responsabilités de commandement. 45 témoignages sont reproduits in extenso.

Les sentiments exprimés vont de la réprobation des rappelés et des appelés pour une guerre inutile, à la résignation de ceux qui ont fait leur devoir de citoyens, et même à la fierté de ceux qui ont découvert un pays nouveau et ont aidé sa population à survivre. Le souvenir dominant est celui de la solidarité qui les a aidés à supporter l’angoisse, l’inconfort, l’insécurité, et surtout la disparition des camarades morts au combat.

Au retour, tous les témoins ont rapidement trouvé un emploi et créé une famille, tout en gardant le silence face à un entourage resté indifférent à leur aventure.

Beaucoup se remettent à parler et expriment leur exaspération quand certains médias les accusent injustement et globalement d’exactions qu’ils n’ont pas commises et souvent ignorées. Le grand mérite de ce livre est de mettre en lumière ce refus de la médisance.

voir boutique Ecpad

 

 

1062612_gfGeorges Fleury, Nous les combattants d’Algérie, 1954-1964, éd. Bourin, 2010, 392 pages, 23 €.

Sous l’égide de l’association des écrivains combattants (AEC), Georges Fleury présente et commente 70 témoignages qui ont été sélectionnés par trois autres écrivains.

Certains textes sont extraits  d’ouvrages connus de Jean Vaujour, Jean Delmas, Hélie de Saint-Marc, du professeur Godeau, de Francine Dessaigne, Isabelle Henry, François Meyer, Pierre Pélissier, Henry de Wailly, Michel Lemonnier, et des souvenirs des Haut-Marnais combattants. Quelques correspondances familiales sont reproduites.
Ces témoignages relatent la complexité du conflit, la diversité et le caractère inhumain de certaines situations. Les anciens SAS expriment en particulier la honte ressentie lors de l’abandon des harkis et moghaznis.
On regrettera cependant la surestimation des effectifs et des pertes.

Maurice Faivre
le 9 décembre 2010

 

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dimanche 5 décembre 2010

les guerres coloniales au XIXe siècle

AlgerieVernet



les guerres coloniales au XIXe siècle

un nouveau livre de Jacques Frémeaux


CouvDeQuoi

Guerres lointaines, commerce et comptoirs, affrontements entre «blancs» et «peuples de couleur». Conquérants et vaincus, migrations, esclaves, épidémies. Mais aussi diffusion du savoir et du progrès technique, par la force des armes et pour l’orgueil des impérialismes européens.

Voici la première histoire totale des politiques de conquête menées par les puissances coloniales au XIXe siècle. Une histoire que Jacques Frémeaux fait débuter en 1830 : les Français débarquent en Algérie, les Anglais sont engagés aux Indes, les Russes se battent au Caucase et songent à l’Asie centrale. Les Américains se lancent dans l’occupation des Grandes Plaines, où ils vont affronter des tribus indiennes. Jusqu’en 1914, l’histoire des empires coloniaux occidentaux sera celle d’une immense expansion.

Jacques Frémeaux fait revivre cette aventure exceptionnelle, fondatrice des grands équilibres et déséquilibres mondiaux dont nous sommes toujours tributaires. Une fresque de grand style qui renouvelle en profondeur l’histoire politique, militaire, diplomatique et culturelle du XIXe siècle.

Historien, professeur des universités (Paris IV Sorbonne), Jacques Frémeaux est l’un des plus grands spécialistes de l’histoire coloniale. Il est notamment l’auteur de L’Afrique à l’ombre des épées, 1830-1930 (3 vol., 1993-1995), Les Empires coloniaux dans le processus de mondialisation (2002) et de La France et l’Algérie en guerre (2002).

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Jacques Frémeaux


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la bataille de Lang Son en 1885 (imagerie)

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Abd-el-Kader

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de Jacques Frémeaux également


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Le Sahara, qui fut l'une des grandes entreprises impériales françaises, demeure sans doute un de ses mythes les plus marquants.
Sa conquête, jalonnée par des épisodes tragiques, ne fut ni rapide ni facile, et illustra l'endurance légendaire des guerriers du désert. Elle contribua à former un type d'officier français qui, sans illusion sur "l'oeuvre civilisatrice", sut partager la vie des nomades, les comprendre, et imposer ses arbitrages. La découverte des peuples et des paysages sahariens nourrit un imaginaire toujours vivace, et inspira d'innombrables artistes.
En pleine guerre d'Algérie, les découvertes pétrolières apparurent comme une nouvelle raison d'espérer en l'avenir de la France outre-mer, au point que l'on envisagea un moment de conserver le Sahara en le dissociant de l'Algérie indépendante. Relire toute cette histoire à la lumière des travaux récents permet de mieux comprendre, à travers l'épisode colonial, l'importance de ce sous-continent, zone de contact entre le Maghreb et l'Afrique noire depuis des temps immémoriaux.        


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mercredi 24 novembre 2010

déformation/désinformation

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Témoignage sur la désinformation,

le 24 novembre 2010 devant la 17ème Chambre correctionnelle

Maurice FAIVRE

 

La Nouvelle Revue d’Histoire m’a demandé en avril de témoigner sur les erreurs et les falsifications historiques de certains cinéastes et écrivains qui ont porté plainte contre madame Dupont-Tingaud.
Je précise que je ne suis pas pied-noir, que je ne connaissais pas cette dame auparavant, et que je n’appartiens à aucun parti politique. Ayant servi 3 ans au Maroc et 5 ans en guerre d’Algérie, j’ai poursuivi ensuite des recherches de renseignement militaire sur l’armée soviétique, ai soutenu en 1986 une thèse de doctorat en science politico-militaire, et ai participé en 1988 à la fondation de l’Institut de la désinformation.

Mes recherches historiques, à partir de 1989, ont porté sur la guerre d’Algérie, après consultation de centaines de documents d’archives militaires, diplomatiques et sociales, obtenues par dérogation, et qui m’ont permis de publier 9 livres, de participer à 8 ouvrages collectifs et de rédiger tous les ans des dizaines d’articles. Mes travaux ont été reconnus par la Commission française d’Histoire militaire (CFHM) qui m’a élu vice-président, et par l’Académie des sciences d’outremer, dont je suis membre assidu.
J’entretiens des relations suivies avec des historiens qui apprécient mon objectivité ( .Frémeaux, D.Lefeuvre, JP Brunet, M.Renard, M.Vaisse, J.Valette, Ph.Conrad, JJ Jordi, R.Vétillard, J.Monneret). Guy Pervillé me cite une trentaine de fois dans son ouvrage de référence sur l’histoire de la guerre d’Algérie. En revanche, il m’arrive de critiquer des auteurs qui commettent des erreurs factuelles ou font preuve de partialité (Ageron, Manceron, Stora).
Je précise qu’en 2005 je n’ai pas approuvé l’article 4 de la loi qui reconnaissait le rôle positif de la présence française en Afrique. Reçu par J.-L. Debré, j’ai estimé que l’État ne devait pas imposer son interprétation de l’Histoire, et que la colonisation présentait des aspects positifs et négatifs.

J’ai relevé chez M. Mehdi Lalaoui certaines manipulations de l’histoire, liées sans doute à ses activités dans la Fondation algérienne du 8 mai 1945, et dans l’association "Au nom de la mémoire du 17 octobre 1961". L’historien Jauffret voit dans sa présentation de la thèse de Boucif Mekhaled «un très bel exemple de désinformation, la version du FLN reconduite sans aucune référence sérieuse ou non tronquée. Dans son film sur les massacres de Sétif, il falsifie la réalité en reproduisant deux extraits de films de la Fox Movietone, qui se passent dix ans plus tard en août 1955 à Ain Abid, et qui sont un montage de journalistes, ainsi que le démontrent les photos publiées en 1955 par les magazines Life et Express (photos jointes).

La Fondation du 8 mai 1945 créée en 1990 par l’ex-ministre Masmoudi a répandu la légende d’un génocide de 45.000 victimes, alors que le général Tubert chargé de l’enquête estime le bilan de la répression à 3 ou 4.000. 45.000 c’est le nombre des manifestants ; l’historien algérien Hammoudi estime que ce n’est pas un génocide, et Ferhat Abbas, dans son testament, porte un jugement négatif sur «les organisateurs d’émeutes, les hommes à courte vue qui prêchaient la révolte sans savoir où elle mène..ceux qui tels des chiens sauvages se sont jetés sur Albert Denier, communiste de Sétif, auquel un salaud sectionna les mains à coup de hache». Cette sauvagerie explique, sans la justifier, la brutalité de la répression.

Une image de propagande, exposée dans les gorges de Kerrata par la Fondation du 8 mai constitue une autre manipulation : il n’y a pas eu de transport de cadavres, mais des opérations ponctuelles de la Légion contre un petit nombre d’émeutiers qui harcelaient la circulation des véhicules. Le film de Lalaoui «le silence du fleuve» déforme gravement la répression de la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris. La légende des centaines de cadavres jetés dans la Seine est démentie par les historiens qui ont eu accès à toutes les archives de cette affaire : JP Brunet et le Conseiller Mandelkem, confirmés récemment par l’historien François Dosse, décomptent une douzaine de morts avérés, moins de 30 au total. L’association «au nom de la mémoire» porte ces chiffres à 200 ou 400, ce qui confirme la tendance algérienne à décupler les pertes (1,5 million de martyrs de la Révolution).

Olivier Le Cour Grandmaison est impliqué dans les mêmes exagérations, puisqu’il dirige cette association. Il faut rappeler que ses militants ont distribué à l’entrée du Stade de France, le 6 octobre 2001, des tracts virulents appelant la République à reconnaître le massacre des Algériens à Paris. Le résultat a été immédiat, c’est le jour où la Marseillaise a été sifflée par les jeunes maghrébins présents dans les tribunes.

C’est dans Coloniser, exterminer que Le Cour Grandmaison exprime son idéologie anti-colonialiste. Ses calculs des victimes de la conquête de l’Algérie ont été démentis par Daniel Lefeuvre,  Jacques Frémeaux et Guy Pervillé. On peut sans doute parler d’extermination des Indiens d’Amérique et des Aborigènes d’Australie, mais pas des Indigènes des colonies françaises.

C’est ce que confirme Mohammed Harbi, historien du FLN : «les crimes de guerre dont est jalonné son chemin vers l’indépendance de l’Algérie ne sont pas le résultat d’une idéologie visant à l’extinction totale d’un peuple». Enfin, l’idée que la guerre totale a été conçue et mise en œuvre pour les conquêtes coloniales est une idée fausse. Le colloque international d’histoire militaire de Stockholm en août 2000 a démontré que les guerres coloniales sont des conflits de basse intensité En France, c’est la Convention qui a inventé le concept de guerre totale, sur le plan intérieur (Vendée) et extérieur, conformément aux directives de Lazare Carnot : «Allez en pays ennemi, que la terreur vous précède.»

Cinéaste engagé aux côtés du FLN, René Vautier n’hésite pas à falsifier les documents. C’est ainsi qu’il transfère la photo des victimes de la répression de Philippeville le 20 août 1955, dix ans plus tôt et à Guelma. Cette transposition a été remarquée par Benjamin Stora et Jean-Louis Planche.

S’agissant de son film «avoir 20 ans dans les Aurès», son titre traduit une méconnaissance géographique, car on dit l’Aurès et non pas les Aurès, ceci n’est qu’un détail. Quant au sujet du film, il s’agit d’une caricature de la réalité. Les combattants des commandos de chasse étaient des soldats d’élite, volontaires pour cette mission, parfaitement disciplinés, et non pas les bidasses farfelus et violents que nous présente Monsieur Vautier et qui rappellent les tristesses de l’escadron du siècle dernier.

général Maurice Faivre

Considérations éventuelles
- colonialisme et colonisation, une idéologie républicaine (Victor Hugo),
- la colonisation gréco-romaine de la France,
- l’anachronisme des crimes contre l’humanité ,
- le révisionnisme et l’amnésie française, la culture de guerre du FLN et la repentance unilatérale, la guerre des mémoires de Boumaza.

 


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samedi 13 novembre 2010

Oran, juillet 1962

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massacres du 5 juillet 1962

Merci pour votre blog qui permet à tous de s'exprimer. Tous les jours de nouveaux témoignage arrivent sur ce dossier du 5 juillet 1962. Ci-joint les dernières photos reçues.

Bien cordialement.

Jean-François PAYA

 

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Signaler pour ceux qui veulent en savoir, taper sur GOOGLE : "jf paya" et "jean francois paya"

Reçu d'un jeune correspondant Algérien :

BONJOUR, merci beaucoup de cette information, je t'assure que les Algériens ne connaissent rien sur l'histoire des pieds noirs

Hammed Ben Malek

 

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Ci joint carte d'Oran : Disposition des troupes françaises le 5 juillet 62, en collaboration avec le professeur Guy Pervillé de l'université de Toulouse (autorisation de diffuser). Voilà vous avez tout pour un rappel historique .

Cordialement JF Paya

 

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vendredi 12 novembre 2010

les harkis : histoire impossible ?

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un ouvrage inégal sur l'histoire des harkis

général Maurice FAIVRE

 

Fatima Besnaci-Lancou, Benoit Falaise et Gilles Manceron (sous la direction de), Les harkis, histoire, mémoire et transmission , Éditions de l’Atelier (ex-Ouvrières), septembre 2010, 222 pages, 19,90 €.

Dix-sept auteurs ont participé à l’écriture de cet ouvrage collectif, qui est présenté par son préfacier comme un beau travail conjoint d’histoire et de mémoire. La Ligue des droits de l’homme et l’Institut national de recherche pédagogique se sont unis pour produire cet ouvrage qui prétend renouveler la connaissance d’un sujet qui, abordé dès 1989, s’est peu à peu enrichi au début du siècle.

D’emblée, il faut distinguer deux historiens qui n’appartiennent pas à la LDH et qui proposent des analyses objectives du problème. Mohamed Harbi replace l’histoire des harkis dans l’évolution d’une nation en formation ; l’attachement à la famille, au clan et à la religion précède en effet le sentiment national ; cette diversité de la société algérienne est ignorée par les ulemas qui ont imposé la doctrine antidémocratique d’une nation préexistant avant 1830 ; quant à certains chefs de l’ALN, ils ont porté atteinte à l’honneur des populations rurales, lesquelles se sont protégées en répondant aux campagnes de recrutement de l’armée française.

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Fils de harki, Abderhaman Moumen expose de façon claire les massacres de 1962 et les lieux de mémoire qui commémorent le passage des harkis dans divers centres d’accueil ; ayant retrouvé le rapport Massenet qui proposait un rapatriement massif, son analyse de la notion d’abandon des harkis est argumentée ; elle appelle à de nouveaux développements fondés sur les archives disponibles du CICR, des Affaires algériennes (Comité et ministre), et sur le témoignage des assistantes sociales et monitrices de hameaux forestiers.

En revanche, deux auteurs font la démonstration de leur incompétence et (ou) de leur mauvaise foi. Il s’agit du Britannique Mac Master qui critique l’idéologie de deux officiers de supplétifs : l’ethnologue Jean Servier, qui aurait monté – et raté - l’opération Oiseau bleu, et dont les connaissances manquent de fondement scientifique (sic), et le colonel Montaner, fondateur de la Police auxiliaire de Paris, dont les méthodes autoritaires s’affranchissaient du respect de la loi. Jean-Paul Brunet et Rémy Valat ont montré le manque de méthode et de morale de ce sociologue.

«L’humaniste de la LDH» Manceron, critique lui aussi les illusions de Jean Servier, et énonce un certain nombre de contre-vérités qui font sourire les anciens harkis et leurs chefs. Méconnaissant les effectifs et les modalités du recrutement des supplétifs, il affirme que les plus nombreux n’ont servi que dans des emplois civils (maçons, jardiniers …etc).

Opposés à l’indépendance, soumis à la méfiance de leurs chefs, recrutés pour la gamelle, désarmés après chaque opération, ils ont rejoint les maquis en 1962 avec armes et bagages (sic). Dans un chapitre comparant les mémoires et l’histoire, il se livre à  des attaques personnelles, inexactes et diffamatoires, contre le rédacteur de cette recension : inspirateur de la loi sur les aspects positifs de la colonisation, MF justifierait le recours à la torture, se livrerait à de violentes attaques contre l’islam dans des publications d’extrême-droite, et manquerait de rigueur scientifique.

Les chapitres consacrés à la transmission de l’histoire des harkis confirment que cette histoire est un sujet difficile, la colonisation étant un fait ambigu, les supplétifs sont pratiquement absents des manuels scolaires ; les enseignants ont peur d’être contestés et présentent les harkis comme des victimes de la colonisation, des anti-héros et des marginaux. Quant aux manuels algériens, ils évitent de parler de ces hommes affectés aux sales besognes et contradicteurs du mythe de la nation unanime.

Une bibliographie détaillée conclut cet ouvrage, dans laquelle ne figurent pas les ouvrages de Jean-Paul Brunet, les articles de l’anthropologue Khemisti Bouneb et les films d’Alain de Sédouy.

 Maurice Faivre
le 26 octobre 2010
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jeudi 11 novembre 2010

sur le livre de Benjamin Stora, "Le mystère De Gaulle. Son choix pour l'Algérie"

 

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à propos d'un livre de Benjamin Stora

général Maurice FAIVRE

 

Benjamin Stora, Le mystère de Gaulle. Son choix pour l’Algérie, Robert Laffont, 2009, 268 pages.

899678_1064893Benjamin Stora donne ici son interprétation de la décision gaullienne d’autodétermination en Algérie, le 16 septembre 1959. Il considère à juste titre que c’est le tournant décisif de la guerre. Les raisons stratégiques en sont l’isolement diplomatique de la France, le coût excessif de la guerre, et l’échec de l’assimilation des musulmans.

B. Stora reconnaît que De Gaulle a tenu des propos équivoques selon les interlocuteurs rencontrés, que l’entente entre Challe et Delouvrier était parfaite, que l’opinion algérienne était partagée (référence à la thèse de Diane Sambron). Les réactions du GPRA sont bien analysées.

Intéressantes sont les citations du sous-préfet Belhaddad, la lettre de Camus du 19 octobre 1959, le dialogue  Duchemin-Ferhat Abbas, la note des R.G de décembre 1960.

Enfin l’auteur replace parfaitement la décision gaullienne dans le cadre de l’évolution internationale et intérieure (la société de consommation et de divertissement, la modernité de la société, la montée du Tiers Monde, l’attitude ambiguë des Américains, la pression soviétique).

Quelques erreurs ou omissions (1) nuisent cependant à la cohérence de la démonstration (2). La principale concerne l’ignorance de l’action politico-militaire engagée par l’armée. Il est inexact d’affirmer que le général Challe met la priorité sur la destruction de l’ALN. Son action est globale engagée par Salan et Massu, soutenue par Debré, Ely et Delouvrier, elle engerbe :

- l’action militaire par le cloisonnement des frontières, l’infiltration et l’intoxication de l’ennemi (bleuïte), les commandos de chasse, le plan Challe, les opérations des DATE-DATO en Tunisie et au Maroc, les opérations huma et arma, l’interception maritime des trafics d’armement ;

- l’action politique par l’unité d’action au niveau des grandes unités, et entre Challe et Delouvrier, les élections libres, le recrutement massif des FSNA, la formation politique des autodéfenses, l’autodéfense active des quartiers de pacification (plan Victor), la Fédération amicale des U.T. et des autodéfenses ;

- l’action sociale des SAS, des EMSI, des foyers féminins et sportifs, du mouvement de Solidarité féminine, de l’assistance médicale (AMG), la modernisation des 1 000 villages de Delouvrier, l’ordonnance de février 1959 sur la condition féminine ;

- l’action de formation : scolarisation portée à 80%, formation de la jeunesse (SFJA de Gribius et de Segonzac), promotion musulmane civile et militaire ;

- l’action judiciaire du plan Gerthoffer, de la Commission de sauvegarde du droit, et des CMI de Salan.

De Gaulle a-t-il composé avec le réel ? L’indépendance était certes inéluctable, mais on peut s’interroger sur la méthode, et sur les résultats : - les massacres de 1962 - une dictature militaire en Algérie – les révoltes internes des Français, renouvelées en 1968 – l’échec de la politique neutraliste de la France. La question mérite d’être discutée .

Maurice Faivre
le 23 octobre 2010

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(1) Erreurs et omissions relevées :
- silence du général de Gaulle sur Sétif en mai 1945 ;
- 12.000 morts le 20 août 1955, c’est le nombre des manifestants ;
- 100 morts le 17 octobre 1961 à Paris, moins de 30 selon J.-P. Brunet ;
- 30.000 et non 80.000 combattants de l’ALN extérieure en mars 1962 ;
- 1,5 million de soldats français, c’est l’effectif cumulé sur 7 ans ;
- la harka du bachaga Boualem compte 720 hommes et non 2 000 ;
- la personnalité de l’Algérie reconnue par Soustelle avant De Gaulle ;
- le plan de Constantine financièrement supportable selon l’IG René Mayer ;
- le plan Challe approuvé le 15 septembre par le Conseil de défense ;
- la formule "la valise ou le cercueil" attribuée à Ortiz ;
- l’interview de Massu à Kempski non citée ;
- Si Salah pas exécuté, mais tombé dans une embuscade ;
- ignorance de la manipulation de François Coulet en décembre 1960 ;
- sortie de l’OTAN non évoquée.

2) L’incohérence est évidente, elle se situe au niveau de l’action psychologique. Alors que le général Ely préconise une action psychologique gouvernementale antisubversive (directives de mai 1957 et février 1958), qui reçoit l’aval des gouvernements de la IVe République, le général de Gaulle poursuit une action contraire à celle de l’armée et dissout les 5ème Bureaux. Se croyant engagé dans une guerre coloniale du XIXe siècle, il n’exploite pas les fraternisations de mai 1958. Bien mieux, il persuade les opinions, algériennes et françaises, que tous les musulmans sont pro-FLN. C’est lui, et non le FLN, qui gagne la bataille des esprits.

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contrôles militaires à Alger contre l'Oas (source)

 

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jeudi 28 octobre 2010

Maghrébins dans le cinéma en France

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Dans le cadre des rencontres cinématographiques du "Maghreb des films",

Génériques a le plaisir de vous inviter

aux journées d'études intitulées

"Images et représentations

des Maghrébins dans le cinéma en France"

les 15 et 16 novembre 2010

à la Mairie du 2e arrondissement,

8 rue de la Banque à Paris (Métro Bourse/ Grand Boulevard),

de 9h30 à 17h00

(voir le programme en pièce jointe).

Bien cordialement,

Sarah Clément

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"L'ennemi intime"

 

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"La bataille d'Alger"


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"Le porteur de cartable"

choix iconographique : Michel Renard

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samedi 23 octobre 2010

empires coloniaux au XXe siècle

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les empires coloniaux au XXe siècle

 

demande d'info

Bonjour,
Je suis prof et cherche les superficies et population des empires coloniaux européens entre 1850 et 1939.
Possédez-vous ce type de documentation ou savez-vous où je peux le trouver ?
Je vous remercie
Cordialement
EA

Posté par Aujas, jeudi 21 octobre 2010 à 21:13

 

empires coloniaux

En 1939, la GB possédait un empire de 34 363 000 de km2 avec une population de 500 000 000 d'habitants.
La France en 1935 : 11 841 000 km2 et 66 M. d'hab.
La Belgique en 1937 : 2 385 000 km2 et 10 M. hab.
Les Pays-Bas en 1936 : 2 070 000 km2 et 66 M. hab. (comme la France)
Le Portugal en 1936 : 2 098 000 et 10 M. hab.
Cf. Les empires coloniaux dans le processus de mondialisation, Jacques Frémeaux, éd. Maisonneuve & Larose, 2002, p. 24.

Michel Renard


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- cf. "Les empires coloniaux : la question territoriale", Jacques Frémeaux

extraits

L’édification des empires coloniaux, dont on ne souhaite ici qu’indiquer les grand traits, apparaît, lors de leur apogée dans les années 1930, comme le résultat d’un processus plusieurs fois séculaire. En 1934, par exemple, le Portugal commémore (avec quelques années de retard) le cinquième centenaire du premier acte de son épopée coloniale, le débarquement de Ceuta, sur la côte méditerranéenne de l’actuel Maroc (1415). La France célèbre, en 1935, le tricentenaire des Antilles françaises.

Mais toutes les puissances coloniales européennes qui existent alors auraient pu faire remonter aussi haut les dates de leur histoire coloniale, tant sont nombreux les épisodes qui les ont amenées, fût-ce provisoirement, à prendre possession d’une terre africaine, américaine, ou asiatique jusque-là indépendante, pour la placer de manière définitive, peut-on croire, sous domination de l’Europe.

Cette expansion, il est vrai, n’a pas connu une progression régulière et stable : d’abord, loin de recouvrir, du début à la fin, des espaces qui se seraient étendus peu à peu, la zone de domination européenne s’est déplacée à la surface du globe, libérant certains pays, et en occupant d’autres ; par ailleurs, si le mouvement d’ensemble paraît irrésistible, il a connu, pris dans le détail, de nombreuses vicissitudes, le partage du monde qu’il impliquait ayant subi d’incessants remaniements.

Tour à tour, des empires ont été gagnés et perdus par la plupart des puissances, si bien que l’état de fait qu’on peut constater dans les années 1930 ne constitue que le cliché instantané d’une réalité fugitive, et la mémoire ne le privilégie que parce qu’il correspond, ce qu’on ignorait bien sûr à l’époque, à l’instant qui précède le reflux ; de même, les cartes de l’Empire romain les plus fréquentes représentent celui-ci au IIe siècle de notre ère, lors de sa plus grande expansion.

L'empire britannique et l'empire français

Loin d’être l’histoire d’une progression linéaire, le récit de la formation et de la transformation des empires européens est celle d’un labeur sans cesse repris. L’Empire britannique lui-même, le plus illustre et le plus puissant de tous, n’a pas connu une irrésistible ascension : les historiens opposent souvent au «vieil Empire», essentiellement fondé sur les Amériques, et largement perdu avec l’indépendance des États-Unis, l’ «Empire moderne» fondé au XIXe siècle en Asie, en Afrique et dans le Pacifique. Il en va de même d’autres grandes puissances coloniales.

C’est véritablement un nouvel Empire colonial français qui se crée au XIXe siècle et au début du XXe. La France ne conserve de son Empire d’Ancien Régime que les «vieilles colonies» qui remontent au XVIe ou au XVIIe siècle : Saint-Pierre-et-Miquelon, Antilles, Guyane, île de la Réunion, les Comptoirs de l’Inde, soit moins de 100 000 km² et un peu plus d’un million d’habitants, ce qui représente moins de 1 % de la superficie et environ 1,5 % de la population totale de l’Empire.

La même constatation peut se faire pour le Portugal. Pour les historiens portugais, l’Empire, essentiellement africain, fondé sur l’occupation de l’Angola et du Mozambique dans les années 1895, est le «troisième Empire», le premier ayant été celui des Indes orientales, conquis par les Hollandais, et le second celui du Brésil, devenu indépendant en 1880. Des immenses territoires occupés dans les siècles précédents en Asie ne subsistent que des lambeaux (outre Goa, en Inde, la partie orientale de l’île de Timor, partagée avec les Indes néerlandaises, et Macao, en Chine) : au total, 1 % de sa superficie et 13 % de sa population vers 1930.

Si, du moins, pour ceux-ci, la nostalgie des territoires perdus est atténuée par les éclatantes réussites du présent, il n’en va pas de même pour d’autres, auxquels le présent ne fait pas oublier le passé et appelle à des reprises futures. Des immenses possessions des origines, l’Espagne, privée en 1898 des Philippines, de Cuba et de Porto Rico par les États-Unis, ne conserve que quelques miettes, dont les présides de la côte marocaine (Ceuta, Mellila) remontant au XVe siècle.

Le reste n’a été acquis qu’au début du XXe siècle : le Rif, c’est-à-dire la côte méditerranéenne du Maroc, Ifni et le Rio de Oro, actuel Sahara occidental. Mais les milieux nationalistes espagnols ne perdent pas tout espoir de relancer, un jour, l’expansion en Afrique du Nord. D’autres pays, tout aussi revendicatifs, disposent de moyens plus convaincants pour faire aboutir leurs demandes : c’est le cas de l’Allemagne, privée de ses colonies au traité de Versailles, mais aussi de l’Italie, et du Japon, qui s’estiment insuffisamment pourvus par rapport à leurs aspirations à la puissance et à leurs besoins.

Cette situation n’apparaît pas aux observateurs plus avertis de l’époque comme un quelconque aboutissement, une quelconque « fin de l’histoire » coloniale. On y verrait plutôt une des étapes par lesquelles passe une histoire en perpétuel devenir. Georges Hardy parle ainsi d’une «stabilisation, au moins provisoire, du tourbillon colonial»[7] [7] G.  Hardy, La politique...

les empires coloniaux à la fin des années 1930

On peut reproduire ici un tableau des empires coloniaux à la fin des années 1930, qui correspond à leur plus grande expansion :

 

 

À l’exception des États américains, seule une poignée de peuples sont encore indépendants vers 1939. En Afrique, après l’occupation de l’Éthiopie par les Italiens en 1936, il n’y a plus que le minuscule Liberia (100 000 km2, sans doute moins d’un million d’habitants) pour échapper à l’emprise européenne. Encore cette exception n’est-elle due qu’à la protection des États-Unis et le pouvoir appartient-il aux descendants des Noirs américains installés dans le pays à partir de 1847 plus qu’aux autochtones.

En Asie occidentale et centrale, la Turquie, l’Iran et l’Afghanistan doivent leur liberté à des chefs énergiques, mais aussi à leur habileté à manœuvrer entre les ambitions de la Russie au nord et des Anglais au sud. Dans le monde arabe, l’Arabie Saoudite et le Yémen sont à peu près dégagés de la domination étrangère, mais ils restent très marginaux et vulnérables, soumis à la pression britannique, mais aussi aux ambitions italiennes, dont la confrontation leur sera, finalement, bénéfique. L’indépendance récente de l’Égypte (1936), comme celle de l’Irak (1932), impose à ces deux États de nombreuses contraintes, et maintient une tutelle britannique encore pesante.

En Extrême-Orient, la chance du Siam (qui prend en 1939 le nom de Thaïlande) a surtout été de constituer un État-tampon entre Birmanie britannique et Indochine française. Quant à la Chine, si ses dirigeants ont pu réduire les privilèges obtenus par les Européens depuis la «guerre de l’opium» de 1841 et la série de «traités inégaux» qui ont suivi, ils n’ont pu empêcher le maintien des points d’appui européens dont le symbole est le port de Hong Kong. Parmi les 45 canonnières qui croisent encore sur les grands fleuves du pays, et qui sont devenues comme le symbole d’un interventionnisme exercé au mépris de toute souveraineté, 26 sont européennes (dont 18 britanniques et 5 françaises), contre 10 américaines et 12 japonaises[8] [8] B.  Estival, «Les canonnières de Chine»

Des troupes européennes tiennent garnison dans les concessions jusqu’en 1937, où commence l’invasion du pays par les armées japonaises.

la vision idyllique d'une solidarité européenne

Selon l’historien Georges Hardy, les Européens aux colonies «se sont, en général, regardés comme des hommes d’une même race et des représentants d’une même cause. Ils se sont, en mainte circonstance, entraidés, naturellement secourus. Ils ont, par intervalles, oublié la rivalité pour s’opposer en bloc aux indigènes, comme des chasseurs de fauves. En un mot, ils ont, plus ou moins consciemment, établi et souvent observé les devoirs d’une solidarité européenne»[9] [9] G.  Hardy, Les Éléments de l’histoire coloniale...

Certes, il y a là une vision exagérément idyllique. Il n’en reste pas moins que, alors que les ambitions hégémoniques n’ont jamais manqué en Europe, les mondes d’outre-mer ont paru, très tôt, ouverts à un partage plus qu’à une exclusivité.
On peut faire remonter cette conception au traité de Tordesillas de 1494 qui partage le monde entre les deux couronnes ibériques selon une ligne nord-sud d’un pôle à l’autre. La politique coloniale est par excellence le domaine des arbitrages, dont le plus caractéristique est peut-être celui de la Conférence de Berlin de 1885, qui définit les conditions du partage de l’Afrique.

Même après ses victoires de 1815, l’Angleterre, maîtresse des mers, ne cherche pas à priver les autres puissances de leur domaine colonial, tout en s’employant à prendre le contrôle des zones jugées vitales pour ses intérêts. Avant 1914, l’affrontement colonial franco-allemand, en particulier à propos des affaires du Maroc, se règle toujours par des compromis. Le futur maréchal Lyautey, alors résident général au Maroc, déclare à ses officiers, en recevant la nouvelle de la déclaration de guerre en 1914 : «Une guerre entre Européens, c’est une guerre civile... C’est la plus grande ânerie que le monde ait jamais faite !»[10] [10] A.  Maurois, Lyautey, Plon, p.  165. ...

Jacques Frémeaux

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lundi 27 septembre 2010

un faux discours de Léopold II, fabriqué en Afrique

DiscoursDeLeopold2AuxMissionnairesBelgesAuCongo_1883


un faux discours de Léopold II (1883)

 

Il circule depuis plusieurs mois sur internet une vidéo mettant en scène et en paroles "le discours ignoble de Léopold II, roi des Belges, aux prêtres chargés d'évangéliser le Congo belge" (1883) : par exemple sur You Tube ici. 

LEOPOLD_II


Ce prétendu discours est un faux...

1) Il aurait commencé à circuler en 1981 au moment des différends entre Mobutu et l'Église catholique ; cf. commentaire de "moi_951" :
http://www.dailymotion.com/video/x5uro3..._colonisation-et-religion-congo-belg_news

2) Par ailleurs, il ne semble pas qu'il y ait eu des missionnaires belges au Congo à cette date, les prêtres et religieux venaient du Congo des Français ; cf. http://books.google.fr/books?id=U47B0mwVU_4C&pg=PA346&lpg=PA346&dq=missionnaires+belges+au+congo+1888&source=bl&ots=MjrpJODtzv&sig=Or883P0FV9OZnKrO_OoGkWIxVBE&hl=fr&ei=Lp6hTPLwGJTL4Aa9vZzVAw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=4&ved=0CCEQ6AEwAw#v=onepage&q=missionnaires%20belges%20au%20congo%201888&f=false

3) une investigation historiographique et critique se trouve sur ce forum de discussion :
http://www.empereurperdu.com/tribunehistoire/viewtopic.php?f=10&t=577

Michel Renard

congo


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jeudi 26 août 2010

éditions Ibis Rouge

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l'histoire coloniale aux éditions Ibis Rouge

 

présentation par l'éditeur lui-même :

Historique

Jean-Louis Malherbe

Arrivant en Guyane voilà plus d'une quinzaine d'années, Jean-Louis Malherbe, ingénieur des Arts Graphiques, était un observateur attentif de la vie culturelle du département. Force est de constater son profond désarroi face à l'absence quasi totale de publications sous forme de livre en Guyane.

Passionné par le livre «objet», celui qu'on aime avoir entre les mains, qui sent bon le papier et l'encre d'imprimerie, par le livre «plaisir», le livre «creuset du savoir» il décide de 1995 de mettre au service des Guyanais, dans un premier temps, et Antillais par la suite, une vraie maison d'édition, en tous points conformes avec la déontologie de la profession.

 

Politique éditoriale

Ibis Rouge Éditions est implantée en Guyane, Guadeloupe, Martinique et à la Réunion. Cette maison d'édition littéraire offre aux lecteurs des ouvrages de qualité traitant de la réalité spécifique de l'Amazonie, de la Caraïbe et de l'océan Indien. Elle a également pour vocation de fournir aux auteurs sur place les mêmes avantages que les maisons d'édition métropolitaines.

Le fonds éditorial d'Ibis Rouge Éditions possède une multitude de genres (essais, littérature générale, poésie, jeunesse, théâtre, beaux-livres, etc.) dont l'ensemble s'articule autour de l'espace culturel, historique et social créole.

source (août 2010)
 

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- Botanique et colonisation en Guyane française (1720-1848). Le Jardin des Danaïdes

 

 

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