Togo, carte postale de l'époque coloniale
Entre
histoire nostalgique de la colonisation
et posture anticolonialiste :
quelle
critique historique de la colonisation ?
Claude LIAUZU
colloque de Lyon, juin 2006
Jamais depuis un demi-siècle la guerre d’Algérie, jamais depuis 150 ans l’esclavage n’ont occupé une telle place dans le débat public. Cette situation, qui n’a rien de momentané ni de conjoncturel, ne peut laisser - le voudraient-ils - les historiens indifférents. Ils ne peuvent s’enfermer dans une tour d’ivoire en raison de la fonction sociale qu’ils doivent assumer et qui est une des raisons d’être de la discipline.
Cette contribution me fournit donc l’occasion d’une réflexion critique sur mes interventions d’enseignant, de chercheur et de citoyen concernant certains aspects du passé-présent colonial, en particulier la manifestation algérienne du 17 octobre 1961, le procès en diffamation intenté par le général Schmitt à Louisette Ighilahriz et Fernand Pouillot, qui l’ont accusé d’avoir torturé, et le mouvement contre la loi du 23 février 2005 imposant une histoire officielle de la colonisation : l’appel que j’ai proposé à quatre collègues a été à l’origine d’un mouvement qui nous a surpris par son ampleur et par sa durée. Il a eu un rôle certain dans l’abrogation d’une partie de la loi, celle qui supprimait l’indépendance de l’histoire enseignée.
Mais restent les autres aspects : l’éloge des colons et de l’œuvre civilisatrice de «la France», la Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie, qui menace l’indépendance de la recherche. Le mouvement n’a pu non plus atteindre un autre objectif, plus important encore, ébranler les conservatismes du Mammouth historique. Ni mettre en place un travail collectif durable. Cette contribution est en effet animée par des inquiétudes, que je partage avec d’autres collègues, devant le décalage croissant entre notre discipline et les problèmes qui animent la société, la jeunesse en particulier.
Pour décomposer la difficulté, il est nécessaire de prendre d’abord la mesure des caractères nouveaux et souvent déroutants de la mémoire nationale officielle, des mémoires sociales et surtout celles des minorités. Car ces éléments expliquent la réapparition récente d’une histoire adoptant une posture anticolonialiste. À l’encontre de son anachronisme, de ses faiblesses scientifiques et de son instrumentalisation, quel projet pour une histoire véritablement critique du fait colonial, lui redonnant sa place dans notre culture peut-on proposer ?
Les guerres de mémoires et leurs enjeux
Une précaution préalable impose de souligner que la mémoire est une construction, que dans le cas qui nous occupe, elle est transmise mais aussi reconstruite en fonction du présent, et qu’il faudrait - plutôt que d’utiliser une métaphore - parler de groupes de mémoires. On a pu faire état d’un «nouveau régime de mémoire», réalité qui n’est pas seulement française et qui ne concerne pas que le passé esclavagiste et colonial. Elle s’est affirmée à partir du «devoir de mémoire» de la Shoah. Cela tient à un ensemble de facteurs, dont le moindre n’est pas l’affaiblissement de la référence nationale, ou plus précisément ici nationalo-universaliste française, sous l’effet de la mondialisation et des phénomènes de diaspora. Ils jouent fortement dans un ensemble européen, afro-américain et afro-caribéen. Ils réactivent ainsi la tradition panafricaine, comme le montre la création du CRAN, le collectif des associations noires. Ils jouent aussi dans la bipolarisation entre Maghreb et France, comme l’ont traduit le terme hybride «beur» né dans les années 1980 et les incidents du match de foot France-Algérie par exemple. Ils traversent la société.
Nous ne sommes plus dans le même monde que celui de 1789 où «le principe de souveraineté réside essentiellement dans la nation» (article 3 Déclaration des droits de l’homme). Que cela affecte une histoire liée à la nation par un cordon ombilical est une évidence.
Cependant, ceux qui s’effraient d’une dislocation de l’identité française sous le poids des communautarismes vont trop vite. En effet l’agressivité des mémoires est liée moins à une cohésion ethnique qu’à l’absence de perspectives politiques concrètes pour les groupes dominés. La politique du passé tient lieu de politique, les revendications mémorielles sont d’autant plus importantes que le présent n’est pas maîtrisé par le descendant héritier. Dans certains cas, elle n’est pas exempte de cynisme : «Si l’on parvient à établir de façon convaincante que tel groupe a été victime d’injustice dans le passé, cela lui ouvre dans le présent une ligne de crédit inépuisable…»
On est loin du Fanon des années 1950. «Seront désaliénés Nègres et Blancs qui auront refusé de se laisser enfermer dans la Tour substantialisée du Passé… Je suis un homme et c’est tout le passé du monde que j’ai à reprendre… En aucune façon je ne dois m’attacher à faire revivre une civilisation nègre injustement méconnue… Je ne veux pas chanter le passé aux dépens de mon présent et de mon avenir».
L’affirmation d’une mémoire juive a fait fonction de modèle et de rivale pour d’autres minorités avec les commémorations spécifiques de 1993, la déclaration de 1995, les mesures prises à partir de 1997… Mais les mémoires coloniales sont moins étudiées. Si on les situe dans un ensemble, il faut en souligner une caractéristique majeure qui contredit la tradition commémorative si forte en France : l’amnésie étatique. Elle ne commence à être corrigée que depuis un lustre, depuis la reconnaissance, en 1999, de la guerre d’Algérie dans le vocabulaire officiel. Cette absence a rendu d’autant plus violents les conflits de mémoires. Les rapatriés et le contingent ont été les premiers à revendiquer. Dans l’immigration algérienne, les associations ont pris en charge, à partir des années 1980 surtout, la reconnaissance du massacre d’octobre 1961. Avec des succès non négligeables, telle la plaque du pont Saint-Michel. La «loi Taubira» de 2001 est un autre exemple. Cette transmission à travers les générations, bien connue aux Etats-Unis grâce à l’école de Chicago, a surpris ici, où l’on s’attendait à une assimilation-dissolution discrète. La reconnaissance officielle, sous la contrainte, de manière désordonnée, des revendications mémorielles minoritaires ne fait qu’accentuer ces revendications et les tensions. Sur ce point, la loi du 23 février est un épisode revanchard de la part des rapatriés et de la droite.
Ces enjeux mobilisent un nombre important de militants associatifs antiracistes, de citoyens, plus exigeants en raison des progrès de la scolarisation, d’un accès à l’université dix fois plus important que dans les années 1960. D’où un immense besoin d’informations et de repères. C’est - comme pendant la guerre d’Algérie - hors des institutions du métier que les choses importantes se sont faites. Dans le mouvement qui a contribué à l’abrogation de l’article 4, l’alliance des historiens contre la loi avec les associations antiracistes et syndicats a été déterminante. On sait que depuis le XIXe siècle le mouvement ouvrier, et le parti communiste au premier rang, ont réussi à construire une contre-mémoire, une contre-histoire. Que serait devenue la Commune de Paris sans cela ? On connaît aussi le revers de la médaille, la soumission de la liberté de la recherche aux objectifs politiques, les procès de Moscou. Tirant les leçons des limites du modèle de l’intellectuel révolutionnaire, des erreurs de Sartre, Michel Foucault et Bourdieu ont mis en œuvre des interventions politiques attachées à l’indépendance du chercheur, fondées sur leur domaine de compétence : c’est exactement ce que quelques spécialistes de la colonisation ont essayé de faire.
Déjà, le soutien apporté à l’entreprise d’exhumation du 17 octobre 1961 par Jean-Luc Einaudi, la campagne pour imposer son accès aux archives de la Préfecture de police – domaine réservé d’un historien patenté, Jean-Paul Brunet, moins critique envers les forces de l’ordre - avaient permis de poser des questions de fond : les documents officiels sont-ils accessibles à tout citoyen désireux de rechercher la vérité ? Comment faire avancer une réforme de la loi de 1973 sur les archives qui, sur les dossiers des individus et les «questions sensibles» multiplie les obstacles et impose la pratique des autorisations attribuées à titre individuel à tel ou tel chercheur ? Comment organiser une solidarité avec des archivistes sanctionnés pour avoir rendu publiques des listes de victimes d’octobre 61 ? La bataille a été tranchée par le tribunal déboutant Maurice Papon de sa plainte en diffamation contre Jean Luc Einaudi. Dans leur majorité, les historiens ont été indifférents au sort des archivistes et à la réforme de la loi de 1973. Aussi, contre la loi de 2005, un «front» mieux organisé a-t-il été constitué, pour toucher le milieu enseignant ainsi qu’un large public associatif, pour sensibiliser les médias.
L’abrogation d’une partie de la loi est un acquis. Cela ne doit pas faire l’économie d’un bilan critique.
Dérapages de l’histoire, procès anticolonialiste
Gilbert Meynier et Pierre Vidal-Naquet, dans une critique rigoureuse de Coloniser. Exterminer, ont rappelé la tyrannie des logiques partisanes. Parmi les risques de dérapages : la propension de «l’histoire procès» à condamner et non à expliquer, la soumission des recherches à des réponses en termes politiques, le mélange de demi-savoir et de partis pris (comme le reprochait Raymond Aron à Sartre). Préoccupés par les priorités du mouvement, nous n’avons pas assez réfléchi aux conditions d’une collaboration entre historiens et associations. Or, les responsables associatifs sont, comme les universitaires, dotés de fonctions institutionnelles, attachés à leur pouvoir et à des gratifications symboliques. Comme les universitaires mettent en avant leur statut et leur mission pour rejeter toute critique, ils peuvent être tentés de mettre en avant les idéaux de leur association pour se placer hors de question.
Dans ces débats et combats, la vulgarisation des travaux scientifiques devrait occuper une place importante. Elle est malheureusement souvent méprisée par les spécialistes ; ou bien ils sont trop peu nombreux et n’ont pas les moyens de s’en occuper. Par ailleurs, les témoins, les acteurs, les militants et les politiques revendiquent un droit à faire de l’histoire. Ils en arrivent même parfois à rejeter (c’est ce qui a fait réagir violemment les «19») les travaux des historiens quand ils ne correspondent pas à leurs intérêts ou leur idéologie. Le ministre des Anciens Combattants parle «de spécialistes auto-proclamés» et de «pseudo-historiens», le maire de Montpellier de «trous du cul d’universitaires». Les associations extrémistes de rapatriés affirment que l’histoire n’étant pas une science exacte, elles peuvent opposer aux historiens leur vérité sur l’Algérie française. C’est oublier que si les historiens n’ont aucun privilège de science infuse, ils ont appris les règles d’un métier dans une formation sanctionnée par examens, concours, thèses et recherches soumises à la critique collective du milieu. Celui-ci n’est certes pas infaillible, n’est pas à l’abri des pouvoirs mandarinaux, mais hors de ces règles, il n’y a qu’une subjectivité opposée à une autre.
Ces risques de dérapage, malheureusement, n’épargnent pas la gauche. Les mots (comme le rappelle la polémique sur le Robert), pèsent lourd, de même que les mythes du nombre. Quand Catherine Coquery–Vidrovitch afffirme, dans le Livre noir du colonialisme (p.560), qu’il faut rappeler que la guerre d’Algérie a fait un million de morts, elle commet une erreur scientifique et déontologique, car elle reprend le chiffre officiel algérien, qui appartient au discours de légitimité des pouvoirs qui se sont succédés depuis 1962. Et elle donne des arguments à ceux qui défendent le «rôle positif» de la colonisation.
Ce qui suit a pour objectif d’inciter à une réflexion sur les dangers de ce type de tentations. Sur ce point, on ne peut cacher certains dérapages de la section de Toulon de la LDH, qui hypothèquent les relations entre les historiens et la Ligue. Sa surenchère aboutit à un procès manichéen de la colonisation. Ainsi, un article du site de la LDH sur le «code de l’indigénat» (6/3/2005), confond travail forcé et travaux forcés. Il condamne le refus obstiné des colons d’accorder la citoyenneté aux «sujets» ou nationaux musulmans, mais omet le fait que les nationalistes (Bourguiba comme Messali et l’AEMNA) se sont appuyés sur la religion populaire contre les naturalisés, ont présenté leur choix comme une apostasie, allant jusqu’à organiser des émeutes contre leur inhumation dans les cimetières musulmans. Il reprend l’accusation d’une discrimination favorable aux juifs d’Algérie, en ignorant aussi que leur statut personnel a été dissocié de la loi religieuse.
Comment ce site a-t-il pu, du 21/8/2005 afficher un texte parlant de «l’humanisme pro-sémite», sans le critiquer jusqu’au 4/4/ 2006, malgré plusieurs démarches insistantes? (Communication de Robert Charvin au colloque organisé à Alger pour la commémoration de Sétif, mai 2006) Ce texte – représentatif de la concurrence victimaire et des dangers qu’elle porte - retiré du site en raison de protestations répétées, est de nouveau publié, depuis le 25/7/2006, comme pièce d’un débat accompagnant une réflexion sur les comparaisons entre nazisme et colonialisme. Certes, la formule «humanisme pro-sémite» est désormais critiquée, mais on ne peut qu’être choqué par le contraste entre la publicité faite à ce texte et le silence du site de la LDH sur le texte de P. Vidal Naquet et G. Meynier concernant Coloniser.Exterminer, cité ci-dessus. Comment l’expliquer, quand on sait que Vidal-Naquet a été un combattant de la vérité tant contre les négationnistes que contre ceux qui ont occulté les crimes de l’armée française pendant la guerre d’Algérie ? D’autres refus de publier montrent qu’il s’agit d’une attitude de plus en plus répandue.
On peut craindre qu’une histoire partisane et imprécatoire, qui ne contribue en rien à aider les citoyens à comprendre les problèmes qui les affectent, ne perdure et ne devienne une vulgate bien établie. Un exemple en est fourni par un projet d’ouvrage coordonné par Alain Ruscio et Sébastien Jahan, qui a suscité de vifs désaccords entre les auteurs pressentis. Plusieurs ont refusé la philosophie du projet ainsi défini : «Les tentatives, avouées (activité multiforme du lobby pro ou para OAS) ou honteuses (loi du 23 février 2005), de révisionnisme / négationnisme en matière coloniale, se multiplient. La publicité faite à ces théories déculpabilisantes dans des revues parfois réputées et de large diffusion, dans certaines chroniques de la grande presse, dans des ouvrages de vulgarisation prétendument historique mais aussi dans une partie de la littérature universitaire la plus autorisée, aboutit à accréditer la thèse de «la mission civilisatrice de la France».
Ce retour de l’histoire-propagande voudrait rendre possible la perpétuation des iniquités et des dépendances héritées de siècles d'esclavage et de colonisation, voire légitimer une «recolonisation» de la planète par l'Occident blanc et chrétien». Ceux qui ont décidé de refuser de participer au projet l’ont décidé pour certaines raisons fondamentales.
Intituler un ouvrage «négationnisme colonial» ou «falsifications» , c’est interdire tout débat historique, c’est s’engager dans une concurrence victimaire, alors que la shoah et la colonisation ne sont pas de même nature. C’est renoncer à la critique historique d’un phénomène ambigu, en choisissant ses victimes, bonnes et absolues et ses coupables, c’est faire une histoire procès, c’est attiser les guerres de mémoires. C’est aussi, de manière plus pernicieuse, conforter le discours de légitimité des pouvoirs des pays décolonisés, en renonçant à étudier les ressorts de l’arbitraire, les prémices du «désenchantement national» qui ont suivi rapidement la fête des indépendances.
Boumédienne
Pour une critique historique du fait colonial
Ces problèmes n’ont rien de nouveau, et Maxime Rodinson, engagé dans la lutte contre la guerre d’Algérie, mérite d’être relu (ou lu) pour ses mises en garde contre le danger de toute légende dorée ! Invité en 1960 par l’Union rationaliste, il s’attache à lever les préjugés anti arabes qui n’épargnent pas les rangs de la gauche, et il cite en particulier Albert Bayet, cacique de la République des professeurs, membre de la LDH et président de la Ligue de l’Enseignement, demeuré partisan de l’Algérie française, par méfiance envers l’islam.
Maxime Rodinson (1915-2004)
Rodinson démonte la genèse théologique puis laïque de ces préjugés. Il montre que le nationalisme arabe est devenu la cible de «toute une littérature». Il met en lumière les procédés des faux savants et des médias. Cette démarche lui vaut le témoignage de sympathie d’Amar Ouzegane, ancien dirigeant du PCA, qui a rallié le FLN et s’en explique dans «Le meilleur combat». «La question religieuse est pour nous un fait social et politique qui n'a rien de mystérieux», alors que l'athéisme manifeste une «ignorance crasse de la psychologie sociale ! Comme si l'apparition de l'astronautique suffit par elle-même à effacer dans la conscience des peuples le souvenir fascinant du Bouraq ou de l'hippogriffe, le cheval ailé avec une tête de femme ou de griffon»… «Mais la jument Borâq existe-t-elle ?» lui demande Rodinson, rappelant l’exigence de vérité qui est celle de la science. Ce devrait être aussi celle du militant. Chanter en chœur la vieille chanson qui a bercé la misère humaine, c'est jouer avec le feu. «Plus sa condition est difficile, plus sa misère existentielle se double d'une misère matérielle et plus l'homme est porté à affirmer sa fidélité aux valeurs qui donnent un sens à sa vie par la sauvagerie à l'égard des hérétiques et des infidèles. Plus ces valeurs se présentent comme un absolu et plus cette sauvagerie sera absolue… Au service de la Bonne Cause humaine, celle du socialisme, croit-on ? Qu'on prenne garde aux conflits possibles. On verra alors si ce n'est pas le fanatisme du service de Dieu qui l'emportera. Et si quelque clerc, quelque marabout, quelque faux prophète n'entraînera pas plus aisément les masses que le dirigeant politique malgré l'affectation de piété de celui-ci» (p.196-197).
Bel exemple d’engagement scientifique et déontologique à méditer pour chercher une sortie de crise. Car la multiplication des pétitions est un signe de ce que certains commencent à percevoir comme une crise de la discipline, de sa fonction sociale. Le statut de l’histoire dans l’enseignement, dans la culture nationale, les usages publics sont un héritage dont on ne peut plus se contenter de cultiver les coupons. La nation n’est plus ce qu’elle était, celle des rois qui ont fait la France, celle de l’universalisme de 89, celle de la «plus grande France». Le roman national ne parle pas à des populations venues des quatre coins du monde comme autrefois. La société est plurielle, elle est traversée par la mondialisation. Une des conditions de l’élaboration d’un devenir commun est le partage d’un passé fait de conflits et d’échanges, qui a transformé les protagonistes. Les manichéismes apologétiques ou dénonciateurs ne sont pas des réponses aux enjeux actuels du passé colonial.
Autre chose est possible et nécessaire pour une véritable histoire critique qui ait toute sa place dans la recherche, l’enseignement et la vulgarisation. Un Dictionnaire de la colonisation, qui a été conçu dans cet esprit est sous presse.
Dans cette perspective aussi, certains des historiens qui ont lancé la campagne contre la loi du 23 février ouvrent un débat sur le site de la SFHOM fournissant toutes les garanties de rigueur scientifique.
Ils préparent aussi un Forum en mars 2007 pour une mise à jour de l’histoire associant spécialistes, enseignants, mouvements associatifs.
Claude Liauzu
Université Denis Diderot-Paris 7
Tunis, immeuble d'époque coloniale (source)
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