Honteux !
par Jean MONNERET
Ce qui se trame dans les rapports franco-algériens n’augure rien de bon. Emmanuel Macron a confié à l’historien d’extrême-gauche Benjamin Stora une mission «sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie » Il s’agirait ni plus ni moins que de formuler des «recommandations pour la réconciliation entre les peuples français et algériens». Selon M. Macron cité par l’AFP, il s’agirait de créer la «possibilité pour notre jeunesse de sortir des conflits mémoriels». Pas moins !
De fait, Stora est considéré comme le «meilleur spécialiste de l’Algérie» Considéré par qui ? Par les media évidemment lesquels, depuis longtemps, lui donnent exclusivement la parole. Ses thèses, pourtant hautement biaisées, ne sont donc jamais contestées. Facile ainsi d’être le meilleur quand la concurrence est interdite.
Stora est connu pour avoir multiplié les écrits et les déclarations sur l’histoire de la France en Algérie. Il n’est pas excessif d’estimer qu’il se livre à un procès permanent et exclusivement à charge contre la colonisation, l’Armée Française et les Pieds-Noirs. Pour reprendre une expression de Jean Sévillia, «ses travaux ont épousé la relecture de la présence française par les mouvements indépendantistes. (Figarovox du 27/7/2020).
Stora, en opposition à Camus
Qu’on en juge : Stora a déclaré, en opposition à Camus, qu’il « n’y avait pas d’autre voie pour les Algériens (comprendre le FLN) que la violence révolutionnaire » (comprendre le terrorisme) Philosophie Magazine, Hors-Série N°) 06296. Quand on connait les méthodes du FLN, il y a de quoi s’indigner. Il a aussi affirmé à Bordeaux que la France avait perdu la guerre d’Algérie militairement. Et pour finir, il a dit aussi «qu’il ne fallait pas instrumentaliser (sic) les massacres d’Européens du 5/7/62 à Oran». Quand on sait la répugnante instrumentalisation qui est faite des morts du 17 octobre 61 à Paris, on ne peut que déplorer ce deux poids, deux mesures.
Bref, en matière de rapports franco-algériens, on voit mal ce qui oppose Stora au FLN au pouvoir à Alger, mis à part quelques légères nuances. Il est en fait, un des plus sonores hérauts de la repentance française envers l’Algérie. Cette repentance que Nicolas Sarkozy, un jour de grande inspiration, définissait justement comme « la haine de soi ».
Et du côté algérien ? Aurait-on choisi pour rencontrer Stora un interlocuteur point trop hostile à la France et capable de points de vue équilibrés ? Pensez donc! Il s’agit d’Abdelmajid Chikhi, responsable des Archives et de la Mémoire, personnage connu pour son intransigeance islamiste et sa hargne antifrançaise. Nommé le 29 avril, il a violemment attaqué la France 9 jours plus tard. Il a accusé Paris, je cite, de «livrer une lutte acharnée contre les composantes de l’identité nationale (algérienne)». Et depréciser : «la langue arabe, l’Islam et les coutumes ancestrales (sic)».
Dans ces conditions, craignons que les rencontres de cet individu avec Stora n’aboutissent à un nouvel aplatissement de la partie française, tandis que l’atmosphère expiatoire qui caractérise les échanges franco-algériens s’épaissirait encore. Comment ne pas être d’accord avec l’opinion de Jean Sévillia sur Benjamin Stora : «Il n’est pas le meilleur choix».
Jean Monneret.
J'eusse préféré une réponse collective comme proposée pour mon texte précédent
soumis à réflexion pour tenter d'apaiser une “Chikaya” interminable relancée par les ultras de chaque bord et toute velléité de demande de repentance permettant d'envisager un avenir constructif pour les nouvelles générations dans les deux Pays reliés par tant de liens indélébiles !
http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2020/07 /20/38440418.html#c84689332
Ainsi plus besoin de remonter à la Reconquista à la course barbaresque où aux croisades pour les uns et le autres qui firent tant de victimes dans chaque camp mais il faut croire que certains se complaisent dans la situation actuelle en Algérie en désignant comme interlocuteur le plus sectaire et en France le moins impartial des Historiens coutumier "du coup médiatique".
Mais ce contexte ambiant va bien à notre Président politique “averti ”,qui contrairement à ce que disent certains de nos amis connais bien l'Histoire (ce qui est plus grave!) mais sait encore mieux faire de la prospective électorale sait qu'il a peu à gagner du coté “colonial” d'autant plus qu'il droitise obligatoirement son coté “gaullien”et qu'il perdra des sensibilités de gauche il a donc intéret à maintenir voir accentuer son schéma du 1er Tour de 2017 qui lui a permis d'étre présent au second tour ! et de laisser bouillir la marmite “anti colonialiste”* idem en Algérie comme exutoire pro régime ***