bâtiment du service de la trypanosomiase en 1955 à Bobo-Dioulasso
(Haute-Volta - actuel Burkina Faso) source : base Ulysse Anom
Un vaccin dangereux a-t-il été administré à
des Africains par les médecins coloniaux
français entre 1948 et 1960 ?
communiqué de l'Académie française de Médecine
A-t-on délibérément caché un «scandale pharmaceutique aux colonies» ? L'Académie française de Médecine a répondu le 14 novembre 2014 par un communiqué de presse.
L’Académie de médecine souhaite rétablir la vérité scientifique à ce sujet.
En ce qui concerne la lomidine, précisons d’emblée qu’il ne s’agit pas d’un vaccin. C’est un médicament antiparasitaire développé dans les années 1940, utilisé encore aujourd’hui pour le traitement de la maladie du sommeil, de la leishmaniose et de la pneumocystose. La maladie du sommeil (trypanosomiase humaine africaine) est une parasitose difficile à traiter, mais son évolution est toujours fatale sans traitement.
C’est pourquoi la lomidine a été utilisée en chimioprophylaxie, à titre protecteur ou préventif contre cette maladie transmissible, à partir de 1946 à Nola (RCA), puis au Congo, au Gabon et au Cameroun. Dans le prolongement des mesures de lutte mises en œuvre par Eugène Jamot et ses collaborateurs, les campagnes de lomidinisation menées à partir des années 1950 ont joué un rôle majeur dans le recul spectaculaire de la maladie du sommeil en interrompant la transmission du parasite dans les zones endémiques. Elles ont cependant été abandonnées parce qu’elles pouvaient masquer certaines infections débutantes.
Ces campagnes de traitement de masse ont pu avoir des effets négatifs. Ce sont notamment des infections au site de l’injection qui témoignent des difficultés à appliquer les bonnes pratiques d’hygiène sur le terrain. De tels incidents n’avaient alors rien d’exceptionnel. Le rapport bénéfice/risque des campagnes de lutte menées par les médecins du corps de santé colonial est tout autre puisque la maladie du sommeil était contrôlée dans toute l’Afrique centrale lorsque les pays affectés ont accédé à l’indépendance.
Certains aspects de la médecine coloniale peuvent être soumis aujourd’hui à une analyse critique rétrospective. Depuis toujours, la médecine progresse en tirant les leçons de ses erreurs. Mais, les effets positifs ne doivent pas être occultés.
L’Académie, qui compta parmi ses membres des pionniers et des novateurs éminents de cette médecine tropicale, ne saurait laisser ainsi dénigrer la mémoire de ces hommes qui choisirent, le plus souvent par idéal humanitaire, de s’exiler à des milliers de kilomètres de chez eux, et qui bravèrent les fièvres et les épidémies, souvent au péril de leur vie, pour soigner et faire progresser la médecine.
L’Académie de médecine exprime publiquement son indignation devant une instrumentalisation de l’histoire qui ne saurait effacer une des périodes de l’histoire de la médecine où la France s’est particulièrement illustrée par les soins prodigués sur le terrain, la prévention des épidémies et d’aussi grandes découvertes que celle du parasite du paludisme par Laveran et du bacille de la peste par Yersin.
Communiqué de presse du 12 novembre 2014
source
* Le médicament qui devait sauver l’Afrique. Un scandale pharmaceutique aux colonies, de Guillaume Lachenal, éd. La Découverte, octobre 2014.
Guillaume Lachenal, auteur de
Le médicament qui devait sauver l'Afrique
réponse à l'article de Catherine Simon
(Le Monde, 24 octobre 2014), refusée par
Le Monde
Jean-Marie MILLELIRI, médecin
Jean-Marie Milleliri est français, médecin militaire ; spécialiste d’épidémiologie et de santé publique ; il a travaillé pour l’ONUSIDA à Dakar. Il est aujourd'hui secrétaire général du G.I.S.P.E. (Groupe d'intervention en santé publique et épidémiologie).
Jean-Marie Milleliri, La médecine militaire en cartes postales, 1880-1930
article de Catherine Simon, Le Monde, 24 octobre 2014
article de Catherine Simon dans Le Monde du 24 octobre 2014
Méningite A , par la mise au point un nouveau vaccin contre le méningocoque du groupe A, celui qui est à l'origine de la plupart des épidémies en Afrique, un produit à faible coût et adapté aux contraintes de vaccination africaines.
A quoi l'Afrique doit-elle son explosion démographique si ce n'est aux soins qui furent apportés par des générations de médecins européens qui ont sacrifié leur vie à soigner ces populations. ?
Pour les maladies provoquées par les insectes :
le glaucome rendait aveugle.
toutes les filarioses, parasites sous-cutanés.
leishmanioses,
maladie du sommeil également maladie parasitaire,
maladie de Lyme
fièvre jaune
paludisme