à propos de l’ouvrage
La tragédie dissimulée – Oran 5 Juillet 1962
de Jean Monneret (2006)
un point de vue : Jean-François PAYA
[nous publions un point de vue dans un débat engagé depuis des années sur les massacres et disparus d'Oran en juillet 1962]
C’est avec un vif intérêt que j’ai pris connaissance du livre de Jean Monneret La tragédie dissimulée – Oran 5 Juillet 1962 en considérant qu’est très positif tout ce qui contribue à lever le voile sur ce drame occulté même si nous avons des désaccords. C’est ce que j’avais dit publiquement à l’historien algérien Fouad Soufi au colloque de Jussieu en 2002 : «au moins que l’on en parle».
À mon avis ce drame est significatif des premiers jours de l’Algérie indépendante, hors conflits, plus que ceux qui ont eu lieu de part et d’autres en pleines actions de guerre et de terrorisme abordés plus abondamment, selon les tendances et les opinions.
Mais venons en directement aux faits, notre ami comme beaucoup d’historiens se méfient de la mémoire et travaillent surtout sur les archives : mais faut-il encore qu’il y en ait, qu’elles soient fiables et qu’elles ne soient pas édulcorées ou caviardées ; j’avoue que, muni de dérogations, le chercheur dispose de sources d’investigations non négligeables, mais je suis resté sur ma faim.
En effet, plusieurs nouveaux documents sont cités dans cet ouvrage mais presque tous antérieurs au 5 Juillet (par exemple en annexe, un document 2e Bureau du 17/05/62) et peu de chose de nouveau sur cette journée : car comme je l’avais signalé dans la quarantaine de pages que j’avais écrites pour L’Agonie d’Oran (Monneret n’en utilise que deux extraits d’un article, forcément synthétique), il n’y a pas eu d’enquête effectuée et on ne peut trouver ce qui n’existe pas !
Les seuls dossiers cités du 2e Bureau (p. 150) n’analysent pas les causes et les responsabilités (voir l’affaire d’un présumé tué par l’armée Française en Cote d’Ivoire ?) mais sont relatifs à un recensement non exhaustif de certaines disparitions signalées par différents services dans le désordre d’une population affolée qui quittait le territoire : 453 signalements ramenés à 365 après soustraction de gens retrouvés sans qu’on soit assuré qu’il y ait eu confrontation des deux listes et en faisant abstraction comme nous l’avons souvent dit de très nombreuses personnes isolées surtout de sexe masculin (famille déjà parties) qui de ce fait n’ont pas pu être signalées sur place, plus tard en France, elles n’ont pu être ciblées le 5 juillet (déclarations d’absence sur les lieux de résidence familiale), c’était des conditions différentes de la période antérieure qu’avait étudié avec brio notre auteur.
Par ailleurs, il aurait été intéressant de confronter ces chiffres à celui des «800 disparus du 5 Juillet» (dixit) que déclare être chargé de rechercher Jean Pierre Chevènement – Attaché Militaire au Consulat d’Oran après l’Indépendance, selon lui, il n’en a retrouvé aucun ! (voir son ouvrage).
Jean-Pierre Chevènement
à 20 ans (1959)
Le Consul M. HERLY déclara plus tard que ses services avaient enregistré 440 plaintes à Oran. Mais pour être passé personnellement au Consulat en cette période, déclarer des amis «disparus», j’ai pu constater qu’une plainte pouvait recouvrir plusieurs personnes et qu’on délivrait un récépissé au déposant ! Quant aux victimes musulmanes (près de 80), rien ne prouve qu’elles aient été toutes exécutées par l’ALN locale (reconstituée après le 19 mars) qui a le plus souvent «mis la main à la pâte» dans le massacre selon de rares témoignages de rescapés internés au Stade Municipal en «ville nouvelle» exécutés par petits groupes dans la nuit du 5 au 6 et jusqu’au 10 Juillet selon certains témoins musulmans.
Oran, le stade (carte postale écrite en 1960)
Donc duplicité de l’ALN des frontières qui était rentrée ; depuis ce moment certains détenus n’étaient plus présentables, on n’en parle peu et donc : «fantasme des Oranais» car il n’y a pas d’archives au sujet de ces victimes musulmanes.
Il ne faut pas oublier que la riposte vigoureuse au F.M. de la Section du 8e RIMA en légitime défense contre la foule, aidée par des éléments armés, qu’on avait lancés contre la gare vers 13h à l’arrivée du train d’Alger (probablement pour perturber l’arrivée d’émissaires du GPRA, selon sources musulmanes) avait fait de nombreuses victimes, ramenées en ville nouvelle voisine par leurs corréligionnaires après le cessez le feu ; d’où confusion.
Ce fait imprévisible fut très édulcoré de part et d’autre et pour cause, il était prévu que l’armée française n’interviendrait pas et le FLN (mais lequel ?) le savait, donc pas d’affrontement conséquent officiel, aussi on laissait planer le doute d’une prétendue riposte d’un commando OAS dans l’hystérie ambiante (toujours témoins musulmans) cela était évidemment criminel.
Jean Monneret : contradictions ?
Ensuite, j’en arrive à mon enquête : Jean Monneret manifeste une contradiction : d’un côté, il met en doute (p. 162), avec raison, les témoignages publiés en Algérie «où la liberté d’expression est restreinte»… etc, et d’un autre côté, il préfère s’en tenir aux indications officielles fournies par Fouad Soufi – haut fonctionnaire en poste en Algérie (enfant au moment des faits) que nous avons vu en privé, et entre Oranais, au Colloque de Jussieu en 2002 et qui ne tient pas tout à fait le même discours qu’en public, sans aucune base d’archives.
On attend toujours sa thèse définitive, car même édulcoré, le massacre du 5 Juillet n’existe pas en Algérie, je le signale, car moins qu’en France, il n’y a eu d’enquête ! Bien sûr, il est évident qu’il ne peut reprendre à son compte la thèse du complot de l’EMG de Boumédienne dont le fils spirituel Bouteflika est au pouvoir en Algérie et on le comprend.
Néanmoins, il nous a confirmé et même en public (enregistré par moi) que la direction, disons «intellectuelle», de l’OPA du FLN d’Oran était majoritairement sinon pro GPRA mais surtout anti-État Major de l’extérieur, ce que nous savions depuis 40 ans sur le terrain (traité de «fasciste» par certains devant nous à l’époque).
Le capitaine Bakhti, parachuté du Maroc à Oran, après le 19 mars, n’était pas a priori le chef incontesté de la zone autonome d’Oran mais d’abord le représentant officiel de la commission mixte de cessez-le-feu auprès de l’armée Française selon les «accords d’Évian». Évidemment il était en froid avec les précédents et les intrigues commencèrent dès ce jour (selon ces accords, l’ALN ne devait jouer aucun rôle politique jusqu’à l’élection d’une Assemblée Nationale).
Bien sûr, les manifestations du 5 Juillet, date emblématique, furent décidées par le Comité Inter-wilayas (anti état-major) à l’intérieur, sauf la Ve Oranie volontairement absente lors d’une réunion à Zémora après le 19 Mars (voir Mohamed Harbi) décision reprise par le GPRA à Alger ensuite, d’où le B.T. du 26 juin émis par le 2e Bureau cité par Jean Monneret et, bien que, je le répète, l’EMG d’Oujda ait interdit ces manifestations avec plus ou moins de succès à l’intérieur de l’Oranie.
Bakhti qui avait promis au général Katz que cela n’aurait pas lieu à Oran, devant l’appel lancé par Radio Alger aux mains du GPRA ne put que s’incliner après des débats préparatoires houleux (toujours témoins musulmans) car les masses qui croyaient encore à l’unité du mouvement n’auraient rien compris à Oran si la manifestation n’avait pas eu lieu.
Un défilé a priori pacifique et structuré avec de nombreux petits scouts (recrutés en masse pour la circonstance) en uniforme était prévu avec le syndicat UGTA, les organisations féminines etc… (nous avons des photos) mais c’était sans compter avec les agents de Boumédienne et certains partisans de Ben-Bella qui manipulèrent la foule. Le commandant du Service Social désarmé vit, avec sa secrétaire, les premiers coups de feu Bd Joffre sur le défilé. Bakhti le savait-il ?
Peu importe, le secret n’était pas si étanche car plusieurs mises en garde individuelles parviennent à certains Européens (voir Agonie d’Oran) de ne pas se rendre à Oran pour l’intérieur (témoignage personnel).
C’est pour cela que les «trois hypothèses» que signale J. Monneret ne sont pas contradictoires, elles sont même concomitantes (p.97). Quant à la «sempiternelle théorie du complot» qu’il dénonce, elle fait partie de toute l’Histoire intérieure du FLN, voir entre autre les ouvrages de deux spécialistes : Mohamed Harbi et Gilbert Meynier, ce dernier a même corrigé, suite à nos observations, la 2e édition de sa volumineuse Histoire intérieure du FLN alors qu’il s’était contenté de reprendre la version du Général Katz : «un affrontement de communautés avec 25 morts Européens !» «De coup d’État en coup d’État», G. Meynier – Science et vie, cinquantenaire en 2004 énumération : en 57 contre Abanne R. ; en 60 Tripoli ; en 62 contre GPRA ; en 65 contre B. Bella etc…).
Cette politique manipulatoire et provocatrice émaille toute l’histoire de la rébellion depuis les origines du 1er Novembre 54 en passant par la liquidation d’Abane Ramdane «mort au champ d’honneur» l’éviction de Ben Bella et l’assassinat de Boudiaf, sans parler de l’utilisation du terrorisme islamique, plus actuelle. L’école de Boussouf, rompue aux méthodes du K.G.B., a fait recette en Algérie. La hantise de l’EM d’Oujda était que puisse se créer à Oran, de facto avec Mers el-Kébir, une enclave européenne. La volonté de chasser le maximum d’Européens avait été affirmée au congrès de Tripoli (27 mai - 7 juin 1962) après les accords d’Évian sous la pression de l’ALN extérieure (avant la destitution de l’EMG et de Boumedienne par le GPRA).
D’ailleurs, nous l’avons dit, le même scénario fut tenté sans succès à Alger avec des sbires dirigés par Yacef Souadi, agent de Boumédienne (voir la presse) et le 6 Juillet le GPRA, dans un communiqué publié, avait gobé «l’attaque des éléments colonialistes de l’OAS» à Oran. Ce faisant, cela l’obligeait d’admettre l’avancée de l’ALN d’Oujda qui imposait ses hommes aux postes clefs à Oran - ce qu’elle n’était pas habilitée à faire -, dont le préfet Soutïa ; bien sûr, cette ALN préférait user de prétextes et de manœuvres pour prendre le pouvoir (voir toujours Harbi et Meynier et d’autres). Il y en eu d’ailleurs aussi à Constantine sauf qu’il n’y avait plus d’Européens et lorsqu’elle ne put plus manœuvrer, ce fut le choc frontal avec les wilayas de l’intérieur au niveau d’Orléanville.
Faut-il rappeler que l’ALN extérieure n’entra qu’en septembre à Alger, il y aurait beaucoup de choses à ajouter que notre ami Monneret connaît bien, comme le fameux communiqué (classifié 2e B. n°1266/B2/GAOR signé Coadic) de l’EMG d’Oujda en date du 5 Juillet 62 qui après avoir vilipendé le GPRA, prépare ses troupes à «aller protéger la minorité Européenne», on ne peut faire mieux en cynisme pour des Pompiers Pyromanes, comme nous l’avons écrit (voir l'ouvrage L'Agonie d’Oran – volume 3).
Pourquoi Jean Monneret ne tient-il pas compte de cette archive (alors qu’elles sont rares) que je lui avais cependant communiquée et reproduite dans L’Agonie d’Oran. Je n’ai pas compris non plus, pourquoi le fait pour le FLN de poser son drapeau sur les bâtiments publics, fut «une provocation»... Cela avait été fait dès le 3 juillet dans toute l’Algérie, nous l’avons vu avec douleur mais résignation et une grande partie de nos compatriotes, il faut le dire, avait participé au référendum du 1er juillet, surtout par crainte de cartes d’électeurs non tamponnées pour la suite, en se souvenant que l’équipe Susini appelait à voter «Oui» à Alger (entendu à la radio et vu dans la presse).
Il faut avoir vécu ces moments de désarrois pour se permettre de juger et nous avions bu la coupe jusqu’à la lie. Plus rien ne pouvait nous provoquer pour des gestes suicidaires alors que la France nous abandonnait. Il faut avoir vu dans les quartiers Européens des drapeaux dans les poubelles ! Alors suggérer que nous puissions tomber dans une provocation absurde !
Enfin, pour terminer au-delà de notre débat avec Jean Monneret, l’essentiel est que nous soyons d’accord pour dire que le massacre au-delà des causes et des chiffres fut effectué en présence de notre armée consignée dans cantonnement (voir plans dans PNHA n°92 et Agonie d’Oran 3) sur ordres venus du plus haut sommet de l’État.
Dans le cadre de ce livre qui, nous l’espérons, aura une plus grande audience que L’Agonie d’Oran et, qui après tout, fait aussi connaître notre thèse occultée, il aurait été bon pour souligner cette forfaiture de rappeler les effectifs et les unités dont disposait Katz à Oran : 12 000 hommes intra-muros (voir son livre et les archives) plus les forces extérieures qui étaient aussi l’armée française. Nous avons signalé cela dans la revue Pieds Noirs H.A. de Juillet 1998 sous le titre courageux de la rédaction «De Gaulle est bien responsable des Massacres de Juillet 1962 à Oran».
Il reste à étudier ce qui apparaît comme évident à mes yeux, et comme l’ont exprimé le Docteur J.-C. PEREZ et même des chercheurs algériens, pourquoi le choix politique gaullien du FLN ALN extérieur sur le GPRA et l’intérieur mais c’est un autre débat.
Toutes choses qui justifient aussi le titre de l’ouvrage de Jean Monneret est le silence assourdissant sur ce drame.
Jean-François PAYA (classe (54/2)
présent à la base de Mers El Kebir jusqu’à fin 1964,
à Rosas – Espagne, le 12 Mars 2006
- voir aussi, Jean-François Paya, "Document ALN du 5 juillet 1962"
- contra : voir la défense du général Katz par Charles-Robert Ageron
Dans la revue "guerre d'Algérie Magazine" N° 10 il y a un article (16 pages) de Jean Monneret((que je considère comme un véritable historien et son livre "la phase finale de la guerre d Algérie fut un de mes livres de chevet )sur le 5 Juillet 62 à Oran. Rien de nouveau par rapport à son livre "la tragédie dissimulée". Nos observations et critiques restent donc valables. Lorsqu'il affirme "que la source la plus précieuse et la plus riche est constituée par les archives militaires pour cette journée", on peut rester dubitatif car les troupes consignées n'ont pu relater lorsqu'elles l'on fait, que ce qu'elles ont vu de leur balcons et il y a beaucoup d'omissions car personne n'est allé voir ce qui se passait en quartiers musulmans où beaucoup de Français avaient été enlevés et détenus avant d'être tués ; notement au stade municipal où il a bien fallu recouper les témoignages y compris de musulmans.
- Aucune trace non plus des graves dissensions internes entre le GPRA avec ses partisans qui avaient commandité cette manif par radio Alger et les partisans de Ben bella et l'état major d'Oujda avec un rôle surestimé pour le Capt Bakhti.
- Les apparences n'étant pas toujours la réalité, aucune trace de l'Ordre du jour du 5 Juillet de l'EMG d'Oujda classifié par le 2ème bureau, ni sur l'origine (surtout déserteurs de la force locale) de "L ALN intérieure présente à Oran avant le 8 Juillet (date de l'arrivée de l'ALN extérieure).
- Affirmations erronées sur les modalités du maintien de l'ordre prévue par les accords D'Evian après le 1er Juillet (pas question d'ALN mais de force locale jusqu'a l'élection d'une assemblée nationale).
- Pas question de la note de Katz du 20 juin qui prévoie interventions des Forces de l'ordre pour défendre nos ressortissants, contredite au dernier moment ; ni du témoignage du colonel Fourcade ("surtout ne pas bouger" venu de Paris). - Témoignages du consulat d'Oran ; Chevenement, Herly plaintes déposées à multiplier par x.
- Prise en compte des dires justifiés mais naïfs de Fouad Soufi sur l'état civil d'Oran où pratiquement personne n'a été déclarer des décès ! Sauf de certains musulmans par leurs familles locales.
- Pas de remarque sur "les non déclarés" parce que seuls à Oran !
J. Monneret continue de suggérer "Responsabilités d'européens ou provocation de musulmans" sur les précédents ce qui implique une réaction de certains européens !
Sans envisager au moins comme hypothèse (ce que nos avons essayé de démontrer) que certains musulmans avaient provoqué les autres ( pratique devenue courante des services Algériens), pour au final tirer sur leur propre défilé et poseurs de drapeaux pour susciter "l'émeute" (impensable pour Katz qui semble lui aussi ignorer la lutte féroce pour le pouvoir qui était engagée (: voir M Harbi et d'autres) Confirmé par des témoignages Algériens depuis
- Rien non plus sur les effectifs et les emplacements des troupes françaises : de 12 H à 18 H avec les environs à Oran ce jour là), en signalant que le préfet français (qui était parti voir livre de Chevènement attaché militaire) "n'avait remis ses pouvoir" à personne, car la nomination du préfet Algérien d'Oran fut un des enjeux important de la lutte interne entre Alger et Oujda, qui grâce au désordre provoqué pris le pouvoir à Oran ETC ....ETC
A notre avis un historien dans le doute devrait indiquer pour le moins tous les paramètres et pièces disponibles). Provocation d'européens (qui provoquent les musulmans!) où provocation de musulmans (qui provoquent les européens !). Les 2 options de J Monneret, cela revient au méme : ce sont les européens qui en provoquant où en tombant dans la provocation (c'est à dire en provoquant les musulmans), sont fautifs du déclenchement des émeutes (le serpent se mord la queue !) A moins que j'interprète mal (toujours possible) Qu'en pensez vous ?
Si cet article dédouane formellement l'OAS de toute responsabilité directe dans le déclenchement des événements du 5 Juillet, il reste plus ambigu pour "les européens" d'Oran. Il estompe la culpabilité du pouvoir central (c'est à dire De Gaulle) dans la non protection de nos ressortissants ( Katz semble isolé). Il ignore toute implication des "putschistes" d'Oujda de l'ALN extérieure. il privilégie une thèse d'auto provocation spontanée qui arrange beaucoup de monde !
NB / Je ne comprend pas selon JM pourquoi les musulmans en manifestant et en hissant leur drapeau sur les bâtiments publics auraient "provoqué" les européens, cela était prévu dans toute l'Algérie. Par contre JM concède enfin dans cet article"comment savoir si des hommes qui tirent du haut d'un immeuble sont européens où musulmans ?" Si nous ajoutons que ces derniers avaient toutes les chances ensuite d'en réchapper JM finira un jour nous l'espérons par admettre la provocation venue de l'intérieur des factions FLN/ALN dans la lutte pour le pouvoir .
NB provocation du 5 juillet à Oran
je ne comprend non plus pourquoi dans ce dossier il est fait toujours abstraction des rivalités (au moins pour le contexte)
internes aigues du FLN que méme M Harbi et G Meynier et Bruno Etienne (pour ne citer que des historiens
a priori défavorables et tres hostiles à l"OAS ) ont pris en compte pour cette journée du 5 juillet ! avec l'O du jour
du 5 juillet de l"EM de l"ALN d"Oujda ! "perseverare diabolicum"
Ci dessous réunion où fut décidée de celébrer la date du 5 juillet en l'absence des partisans d"Oujda et
par leurs adversaires représentés à Oran au sein du FLN Local
"stationnée aux frontières et dénonçant les tentatives des chefs de l’EMG de créer la division au sein des Wilayas de l’intérieur, une très importante réunion fut organisée à Zemmorah les 24 et 25 juin 1962 et regroupa les dirigeants des Wilayas II, III, IV, de la ZAA II, et de la Fédération du FLN de France. Bien que conviés à ce conclave, les chefs des Wilayas I et V déclinèrent l’invitation. Le refus de Tahar Zbiri de se rendre à Zemmorah était motivé, selon lui, par l’impossibilité des Wilayas de constituer un front uni(25). L’absence de Tahar Zbiri et du colonel Othmane traduisirent l’évolution
de la crise interne du FLN ( M Harbi )
PASSAGES DU LIVRE DE JORDI ORAN 5 JUILLET 62 QUI CONTRAIREMENT A J MONNERET
PEUVENT PRESUMER DE LA THESE DU COMPLOT ETUDIEE DE MANIERE PLUS POUSEE PAR D'AUTRES CHECHEURS
CITATIONS Il n’est pas question ici de retracer l’histoire des derniers mois de « l’Oranie française » mais de voir comment le « problème » des enlèvements et des disparus est directement intégré dans la politique de terreur qui se développe en Oranie et à Oran spécifiquement. Il est vrai que le 5 juillet à Oran est la journée la plus tragique
concernant les disparitions d’Européens, et de toute la guerre d’Algérie, mais elle n’est pas le tonnerre qui éclaterait dans un ciel sans nuage. Le 5 juillet est une suite logique
ORGANISEE et PREMEDITEE par l’ALN stationnée sur la frontière algéro-marocaine et par les dirigeants de la wilaya 5............
Ben Bella déclare même au roi Idriss qu’il avait l’appui de la majorité des chefs de Wilayas et de Il s’agit donc pour l’EMG et Boumedienne de discréditer le pouvoir civil du
GPRA en montrant qu’il n’était pas capable de maintenir l’ordre et la sécurité en Algérie et
fallait un EVENEMENT DE GRANDE AMPLEUR. Bakhti, fidèle de Boumedienne, est l’instrument de cette politique sur Oran . Saad Dalhab, Ministre des Affaires étrangères
du GPRA,
s’en était d’ailleurs inquiété auprès de Louis Joxe et l’en avait informé lors de leur rencontre le 14 juin 1962, sans que cela fasse écho du côté français !.........
A l’approche de l’indépendance, Bakhti est le seul vrai maître à Oran. Il sait que les forces françaises sont importantes, qu’elles sont passées de 8 500 hommes à
de 12 000 en mars pour atteindre 18 000 hommes en juin 1962.............
Enfin, l’examen des dossiers administratifs personnels du Service central des rapatriés et des différentes archives me donne un chiffre de 355 personnes disparues et
326 personnes décédées -dont les décès ont été constatés- (soit 681 personnes) du 26 juin au 10 juillet 1962 sur le grand Oran soit, à quelques unités près l’évaluation
Jean-Marie Huille. Nous pouvons donc affirmer, et en tenant compte des cas dits incertains, que les journées tragiques d’Oran ont fait quelque 700 morts européens
(décédés et disparus) auxquels il fait rajouter une centaine de morts musulmans.
Le lieutenant JP Chevennement attaché au consul Herly signalait 800 disparus .........
Pour les organisateurs de ce « 5 juillet », les buts furent atteints. D’un côté, bien qu’acclamés à Alger, Ben Khedda et le GPRA n’en étaient pas moins discrédités par
événements. Commençait alors une anarchie, une véritable absence de pouvoir, qui allait durer pendant tout l’été 1962 jusqu’à ce que Ben Bella se voit attribuer le pouvoir
septembre avec l’appui de l’ALN de Boumedienne (qui prend le ministère de la Défense). De l’autre, les Français d’Algérie qui avaient cru en la possibilité de rester sur
terre natale, prolongeaient l’exode commencé en avril 1962. D’Oran, partirent des milliers et des milliers de Français sans espoir de retour, ce qui était aussi le BUT
RECHERCHE
de Boumedienne qui ne pouvait admettre une Algérie avec « son million de colons » !
Posté par Roger, dimanche 27 novembre 2011 | Recommander | Répondre
Provocation du 5 Juillet
ORAN 5 juilleyt 62 Certains historiens disent "origine des coups de feu inconnue" laissant planer un doute sans donner tous les éléments pour juger. Coups de feu initiaux vers 11 h 15 place karghenta et boulevard Joffre sur le défilé FLN structuré qui venait de "la ville nouvelle" on en est pratiquement sûr par divers témoignages tant algériens que PN et militaires ( Cdt du service social des armées et sa secrétaire placés sur la terrasse de leur villa Boulevard Joffre "venant d"un grand immeuble situe plus haut film Pathé ) Capitaine Gaston cité par le Général Katz a vu des tirs venant de la maison de l’agriculture place Karghenta témoignages d’ATO touchés et scouts musulmans ainsi Katz conclut donc sans preuves à des "desperados OAS".
C’est ce que les meneurs de l’émeute crient en bas "C’est l’OAS" Mais il faut dire que pas un seul tireur européen na été trouvé autour de ces immeubles cernés par les miliciens FLN en armes qui ont envahi les étages et fouillent partout et quoi de plus ressemblant dans la confusion totale à un musulman armé qu’un autre musulman armé qui fait semblant de chercher aussi ! Personne ne pouvait supputer le tir des uns sur les autres ! Et pas beaucoup n’étaient au courant des divergences Oujda GPRA même nos services ont mis le temps à le comprendre voir dans mes archives le document classifié du 2èm bureau d’Oran qui vient de découvrir 15 jours après l’OD Jour du 5 juillet de l’EMG d Oujda, qui prévoyait prémonitoirement qu"il faudra protéger la minorité européenne et que le GPRA n’était pas capable de maintenir l’ordre ni de gouverner l’Algérie!
A mon avis les historiens en ne donnant pas tous ces éléments se réfugient dans une fausse neutralité qui nuit à la recherche de la vérité. Maintenant il ne s’agit là que de logique. Pour ma part j’ai eu coté informateurs algériens d’autres certitudes quant à la provocation montée par l’EMG du Maroc et même des auteurs qui sont loin d être favorables aux PN en ont convenus.
Montage et Complot
EXTRAORDINAIRE !JORDI écrit "Bahkhti déclare vouloir
remettre de l'ordre à Oran il y est aidé par un renfort de troupes quasi inespéré QUI ATTENDAIENT SON ORDRE (à notre avis sur le "starting")
Dans la nuit du 5 au 6 Juillet un premier convoi de 1500 membres de l ALN passe la frontière Marocaine pour Oran bien armés...le vendredi 7 à la nuit 9 katibas transportées par 47 camions ""immatriculés
dans le département de Tlemcen font leur entrée à Oran "" (Ni le GPRA ni les autorités Françaises n'ont rien à redire après les massacres de la veille!c'est ce que nous avions toujours dit )
Le 10 Juillet Bahkti organise un coup médiatique
avec quelques soit disant résponsables des tueries
en bonne forme comme le montre la vidéo que l'on peut voir sur le site de l INA
http://www.ina.fr/histoire-et-conflits/decolonisation/video/CAF94073399/avec-l-aln-a-oran.fr.html
Il faut aussi s 'entendre sur les mots Jordi nous dit il y à eu des "Rapports"; oui sur les victimes
potentielles Mais nous avions parlé "d'Enquètes" sur les causes ;raisons et responsabilités et là
force et de constater qu'il n'y en à pas eues ;
Forces Françaises à Oran
Certains y compris des Historiens patentés nous ont dit " Normal que l'ALN vienne rétablir l'ordre à Oran "(En pompiers pyromanes selon nous) Mais revenons aux principes des accords
Les forces françaises (12000 H à Oran) avaient un rôle théorique de protection de leurs ressortissants, d'après les déclarations publiques et les promesses faites par écrit et diffusées en Algérie comme en métropole. Les accords d'Evian prévoyaient la remise des pouvoirs à " l'exécutif provisoire " mis en place depuis le 19 Mars 1962. Celui-ci devait maintenir l'ordre avec une " force locale " quasiment volatilisée à Oran, assistée de l'Armée Française ; et ce en principe jusqu'à la transmission de ses pouvoirs à une assemblée nationale élue au suffrage universel .
Ceci ne fut effectif que le 27 Septembre 1962. Mais les accords d'Evian ne faisaient nullement référence à l'ALN dans ce processus… Les dits accords ayant été ratifiés par la population algérienne dans la question posée au référendum du 1er Juillet 62, cela déterminait le droit, y compris sur le plan international puisqu'ils figurent au rang des traités internationaux à l'ONU ; Devant la carence de "la force locale"
l'Armée française si son gouvernement (cad De Gaulle) ne l'avait pas paralysée avait donc le droit d'intervenir pour protéger ses ressortissants dés le début des incidents et quand certains l'ont fait en dépit des ordres iniques
qui avaient été donnés les éléments Algériens ont vite obtempéré ;Mais à son niveau le général Katz n'a pas eu l'audace honorable du Général Allemand qui commandait Paris à la libération !