Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
études-coloniales
25 février 2013

les femmes algériennes dans la guerre d'Algérie

Mémoires de femmes couv

 

Les femmes, vaincues de la Guerre d’Algérie

général Maurice FAIVRE

 

Je vous recommande ce DVD. 

Feraru Marcela. Guerre d'Algérie. Mémoires de femmes. DVD de 90 minutes, producteur Secours de France. 17 euros.

L'association Secours de France, créée en 1961 par Clara Lanzi pour aider les officiers perdus et les harkis, a demandé à Marcela Feraru (1) de réaliser un DVD sur les femmes dans la guerre d'Algérie, avec le conseil des historiens Daniel Lefeuvre et Diane Sambron. Ce DVD a été présenté le 20 février par la mairie de Charenton.
Ce DVD émouvant est fondé sur le témoignage de femmes de toutes origines : Françaises et Juives d'Algérie, Algériennes nationalistes, filles de harkis, membres des équipes médico-sociales. Toutes ces femmes ont subi, dans leur chair et dans leur cœur, les souffrances d'une guerre meurtrière. Dans leur diversité, ces témoignages illustrent la complexité de cette guerre.

MemoiresImageDVD

Diane Sambron montre que le statut islamique et patriarcal condamnait les musulmanes au mariage forcé (parfois à 9 ans), à la répudiation et à la polygamie. Émancipées par l'ordonnance de 1959, elles ont retrouvé leur condition inférieure dans le Code de la famille de 1984.
Les nationalistes expliquent les raisons de leur choix : la spoliation des terres, l'injustice de la colonisation et la pauvreté des indigènes, le refus de nationalité française, assimilée à une apostasie, le retard dans l'éducation des filles.
11.000 femmes se sont engagées dans la lutte pour l'indépendance, dont 18% ont supporté (difficilement) la promiscuité des maquis. Les autres ont accueilli et nourri les insurgés, et recueilli les cotisations. Quelques-unes ont déposé des bombes (Zora Driff ne le regrette pas), elles ont été arrêtées et certaines brutalisées. Toutes ont célébré l'indépendance dans la liesse. «Sortir les colons» fut un objectif réussi, mais certaines l'ont regretté : pourquoi tu pars, disent-elles à leur amie française ?
Les Européennes estiment en effet que les relations entre communautés étaient conviviales, dénuées de racisme, malgré l'inégalité des conditions matérielles. Elles aimaient leurs camarades d'école, et la fatma de la famille.
Les guerres de 1914 et 1940 les ont montrées capables de diriger les employés arabes de leurs exploitations. Après avoir subi le terrorisme meurtrier de 1957, elles ont cru à la fraternisation de mai 1958,. Elles n'ont pas compris la politique d'abandon du général de Gaulle, et ont approuvé malgré ses excès la révolte de l'OAS. Les enlèvements de 1962 les ont contraintes de quitter dans le douleur un pays qu'elles adoraient.
Les représentantes de l'armée et des harkis évoquent le courage des femmes, la politique de contact et d'éducation des militaires, le dévouement des équipes médico-sociales itinérantes, la séparation des familles. On notera que la fille du général Salan révèle que son père s'est révolté en sachant qu'il n'avait pas de chances de gagner.
La fin de la guerre fut ainsi «un désastre pour tous». Toutes ont perdu quelque chose. La nostalgérie des Pieds Noirs est bien connue ; ils n'ont plus de racines. Mais les nationalistes qui ont célébré «la naissance d'un pays» constatent que ce fut «une indépendance sans la liberté», consacrant la «domination des hommes». Les femmes sont les vaincues de cette guerre.

Maurice Faivre
le 25 février 2013

1 - Réalisatrice de Face à la Mort, les prisonniers de Ho Chi Minh et Histoire d'un abandon (des harkis).

- Secours de France

- Secours de France : Femmes dans la guerre d'Algérie

- vidéo : générique de début

vide_o_ge_ne_rique_Me_moires_de_femmes

 

- vidéo générique de fin

- vidéo : un témoignage

- blog de Marcela Feraru

 

autres références

kheira_mahieddine_raconte_sa_guerre_d_algerie
source

 

- retour à l'accueil

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Monsieur Pickwicks<br /> <br /> tout d'abord je ne vous permet pas de m’appeler mère Michèle , j'ai l’honnêteté de donner mon prénom , ni non plus de mettre en cause mes connaissances . <br /> <br /> j'y sens comme un mépris pour les femmes .comme un machisme et une vulgarité ordinaire ,hélas.<br /> <br /> <br /> <br /> certes comme dans toute relation ,il y a eu les français et les algériens et donc chacun avec ses responsabilités , sans doute pour les algériens il y a eu par leur attitude de rejet une forme de résistance à l'occupant c'est classique .mais les français qui venaient pour apporter esprit des lumières et civilisation ont commencé par des actes barbares et sauvages envers les autochtones, mais aussi vis à vis des français venant des provinces françaises fuyant la misère et la famine .<br /> <br /> quant aux bonniches comme vous dites toujours avec ce même mépris , sans doute comme ces français fuyant la misère elle accepte n'importe quoi ds n'importe quelle conditions , mais il me semble qu'il y a un devoir éthique à refuser certaine situations .voilà cher Me Pickwicks
Répondre
P
REPONSEA LA MERE MICHELE,c'est oubilier bcp de choses en l'occurence<br /> <br /> <br /> <br /> La scolarisation des fillettes algeriennes etait interdite par la societe des Oulemas qui y voyait un acte d'apostasie et celui d'un eloignement d'avec la tradition...<br /> <br /> Sans parler de la hantise de la societe arabe de voir l'apparition d'un metissage biologique qui aurait remis en cause la legitimite de l'islam des tribus originelles,par de neo musulmans apostats prets a une fitna et rupture d'avec l'islam de Medine et <br /> <br /> Djedda...<br /> <br /> <br /> <br /> Voir le kosovo et le racisme anti serbe qui a amene les femmes muslmannes et la politque des ventres "pleins" a&chasser les serbes de leur pays...<br /> <br /> <br /> <br /> Et comment dans ce cas expliquer la systematique scolarisation des femmes juives qui en une seule generation sont devenues plus algerie française que tous les ultras d'alger???<br /> <br /> <br /> <br /> Quant aux fameuse bonniches algeriennes,allez donc voir dans les quartiers les plus bourgeois le recours quotidien aux mamas africaines...<br /> <br /> <br /> <br /> Vous n'avez jamais employe au black une "aide menagere" africiane,phillipine ou magherbine en situation rirreguliere... Elle ne demandent que cela...<br /> <br /> <br /> <br /> Enfin pour la scolarisation de masse en algerie,vous avez touta fait raison et plus que cela encore sauf que vous ne savez pas de quoi il retourne...<br /> <br /> <br /> <br /> EN 24 heures les ecoles de la republique de Jules ferry ont ete coranisées et transformées en Merdesa et Zaouia,30ans plus tard la moitie des electrices du FIS provenait de ces ecoles...A bon entendeur...Quant au reste elles sont allées voter pour le FLN...<br /> <br /> EN 1991 il y eut deux parts politiques islamistes qui ont fait plus de 90prcent d'electeurs le FLN et le FIS...<br /> <br /> <br /> <br /> A ce jour on attend encore un parti democrate laique qui remporterait ne serait ce que 5prcent d'electuers et d'electrices...<br /> <br /> <br /> <br /> Conclusion;Quand on ne sait pas de quoi on parle,on a la pudeur de se taire...<br /> <br /> Dans un langage plus rude et moins litteraire on ferme sa......
Répondre
M
Pauvre Michèle,<br /> <br /> Vos réflexions laissent bouche bée la meute négationniste.<br /> <br /> Vous avez choisi une citation qui peut figurer parmi les plus belles idées reçues sur l’Algérie coloniale. Je ne crois pas en effet qu’il y eut dans le bled - qui représentait 90% de la population française d’Algérie - celle qui était de confession musulmane (les Arabes pour aller vite), beaucoup d’Européennes qui aimaient leurs camarades d’école, et plus tard leurs fatmas. Car dans ce bled il n’y avait pas d’Européennes, et pas non plus d’écoles. Vous avez bien fait de mettre le doigt sur cette incohérence des mémorialistes. En second lieu, ce qu’ils présentent comme de la fraternité ne fut qu’un racisme ordinaire voire même inconscient de la part des petits pieds-noirs. Ce paternalisme, moins grave que le racisme politique et à ce titre criminel, n’a jamais voulu dire son nom, mais fut la cause profonde de notre exode.<br /> <br /> <br /> <br /> M. Mathiot
Répondre
M
bonjour <br /> <br /> pour avoir été témoin de cette vie , je ne suis aussi optimiste <br /> <br /> car en ce qui concerne la scolarisation il fallait compter sur ses doigts pour trouver des algériennes dans les classes , quant aux femmes de menage dite fatma sans majuscule c’était purement et simplement de l’exploitation .
Répondre
M
"Les Européennes estiment en effet que les relations entre communautés étaient conviviales, dénuées de racisme, malgré l'inégalité des conditions matérielles. Elles aimaient leurs camarades d'école, et la fatma de la famille." <br /> <br /> <br /> <br /> pour moi née en 1946 là bas je peux vous dire que ce n'est pas tout a fait exact . qu'appelle t on conviviales ? certes se dire bonjour , quant à mes camarades d’école il me faut les compter sur les doigts , quant à la Fatma comme vous dite et sans majuscule , elle était exploitée pour un salaire de misère .
Répondre
études-coloniales
  • Ce site édite une revue en ligne qui encourage les savoirs et les recherches consacrées à l’histoire coloniale et post-coloniale, à l'histoire des constructions mémorielles et des immigrations d’origines coloniales
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
469 abonnés
Publicité