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études-coloniales
25 décembre 2012

une pétition "mémorialiste" mais non historique

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source ANOM, Aix-en-Provence

 

la réalité coloniale en question

à propos d'une pétition

général Maurice FAIVRE, Daniel LEFEUVRE et Michel RENARD

 

faivre10

- réponse de Maurice Faive à propos d'une solliciation à signer une pétition :

Je ne suis pas d'accord avec cette pétition qui date de 2007.

Je me méfie de Manceron et de la LDH.
 
On ne fait pas la vérité historique à la façon d'un référendum, pour ne pas dire un plébiscite.
Cette motion est davantage mémorielle qu'historique.
 
L'histoire du peuple algérien doit être considérée dans la durée : colonisations successives, conquête musulmane et ottomane, traite orientale, piraterie barbaresque, terrorisme et mutilations, massacres islamiques de 1990. Regarder l'histoire en face, c'est tout cela.
 
Pour moi, la colonisation est une idéologie républicaine :

La réalité coloniale

À l'époque moderne, Henri Brunschwig note que le terme de colonialisme a été inventé au XXe siècle. On parlait auparavant de colonisation, laquelle s'inscrit dans le vaste mouvement d'occidentalisation du globe qui depuis le XVe siècle pousse les peuples européens, maîtres de techniques de plus en plus perfectionnées, à modeler le monde à leur image. La colonisation est donc un phénomène mondial, qui relève du mouvement des peuples dynamiques, à l'exemple des empires romain, ottoman et soviétique. Comme toute entreprise humaine, elle a ses bons et ses mauvais côtés, que l'historien sérieux s'efforce de prendre en considération sans prononcer de jugement de valeur.

Quant à la colonisation française du XIXe siècle, elle relevait de l'idéologie des Lumières, illustrée par Victor Hugo (un peuple éclairé va trouver un peuple dans la nuit) et revendiquée par Jules Ferry, Léon Blum et Pierre Messmer.

"Inexpiable", écrit l'historien Daniel Rivet, "la guerre l'est immédiatement. Dès l'été 1830 les collaborateurs de l'État français sont brûlés vifs... La sauvagerie des indigènes rejaillit sur l'occupant par effet de contagion mimétique". Des excès sont donc commis par les deux camps.
Historien du FLN, Mohammed Harbi estime que "les crimes de guerre dont est jalonné le chemin vers l'indépendance ne sont pas le résultat d'une idéologie visant à l'extinction totale d'un peuple". Selon Stéphane Courtois, le "comptage des victimes est un des éléments importants de l'appréciation historique, or aucun colonialisme n'a coûté autant de morts que le communisme".

Yves Yacono, Jacques Frémeaux, Daniel Lefeuvre et Yves Lacoste ont évalué les pertes importantes de la population musulmane au XIXe siècle, attribuées en partie à la guerre, mais amplifiées par les épidémies et les famines des années 1860. Le Service de Santé militaire vient alors en aide à la population, ses chercheurs éradiquent les épidémies de paludisme, de fièvre récurrente et du typhus, et permettent l'extraordinaire croissance de la démographie.

L'esclavage est aussi un phénomène mondial dont les responsabilités sont partagées entre les négriers africains, musulmans et occidentaux. Mais la colonisation française y a mis fin, alors qu'elle se poursuit dans certains pays d'Afrique (O. Pétré-Grenouilleau).

Dans une lettre de 1848, l'émir Abd el-Kader écrit : j'ai résisté aux Français... Mais quand j'ai reconnu que Dieu les avait rendus forts et qu'il leur avait donné l'empire, je leur ai abandonné le pays pour toujours. 

 
général Maurice Faivre
 

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France-Algérie : l’impossible travail historique

par Daniel Lefeuvre, professeur d’histoire contemporaine,
Université Paris VIII/Saint-Denis et
Michel Renard, professeur d’histoire au lycée de Saint-Chamond, chercheur

«Dépasser le contentieux historique»qui oppose la France et l’Algérie, tel et le vœu d’un appel lancé par des universitaires et diverses personnalités françaises et algériennes. 

Au-delà de la démarche généreuse dont il témoigne, et à laquelle nous sommes sensibles, ce texte suscite bien des réserves qui justifient que nous ne pouvons nous y associer. 

Ses auteurs appuient leur démarche sur l’idée que le passé colonial ferait «obstacle à des relations apaisées entre la France et les pays qu’elle a autrefois colonisés», en particulier avec l’Algérie. Dès lors, ils pressent «les plus hautes autorités de la République française de reconnaître publiquement l’implication première et essentielle de la France dans les traumatismes engendrés par la colonisation».

 
FRCAOM08_9FI_00461R_P
source : ANOM, Aix-en-Provence
 

Comment ne pas s’étonner du recours à une conception aussi simpliste de la causalité en histoire qui ressemble plus à la théorie du «premier moteur» d’Aristote qu’aux structures de longue durée de Fernand Braudel ou aux temporalités plurielles et fragmentées de l’historiographie des mémoires. S’il fallait penser les relations entre la France et le Maghreb en terme de traumatismes, pourquoi alors ne pas revisiter une histoire longue, également «traumatique», intégrant les conquêtes arabes, la piraterie «barbaresque» et la mise en esclavage des chrétiens faits captifs ? 



rhétorique et démagogie historiques algériennes

En réalité, les auteurs du texte semblent avoir été piégés par la rhétorique des dirigeants algériens qui, pendant la guerre d’Algérie et depuis l’indépendance du pays, utilisent une histoire mythifiée et diabolisée de la colonisation pour justifier leur dictature sur le peuple algérien, l’incurie de leur gestion, la prévarication des richesses nationales, en particulier des hydrocarbures, leur incapacité à assurer sécurité et progrès social à leurs concitoyens.

Ce n’est pas le passé colonial, en lui-même, qui fait obstacle à des relations franco-algériennes apaisées, mais bien plutôt l’usage politique et diplomatique qu’en font, selon les circonstances, les dirigeants algériens.

La démagogie historique qu’ils déploient vise surtout à manipuler les ressentiments et les frustrations de la population ainsi qu’à mettre en difficulté le partenaire français. Quel autre sens accorder à cette mise en accusation des faits du passé ? Et quel sens aujourd’hui à vouloir les juger ? Le colonialisme serait-il d’actualité ? La re-colonisation de l’Algérie serait-elle planifiée ?

Quand l’Algérie était sous domination française, les contemporains ont eu à réagir, et nombre d’entre eux l’ont fait. Mais, comme Marc Bloch le soulignait, «Le passé est, par définition, un donné que rien ne modifiera plus» et l’historien ne peut que l’étudier et s’attacher à le comprendre. Tout le reste n’est que littérature ou posture d’un anticolonialisme anachronique. 

L’appel parle de «la guerre d’indépendance algérienne». Cette formulation qui se substitue à celle, communément admise de «guerre d’Algérie», conduit, en premier lieu, à caractériser un événement par sa fin : l’indépendance de l’Algérie.

 
 
pas d'affrontement binaire

Rien ne permettait, ni en 1954 ni dans les années qui suivirent, de prévoir cette issue qui ne se dessine véritablement qu’à partir de septembre 1959. Selon cette conception, la Révolution française de 1789 devrait désormais être appelée «L’avènement de Napoléon Ier», tandis que la Première Guerre mondiale serait rebaptisée «L’effondrement des Empires centraux». Il y a déjà plus de deux siècles que Voltaire, critiquant Bossuet, avait raillé cette conception finaliste de l’histoire.

En outre cette formule masque les réalités d’un conflit qui ne s’est jamais résumé à un affrontement binaire entre «indépendantistes» algériens et forces coloniales, mais qui a aussi été une guerre civile déchirant le peuple algérien. Elle dissimule la terreur à laquelle le FLN a systématiquement eu recours pour s’imposer au peuple algérien jamais spontanément ni massivement rangé derrière lui. Elle ignore que, jusqu’aux derniers mois de la guerre, un nombre considérable d’Algériens espérait le maintien, sous une forme ou une autre, de la présence française.

Elle tait l’affrontement meurtrier entre le FLN et le MNA (cette «guerre dans la guerre», selon l’expression de l'historien Mohammed Harbi) dont le bilan se chiffre à plusieurs dizaines de milliers de victimes : militants assassinés en Algérie mais aussi en France, travailleurs immigrés et populations de douars, refusant de payer l’impôt révolutionnaires ou coupables de sentiments messalistes, communistes ou pro-français, massacrés tels les 301 habitants de la mechta Kasba, le 29 mai 1957. 

À l’instar des dirigeants algériens, le texte fait ensuite une présentation partiale et réductrice des réalités coloniales, restrictivement évoquées dans leur dimension tragique et qu’ils qualifient de «système», ce qui supposerait une homogénéité de la colonisation dans l’espace et le temps alors que toutes les études historiques en ont établi, au contraire, la grande diversité et les évolutions.

 

FRCAOM08_9FI_00405R_P
source ANOM, Aix-en-Provence

Sont alors dénoncés les «massacres de centaines de milliers d’Algériens», leur dépossession, leur «clochardisation», leur soumission au Code de l’indigénat, etc. Autant d’affirmations qui méritent un examen plus attentif. 

Massacre de centaines de milliers d’Algériens ? Les pétitionnaires auraient pu être plus rigoureux. Pourquoi se contenter d’une telle approximation sur le bilan humain de la colonisation et de la guerre d’Algérie qui laisse la porte ouverte à toutes les interprétations possibles ?

 
 
bilan humain

Pourquoi ne pas préciser que la conquête a tué environ 250 000 Algériens et la guerre d’Algérie moins de 250 000, selon Ch.-R. Ageron, dont une cinquantaine de milliers tombés sous les coups du FLN ?

Est-ce pour ne pas contredire ouvertement les mythes propagés par le pouvoir algérien, en particulier celui du million, voire du million et demi, de victimes de la guerre d’Algérie ? Mais alors, comment concilier cette concession au mensonge avec l’exigence de «voir en face le passé» proclamée quelques lignes plus haut, sauf à estimer que cette exigence ne s’impose qu’à la France - le pouvoir et de nombreux intellectuels algériens en étant, pour leur part, exonérés ? 

Tous les morts ont-ils été massacrés, c’est-à-dire tués dans des conditions odieuses ? Évidemment non : beaucoup sont morts au combat, les armes à la main. Certes il y eut des massacres, comme les quatre (voire cinq) terribles «enfumades» de la conquête (1844-1845). Mais au total, ceux-ci ont été peu nombreux et ne constituent en rien l’ordinaire des combats.

Les populations civiles algériennes ont également payé un lourd tribut à la conquête et à la guerre d’Algérie, mais jamais – exceptées lors des enfumades et des représailles aveugles qui suivirent les soulèvements du Constantinois de mai 1945 et celles engagées après la tuerie des civils européens de la mine d’El-Halia du 20 août 1955 – elles ne subirent de massacres en nombre. 

«Dépossession» des Algériens. De tous ? Certes, la colonisation a bien été une entreprise de spoliation massive des terres. Au total, la propriété européenne qui a couvert un peu plus de deux millions d’hectares, en est en bonne part le produit. Mais, dès 1830, elle s’est également développée par le fait d’acquisitions commerciales.

Quant à la propriété «indigène», représentant plus de sept millions d’hectares (il est vrai souvent de qualité moindre), elle est loin d’avoir totalement disparu. Et, comme l’a montré l’historien économiste Ahmed Henni, une «classe moyenne» de paysans algériens s’est développée, dès les lendemains de la Première Guerre, en s’intégrant à l’agriculture coloniale, notamment à la viticulture. Ainsi, loin d’avoir été tous victimes de la colonisation, de nombreux Algériens, et pas seulement dans la paysannerie, en ont-ils aussi tiré profit.

images

 
clochardisation

«Clochardisation à grande échelle». Les auteurs s’appuient, pour justifier cette affirmation sur Germaine Tillion qui utilise effectivement ce terme, page 27 de son livre L’Algérie en 1957 (Édition de Minuit, Paris, 1957). Mais la célèbre ethnologue ne donne pas à ce phénomène la même explication que les auteurs de la pétition.

C’est même tout le contraire. Il aurait été honnête de le signaler. Germaine Tillion relève qu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale, au moment où elle les quitte, les Algériens des Aurès, parmi lesquels elle vécut de longues années, ils[«étaient tous très pauvres […] Mais normalement ils avaient – tout juste – le nécessaire pour manger.»]. Elle les retrouve, en décembre 1954, clochardisés. Ainsi, première rectification, la «clochardisation», dénoncée par la pétition, apparaît-elle tardivement dans l’histoire de l’Algérie coloniale, plus de cent ans après la prise d’Alger.

Comment l’expliquer ? Est-ce le fait du colonialisme ? Laissons la parole à G. Tillion : «seconde série d’explications, également classique : le Colonialisme, vieux Croquemitaine». Or, relève l’ethnologue, «il n’y a jamais eu de colon, ni hier ni aujourd’hui, à moins de cent kilomètres à la ronde et seuls le vent de sable et les chèvres peuvent à la rigueur être accusés d’une diminution des terres cultivables (mais ce n’est pas le «colonialisme» qui a inventé les chèvres et le vent).» [op. cit., p. 28].

En réalité, rectifie G. Tillion, «la présence française», pour être invisible, était «omniprésente» et distribuait «à pleines mains le Bien et le Mal» : grâce à l’action menée contre le paludisme, le typhus exanthématique et la typhoïde, ces maladies [«qui dévastaient encore la région il y a quinze ans ont à peu près disparu. […] Dans la période antérieure, c’était [sic !] la peste et le choléra qui, par les soins invisibles de nos médecins, avaient opéré la même sortie discrète. À peu près dans le même temps, les famines mortelles et les guerres de tribu, surveillées, de loin, par les Services Préfectoraux, allaient rejoindre les vieilles légendes du passé.»]i [idem, p. 29] 

Autrement dit, s’il faut chercher une explication à la clochardisation, c’est, selon G. Tillion, dans le fait que la colonisation a créé les conditions d’une explosion démographique qui épuise les sols, réduit les rendements et les productions, sans avoir, parallèlement, développé d’autres sources d’emplois et de richesses, en particulier l’industrialisation de la colonie. Dans sa conclusion, d’ailleurs, Germaine Tillion ne condamne pas la colonisation, mais au contraire réclame de la France un surcroît d’investissements économiques, sociaux, éducatifs en Algérie, afin de ne pas laisser les Algériens «au milieu du gué.» 

 
 
"victimes expiatoires" ?

Dans une volonté d’équilibre, le texte rappelle, mais cette fois-ci uniquement sur un mode allusif, les «multiples souffrances de Français», parmi lesquels «les déportés en Algérie pour raisons politiques». Faut-il le préciser, la plupart de ces «déportés» politiques ont été expédiés dans la colonie pour avoir participé aux journées révolutionnaires de juin 1848 ou s’être opposés au coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte. Ils ne sont donc en rien des victimes de la colonisation. La plupart, d’ailleurs regagnent la France sitôt amnistiés. Restent ceux qualifiés de «victimes expiatoires» du système colonial lors de son effondrement. Pourquoi ne pas les nommer ? Pourquoi ne pas parler explicitement du sort des Français d’Algérie ?

Pourquoi ne pas rappeler la spoliation massive de leurs biens par l’État algérien et au profit, pour l’essentiel, des nouveaux dignitaires du régime ? Pourquoi ne pas évoquer leurs morts et leurs disparus, notamment ceux qui, plus de 3 000, ont été enlevés par le FLN et, pour la plupart d’entre eux, massacrés même après les accords d’Évian (18 mars 1962).

Seraient-elles des victimes historiquement incorrectes pour l’instauration de relations apaisées avec l’Algérie ? Pourquoi, enfin, alors les auteurs, qui récusent l’idée de repentance pour son caractère «religieux», recourent-ils à la parabole biblique de la victime «expiatoire» pour expliquer les malheurs de ceux qu’on appelle désormais les «pieds-noirs»?

Comment des historiens, des politistes, des sociologues peuvent-ils se contenter d’une telle explication, qui fait de la colonisation un péché, sinon parce qu’autrement il faudrait envisager sérieusement l’hypothèse que pour le FLN, ou du moins pour les fractions triomphantes du FLN, la guerre d’Algérie a été, aussi, une guerre d’épuration ethnique et que l’expulsion des Français était partie intégrante de leur projet politique ? 

 

les_harkis_10
unité de harkis

«Enrôlés dans un guêpier qu’ils ne maîtrisaient pas» les harkis ? Cessons, d’abord, de tous les considérer comme les objets passifs d’une histoire qui les aurait dépassés. Beaucoup se sont engagés par conviction, par fidélité à la France pour laquelle ils avaient combattu pendant la Seconde Guerre mondiale, d’autres pour se venger d’exactions commises par le FLN à l’encontre d’un proche, d’autres encore, et en toute connaissance de cause, pour percevoir le salaire nécessaire à leur famille, etc. Victimes «expiatoires» eux-aussi ? Ou plutôt victimes d’une double raison d’État ? Celle de l’État-FLN qui fonde dans le sang le mythe du peuple algérien uni contre le colonialisme. Et celle de l’État français qui instaure, alors, un déni rétrospectif de ce qu’a été la rencontre «franco-musulmane» durant la période coloniale, tout en semblant craindre une immigration algérienne massive vers la métropole. 

Enfin, quel pays, aujourd’hui, «utilise les mémoires meurtries à des fins politiques», sinon l’Algérie ? Qui instrumentalise un passé réécrit pour la circonstance ? Qui évoque les soi-disant «génocides» perpétrés par la France en Algérie ? Qui, sinon les responsables algériens ? 

Il est bien inutile de s’indigner contre les «entreprises mémorielles unilatérales» parce que, par définition, la mémoire est toujours spécifique à un individu ou à un groupe. Comme telle, elle est nécessairement unilatérale et ne saurait être partagée avec d’autres individus ou d’autres groupes n’ayant pas vécu les mêmes événements. Seul, et nous rejoignons sur ce point les auteurs de l’appel, «un travail historique rigoureux» est possible.

Mais comment pourrait-il se faire, aujourd’hui, dans ce «partenariat franco-algérien» que le texte réclame, dès lors qu’en Algérie, une histoire officielle corsète la recherche et sa diffusion ? que la plupart des archives, notamment celle du FLN, restent pour l’essentiel fermées aux chercheurs ?
Dès lors, au fond, que l’histoire, qui reste un élément central de justification du pouvoir pour des caciques qui n’ont plus guère d’autre source de légitimité, ne dispose d’aucune véritable liberté ? À moins, et le contenu du texte est hélas ! sur ce point particulièrement ambigu, d’entrer dans le jeu des autorités algériennes.

 
Daniel Lefeuvre, Michel Renard
février 2008

 

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Commentaires
J
Colonisable<br /> <br /> Indéniable le territoire central entre la Tunisie et le Maroc qui n·etait pas encore "lAlgerie" fut colonisé par la France avec l'aide d'une moitié des tribus contre l'autre moitié ,stratégie classique héritage de la gestion Turque(avec une belle frontiere a l ouest au détriment du Maroc!) au depart a cause ou au pretexte de la piraterie protégée par l·occupation Ottomane (voir les tours de guéts sur les cotes d·Europe) d·aucun parlent "de Marine Algerienne" elle n·existait pas ,un Etat et une armée encore moins,donc "colonisable"comme la Gaule par les Romains c·est un fait et non une justification a une certaine periode tout le monde a colonise tout le monde et les Arabos berberes sont montes jusqu a Poitiers et restes 800 ans dans le sud de l·Espagne et surement pas avec des fleurs! <br /> <br /> Mais personne ne répond a ma question quant fut il dans les pays similaires a l Algerie sans colonie de peuplement ? pas de misere pas d·injustice pas d·esclavage et de traite des noirs africains pas de massacres? C est une drole de position a la limite raciste de ne pas condamner cela parce qu·entre soi,Ci joint un texte remarquable retrouvé en archives ;(source non définie) <br /> <br /> """l faut voir dans ce siècle de -300 à 1830 aux années d’errances, de tâtonnements, la véritable nature de la Régence d’Alger. Une ENTITE ETRANGERE à cette terre et à ses populations qui ne se sentait aucun devoir de résistance ; pas même au titre confessionnel(Islamique) pourtant seule légitimation de son existence. Le seul engagement qu’elle s’est astreinte à respecter c’est celui qui l’a continuellement engage vis-à-vis de la sublime porte.(l" Empire Ottoman) <br /> <br /> S’il fallait considérer la Régence d’Alger comme «,L ANCETRE DE L'ETAT ALGERIEN il aurait fallu aussi trouver trace d’un effort de fédération des populations locales ; une volonté d’unification de ce territoire au-delà de sa différenciation, de la Tunisie et du Maroc, en tant que seul espace de collécte d Impots et une oeuvre de développement de ces contrées.(au lieu de jouer sur les oppositions tribales) <br /> <br /> Pour les populations qui occupaient cet espace le temps semble s’être figé jusqu’au moment fatidique de l’occupation française. Une longue parenthèse durant laquelle, sous le contrôle de la régence d’Alger et de ses baylek, les populations musulmanes, juives, citadines, montagnardes ou nomades, berbérophones ou arabophones, issues des lignées amazigh millénaires, venues d’orient, ou chassées d’Andalousie, n’avaient aucune prétention à un vivre en commun encore moins à un devenir semblable. <br /> <br /> Comment dès lors considérer le renoncement au combat comme autre chose que la continuité de cette existence en marge et dans le mépris des populations locales qui a caractérisée la présence Ottomane au Maghreb central ? Si, la régence était un tant soit peu un proto-Etat la résistance au colonialisme en aurait été radicalement transformée, plus unie, coordonnée. La résistance aurait été celle d’un Etat face à un autre, et non celle de Tribus face à un Etat !"""<br /> <br /> Posté par JF Paya, il y a 4 mois | | Répondre<br /> <br /> Passé Avenir<br /> <br /> Algérie française de 1830 à 1962.L' Algérie est dotée de son nom et de ses frontières internationales. Au milieu du XXem siècle, malgré ses imperfections l'Algérie est en tête des pays sous contrôle européens en matière de développement économique social et culturel <br /> <br /> et encore pas d exploitation du pétrole et du Gaz <br /> <br /> qui selon les prévisions doit etre épuisé vers 2030 <br /> <br /> aprés il restera le soleil;le sable et le génie des hommes Franco/Algériens <br /> <br /> <br /> <br /> http://l.auberge.espagnole.free.fr/hist0000.htm Fresque Historique remarquable ci dessus <br /> <br /> Donnez l'entrée symbolique sans visas aux natifs d'Algérie en réciproque du "droit du sol"en France
Répondre
A
Les algériens sont tellement "traumatisés" par la colonisation que si la France leur ouvrait ses portes, ils se précipiteraient en masse. On se souvient de Chirac accueilli aux cris de "des visas, des visas ..." Que le gouvernement algérien se vautre dans la victimisation pour masquer ses échecs est une chose, la France n'a aucune raison sérieuse de tomber dans le panneau.
Répondre
J
Mon Général bien d'accord avec vous l'histoire ce n'est pas si simple les éminents signataires devraient le savoir<br /> <br /> et leur texte se trouve insufisant ;limitatif;voir hémiplégique;Toutefois "la colonisation une idéologie républicaine"<br /> <br /> oui ce le fut y compris socialomarxiste comme le prouve certains textes de Marx et d'Engels (voir le lien)<br /> <br /> répandre "l'esprit des lumiéres" et la civilisation certes mais avant ce fut aussi à l'origine porter la bonne religion<br /> <br /> évangéliser ; islamiser les armes à la main . Pour ce qui concerne l'Algérie en faisant de la rétro prospéctive<br /> <br /> sans colonisation française j'avais avancé que ce pays n'aurait jamais existé en tant que Nation ;tout en demandant<br /> <br /> de voir ce qui se passait ailleurs dans des régions similaires non colonisées;Souligné aussi cette spécificité<br /> <br /> à mon avis unique dans l'histoire d'une amnistie réciproque votée de facto par les 2 peuples dans un éssai polémique<br /> <br /> sur le repentance Commentaire : « "Repentance, repentance. On ne parle jamais des raisons du débarquement français sur les [...] »Nos bons enseignants complices où térrorisés ne parle que "du coup d'Eventail " faisant passer les Français pour des paranos débiles ! Pour voir le commentaire dans son contexte, cliquez sur le lien ci-dessous :<br /> <br /> http://popodoran.canalblog.com/permalink/comments/51743310<br /> <br /> EN REMARQUANT QUE LES AMNISTIES PRENNENT FIN A LA DATE DE L INDEPENDANCE LE 3 JUILLET 62 C EST A DIRE QUE TOUS LES CRIMES ET MASSACRES COMMIS LA GUERRE TERMINEE (officiellement pour la France le 2 Juillet 62 par la loi) ne sontpas concernés ;<br /> <br /> Bien cordialement Jean-François Paya
Répondre
A
Bonjour ! <br /> <br /> <br /> <br /> Il ne peut exister de bilan sans ACTIF, ni de bilan sans PASSIF. En comptabilité classique lorsqu'on débite un compte, en crédite un autre et vice versa pour équilibrer la balance. Comme dit le jargon bancaire, : " Le banquier ne prête son parapluie que par beau temps." "On ne prête qu'aux riches" reprend le proverbe qu'un autre complète. " L'eau va à la rivière." S'appuyant de tout ça, oui il y a des côtés positifs comme il y a aussi de grands côtés négatifs et c'est ce qui avait creusé le fossé. Pourriez-vous nous dire comment ça se passait pour aller à la Mecque dans les années 1930-1950 ? Quelles personnalités religieuses intervenait pour faire valoir la sollicitation de A et B à s'immigrer en France et à s'en aller aux lieux Saints de l'Islam à la lumière des conséquences de la deuxième guerre mondiale ? Aux villages de colons l'on pourrait trouver quelques traces de photographies mais en revanche chez ceux des indigènes perchés sur les hautes montagnes, c'est rare d'en trouver. Il est vrai que les nôtres tellement branchés sur la religion, ils ne faisaient pas trop de photographies et l'habitude complète le tout. Mais lors des changements de burnous aux caïds, normalement les officiels français d'Algérie en leur faisaient. Où sont-elles cachées ces photos revenant normalement au bien socio-éducatif d'intérêts communs devant être assumé et partagé comme ces images publicitaires que vous venez de publier sur cette même page ? Il est nécessaire de publier les photographies des villages constitutifs des douars comme El-Maïn et de la commune mixte des Bibans....A la maison cantonnière Merdj Médjana des bons de ravitaillements avaient été distribués aux familles indigènes indigentes, pauvres et malades touchées par le typhus. De telles archives doivent être publiées. Le sit http://www.free.fr serveur de plusieurs autres reste accessible au public internaute contrairement à l'ensemble de ses abonnés curieux de regarder ou de chercher ces quelques traces du passé.
Répondre
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