hommages aux victimes du 26 mars 1962, rue d'Isly à Alger

la mémoire du 26 mars 1962

La fusillade de la rue d'Isly, à Alger, le 26 mars 1962, a fait des dizaines de victimes "européennes" - toutes civiles et innocentes : 54, plus d'une centaine ? En tout cas plus que la manifestation FLN du 17 octobre 1961 à Paris. Pourquoi ce silence sur un tel drame ? Pourquoi ce déséquilibre historien dans l'investigation et le traitement de cet évènement ?

En attendant une réponse à cette question - sur laquelle nous avons notre idée, bien sûr - la mémoire de ce massacre est entretenue par les descendants des victimes.

Michel Renard

- 26 mars 2012 : messe à Notre-Dame de Paris en hommage aux victimes de la fusillade de la rue d'Isly à Alger - reportage photo

- Cercle algérianiste d'Aix-en-Provence - reportage vidéo

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Comments

[Marksman]

Pour tout combattant le piége de la rue d'isly du 26 mars 1962 est assez banal , même si les conséquences humaines et psychologiques sont terribles .



Les plus hautes autorités de l'Etat français font tirer délibérément sur une foule de civils qui comprend femmes , enfants et de nombreux décorés de la Croix de Guerre 14 - 18 et 39 - 45 qui ont combattu contre les nazis et qui ne pensaient pas que des " Français " puissent conconcter pareil piége .



Tout le monde sait ce qui s'est passé .



Les Généraux Ailleret et Capodano ont mis en garde contre l'utilisation d'hommes du 4e RTA ( tirailleurs algériens ) dans la fournaise d'Alger . Ces hommes , ces tirailleurs sont d'excellents soldats , mais n'ont aucune compétence pour le maintien de l'ordre en zone urbaine précisent les deux généraux .



Cet avis ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd . Le Général Ailleret est envoyé en mission à 100 kilomètres de ses troupes et le commandant du 4e RTA convoque le lieutenant Daoud Ouchéne et lui dit textuellement : " vous partez cette nuit avec vos hommes en tenue de combat pour Alger " . Le lieutenant est interloqué , mais ne réplique pas aux ordres . C'est un soldat .



Installé dans la rue d'isly avec ses hommes il voit avec appréhension la foule qui passe devant eux . La peur les gagne .



Bien que les gardes mobiles soient nombreux dans le secteur , ce sont des " serviteurs de l'état " qui vont déclencher le piége .



Mission C ( comme choc ) .



L'un de ces " serviteurs de l'état " , à l'aide d'une carabine 22 Long rifle va loger d'un balcon une balle dans la jambe d'un tirailleur , ce qui provoquera le massacre .



Le petit calibre de la 22 Long rifle a l'avantage d'être petit , économique , avec trés peu de recul et une détonation faible . Le FM Bar 14 - 18 entendu ne le sera que pour affoler les tirailleurs qui n'avaient pas besoin de l'être .





Le tirailleur ( en photo ci - dessus ) pointe un FM Bar 14 - 18 sur la foule . Cette arme lourde qui peut tirer en rafales ou semi - rafales ( jusqu'à 20 balles par chargeur ) posséde un oeilleton sur le côté gauche et tire jusqu'à 800 mètres . Le FM Bar est servi par 4 hommes deux porteurs de chargeurs , un sergent et un tireur d'élite . On en trouve un ou deux maximum par section .



Il faut rappeler que les tirailleurs affolés , ont tiré jusqu'à 2000 fois ( on a retrouvé 2000 douilles ) .



La thése de la présence armée d'hommes de la résistance , ne tient pas . Un FM Bar placé sur un balcon aurait décimé la section du lieutenant Ouchéne .







FM Bar 14 - 18 , le tireur se tient couché , à plat ventre .