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études-coloniales
30 avril 2009

Débat sur l’écriture de l’histoire controversée algéro-française

Diapositive1


Stora et Harbi

déterrent le passé colonial en Algérie

 

 

Débat sur l’écriture de l’histoire controversée algéro-française
jeudi 30 avril 2009.

Dans une conférence magistrale au Centre culturel français d’Alger, les deux historiens, Mohammed Harbi et Benjamin Stora, ont abordé, chacun avec son approche, la complexité de l’écriture de l’histoire contemporaine entre l’Algérie et la France.

Porté par le poids du passé colonial, le professeur de l’histoire du Maghreb, Benjamin Stora, le premier à ouvrir le débat, a estimé que «la guerre d’Algérie était au cœur de l’empire français pour avoir connu la naissance de la 5ème République».


de l'amnésie à la guerre mémorielle

Dans sa rétrospective, l’historien reconnaît que «les Français ont entretenu une stratégie d’oubli et d’amnésie après avoir consommé leur défaite politique dans cette guerre. En reléguant la question coloniale dans les banlieues de l’histoire, prise en otage par les différents groupes, entre ceux qui veulent affronter leur passé et ceux qui en font un rempart mémoriel, au lieu de devenir une question centrale dans la recherche historiographique ».

Selon Benjamin Stora, «ce n’est qu’en 1980 qu’il y a eu le réveil de l’autre mémoire, tirée par la communauté des Beurs» ou ce qu’il appelle «les partisans de la nostalgérie».

17octob2
manifestant algérien, le 17 octobre 1961 à Nanterre,
photo Élie Kagan

Revenant sur les fameuses manifestations du 17 octobre 1961, en France, le conférencier dira que ces événements lui rappellent qu’on ne peut pas «séparer le processus de l’écriture de l’histoire des mouvements sociaux».

Mais le saut en France, ajoutera-t-il, «a été mis en branle entre 1988-1992, notamment à l’effondrement de l’URSS, de la défaite de l’Armée rouge en Afghanistan, de la chute du mur de Berlin et de la fin du système du parti unique en Algérie». Pour Benjamin Stora, «cette période d’effervescence extrême va ouvrir les énergies sur l’écriture de l’histoire.

Obligeant pour la première fois la France, 30 années après, à ouvrir ses archives d’État, soumises certes à dérogation, mais sources intarissables de fichiers militaires et policiers».

«Durant les années 1990, poursuit l’historien, l’éclatement du récit traditionnel avec le retour des chefs historiques Aït Ahmed, Ben Bella, feu Boudiaf..., relayé notamment dans les colonnes de la presse, a été pour beaucoup dans la remise en cause des faits historiques».

Cela étant, Stora cite deux témoignages phares ayant été à l’origine de l’accélération de l’écriture de l’histoire controversée de ces deux pays, à savoir l’aveu terrible de liquidation physique de Ben M’hidi par Aussaresse et l’exercice systématique de la torture, et la très polémique loi du 23 février louant du rôle positif du colonialisme et son discours de l’anti-repentance qui a installé, selon Stora, «une guerre mémorielle sur les champs français et algérien».

S’y ajoutent, d’après lui, «de nombreuses thèses de jeunes chercheurs qui ont relevé l’existence de 15.000 militaires opposés à la guerre et quelque 150.000 photographies». Sans oublier ces nombreux ouvrages à son actif.


trois grands courants

Pour sa part, l’historien Mohammed Harbi nous renvoie aux trois grands courants qui ont traversé l’Histoire contemporaine de l’Algérie. Le premier, «de type culturaliste, caractérisé par l’interrogation identitaire des Oulémas».

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M'barek El-Mili (1896-1955)

«Divisés en deux tendances, l’une moderniste avec à sa tête M’barek El Mili et Cheikh El Madani, l’autre de type autoritaire (croisade culturelle) à la vision excessive et simpliste prônée par El Ibrahimi et Ibn Badis».

Le second courant, «de type social incarné avant l’indépendance, en particulier par Ferhat Abbas qui a qualifié la colonisation de destruction de l’Algérie traditionnelle». S’y ajoutent après l’indépendance, selon Harbi, «les contestations contre les inégalités entre nations, l’impérialisme et les blocages infrastructurelles».

Le dernier courant politique reflète, d’après le conférencier, «la dynamique interne de la société algérienne qui croyait que si on est colonisé, c’est parce que la société avait des carences qu’un pays étranger est venu combler». Mais aussi, qu’on était gouverné par «un pouvoir non productif et autoritaire sous le règne de la caste ottomane».

La déduction du professeur Harbi, affirmant par la suite que «les secteurs liés à la colonisation sont ceux qui ont bénéficié de l’indépendance», a soulevé le courroux de nombreux présents, venus en grand nombre assister à ce débat historique. Pour Mohammed Harbi, «l'histoire a non seulement été mise au service de la légitimité des pouvoirs en place après l’indépendance, mais a ruiné les départements d’histoire de l’Algérie».

Il ajoutera que «la mise sous muselière de la liberté de parole et du débat contradictoire a fait que l’Histoire absout et condamne, fait et défait les héros. Alors que les médias et les acteurs politiques du moment ont fait de la dénonciation et de l’exclusion un attribut très fort dans cette société».

«Aucun pays ne peut se nourrir des ressentiments et des oppositions usées», dira-t-il enfin avant de revendiquer «l’examen serein du passé colonial et de cesser la mise sous haute surveillance de l’Histoire».

La Voix de l’Oranie
source

 

Diapositive1
Benjamin Stora, Mohammed Harbi

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Commentaires
P
algerie française ou l' algerie algerienne,tout cela participe autant d'un mauvais proces,que d'arguties sinon ennuyeuses, pour le moins tres malsaines et insidieuses...<br /> <br /> pour quelle raison ? Et en l'espece la reponse et sans ambiguite quelle destin pour l'algerie,pays d'afrique,arabe,musulman,tribal,pays de La sharia,essentialisée par la violence necrophagique de comportements sociaux qui prennent naissance dans des nevroses a caractere violemment sexuelle,et egocentrique <br /> <br /> l'algerie se definit elle par sa guerre de liberation certainement pas,par le colonialisme encore moins, par des concepts comme le socialisme, le tiers mondisme ,le non alignement....autant de structurations intellectuelles aussi vaines qu'abstraites...Alors par quoi? Quelles sont les jugements de valeurs qui peuvent permettre une appreciation et une objectivisation critique de la nation et de son histoire???<br /> <br /> La reponse simplement dans le contexte geographique et historique;<br /> pays africain; celui des violences collectives cannibales à l'instar de la sierra leone,du rwanda,du zimbabwee,du congo,nigeria,tchad, cote d'ivoire etc etc..<br /> pays musulman;celui d'un systeme de valeurs sociales,intellectuelles et culturelles associées a une loi fondamentale religieuse vieille de 20siecles.<br /> Pays arabe;celui d'un etat qui a violemment rejeter la langue et la culture française,alors que toutes ses elites et non des moindres etaientt françaises et europeennes...<br /> PS;ne jamais oblier qu' un "negre" comme Senghor a exigé des l'independance l'apprentissage du latin et du grec dans les ecoles du Senegal....<br /> Pays Tiers mondiste;celui d'un etat qui n'a jamais connu d'experience democratique contrairement à l'histoire des état europeens,les systemes de libertes economiques sociales et intellectuelles s'ebauchent des l'antiquite.<br /> <br /> <br /> Que propose la guerre d'algerie,la decolonisation,aucune reponse ,aucune vision et pour cause en 1832 L'emir Abdel kader appelle a une guerre tribale entre arabes et prends le pretexte de l'entree du duc d'Aumale en algerie pour lancer une croisade musulmane,il a fallu attendre deux siecles afin d'y decouvrir la suite,Le Fis islamique heritier de cet appel prend le pouvoir democratiquement le FLN lésé,en appelle aux violences et aux pulsions de mort les plus criminelles.<br /> <br /> c'est a l'aune de cette histoire nouvelle qu'il faut juger l'algerie ,les algeriens et la guerre de liberation et la conclusion s'impose d'elle meme;la colonisation a ete une erreur historique,l'indigene n'a jamais ete capable de se donner les moyens d'une critique evolutionniste,de son histoire , de sa revolution,de sa langue ,desa culture et de son systeme de gestion politique et economique, en deux mots comme en dix sauvage il etait ,sauvage il reste.<br /> Sarkozy avait raison;il n'est jamais entre dans l'histoire..<br /> C'est peut etre la seule chose intelligente que cet individu ait jamais dite...<br /> <br /> Alors que penser dans ces conditions de la politique gaulliste;la reponse est sans ambuiguité; l'homme qui a dit moi vivant le drapeau du fln ne flottera jamais sur alger,a fait installer le FLN en algerie,et les reseaux fln en france;l'homme qui ne jurait que par l'identité française a permis à 10 millionsd'arabes de s'installer en france sans qu'a aucun moment ceux ci ne se justifient sur leur situation et leur responsabilite en algerie comme en france,la loi sur le voile en dit long d'une republique effarée,groggy,etourdie et desemparée qui pour defendre son systeme scolaire en appelle aux legislateurs,quant à l'identité,il faut que cela soit un intellectuel juif askenaze d'origine autrichienne, ancien activiste de l'algerie algerienne au temps des ses jeunes années au parti communiste,Alexandre Adler qui dans les pages du figaro s'arqueboute sur la ligne bleu des vosges,la crete au vent,l'oeil noir et mechant,le bec vengeur et l'ergot menaçant pour defendre la france de Drumont et de Mauras...Mazel tov !!!!<br /> <br /> NB.Pour les injures,les insultes,les propos scatologiques à ma personne adressée,ayez la pûdeur de les fr passer par les enfants (français) de djamila Bouhired,le fils(français)de Kateb Yacine,ou Mlle Yasmina Adjani(ancienne sociétaire de la comédie française) et de "sa jupe"....
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J
Retour du Général de Gaulle<br /> L'Analyse de Benjamin Stora n'est pas si poussée que celle plus pertinente a mon avis<br /> du professeur Pervillé sur le fait que le Général ait été très tôt convaincu qu'il faudrait se séparer de l'Algérie sous une forme où sous une autre et que cela remonte avant son retour au pouvoir.<br /> <br /> D'autres auteurs ont même avancé "que toute l'activité préalable du Général et de son cabinet privé avait été de prouver discrètement aux divers protagonistes de la rébellion et de certains milieux financiers qu'il était seul capable d'imposer à l'ensemble des Français "le délestage de l'Algérie Française" et ce dés 1956 par des contacts d'émissaires via la Suisse et l'ambassade de Tunisie tout ceci mérite bien sur développements.<br /> Mais une chose est certaine que les professeurs Pervillé et Stora auraient pu avancer c'est que l'étude des archives de la commission qui a préparé le texte constitutionnel de 58 consultables après 30 ans (car contrairement à la tradition Française ce ne fut pas une Assemblée Constituante qui l' a élaboré au grand jour) révèle (pour être bref) qu'on avait prévu de pouvoir changer le statut de l'Algérie par de simples lois alors que la constitution précédente ne le permettait pas (d'où certains blocages de la IVème République dit ci dessus) sans que cela soit très explicite.<br /> <br /> Lois législatives où référendaires avec les nouveaux pouvoirs donnés au Président, ainsi au nez et à la barbe " des partisans de l'Algérie Française" qui votèrent en masse cette constitution sauf des " ultras" avisés d'Alger dixit le Docteur JC Perez '(qui a parlé "du référendum mortel du 28 Septembre 1958 dans un de ses ouvrages) Ainsi une option "séparatiste" aurait été introduite subrepticement dans le texte sans citer le mot Algérie! Avec possibilité de "cessions de territoires"! En remarquant que De Gaulle lorsqu'il parle "de Français à part entière" à propos des Musulmans après le 13 Mai 58 leur laisse le statut civil coranique contradictoire avec la laïcité Française ! (Pour preuve les "rapatriés" Musulmans en 62 devront y renoncer)<br /> <br /> En tout cas c'est ce mécanisme qui sera utilisé à tort ou a raison ? pour le "déléstage"de l'Algérie et la bataille est toujours vive entre ceux qui affirment que De Gaulle à violé sa constitution et ceux qui disent le contraire. Curieusement au sujet de la thèse de cette stratégie Gaulliste la plus part des nationalistes Algériens consultés l'on rejetée et préfèrent croire que la lutte de l'ALN/FLN lui à" forcé la main" c'est aussi l'avis de leurs amis en France et peut etre la raison de la phrase sibylline de Stora !<br /> <br /> Jean-François Paya
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J
Retour du Général de Gaulle<br /> L'Analyse de Benjamin Stora n'est pas si poussée que celle plus pertinente a mon avis<br /> du professeur Pervillé sur le fait que le Général ait été très tôt convaincu qu'il faudrait se séparer de l'Algérie sous une forme où sous une autre et que cela remonte avant son retour au pouvoir.<br /> <br /> D'autres auteurs ont même avancé "que toute l'activité préalable du Général et de son cabinet privé avait été de prouver discrètement aux divers protagonistes de la rébellion et de certains milieux financiers qu'il était seul capable d'imposer à l'ensemble des Français "le délestage de l'Algérie Française" et ce dés 1956 par des contacts d'émissaires via la Suisse et l'ambassade de Tunisie tout ceci mérite bien sur développements.<br /> Mais une chose est certaine que les professeurs Pervillé et Stora auraient pu avancer c'est que l'étude des archives de la commission qui a préparé le texte constitutionnel de 58 consultables après 30 ans (car contrairement à la tradition Française ce ne fut pas une Assemblée Constituante qui l' a élaboré au grand jour) révèle (pour être bref) qu'on avait prévu de pouvoir changer le statut de l'Algérie par de simples lois alors que la constitution précédente ne le permettait pas (d'où certains blocages de la IVème République dit ci dessus) sans que cela soit très explicite.<br /> <br /> Lois législatives où référendaires avec les nouveaux pouvoirs donnés au Président, ainsi au nez et à la barbe " des partisans de l'Algérie Française" qui votèrent en masse cette constitution sauf des " ultras" avisés d'Alger dixit le Docteur JC Perez '(qui a parlé "du référendum mortel du 28 Septembre 1958 dans un de ses ouvrages) Ainsi une option "séparatiste" aurait été introduite subrepticement dans le texte sans citer le mot Algérie! Avec possibilité de "cessions de territoires"! En remarquant que De Gaulle lorsqu'il parle "de Français à part entière" à propos des Musulmans après le 13 Mai 58 leur laisse le statut civil coranique contradictoire avec la laïcité Française ! (Pour preuve les "rapatriés" Musulmans en 62 devront y renoncer)<br /> <br /> En tout cas c'est ce mécanisme qui sera utilisé à tort ou a raison ? pour le "déléstage"de l'Algérie et la bataille est toujours vive entre ceux qui affirment que De Gaulle à violé sa constitution et ceux qui disent le contraire. Curieusement au sujet de la thèse de cette stratégie Gaulliste la plus part des nationalistes Algériens consultés l'on rejetée et préfèrent croire que la lutte de l'ALN/FLN lui à" forcé la main" c'est aussi l'avis de leurs amis en France et peut etre la raison de la phrase sibylline de Stora !<br /> <br /> Jean-François Paya (voir mon article "la Constitution de 1958" dans la revue PNHA no 94 Octobre 98)<br /> <br /> <br /> Jean-François Paya<br /> <br /> Posté par JF PAYA, jeudi 21 mai 2009 à 03:31<br /> de Gaulle voulait le délestage de l'Algérie Française dès 1956 ?<br /> Si de Gaulle avait été "très tôt convaincu qu'il faudrait se séparer de l'Algérie sous une forme où sous une autre" et que " toute son activité préalable avait été de prouver qu'il était seul capable d'imposer le délestage de l'Algérie Française et ce dès 1956 par des contacts d'émissaires via la Suisse et l'ambassade de Tunisie" alors ce n'était pas très intelligent de sa part d'avoir crié "Vive l'Algérie française" devant une foule venue l'écouter en Juin 1958, à Mostaganem. Cette phrase, à la fois sibylline et idiote, avait incité des milliers d'Algériens, persuadés de la loyauté de la France, à continuer de s'engager aux côtés de l'armée coloniale pour combatre le FLN, puis plus tard se faire massacrer par eux quand les français se retiraient sans état d'âme.<br /> <br /> J'ai l'impression que pour l'Algérie tout comme pour l'Indochine, de Gaulle a été tout sauf un visionaire.<br /> <br /> Posté par Teo, jeudi 21 mai 2009 à 17:50<br /> L'Algérie et la constitution de 58<br /> L’ALGERIE et la Constitution de 1958<br /> <br /> Dans le volume qui collationne les archives du groupe de travail préparatoire au texte constitutionnel (consultable 30 ans après) il est dit à propos de l’article 72 qui n’existait pas dans le texte de 1946 (constitution précédente) « la différence importante a trait à l’adjonction de la formule : toute autre collectivité est crée par la loi » <br /> <br /> On passe ainsi d’une énumération « fermée » des collectivités territoriales (dont faisait partie l’Algérie) à une énumération « ouverte », le législateur se voyant ainsi doté de la possibilité de créer d’autres types de collectivités territoriales que les communes, départements et territoires d’outre mer et donc éventuellement de rassembler autour d’une collectivité territoriale d’un type nouveau les départements algériens déjà dotés d’un statut particulier. <br /> <br /> De plus si l’on en croit une déclaration consignée de Monsieur TEITGEN (partisan de larguer l’Algérie) devant le Comité Constitutionnel alors que ce dernier craignait que l’Algérie soit « condamnée » à demeurer vitam -æternam départements de la République : on lui a répondu (consigné) qu’il avait été inséré dans le texte la formule déjà citée ci-dessus « qui permettra de créer une collectivité territoriale adaptée au problème algérien ». <br /> <br /> Dans le même sens devant la commission constitutionnelle du Conseil d’Etat selon les mêmes archives, le commissaire du gouvernement Mr JANOT précise que « le problème algérien évoqué pouvait trouver sa solution dans la même formule citée ». Il apparaît donc clairement que dès cette période on ait introduit dans la future constitution des éléments nouveaux en vue d’amorcer la séparation de l’Algérie et de la France, ce qui rendait très pertinente la question posée par les deux députés cités à propos de la rédaction de l’article 72. <br /> <br /> De plus contrairement aux allégations de Mr DEBRE un article 53 donne la possibilité de « cession, échange ou adjonction éventuelle de territoires en fonction d’une loi ratifiée par une consultation des populations intéressées ». Ainsi par la suite, sous couvert de « l’organisation des pouvoirs publics en Algérie » De Gaulle fera ratifier par le référendum du 8 janvier 1961 sa politique algérienne et promulguera une loi référendaire qui changera le statut de l’Algérie avec l’adoption du principe de l’auto détermination. <br /> <br /> Ce statut ayant été désormais modifié, il fera ratifier les accords d’Evian par la seule métropole lors du référendum du 8 avril 1962 ; l’Algérie étant appelée à les ratifier à son tour par la question posée lors de la consultation du 1er juillet 1962 relative au choix de l’Indépendance dans le cadre des accords d’Evian ». Il faut se souvenir que la déclaration générale d’Evian stipulait « si la solution d’indépendance et de coopération est adoptée, le contenu des dits accords s’imposera à l’Etat algérien ». On sait ce qui advint de cette déclaration utopiste et les drames qui s’en suivirent. <br /> <br /> Voilà pour l’utilisation du texte de cette constitution primitivement niée par Michel DEBRE. Maintenant n’étant pas juriste, il peut y avoir des avis différents mais je suis d’accord sur ce point avec le Docteur Jean- Claude PEREZ lorsqu’il qualifie « mortel » le référendum du 28 septembre 1958 auquel nous fumes peu nombreux, à part les communistes (pour raisons diférentes) en Métropole, à répondre NON. <br /> <br /> Jean François PAYA <br /> <br /> Références et sources : <br /> <br /> Ouvrage « Ecriture de la Constitution de 58 » par l’association française des Sciences Politiques et des Constitutionnalistes (Edition Economica 1992) <br /> <br /> Ouvrage Chapsal et Sancelo Directeurs de l’Institut d’Etudes Politiques et de Sciences Po « Edition PUF 1975) à propos « des pouvoirs publiés en Algérie » <br /> <br /> Archives de la Commission préparatoire au texte constitutionnel consultables après 30 ans. <br /> <br /> Ouvrage de Jean-Claude PEREZ « L’Islamisme dans la guerre d’Algérie »<br /> <br /> Posté par JF PAYA, jeudi 21 mai 2009 à 19:23<br /> Reponse a Teo<br /> Pour avoir vecu cette époque il etait impossible à de Gaulle de ne pas passer lors de sa prise de pouvoir pour un partisan de l Algérie Francaise <br /> la grande majorité des Francais et de larmée <br /> n"auraient pas compris mais son "génie" mauvais dirons certains c'etait de faire passer progréssivement "la pilule" de la future secession<br /> a "l'envers de celle des USA" comme l'a dit G Pervillé D autre part les grandsd groupes financiers francais ne trouvaient plus les colonies "rentables" (voir le prof Marseille) et c est bien un banquier de chez Rotchild qui lui succédera ! C etait pas si simple que cela d'autant plus que le FLN exterieur souhaitait que<br /> la rébellion interieure soit réduite au maximum ce fut l'objectif de facto du plan Challes qui pratiquement l'anéantit<br /> Comment faire admettre l'indépendance alors qu'une bonne partie du peuple Algérien ne souhaitait que des réformes profondes (du moins en Orsnie) et j'ai vu ces Algériens basculer apres les déclarations liquidatrices progressives du Général Mais vous avez raisons ces "phrases " ont fait massacrer beaucoup de monde mais pour le général d"abord importait la politique Hexagonale Dés 56 on a des déclarations confidentielles a l'époque qui ont étés données par plusieurs auteurs Mais voyez donc la duplicité sortie des archives sur la préparation de la constitution qui à trompé tout le Monde !
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J
Pour avoir vecu cette époque il etait impossible à de Gaulle de ne pas passer lors de sa prise de pouvoir pour un partisan de l Algérie Francaise <br /> la grande majorité des Francais et de larmée <br /> n"auraient pas compris mais son "génie" mauvais dirons certains c'etait de faire passer progréssivement "la pilule" de la future secession<br /> a l'envers de celle des USA comme l'a dit G Pervillé D autre part les grandsd groupes financiers francais ne trouvaient plus les colonies "rentables" (voir le prof Marseille) et c est bien un banquier de chez Rotchild qui lui succédera ! C etait pas si simple que cela d'autant plus que le FLN exterieur souhaitait que<br /> la rébellion interieure soit réduite au maximum ce fut l'objectif du plan Challes qui l'anéantit<br /> (a son corps défendant bien sur ) comment faire admettre l'indépendance alors qu'une bonne partie du peuple Algérien ne souhaitait que des réformes profondes (du moins en Orsnie) et j'ai vu ces Algériens basculer apres les déclarations liquidatrices progressives du Général Mais vous avez raisons ces "phrases " ont fait massacrer beaucoup de monde mais pour le général d"abord importaitla politique Exagonale Pour 56 ont a des déclarations confidentielles a l'époque qui ont étés données par plusieurs auteurs dont le prof **Pervillé cité Mais voyez donc la duplicité sortie des archives sur la préparation de la constitution qui à trompé tout le Monde !
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J
L’ALGERIE et la Constitution de 1958<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Dans le volume qui collationne les archives du groupe de travail préparatoire au texte constitutionnel (consultable 30 ans après) il est dit à propos de l’article 72 qui n’existait pas dans le texte de 1946 (constitution précédente) « la différence importante a trait à l’adjonction de la formule : toute autre collectivité est crée par la loi » <br /> <br /> On passe ainsi d’une énumération « fermée » des collectivités territoriales (dont faisait partie l’Algérie) à une énumération « ouverte », le législateur se voyant ainsi doté de la possibilité de créer d’autres types de collectivités territoriales que les communes, départements et territoires d’outre mer et donc éventuellement de rassembler autour d’une collectivité territoriale d’un type nouveau les départements algériens déjà dotés d’un statut particulier. <br /> <br /> De plus si l’on en croit une déclaration consignée de Monsieur TEITGEN (partisan de larguer l’Algérie) devant le Comité Constitutionnel alors que ce dernier craignait que l’Algérie soit « condamnée » à demeurer vitam -æternam départements de la République : on lui a répondu (consigné) qu’il avait été inséré dans le texte la formule déjà citée ci-dessus « qui permettra de créer une collectivité territoriale adaptée au problème algérien ». <br /> <br /> Dans le même sens devant la commission constitutionnelle du Conseil d’Etat selon les mêmes archives, le commissaire du gouvernement Mr JANOT précise que « le problème algérien évoqué pouvait trouver sa solution dans la même formule citée ». Il apparaît donc clairement que dès cette période on ait introduit dans la future constitution des éléments nouveaux en vue d’amorcer la séparation de l’Algérie et de la France, ce qui rendait très pertinente la question posée par les deux députés cités à propos de la rédaction de l’article 72. <br /> <br /> De plus contrairement aux allégations de Mr DEBRE un article 53 donne la possibilité de « cession, échange ou adjonction éventuelle de territoires en fonction d’une loi ratifiée par une consultation des populations intéressées ». Ainsi par la suite, sous couvert de « l’organisation des pouvoirs publics en Algérie » De Gaulle fera ratifier par le référendum du 8 janvier 1961 sa politique algérienne et promulguera une loi référendaire qui changera le statut de l’Algérie avec l’adoption du principe de l’auto détermination. <br /> <br /> Ce statut ayant été désormais modifié, il fera ratifier les accords d’Evian par la seule métropole lors du référendum du 8 avril 1962 ; l’Algérie étant appelée à les ratifier à son tour par la question posée lors de la consultation du 1er juillet 1962 relative au choix de l’Indépendance dans le cadre des accords d’Evian ». Il faut se souvenir que la déclaration générale d’Evian stipulait « si la solution d’indépendance et de coopération est adoptée, le contenu des dits accords s’imposera à l’Etat algérien ». On sait ce qui advint de cette déclaration utopiste et les drames qui s’en suivirent. <br /> <br /> Voilà pour l’utilisation du texte de cette constitution primitivement niée par Michel DEBRE. Maintenant n’étant pas juriste, il peut y avoir des avis différents mais je suis d’accord sur ce point avec le Docteur Jean- Claude PEREZ lorsqu’il qualifie « mortel » le référendum du 28 septembre 1958 auquel nous fumes peu nombreux, à part les communistes, à répondre NON. <br /> <br /> Jean François PAYA <br /> <br /> Références et sources : <br /> <br /> Ouvrage « Ecriture de la Constitution de 58 » par l’association française des Sciences Politiques et des Constitutionnalistes (Edition Economica 1992) <br /> <br /> Ouvrage Chapsal et Sancelo Directeurs de l’Institut d’Etudes Politiques et de Sciences Po « Edition PUF 1975) à propos « des pouvoirs publiés en Algérie » <br /> <br /> Archives de la Commission préparatoire au texte constitutionnel consultables après 30 ans. <br /> <br /> Ouvrage de Jean-Claude PEREZ « L’Islamisme dans la guerre d’Algérie »
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