esprit économique impérial
publication des actes du colloque
L'esprit économique impérial
Hubert Bonin, Catherine Hodeir & Jean-François Klin (dir.), L’esprit économique impérial (1830-1970). Groupes de pression & réseaux du patronat colonial en France & dans l’empire, Paris, Publications de la SFHOM, janvier 2008 (850 pages).
Pour la première fois, un ouvrage à la fois analytique et synthétique confronte les acquis de l’histoire des réseaux et des groupes de représentation d’intérêts – issus de la sociologie historique, de l’histoire de l’État et de l’histoire d’entreprise – et l’histoire ultramarine coloniale.
Un lobby a-t-il véritablement structuré le «parti colonial» tel que l’ont isolé plusieurs collègues réputés il y a un quart de siècle pour l’orée de la IIIe République et articulé la politique impériale tout au long des régimes et des majorités ?
Cet ouvrage réunit des historiens chevronnés héritiers de l’école française d’histoire des colonies des années 1960-1970 et surtout toute une génération de «juniors» qui constitue un courant de chercheurs dynamique et prometteur, à la base d’une nouvelle école française d’histoire des outre-mers. Ce livre pionnier doit servir de levier à des débats mêlant histoire économique, histoire politique et histoire ultramarine.
Douala (Cameroun), BNCI [Banque Nationale pour le Commerce et l'Industrie], 1952
Table des matières
Introduction, par Hubert Bonin
I. PISTES BIBLIOGRAPHIQUES
1. «Impérial», «impérialisme» : quelques jalons de réflexion
2. Patronats, élites, chambres de commerce & d’industrie, places marchandes : les enjeux socio-institutionnels et culturels de l’outre-mer impérial
3. Bourgeoisies, élites, développement capitaliste : cultures, valeurs institutionnelles, réseaux, représentation
4. Groupes de pression et réseaux d’influence patronaux
II. LES RÉSEAUX D’INFLUENCE AU COEUR DU SYSTÈME POLITIQUE
• Francis Démier, professeur à l’Université de Paris 10-Nanterre, “L’esprit impérial” français confronté à la première industrialisation
• Éric Anceau, maître de conférences à l’Université de Paris 4-Sorbonne, Deux façons de concevoir et d’appliquer la politique coloniale ? Le Prince Napoléon et Prosper de Chasseloup-Laubat, ministre de l’Algérie et des Colonies (juin 1858-novembre 1860)
• Nicole Tixier, docteur en histoire contemporaine de l’Université de Nantes, La Chine dans la stratégie impériale : le rôle du Quai d’Orsay et de ses agents
• Julie d’Andurain, doctorante en histoire contemporaine et chercheur-associé au Centre Roland Mousnier, Université de Paris 4-Sorbonne, Réseaux politiques et réseaux d’affaires : le cas d’Eugène Étienne et d’Auguste d’Arenberg
• Xavier Daumalin, maître de conférenees à l’Université d’Aix-en-Provence, Le pouvoir d’influence de Paul Leroy-Beaulieu sur la politique africaine
• Jean Vavasseur-Despérier, professeur à l’Université Charles-de-Gaulle-Lille 3, Charles Jonnart et le «parti colonial» : économie et politique
• Claude Prudhomme, professeur à l’Université Lumière-Lyon 2, Le missionnaire et l’entrepreneur colonial
• Daniel Leplat, doctorant d’histoire contemporaine à l’Université Paris 1-Sorbonne, Groupes de pression coloniaux et réseaux administratifs face aux usages et à la valeur de la piastre indochinoise (1945-1960)
• Hugues Tertrais, maître de conférences à l’Université Paris 1-Sorbonne, Le patronat français et la Guerre d’Indochine
III. LES RéSEAUX D’INFLUENCE SUR LES PLACES RÉGIONALES EN FRANCE METROPOLITAINE
• Laurent Morando, docteur en histoire contemporaine, Université de Provence, Les Instituts coloniaux de province (1893-1940) : une action efficace ?
• Yves Péhaut, professeur honoraire de l’Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3, Le réseau d’influence bordelais : la "doyenne" Maurel & Prom jusqu’en 1914
• Hubert Bonin, professeur à l’Institut d’études politiques de Bordeaux et au GRETHA-Université de Bordeaux 4, La construction d’un système socio-mental impérial par le monde des affaires ultramarin girondin (des années 1890 aux années 1950)
• Xavier Daumalin, maître de conférences à l’Université de Provence, Le patronat marseillais face à la politique de la préférence impériale (1931-1939)
• Guy Durand, doctorant en histoire contemporaine, Université Paris 1-Sorbonne, archiviste, Marseille colonial : quels choix ? quels mythes ? quelles réalités ?
• Yvan Kharaba, docteur en histoire contemporaine de l’Université de Provence, directeur de l’Académie François Bourdon (Le Creusot), La Chambre de commerce de Toulon et l’Algérie. Histoire d’un projet colonial avorté
• Jean-François Eck, professeur à l’Université Charles-de-Gaulle-Lille 3, Le patronat du Nord et la question coloniale
• Jean-François Klein, maître de conférences à l’INALCO, chercheur au Centre Roland Mousnier Paris IV-Sorbonne, Une culture impériale consulaire ? L’exemple de la Chambre de commerce de Lyon (1830-1920)
• Claude Malon, docteur en histoire contemporaine de l’Université de Paris 4-Sorbonne, chercheur associé au Centre Roland Mousnier Paris IV-Sorbonne, Doctrines et pratiques du patronat colonial havrais (1880-1960)
• Nicolas Stoskopf, professeur à l’Université de Haute-Alsace (UHA-CRESAT), La culture impériale du patronat textile mulhousien (1830-1962)
IV. LES RÉSEAUX D’INFLUENCE AU COEUR DE LA PLACE MARCHANDE ET FINANCIÈRE PARISIENNE
• Philippe Lacombrade, docteur en histoire contemporaine de l’Université Paris 10-Nanterre, Un esprit colonial parisien ? La Chambre de commerce de Paris et la formation de l’empire français (1880-1914)
• Yann Bencivengo, doctorant en histoire contemporaine à l’Université Paris 1-Sorbonne, Les réseaux d'influence de la banque Rothschild : l'exemple de la société Le Nickel en Nouvelle-Calédonie (1880-1914)
• Hubert Bonin, professeur à Sciences Po Bordeaux, Les réseaux bancaires impériaux parisiens
• Jean-Marie Moine, maître de conférences d’histoire contemporaine à l’Université de Tours, La sidérurgie, le Comité des forges et l’empire colonial. Mythes et réalités
• Annie Lacroix-Riz, professeur à l’Université de Paris 7-Denis Diderot, Les réseaux patronaux franco-allemands dans l’empire au XXe siècle
• André Nouschi, ancien professeur à l’Université de Nice, Les réseaux d’influence des groupes pétroliers parapublics français en Afrique subsaharienne
V. LES RÉSEAUX D’INFLUENCE SUR LES PLACES D’OUTRE-MER
• Colette Dubois, professeur à l’Université de Provence, Institut d’études africaines, Charles Michel-Côte et la construction de l’espace économique de Djibouti-ville durant la première moitié du XXe siècle
• Mohamed-Lazhar Gharbi, maître de conférences à l’Université La Manouba (Tunis), Groupes de pression et déploiement économique en Tunisie
• Catherine Hodeir, enseignante d’histoire contemporaine à l’Université d’Amiens, chercheuse à l’IDHE-Paris 1-Sorbonne, Jouer Maroc, jouer Tunisie ? Le grand patronat colonial français tente le pari et le réalisme entre 1945 et 1956.
• Patrice Morlat, docteur en histoire contemporaine de l’Université Diderot-Paris 7, éditeur, Les réseaux patronaux français en Indochine (1918-1928)
• Caroline Piquet, maître de conférences à l’Université Paris 4-Sorbonne, chercheur au Centre Roland Mousnier (Paris 4-Sorbonne), Les réseaux d’affaires en Égypte : patronat européen, minorités locales et notables égyptiens dans la réforme et l’industrialisation du pays durant l’entre-deux-guerres.
• Rang-Ri Park-Barjot, docteur en histoire contemporaine de l’Université de Paris 4-Sorbonne, chercheuse au CREOPS, L’influence du patronat des travaux publics dans le développement des
• Pierre Singaravelou, doctorant en histoire contemporaine à Paris-1-Sorbonne, ATER à la MSHA-Bordeaux, L’empire des économistes. L’enseignement de ’’l’économie coloniale’’ sous la IIIe République
• Félix Torres, docteur en anthropologie (EHESS), directeur de la société d’histoire conseil Public Histoire et historien, L’obstacle et le paradoxe : le destin contrarié de l’industrie sucrière de La Réunion aux XIXe et XXe siècles
• Claire Villemagne, doctorante en histoire contemporaine à l’EHESS, Les Chambres de commerce du Tonkin, 1884-1894. Sociabilité culturelle ou mission économique ?
• Marianne Boucheret, doctorante en histoire contemporaine à l’Université Paris 1-Sorbonne, Les organisations de planteurs de caoutchouc indochinois et l’Etat du début du XXe siècle à la veille de la Seconde Guerre mondiale
• Gilles de Gantès, docteur en histoire contemporaine de l’Université Paris 7-Denis Diderot (LCAO) et chercheur associé à l’IRSEA, Le particularisme des milieux d’affaires cochinchinois (1860-1910) : comment intégrer un comptoir asiatique à un empire colonial protégé
VI. CONCLUSIONS GÉNÉRALES
• Catherine Coquery-Vidrovitch : «Impérialisme», «impérial», «mise en valeur», «colonialistes», «parti colonial», etc.
• Jacques Marseille : contribution au débat
• Catherine Hodeir, En quête d’un lobby patronal, entre mythe et réalité
• Jean-François Klein, Histoire ultramarine, histoire des représentations et histoire des réseaux d’influence et d’action
Préfecture d'Oran, élections pour le renouvellement
en 1919 des membres de la chambre de commerce d'Oran
source : Caom