Bidi Mohamed, né le 19 novembre 1933
à Guelma en Algérie
demande de renseignement
[à propos du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - Maghreb]
Salut. Je voudrais savoir si le nom Bidi Mohamed qui figure dans la liste est celui de Bidi Mohamed né le 19 novembre 1933 à Guelma en Algérie.
Le demandeur est son fils
Merci de me répondre.
Bonjour,
La notice du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - Maghreb relative à BIDI Mohamed ne précise pas sa date de naissance. Voilà cette notice :
BIDI Mohamed
Né à Mila sans le Constantinois vers 1930, membre du MTLD, le pendant nationaliste à la CGT du Constantinois, de son camarade de classe, Lakhdar Kaïdi, communiste.
À l'école primaire entre ville ancienne et ville coloniale, Mohamed Bidi a pour camarade de classe Lakhdar Kaïdi [voir notice], plus jeune de deux ans, qui deviendra secrétaire général communiste de la CGT-UGSA, Maamar Dif qui sera lui aussi communiste comme son frère Mahfoudh Dif [voir notice] plus âgé. Ces trois garçons ont été exclus de l'école pour avoir écrit au tableau : "Vive l'Étoile nord-africaine" ; on était en 1934. Leur peine fut en réalité retardée pour (leur permettre) d'obtenir le certificat d'études et de poursuivre dans le secondaire. En ces années, suivaient aussi l'école à Mila, Abdelhamid Boussouf, dont la grande famille oscillait entre le Dr Benjelloul et Ferhat Abbas, et Lakhdar Bentobbal de famille locale plus modeste qui sera adepte du MTLD ; tous deux seront des figures majeures de la guerre de libération. L'autorité morale qui régnait sur Mila était celle du Cheikh M'Barek El Mili précisément, représentant les Oulémas.
Après la Deuxième Guerre mondiale, Mohamed Bidi est devenu employé de banque à Constantine ; il est syndiqué à la CGT. Après 947, il appartient au bureau de l'Union Départementale CGT du Constantinois. Il se tourne vers le MTLD tout en restant en amitié avec Lakhdar Kaïdi ; l'algérianisation des commissions, comités et bureaux de la CGT fait que les deux anciens camarades se retrouvent promus à la direction syndicale de l'Est. Communiste, Lakhdar Kaïdi devient ensuite secrétaire général de la CGT transformée en UGSA. Mohamed Bidi est, en second, la caution nationaliste. En 1952, il fait partie de la délégation de syndicalistes qui sont allés en République populaire de Chine à l'invitation des syndicats communistes chinois. Mohamed Bidi reste partisan de maintenir la participation syndicaliste algérienne dans la maison unitaire qu'est l'UGSA ; ce n'est qu'après sa création en 1956 qu'il ralliera l'UGTA.
sources : B. Bourouiba, Les syndicalistes algériens - N. Djabi, Kaïdi Lakhdar. Une histoire du syndicalisme algérien, entretiens, Chihab-éditions, Alger, 2005.
René Galissot
Dictionnaire biographie..., p. 139
- Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier - Maghreb. Algérie : engagements sociaux et question nationale. De la colonisation à l'indépendance, 1830-1962, dir. René Galissot, éd. de l'Atelier, 2006.
Guelma aujourd'hui (source)