Opposé à la repentance,
M. Sarkozy participe à la commémoration
de l'abolition de l'esclavage
Le Monde, 9 mai 2007
Nicolas Sarkozy, le président élu, participera, jeudi 10 mai, au côté de Jacques Chirac, à la cérémonie de commémoration de l'abolition de l'esclavage et de la traite négrière. Le même Nicolas Sarkozy n'a pourtant eu de cesse de dénoncer le "mode exécrable" de la "repentance", qui "exige des fils qu'ils expient les fautes supposées de leurs pères et de leurs aïeux". Une pierre dans le jardin de M. Chirac, qui a fait du "devoir de mémoire" une constante de ses deux mandats.
"La présence, importante, de M. Sarkozy à la commémoration de l'abolition de l'esclavage, est tout à fait symbolique de l'esprit qu'il veut donner à sa présidence. Pour lui, il n'y a qu'une histoire de France qu'il faut savoir regarder sans sombrer dans la repentance : on peut commémorer sans se flageller", soutient Yves Jego, instigateur, au sein de l'UMP, du Cercle de la diversité républicaine. Pour lui, "la rupture (avec M. Chirac) se joue davantage sur le modèle économique et social, sur les rapports de la France aux autres, que sur la mémoire historique".
Secrétaire nationale de l'UMP chargée de la francophonie, Rama Yade, émanation des "minorités visibles" proche du futur président, explique l'insistance de M. Sarkozy à dénoncer la repentance "par son amour de la France. Pour lui, insiste-t-elle, si l'on hait la France, on se renie en tant que Français. Il veut rassembler le pays autour de cette idée". Dans les discours de M. Sarkozy, le thème de la repentance est, de fait, toujours associé à "la détestation de soi", au "communautarisme", à la "concurrence des mémoires".
"Disqualifier l'histoire"
Aux yeux de nombreux historiens, cela conduit cependant à une vision réductrice de l'histoire de France. "L'anti-repentance est une grille de lecture pour repenser l'histoire de France. M. Sarkozy veut construire une vision globale de l'Histoire de France, en gommant toutes ses aspérités, en laissant dans l'ombre la complexité des événements, les rapports de pouvoirs, les luttes sociales qui les ont forgés. Cela permet de ramener l'identité nationale à une essence, alors même qu'elle est en construction permanente", juge Nicolas Offenstadt, vice-président du Comité de vigilance face aux usages publics de l'Histoire (CVUH), collectif d'historiens créé au moment de la polémique sur la loi du 23 février 2005. Pour lui, "l'anti-repentance s'inscrit dans le prolongement du discours sur le rôle positif de la colonisation" inscrit dans cette loi.
Pour Emmanuelle Saada, historienne travaillant sur les thèmes de la colonisation, de l'immigration et de l'identité, "cette présentation des mémoires comme étant toujours dans l'affrontement, la confrontation au profit d'une histoire consensuelle, est un déni de l'histoire. C'est une façon de disqualifier, de nier l'histoire de nombre de personnes, qui a pourtant été fondamentale dans l'histoire de France".
"Les discours de M. Sarkozy pousse les Français dans une attitude de dénégation de pans entiers de l'histoire", appuie le sociologue du métissage créole, Michel Giraud, qui souligne l'attente pourtant forte de toute une partie de la population à aborder sereinement toutes les facettes de l'histoire. "La demande qui s'exprime n'est pas un appel à la repentance, ne consiste pas à ce que la France batte sa coulpe. S'exprime, en revanche, un besoin culturel et social de comprendre et de savoir, qui ne relève pas d'un mouvement idéologique", confirme Françoise Vergès, politologue, auteur de "La mémoire enchaînée, question sur l'esclavage". Et d'insister : "Répondre à cette demande d'une histoire partagée où chacun puisse se reconnaître contribue à l'apaisement et non à l'affrontement."
Laetitia Van Eeckhout, 9 mai 2007
article paru dans l'édition du Monde datée 10.05.07
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commentaire
- "L'anti-repentance est une grille de lecture pour repenser l'histoire de France. M. Sarkozy veut construire une vision globale de l'Histoire de France, en gommant toutes ses aspérités, en laissant dans l'ombre la complexité des événements, les rapports de pouvoirs, les luttes sociales qui les ont forgés. Cela permet de ramener l'identité nationale à une essence, alors même qu'elle est en construction permanente", juge Nicolas Offenstadt.
- L'anti-repentance peut être aussi une grille de lecture de l'histoire, non parasitée par les injonctions mémorielles et le politiquement correct. Et qui, précisément, est en mesure de restituer la complexité des événements, sans ramener la période coloniale à une essence exposée au seul jugement moral a posteriori. Ce qu'a montré Daniel Lefeuvre dans son ouvrage, Pour en finir avec la repentance coloniale.
Michel Renard
PRESIDENT DE L ALGERIE ET LA VENU DU PRESIDENT NICOLAS
SARKOZY A ALGER CE 05 DECEMBRE 2007-11-2007
Monsieur le président
Je me permets de vous écrire en tant que citoyen algérien, victime de la guerre d’Algérie mais aussi en tant qu’ecrivain.
La venu du président français en algerie est une insulte a la mémoire de nos martyrs car il s’obstine a ce taire sur les crimes de la colonisation et se stigmatise sur le fait de la positivité de la présence française durant cette occupation de 132 années. Ce qui est plus grave c’est que ce cinq décembre 2007 il foulera le sol algérien sans aucun remord ni aucune retenue ,il sera accompagné d’une centaine d’entrepreneurs qui voudrons rafler des contrats juteux pour les caisse de l’état français qui sont vide .monsieur le président cela me fait penser au dernier roi de France Charles dix qui en pleine crise économique était lui venu en renfort non pas d’entrepreneurs mais de bateaux et de soldats en 1830 pour piller,massacrer,et brûler l’algerie .monsieur zarkozy a le mérite de venir sereinement pour parler affaire, mais pour ce qui concerne le pillage les massacres et la mémoires de nos morts il insiste avec monsieur kouchener a mettre tout dans un placard .car l’urgence c’est de repartir en algerie avec des contrats sans aucune contrepartie pour dire au français un énième mensonge que l’algerie est sous tutelle française et qu’elle se servira tant qu’elle le voudra tout en offensants l’algerie et les algériens sur leurs histoire.
Monsieur le président
Si le président français lors de sa visite en algerie emportera avec lui un seul contrat en poche, c’est que la guerre d’algerie ne c’est jamais terminée et que l’algerie est encore française.
Vous êtes garant du pacte des martyrs, mais aussi de l’histoire héritage de la nation algérienne.
Si monsieur Sarkozy veut effacer 132 ans de colonisation moi j’ai marqué en novembre 2001 de ma victoire face a l’état français et sa justice le fait que je suis français par le crime et première victime de la guerre d’algerie reconnu par la justice française alors qu’il y a amnistie instaurer par le général de gaulle.aujourd’hui mon combat continue au-delà des frontières pour crime de guerre ,puisque la fameuse justice française dans ce contexte de la guerre d’algerie n’est pas indépendante mais dépendante des politiques nostalgique de l’algerie française.
En tout cas monsieur Sarkozy ne peu se dérober par rapport a l’histoire, même s’il fait l’aveugle il pourra ce dire que cette colonisation a fait au moins un crime contre l’humanité en violant ma mère qui en ce temps était une enfant âgée de 15ans et dont l’enfant et aujourd’hui français par le crime.sans oublier que ma mère était femme du martyr bengoucha Abdelkader mort durant la dernière opération française celle de morice Challe,avec toute sa section sous le napalm qui étaient sous sont commandement dans le mont de l’Ouarsenis wilaya quatre.sur mon site je rappelle a monsieur sarkosy que le martyr était volontaire lors de l’offensive allemande entre 39 et 41 et il fût rapatrié a Alger en tant que blessé,plus de deux ans de combat pour libérer la France et narguer le joug nazi .
Monsieur le président
J’ai bien reçu vôtre soutient pour la parution de mon dernier livre et pour le combat que je mène face a la justice, je serai fier de vous et nôtre gouvernement d’imposer le fait d’une réconciliation et non pas d’une repentance qui ne servirai que les intérêts des gardiens du brasier de la haine, mais surtout pour que les deux peuples écrivent leurs histoires et fassent leur deuil tout en tournant une page enfin écrite, sans pour autant faire des procès ou mettre quiconque en prison.
Monsieur le président
J’espère de tout cœur que vous metterez en avant le sacrifice de nos martyrs et celui de tout ceux qui furent victimes ainsi que les français qui ont contribué a la libération ne serai ce que par solidarité .après tout ce qui est contrats sera tout a fait logique entre deux pays réconciliés.
Monsieur le président
Je vous souhaite bonne chance et je demande a dieu qu’il vous accorde une meilleur santé.
Et je vous dit vive l’algerie libre et vive nos martyrs.
MOHAMED GARNE
WWW.GARNEMOHAMED.ORG