Appel et souscription pour la reconstruction de la kouba de Nogent
seule trace iconographique de la kouba de Nogent © Michel Renard
Appel et souscription pour
la reconstruction
de la kouba de Nogent-sur-Marne
association Études Coloniales
En 1919, dans le cimetière de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), fut élevée une kouba. Dans les pays de tradition islamique, la kouba est un petit édifice qui vient signaler la tombe d'un pieux personnage. Ce monument, aujourd'hui disparu, honorait le dévouement et la mort, au cours de la Première Guerre mondiale, de soldats musulmans provenant de l'espace colonial français.
C'est principalement à Émile Piat que l'on doit la construction de la kouba de Nogent. Consul général, attaché au cabinet du ministre des Affaires étrangères et chargé de la surveillance des militaires musulmans dans les formations sanitaires de la région parisienne (Nogent, Carrières, Moisselles), il opta pour ce type de mausolée afin d'honorer le souvenir collectif de soldats musulmans décédés. Dans une lettre du 14 juin 1918, il explique à son ami, le capitaine Jean Mirante, officier traducteur au Gouvernement général en Algérie, les origines de son projet :
«Ayant eu l’impression que l’érection d’un monument à la mémoire des tirailleurs morts des suites de leurs blessures aurait une répercussion heureuse parmi les populations indigènes de notre Afrique, j’ai trouvé à Nogent-sur-Marne, grâce à l’assistance de M. Brisson, maire de cette ville, un donateur généreux, M. Héricourt, entrepreneur de monuments funéraires qui veut bien faire construire un édifice à ses frais dans le cimetière de Nogent-sur-Marne.»
L'édifice fut inauguré le 16 juillet 1919 mais peu entretenu dans les années qui suivirent. Ses vestiges furent finalement détruits en 1982.
La kouba de Nogent fut édifiée à la fin de la Première Guerre mondiale grâce à une conjonction d'initiatives : la politique de gratitude et de reconnaissance de l'institution militaire à l'endroit des soldats venus du domaine colonial, l'empathie d'un consul entreprenant et l'entremise d'un officier des affaires indigènes en poste à Alger, le soutien d'un édile communal et la générosité d'un marbrier. Cette osmose dépasse toute politique d'intérêts au sens étroit.
C'est ce surplus de signification qui en fait un symbole d'une mutuelle reconnaissance qui a toutes raisons d'être rappelée aujourd'hui.
C'est pourquoi, nous appelons à la reconstruction de la kouba du cimetière de Nogent. Elle marquerait comment la République assume, par-delà le temps, son devoir de mémoire à l'égard de tous ceux qui ont laissé leur vie pour défendre ses idéaux. Et constituerait, à quelques encablures de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration, un excellent lieu de mémoire et d'histoire.
pour l'association Études Coloniales
Daniel Lefeuvre, Michel Renard
contact : Études Coloniales - reconstruction kouba de Nogent
- Voir le dossier des premières démarches entreprises auprès des autorités administratives et religieuses en 2005 : lettres à M. Hamlaoui Mekachera, ministre des Anciens Combattants et à Dalil Boubakeur, recteur de l'Institut Musulman de la Mosquée de Paris, réponse de celui-ci.
malades et imams de l'hôpital militaire du Jardin Colonial à Nogent (Caom)
L'association "Études Coloniales"
lance un appel à la reconstruction de la
kouba de Nogent-sur-Marne,
et une souscription destinée à son financement
un Comité de soutien
à cette initiative est en cours de constitution
pour apporter votre accord : envoyez vos nom, prénom, profession,
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Études Coloniales - reconstruction kouba de Nogent
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Études Coloniales - reconstruction kouba de Nogent
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inaugurée en 1919, elle fut finalement détruite en 1982 © Michel Renard
parmi les sépultures musulmanes, l'emplacement est conservé
pour l'érection de la kouba au cimetière de Nogent
un espace modeste, d'environ 2 m sur 2 m
tombes musulmanes à Nogent-sur-Marne
Klienze Dembele, tirailleur sénégalais, tué le 13 (?) août 1918
Mohammed Ben Ali, travailleur auxiliaire kabyle, tué le 8 mars 1917
rendre hommage à ceux qui, venus de l'espace colonial, sont morts pour la France
juste à côté des tombes musulmanes, les soldats indochinois ont leur monument
- photographies : 31 août 2004, Michel Renard
- voir le site : islam en France, 1830-1962 et le dossier consacré à la kouba de Nogent
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Études Coloniales - reconstruction kouba de Nogent
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